1971 _ Sorcellerie dans le Berry

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00:00 En Béry, au centre géographique de la France, aux confins de la vallée noire, dans le pays
00:07 de Georges Sand, la grand bête braude encore les soirs de mauvais vent.
00:12 Dans cette région morcelée en petites fermes, le sorcier fait toujours recette.
00:16 Son influence est réelle, heureuse ou maléfique, c'est à sa recherche que nous sommes partis,
00:22 et peut-être avons-nous parfois frôlé le diable sans maître.
00:25 Un village comme tant d'autres.
00:26 Mais depuis de longues années, la boulangerie est ensorcelée.
00:30 Le pain ne lève plus, le boulanger est tombé malade, bientôt la boutique sera à vendre.
00:35 Comme tous les après-midi, la boulangerie est partie vendre son pain de ferme en ferme.
00:40 Dans le village, ceux qui savent murmurent que c'est une commerçante rivale qui a jeté
00:47 un sort sur la boulangerie.
00:48 "Mais vous, quand vous croisez cette personne, quand elle passe devant la boulangerie..."
00:54 "Oui, elle ne peut pas me dire bonjour."
00:55 "Non, mais elle vous regarde."
00:58 "Tout à l'heure, non.
00:59 Il y a un été qu'elle me regardait."
01:01 "Alors vous, qu'est-ce que vous faisiez?"
01:02 "Eh bien, je vous dis, j'y faisais le signe de croix, j'y faisais toutes sortes de...
01:06 La gendarmerie m'avait dit d'y faire le signe de croix.
01:07 Moi, j'y ai fait."
01:09 "Ça suffisait, ça?"
01:11 "Ben oui, elle avait tout...
01:13 Elle sautait en l'air comme un lapin à la rue, alors..."
01:17 "Quand vous lui faisiez le..."
01:18 "Oui, la première fois de toute, tout de suite après l'histoire du pain.
01:21 Alors, j'en étais dans l'air.
01:23 Moi et mon mari, quand elle nous a vus, mais elle sautait en l'air, mais sautait en l'air
01:27 dans la rue, intenable.
01:28 C'était comme une folle.
01:29 S'il n'y avait rien eu, elle n'aurait pas fait ça.
01:31 Donc, moi, je ne voulais pas me mettre à sauter en l'air."
01:34 "Mais à votre avis, qui est l'attaque?
01:36 C'est votre mari qui est malade?"
01:37 "Moi, oui, mais elle a toujours attaqué mon mari."
01:40 "Et cette petite bête, alors?
01:43 C'est quoi?"
01:44 "Ah ben, cette petite bête, c'est ça que moi j'appelle la petite bête, parce que nous
01:46 avons tellement cherché ça, qu'on nous disait que c'était la petite bête.
01:49 C'est cette sorcerie que j'appelle la petite bête."
01:51 "Mais alors, ce coq noir?"
01:54 "Il veut tout faire, Birge.
01:56 Je vous dis, emmenez-moi un remplaçant, c'est tout ce que je vous demande."
01:59 "Mais, ce coq noir, c'est un leveur de sorts qui vous a dit de..."
02:02 "Oui, oui, de faire ça."
02:03 "Alors, vous avez...
02:04 Ben, ça..."
02:05 "Oui, oui, c'est un leveur de sorts qui nous a dit de faire ça."
02:11 "C'est-à-dire de prendre un coq noir, de le mettre dans votre grenier, et puis?"
02:19 "Et puis de le porter après, je vous dis, dans une tâte fumier."
02:23 "De l'égorger avant de lui couper le cou, quoi."
02:26 "Ah non, non, non."
02:27 "De le saigner."
02:28 "Non, non, je vais pas le dire, je vais pas le dire.
02:29 Ça suffit, ça suffit."
02:30 "Pourquoi vous voulez pas le dire?"
02:35 "Oh, parce que vous savez que c'est tellement...
02:37 Pour moi, c'est tellement des histoires de dans le temps, hein, puis du vieux temps,
02:41 et ben, vous savez que moi, je trouve ça vraiment, hein, faut avoir tué père et mère
02:44 pour faire des choses comme ça."
02:45 "Ah oui, c'est des histoires, comme vous dites, de dans le temps, mais finalement, vous..."
02:48 "Ben oui, qu'on est obligé de refaire, pour se débarrasser de ces choses-là."
02:52 "Et j'ai vu même, voyez, un cousin, si vous en voulez là, c'était le temps qu'il était prisonnier."
02:57 "Mais je crois bien que c'était en Marne, en Seine-et-Marne, ou quelque chose comme ça."
03:00 "Il disait qu'il se faisait du mal entre voisins, mais d'une façon incroyable, qu'il pouvait se faire du mal."
03:06 "Et au point qu'après, pour se décharger de ce mal, qu'il s'était obligé d'arriver à nous tuer des enfants."
03:10 "C'était honteux."
03:12 "Tuer des enfants."
03:13 "Ah oui, à nous faire mourir de leurs enfants."
03:15 "Vous avez tué un coq."
03:16 "Oui. J'aime mieux, parce que j'aurais pas voulu tuer ma fille. Je préférais me sauver."
03:21 Délire, non. Ou alors il s'agit du délire de toute une collectivité.
03:26 Car cette femme exprime à voix haute ce que tout son village chuchote.
03:30 Il y a si longtemps que la terre et les murs du pays sont nourris de ses croyances.
03:34 On y vit la sorcellerie au jour le jour.
03:37 Une sorcellerie dépouillée de beaucoup de ses oripeaux fantastiques du Moyen-Âge.
03:41 Mais c'est bien la sorcellerie qui explique encore parfois l'angoisse, les maladies, la mort.
03:47 Et c'est elle qui habite déjà le paysage de ses enfants du catéchisme.
03:51 "Que peut être exactement un sorcier ?"
03:53 "Un sorcier c'est quelqu'un qui fait alliance avec le diable, avec l'esprit du mal,
03:58 pour se venger contre les hommes et faire le mal des évites son semblable.
04:05 Créer, tu vois, des difficultés dans la famille, dans les récoltes, dans les animaux et même sur l'individu.
04:13 Le sorcier c'est celui qui fait mal.
04:16 Parce qu'il est voué, il a donné, il a vendu son âme au diable pour avoir certains pouvoirs
04:22 et il les exerce en vue de faire le mal."
04:25 "Est-ce que vous connaissez des sorciers qui n'habitent pas loin d'ici ?"
04:29 "Dans la région ? Ah, il faut que je te le dise.
04:34 T'en as rien d'un peur ? Si j'en connais en tant que prêtre et que j'ai eu affaire à eux,
04:41 je ne peux pas le dire parce que je suis tenu au secret professionnel et au secret.
04:46 Qu'est-ce que le curé doit dire tout ce qu'il voit ?
04:49 Et bien alors, tu vois, je ne peux pas répondre."
04:52 "Il faut savoir ce qu'est un leveur de sort."
04:55 "Un leveur de sort, vois-tu ? Si tu crois que tu es ensorcelé,
04:59 que quelqu'un de ta famille est ensorcelé ou que quelqu'un d'autre est ensorcelé,
05:02 il va voir le barreux de sort, le leveux de sort,
05:06 qui, en faisant des prières au nom de Dieu, en invoquant les bons saints, la Sainte Vierge,
05:13 va couper le mal, barrer le mal qu'a fait le sorcier.
05:18 Ou alors il va le lever. Que veut dire le mot lever ?
05:21 Le lever. Emporter. Soulever. Emporter.
05:25 Et si tu vois un barreau de sort, il dira souvent,
05:28 "Et bien mon petit gars, mon vieux bonhomme, ma petite dame,
05:33 je prends le mal sur moi, vous pouvez partir tranquille, le sorcier ne peut plus rien sur vous.
05:38 Il a levé le sort, il a barré le sort. Tu vois ?"
05:42 "Combien y en a-t-il de sorciers dans le coin ?"
05:45 "Des sorciers dans le coin ? Je ne les connais pas tous et puis je ne peux pas toujours te le dire."
05:50 "Il y en a à peu près, là, dans le coin."
05:52 "Dans le coin ? Oh ! Par canton, tu veux dire par commune ou comme les médecins, par exemple,
05:58 tu sais que les médecins, il y en a quatre ou cinq à la chasse, il y en a à Saint-Hou,
06:02 et bien sorciers, parce que vous confondez tout, vous parlez de sorciers, de penseurs, de barreux,
06:08 et bien mettons qu'il y en a à peu près autant que de médecins.
06:14 La campagne elle-même justifie ses croyances.
06:17 Le soir, la peur dessine d'étranges apparitions au-dessus des haies,
06:21 comme autrefois lorsque l'on se rendait à la charibaude, c'est-à-dire à la veillée.
06:26 "Mlle Marie, vous y croyez au sort, vous y croyez au sort, vous y croyez au sort,
06:33 vous y croyez au sort, vous y croyez au sort, vous y croyez au sort, vous y croyez au sort."
06:38 "Je crois que c'est un sorcier, je crois que c'est un sorcier."
06:41 "Mlle Marie, vous y croyez au sort?"
06:43 "Moi?"
06:44 "Oui."
06:45 "Oui, toi tout, je laisse tout l'effet, je ne vais pas, je ne vais pas faire du sort.
06:53 J'ai une personne qu'on juge naturellement, qui peut vous faire du mal, j'en avais pas à la question de ça."
06:59 "Vous y croyez alors?"
07:00 "Ah oui."
07:01 "Mais vous n'avez pas peur?"
07:05 "Non."
07:06 "Ah oui."
07:07 "Moi j'y crois."
07:09 "Pourquoi?"
07:10 "Et je les doute."
07:11 "Vous l'avez vu?"
07:12 "Je ne l'ai pas vu, mais je l'ai tellement écouté, raconté, que j'ai confiance.
07:19 Et je doute les sorciers."
07:22 "Vous doutez les sorciers?"
07:24 "Oui."
07:25 "C'est-à-dire que vous ne les craignez pas alors?"
07:27 "Oui, comme ça, je ne les craigne pas, oui."
07:28 "Quand on doute les sorciers, on ne craint rien."
07:30 "Quand on doute, on ne craint rien.
07:32 Sur la délicieuse, c'est dangereux."
07:34 "Jusqu'avant la guerre de 1914, moi j'étais un gamin, mais toutes les veilles de fête,
07:39 on avait dans toutes les écuries des bêtes, on avait des petites bouteilles qu'on empichait
07:44 d'eau bénite, et puis qu'on mettait à la veille des fêtes, et on fermait toutes les
07:48 portes à l'intérieur."
07:49 "Oui, parce que c'est les nuits de fête, les veilles de fête où les sorciers sont
07:52 le plus dangereux.
07:54 Alors on ne peut pas affirmer, c'est des choses qu'on n'affirme pas.
07:57 Ça se dit qu'il est sorcier."
07:59 "Oui, c'est ça."
08:00 "Ça se dit qu'il est sorcier, mais accuser quelqu'un d'être sorcier, ça doit être
08:04 dur."
08:05 "On ne peut pas le dire, je ne crois pas.
08:07 Ils ne disent pas s'il fait du mal."
08:10 "On n'accuse pas quelqu'un de sorcier, ça doit être une insulte."
08:14 "Je ne sais pas où on va là."
08:16 "On dit les gens disent qu'il est sorcier, et on le dit aussi."
08:18 "L'accusé en tout cas veut remonter, mais on ne peut pas dire ça ouvertement."
08:22 "Pourquoi?"
08:23 "Parce qu'il est sorcier."
08:24 "Parce qu'on a la trouille qu'il nous fout quelque chose."
08:27 "Elle tourne, et il n'y a rien dans le sens qu'elle tourne."
08:34 "Donc?"
08:35 "Donc c'est zéro, c'est nul."
08:38 "Et si le pendule ne tournait pas?"
08:42 "Si elle ne tourne pas, il y a tendance à avoir quelque chose.
08:46 Mais elle doit tourner en principe."
08:50 "Et c'est comme ça que vous avez découvert la première fois que..."
08:54 "La première fois, ça m'a été expliqué."
08:58 "Elle doit tourner dans un sens, généralement dans un sens ou dans l'autre."
09:02 "C'est rare, immobiliser. En immobilisant, automatiquement, il y a toute tendance à y avoir quelque chose."
09:08 "C'est-à-dire, quand vous dites quelque chose, c'est-à-dire un sort."
09:11 "Oui."
09:15 "Vous avez découvert des preuves de l'ensorcellement de l'étable?"
09:21 "Oui, les veaux, ils avaient quelque chose d'un côté ou d'un autre."
09:27 "Ce qui n'était pas normal. Le vétérinaire ne dépiste... Les médicaments ne font rien. Il ne connaît pas."
09:35 "Et près de l'étable, vous avez découvert quelque chose?"
09:39 "Derrière l'écurie, j'ai trouvé des petites pierres. Une fois, je crois que c'était comme des plumes, comme une plume."
09:47 "Des objets inhabituels."
09:49 "Oui, enfin des objets qu'on... Avec la pendule, qu'on arrive à trouver."
09:59 La vieille montre du grand-père est devenue magique depuis qu'elle sert de pendule.
10:04 Grâce à elle, cette femme a pu découvrir ce qu'elle appelle des charges maléfiques.
10:09 "Monsieur l'abbé, au cours de toute votre expérience, de tout votre ministère, vous avez vu des gens qui sont allés vous voir"
10:18 "parce qu'ils étaient... parce qu'ils se disaient envoûtés."
10:21 "Est-ce que vraiment vous avez pu constater des signes, des preuves de cet envoûtement?"
10:27 "C'est très difficile pour un prêtre de s'exprimer sur un tel sujet."
10:37 "C'est un sujet tellement profond qui a atteint la personne dans son âme, dans son esprit, dans sa conscience."
10:45 "Dans tout son ensemble psychologique."
10:49 "Il m'est arrivé de voir des personnes me dire 'j'ai été envoûté dans telle ou telle circonstance par quelqu'un qui m'en voulait"
10:59 "et j'ai un clou de cercueil d'enfoncer là dans le coeur."
11:03 "Et il faut absolument lever le sort."
11:07 "Croyant réellement que le clou de cercueil s'enfonçait plus profondément dans leur coeur."
11:14 "Dire qu'il n'y a pas envoûtement, c'est très difficile de la part d'un prêtre."
11:20 "Car si lui-même affirme à cette personne qu'il n'y a pas envoûtement, qu'il n'y a pas sort, c'est qu'il ne croit pas."
11:29 "Et si le prêtre ne croit pas à la présence du diable, au maléfice, comment pourra-t-il dire qu'il croit en Dieu?"
11:35 "Vient-on souvent vous consulter pour vous demander d'exorciser?"
11:38 "Oui, une vingtaine de fois dans l'année."
11:44 "Pour être honnête, une vingtaine de fois dans l'année."
11:48 "Alors que faites-vous là?"
11:49 "Eh bien, dans le diocèse, lorsqu'on écrit à Mgr Bayerjo, à l'archidiaque,"
11:56 "il me délègue pour aller voir tel cas bien précis."
12:01 "Et si c'est dans les paroisses que je suis chargé, je vais moi-même sur les lieux,"
12:07 "et j'entre en contact avec les familles qui se croient victimes de sortilèges, de sorts ou d'envoûtements."
12:15 "Un crucifix, un rameau d'olivier, une fiole d'eau bénite,"
12:43 "la sorcière bénéfique vit parfois à la lisière de la religion."
12:47 "Ici, on l'appelle penseuse."
12:50 "Elle est venue là pour penser à un enfant des convulsions,"
12:53 "c'est-à-dire pour le guérir des convulsions."
12:55 "Comme d'autres femmes pensent des brûlures, des dartes ou des verrues,"
12:59 "toujours selon la même technique, des impositions de main et des prières murmurées,"
13:04 "prières qui doivent rester secrètes."
13:06 "La penseuse implore les bons seins,"
13:08 "comme elle emprunte au catholicisme tout son arsenal symbolique."
13:17 "Un soir de rage, notre dernière visite fut pour un ami."
13:21 "Dans les villages, on dit de lui qu'il est leveur de sorts,"
13:24 "et sans doute le plus puissant de la région."
13:27 "Lui répond simplement qu'il exerce le métier de hongreur,"
13:30 "et aussi qu'il connaît beaucoup les hommes."
13:44 Si ça continue, il faudra que vous fermiez, hein, parce que...
13:47 ça s'appelleille, là.
13:49 Vous pouvez en prendre un coup, puis vous aussi.
13:52 Mais quand on se trouve en face de phénomènes assez inexplicables, enfin...
13:57 on n'a pas envie de chercher à comprendre.
14:03 Chacun peut avoir son idée fixe, son idée de lui-même, mais...
14:08 ça on peut pas... si, on peut pas dire.
14:12 Mais vous avez quand même essayé, vous, non ?
14:14 C'est une personnelle, ça, ce chose-là.
14:18 Ce phénomène-là.
14:20 Comme tous les phénomènes mystérieux, c'est personnel, ça.
14:25 Vous regrettez votre réputation de lèveur de sort ?
14:27 Oh, c'est mon bon, mon faux, mon balance.
14:30 Ça, c'est mon balance.
14:32 Ne me passez pas le cul, j'estime, c'est d'être honnête.
14:35 Et ça vous a jamais créé de tort, cette réputation de lèveur de sort qu'on vous a fait ?
14:38 Oh, si.
14:43 Si, ça.
14:48 Excusez-moi, mais les gens sont récients.
14:52 C'est dans tout, ça.
14:56 C'est très méchant.
14:59 Est-ce que si on vous a fait cette réputation, c'est pas aussi que...
15:04 qu'on dit familièrement que celui qui peut faire du bien,
15:08 a peut-être aussi le pouvoir de faire du mal ?
15:10 Peut-être, il y en a peut-être, je ne sais pas.
15:13 Ce qui est sûr, c'est que je n'ai jamais fait de mal.
15:15 Ni de cette façon-là, ni d'une autre.
15:19 Je ne vous ai pas fait du mal, même à ceux qui m'en ont fait.
15:23 Il y en a qui m'ont fait du mal, quand je peux, je leur fais du bien.
15:27 J'ai déjà conseillé de me faire fusiller pendant la guerre,
15:29 quand je peux, je leur...
15:31 Je n'ai pas la palaise, mais je leur mets de service.
15:35 Parce que je vais construire une maison, et on n'est pas sur l'usine,
15:38 c'est Hitler qui paye sa maison,
15:40 et bien on va le faire fusiller.
15:42 On ne va pas fusiller, mais ces gens-là, je ne les fais pas de mal, au contraire,
15:44 je fais du bien.
15:46 Si je fais du bien à quelqu'un qui vous a fait du mal, ça le fusille, ça.
15:50 Et celui-là, il est plus folle que moi.
15:53 Ce lendemain d'orage, les blés étaient couchés en longue griffure dans les champs.
16:00 Autrefois, ces matins-là, on aimait à dire que les sorciers et le diable
16:04 avaient mené grand sabbat, toute la nuit, parmi les blés.
16:09 [musique]
16:18 !

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