Expo sur le cinéma...

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Expo sur le cinéma... ...

Vidéo publiée le : 15/09/2023 à 18:30:00

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Transcript
00:00 Et que vivent les salles de cinéma ! Un très bel événement culturel, artistique qu'on vous
00:16 invite à partager sur Maritima TV et à Martigues jusqu'au 1er octobre. Alors nous avons le grand
00:23 plaisir de recevoir deux personnes clés sur ce projet. On commence par vous Emmanuel, Emmanuel
00:30 Ferrari, vous êtes conseillère artistique de ce bel événement et que vivent les salles de cinéma.
00:36 Bonjour Emmanuel. Bonjour. Et puis à vos côtés Stéphane Zobitzer, photographe. Bonjour Stéphane.
00:44 Bonjour. Merci d'être venu jusqu'à nous. On va parler ensemble de cet événement. On va commencer
00:51 peut-être tout de suite par vous Emmanuel, la genèse de ce projet. D'où est venue l'idée de
00:56 s'intéresser aux salles de cinéma ? Il y a plusieurs critères qui ont joué dans la balance.
01:03 S'intéresser aux salles de cinéma ? En fait je suis presque née dans les salles de cinéma. Donc
01:09 c'est au-delà d'un intérêt, c'est une passion que j'ai transformée en métier et que j'exerce
01:16 encore. Et donc les salles de cinéma, ce matin encore j'entendais malheureusement une information
01:25 triste sur le fait par exemple qu'en Italie 50% des salles de cinéma ferment à cause du Covid.
01:30 Et c'est énorme parce que c'était quand même un pays phare de l'histoire du cinéma. Et donc
01:36 c'est peut-être après le Covid, dans la crainte que ces lieux extraordinairement nécessaires et
01:42 utiles ferment, que j'ai proposé à la ville de Martigues et à cause de l'existence des salles
01:49 de la Cascade, parce que je travaille encore avec Henri Dominico en collaboration. On salue
01:54 toute l'équipe d'ailleurs, ultra dynamique Henri, Catherine. Et donc faisant partie des grands du
02:02 sud, j'ai proposé à la ville de Martigues et principalement à son adjoint à la culture,
02:09 une démarche à la fois de réflexion mais surtout d'illustration pour sauver les salles de cinéma.
02:15 Donc à travers deux expositions photo, des séances spéciales et la diffusion d'une collection tout
02:22 à fait extraordinaire de documentaires consacrés aux salles mythiques de cinéma du monde.
02:27 Donc on l'a bien saisi Emmanuel, crise de fréquentation, post-pandémie et puis profusion
02:34 un peu de tous les écrans numériques aussi qui font beaucoup de mal aux salles de cinéma. D'où
02:40 effectivement cette ouverture pour renouer, peut-être retisser un lien avec le public.
02:47 Et du coup Stéphane Zobitzer, vous vous avez posé votre regard sur des salles de cinéma à
02:57 travers le monde, puisque ça fait 20 ans, on ne vous présente plus. On va quand même pour la
03:04 petite histoire vous rappeler que vous avez été Stéphane lauréat du World Press Photo en 2004,
03:10 également du programme de soutien à la photographie documentaire du Centre national
03:14 des arts plastiques en 2018. Et ces deux décennies de photos vous ont conduit à
03:22 vous intéresser sur cinq pays des rives du sud ? En fait oui, ça fait à peu près 20 ans que
03:29 je photographie des salles de cinéma où je me suis intéressé. J'ai commencé en fait à Ouagadougou,
03:33 c'était en 2003, par photographier les salles de cinéma de plein air de Ouagadougou. Et puis
03:39 évidemment après je me suis un peu perdu dans le monde et j'ai photographié un peu partout aux
03:44 Etats-Unis. Enfin je voulais aller voir un peu les hauts lieux de la cinématographie mondiale.
03:50 Donc il y avait évidemment la Californie, il y avait évidemment l'Inde, etc. Les incontournables.
03:55 Les incontournables. Et puis après j'ai resserré vraiment mon propos autour de la
03:59 rive sud de la Méditerranée. Donc là ce que je montre à la chapelle de l'Annonciade, c'est
04:03 cinq pays. Ça va du Maroc jusqu'au Liban en passant par l'Egypte, la Tunisie et l'Algérie.
04:12 Donc c'est un travail un peu documentaire en fait. Alors il y a beaucoup de façades,
04:18 il y a beaucoup de salles de cinéma qui sont fermées mais d'autres qui sont ouvertes quand
04:21 même. Et une sorte de constat en fait de ce qui se passe de l'autre côté de la Méditerranée.
04:28 Et je crois que l'une des missions quand même de la photographie c'est de conserver en fait
04:33 aussi une trace de ce qui risque de disparaître. Alors justement le catalogue qu'on peut montrer,
04:40 Ciné Méditerranée de Stéphane Zobitzer. Vous avez donc le catalogue ici. Vous pourrez
04:48 parcourir cette belle expo à la chapelle effectivement de l'Annonciade. Mais ce n'est
04:53 pas tout Emmanuel. On a également cette deuxième exposition phare de Bernard Plossu, là aussi
05:00 photographe reconnu internationalement avec à son actif le Grand Prix National de la photo en 1998.
05:08 Alors là la cinégraphie de Plossu. On va porter là aussi un regard sur les salles de cinéma mais
05:17 complémentaires à celui de Stéphane. Je ne sais pas si c'est le mot complémentaire Stéphane. Moi
05:22 je pense que c'est plus le mot dialogue peut-être. Oui résonance, dialogue, résonance.
05:30 Et en plus, ce qu'on pourrait dire de Bernard mais évidemment il est hors de question de parler à sa
05:35 place. Bernard Plossu est un familier aussi du Musée SIEM et en fait c'est un cinéaste contrarié.
05:43 En fait il a commencé par faire des films et donc son rapport au cinéma, à l'image et aussi à sa
05:57 biographie. Au fait qu'il ait passé beaucoup de temps aux Etats-Unis, au Nouveau-Mexique, etc.
06:02 A donné cet expo qu'on peut voir au Musée SIEM et qui est un écho très différent au niveau
06:15 culturel. Déjà esthétiquement, c'est un travail en noir et blanc, en couleur. L'esthétique de Plossu
06:24 qu'on connaît, qui est extrêmement épurée, Stéphane c'est l'Orient. C'est là ce qu'on voit
06:34 à l'Annonciade. Oui, c'est des choses différentes mais je trouve que ça se complète bien.
06:40 Exactement, d'où la complémentarité. Ça fait quand même, je pense que ça fait écho mais
06:47 surtout la notion de salle de cinéma, quelle que soit la façon dont la photographie en fait,
06:51 il y a différentes techniques pour la photographie, différentes visions de salle de cinéma. Je crois
06:56 quand même que c'est un bâtiment, en fait je pense que c'est le seul bâtiment qu'on retrouve
07:00 partout dans le monde. C'est vrai. Donc voilà, c'est vraiment la spécificité. Je crois qu'il
07:06 n'y a pas d'autres bâtiments qu'on va retrouver comme ça, organisés autour d'une cabine de
07:12 projection et d'un écran. Et on s'intéresse forcément à l'architecture, à tout ce que ça
07:16 peut générer au niveau de l'imaginaire. Oui, bien sûr, c'est des espaces qui sont remplis de
07:24 fantômes. Même si aujourd'hui... J'aime bien dire fantômes, de fantasmes, de désirs, de craintes,
07:31 enfin de réflexions. De temps suspendu aussi. Oui, des endroits privilégiés qu'il faut absolument
07:38 maintenir. D'où le titre "Et que vivent les salles de cinéma ?" Moi je suis très très contente que
07:42 ces deux photographes aient accepté, souhaitaient aussi dialoguer. Est-ce que pour vous, justement,
07:48 d'inviter le public à se poser, à rentrer en immersion dans ces salles de ciné à travers
07:57 les photos, que ce soit d'un pays à l'autre, est-ce que vous pensez vraiment que du coup ça va
08:04 redonner l'impulsion, que ça va peut-être changer un petit peu les mentalités, que les gens vont
08:10 se diriger de nouveau vers les salles ? Je pense pas que la prétention soit là, attention. Mais
08:15 est-ce que ça va pas inviter vraiment à une réflexion comparativement, lorsque on regarde
08:21 une série sur sa tablette à la maison, on sait pertinemment que c'est pas du tout le même apport ?
08:26 Bien sûr, mais c'est l'ensemble de la manifestation que vous venez de provoquer là. Parce qu'en fait,
08:33 pourquoi ce titre et pourquoi cette envie ? C'est parce que ça me semble, le vivre ensemble qui
08:40 existe, même isolément dans une salle de cinéma, c'est quelque chose d'urgent pour préserver
08:46 quelque chose de l'humain, pour moi. Et je trouve que là, tel que c'est présenté,
08:52 se prolonge cet événement, je sais pas si ça va donner envie au public de retourner dans les
08:58 salles de cinéma, en tout cas tous les ingrédients sont là. Celui plastique, en regardant ces très
09:03 belles expos, il y a aussi le fait que dans le hall de la Cascade, il y a quand même ce cinéma qui
09:08 va fêter son premier anniversaire. C'est quand même une initiative dans la cité qui est importante,
09:16 d'avoir de nouvelles salles de cinéma. Toutes les villes n'ont pas cette dynamique. Et dans le hall,
09:20 il y a cette possibilité de voir l'histoire, il y a huit documentaires. À travers cette installation
09:27 vidéo de Columns Productions. Absolument, l'installation, c'est la Cascade. Mais l'initiative
09:33 chez Columns Productions, ce sont des documentaristes, des cinéastes qui ont eu ce goût de garder les
09:40 traces, dont parlait Stéphane tout à l'heure, de la mémoire des salles obscures, qui sont la mémoire,
09:46 c'est vraiment la mémoire du XXe siècle. Donc ça, il faut absolument la garder. Et peut-être
09:53 qu'en voyant ce qui transpire de ces documentaires, ça peut donner envie peut-être de revenir se
10:01 lever dans les salles de cinéma. Et puis, quand on va au cinéma ensemble, quand on sort après,
10:07 on en parle. Enfin, je ne vais pas décrire le vivre ensemble, que signifie encore, que permettent les
10:13 salles de cinéma. Donc, il y a avec les séances spéciales où il y a eu quelques invités et puis
10:19 la séance de clôture du 30 septembre, quand même une occasion assez approfondie, je pense,
10:24 d'échanger et de faire réfléchir sur l'urgence d'aller encore au cinéma.
10:33 Et Stéphane, d'ailleurs, vous allez être partie prenante pour les journées du patrimoine,
10:39 avec une visite guidée à l'Annonciade. Votre plus beau souvenir sur l'ensemble des clichés
10:48 qui sont présentés. Peut-être la salle qui a retenu votre attention pour la petite histoire,
10:52 avant de se quitter, puisque le temps imparti est largement dépassé.
10:56 Déjà !
10:57 Ça passe toujours très vite quand on est en bonne compagnie.
11:01 Je suis quand même un photographe qui travaille un peu dans la série. Pour moi,
11:09 c'est pas... Voilà, je pense que c'est la globalité. En fait, moi, j'étais très content
11:14 de trouver ce fil rouge sur la rive sud de la Méditerranée. Pour moi, ça avait beaucoup de
11:19 sens parce que la première salle de cinéma a été créée ici, de ce côté-ci de la Méditerranée.
11:24 Mais ce qui me semblait intéressant, c'est que sur cette invention-là et puis sur ce bâtiment-là,
11:29 ça a été quand même très rapidement, c'est devenu une histoire mondiale.
11:33 En tout cas, Martigues, terre de cinéma. Je crois que pour donner ce coup de pouce à la
11:41 filière ciné sur notre territoire, on ne peut que vous remercier tout un chacun de nous proposer
11:47 donc ce bel événement et que vive les salles de cinéma jusqu'au 1er octobre. Vous avez donc le 30
11:53 septembre. Ne manquez pas cette soirée de clôture au cinéma La Cascade avec table ronde et encore la
11:59 possibilité de se plonger sur l'installation vidéo qu'on vient d'évoquer ensemble. On vous souhaite
12:06 évidemment de profiter de partager ce moment. N'hésitez pas à vous rendre sur le site de la
12:11 ville de Martigues pour en savoir plus sur les créneaux horaires, que ce soit pour l'Annonciade,
12:15 le Musézium et La Cascade. Et puis nous on se dit à très vite parce que j'imagine qu'il y a déjà
12:20 des suites dans l'air. Oui, puisque la filière cinéma, vous l'avez mentionné bien sûr et j'ai
12:28 oublié de citer que l'impact des studios, de l'existence des studios de Provence, qui pour
12:33 moi ont été importants. Et donc j'espère que sur l'histoire des studios, dans l'histoire du cinéma,
12:38 on pourra réfléchir et se retrouver sur ce sujet. Merci beaucoup Emmanuel, Stéphane. On vous remercie
12:47 d'être venu jusqu'à nous. Et puis bien sûr, clin d'œil à Bernard Plossu. Merci beaucoup.
12:53 Merci à vous. Merci beaucoup.
12:55 [Musique]

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