Mercredi 20 Septembre, les représentants des syndicats des enseignants - soutenus par les parlementaires de gauche - qui s’indignaient du ton moralisateur utilisé à leur endroit ont quitté une réunion à l'Assemblée nationale après les réquisitoires sévères du camp présidentiel ou du Rassemblement national.
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00:00 Non seulement vous méprisez les organisations syndicales, les personnels, mais aussi la démocratie.
00:06 Madame Legrin, est-ce que je peux terminer de parler ? Merci.
00:11 Donc, le gouvernement a refusé de dire qu'il signe le pacte par...
00:17 À la suite d'une part de la mobilisation du...
00:21 Le gouvernement prétend régler le problème des cours non assurés...
00:26 C'est une rentrée très compliquée, chaque année c'est de plus en plus compliqué.
00:30 Je pense qu'il faut que vous soyez conscients qu'on a des personnels qui vont de plus en plus mal
00:34 et une école qui va de plus en plus mal.
00:36 Dans le second degré, nous estimons à 58% le nombre de collèges et lycées
00:39 dans lesquels il manquait au moins un professeur le jour de la rentrée.
00:43 N'oublions pas que cette rentrée se fait avec les enseignants qui vont devoir travailler
00:49 deux ans de plus suite à la réforme des retraites.
00:52 La FNEC-FPFO condamne la violence d'État qui se déchaîne depuis des mois
00:57 contre les salariés, les syndicalistes, la jeunesse...
01:00 Le ton caricatural que vous utilisez n'honore pas le corps professoral que vous êtes censé représenter.
01:13 Vous gagnerez à reconnaître lorsque nous faisons avancer les sujets.
01:17 Nous vous avons écouté religieusement alors même que certains de vos propos étaient choquants
01:23 et que d'autres propos pouvaient s'apparenter au sketch des inconnus sur la grève du lycée.
01:29 Madame la présidente, nous vous rappelons en permanence.
01:32 Nous vous nous rappelez alors sur ce que nous disons.
01:34 Par vos propos, non seulement vous méprisez les organisations syndicales,
01:40 les personnels, mais aussi la démocratie.
01:44 Et je voudrais quand même vous alerter là-dessus.
01:46 Parce que dans la crise que connaît l'éducation nationale,
01:49 il y a aussi une crise très profonde qui est liée à la perte de crédibilité dans la parole politique.
01:54 Et c'est ce qu'on entend dans les salles des professeurs.
01:57 C'est ce qu'on entend parce qu'on a des collègues qui nous disent
02:00 "mais le ministre nous promet ceci et ce n'est pas ce qui arrive".
02:03 Je pense madame la présidente que nos hôtes n'ont pas compris où ils sont ni à qui ils s'adressent.
02:08 Que madame de la FSU vous permettiez de nous faire une leçon de respect de démocratie
02:14 est à la fois ridicule et totalement déplacé.
02:16 Donc si vous permettez, je voudrais vous dire la chose suivante.
02:19 Si vous voulez que l'année prochaine on se retrouve,
02:21 ce qui n'est pas forcément certain,
02:23 je voudrais que vous mettiez au niveau, au niveau, et que vous baissiez d'un ton.
02:27 Mesdames et messieurs les élus des organisations représentatives,
02:31 j'allais justement dire la honte que j'ai de voir mes prétendus collègues vous parler de cette façon.
02:36 Vous avez expliqué que les députés pouvaient dire ce qu'ils voulaient
02:38 alors qu'ils insultaient les personnes présentes
02:40 et qu'elles sont toutes en train de se lever et de partir.
02:42 Je crois que ça ne s'est jamais produit dans l'histoire de la commission que vous présidez.
02:46 Ça ne s'est jamais produit.
02:47 Je suspends la séance.
02:49 Merci.
02:50 [Musique]