• l’année dernière
Le président de l'association Hugo harcèlement scolaire, Hugo Martinez, témoigne au sujet du suicide de l'ado à Poissy, dans l'Heure des Pros week-end : «Les propos de Gabriel Attal ont été un tournant [..] de dire qu'on est prêt à remettre en cause certaines défaillances de l'administration, c'est nouveau».

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Transcription
00:00 a eu lieu jour de rentrée, donc forcément ça marque les esprits.
00:03 Et puis on a vécu une vague de plusieurs cas depuis le début de l'année.
00:06 Il y a une intensification du harcèlement scolaire.
00:08 Alors on ne peut pas l'appuyer sur des chiffres,
00:10 parce que depuis 2010, la France ne mène pas d'enquête
00:12 sur le harcèlement scolaire, d'enquête annuelle, d'enquête statistique.
00:14 Donc on ne sait pas.
00:15 C'est assez surprenant d'avoir comme méthode, je vous l'avoue.
00:18 Par contre, ce qui est certain, c'est que les propos d'hier,
00:20 Gabriel Attal, ont été en effet un tournant des marches,
00:24 en tout cas du ministère.
00:25 C'est-à-dire de dire qu'on est prêt à remettre en cause certaines défaillances
00:30 de l'administration, c'est quelque chose d'assez nouveau.
00:32 Maintenant, encore une fois, ce que je regrette,
00:34 c'est que aussi bien dans l'intervention qu'il a pu avoir mardi soir
00:37 chez vos confrères que d'hier, du coup, lors de son point presse,
00:41 on parle beaucoup de sensibilisation, de prévention, mais pas de l'après.
00:44 C'est-à-dire qu'on a l'impression que l'enjeu, c'est on détecte
00:47 le harcèlement scolaire et après on a fait le travail.
00:49 Non, la réalité, c'est que derrière, il y a un travail de longue haleine
00:51 qui doit être mené, de prise en charge thérapeutique,
00:54 de prise en charge parfois avec des professionnels de la nutrition,
00:56 parce qu'il y en a beaucoup de cas où ça tombe dans le trouble
00:58 du comportement alimentaire, dans un sens anorexie ou dans l'autre,
01:01 voulémie ou obésité. Et puis parfois, même, ça va plus loin,
01:04 des troubles psychotraumatiques avec des professions plus spécialisées.
01:08 Tout ça, c'est un coût que les familles ne peuvent pas assumer.
01:11 500 euros par mois, c'est ce que nous estimons à l'association Ugo.
01:14 Et ça, encore plus en contexte inflationniste,
01:16 c'est quelque chose qui n'est pas admissible.
01:18 Il faut qu'on trouve des solutions.
01:19 Alors, il y a bien sûr des moyens financiers à mettre en œuvre.
01:22 Alors, je pense qu'il faut se mettre autour de la table.
01:24 Il faut rassembler les mutuelles, les plateformes.
01:26 Je pense qu'il y a des solutions à trouver sur les aspects financiers.
01:29 Et sur les aspects humains, je pense qu'il y a quelque chose à mobiliser.
01:32 Peut-être une réserve citoyenne, ça fait plusieurs jours que j'en parle.
01:34 Une réserve citoyenne, comme on a pu le faire pendant le Covid,
01:36 quand il fallait vacciner et dépister le Covid.
01:39 Eh bien là, une réserve citoyenne, on vient mobiliser
01:41 des enseignants à la retraite, des professionnels de santé à la retraite,
01:44 des bénévoles qui ont du temps à donner, parce que ce qu'ils ont besoin,
01:46 les familles, ce sont du temps, de l'écoute
01:48 et surtout quelqu'un pour les accompagner et les suivre.
01:50 [Musique]
01:53 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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