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Retrouvez toutes les chroniques de Charline Vanhœnacker sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-billet-de-charline-vanhoenacker

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😹
Amusant
Transcription
00:00 Bonjour Charline Vanhoenacker ! Bonjour Nicolas !
00:02 La France fait face à une pénurie d'enseignants.
00:04 D'après une enquête du syndicat SNES-FSU, il manque au moins un prof dans la moitié
00:10 des établissements.
00:11 La parole est donc à la pénurie ! Eh ouais, c'est moi ! Je suis la pénurie !
00:16 Alors ? Je vous avais manqué ? Manqué ? Pénurie ? Oh, humour de crise !
00:22 Va falloir vous habituer ! En ce moment, je vis ma meilleure vie.
00:25 Là, j'ai atteint mon graal, la pénurie d'enseignants qualifiés. Et ça pour l'avenir du pays.
00:31 Avouez, c'est chaud ! J'ai réussi à créer une pénurie de fonctionnaires.
00:35 Ce que Dominique Seux appelle un miracle ! Évidemment, comme vous, j'avais entendu
00:41 Gabriel Attal dire avant la rentrée « Oui, il y aura un enseignant devant chaque classe ! ».
00:45 Et ben non ! Surprise ! J'ai débarqué avec ma pénurie d'enseignants pile en septembre !
00:50 En même temps, qui aurait pu prévoir que la rentrée scolaire aurait lieu en septembre ?
00:54 Au départ, j'ai flippé, j'ai cru que j'allais passer une aversue.
00:58 Parce qu'on n'arrêtait pas de parler de l'abayage.
01:00 Je me disais « Et mon manque de prof alors ? Jamais on va en parler ! ».
01:03 Parce que moi, au départ, la pénurie, j'étais surtout connue pour le carburant.
01:07 Et puis, entre le Covid et la guerre, j'ai élargi mes activités.
01:11 Au lit d'hôpitaux, aux pénuries de PQ, de blé, d'électricité…
01:14 Bon, parfois, je sais, j'exagère.
01:16 J'avoue que le coup de la moutarde, c'était pas bien, j'aurais pas dû.
01:20 Mais ne vous inquiétez pas, mon nouveau projet, c'est de m'attaquer à l'eau potable.
01:24 D'ailleurs, j'ai déjà commencé au moment où on parle, à 189 communes sont privées d'eau.
01:28 Non, ne me félicitez pas.
01:30 Après, j'ai élargi mes activités aux professions.
01:32 Manque de chauffeur de bus, pas assez de serveurs dans la restauration, plus de médecins dans les campagnes.
01:37 Mais j'avoue que l'enseignement, je pensais pas y arriver un jour.
01:40 Avant, il fallait que j'attende une guerre pour prospérer.
01:43 Et depuis quelques années, plus besoin.
01:45 J'attends juste que les politiques n'évaluent plus les risques,
01:47 qu'ils dirigent à court terme et qu'ils prennent les mauvaises décisions.
01:51 C'est pour ça que dans le fond, je les aime bien.
01:52 J'adore quand Bruno Le Maire s'en prend à moi.
01:55 Quand il tape du poids sur la table en fronçant les sourcils, comme ça, qu'il dit
01:59 « Eh oh ! Maintenant je demande aux distributeurs d'avoir du stock ! »
02:03 J'en parlais encore l'autre jour avec mon ami l'inflation.
02:06 On adore Bruno, vraiment.
02:08 Mais enfin là, c'est les collèges et les lycées qui sont en rupture de stock.
02:13 Remarquez, ça faisait un petit moment que certains lots étaient épuisés.
02:16 Claude, vous voulez pas enseigner, vous ?
02:18 Parce qu'on cherche des… Vous voulez pas ?
02:19 Non, non, je sais que vous parlez couramment aussi un français.
02:22 Je sais, j'écoute vos revues de presse.
02:24 Ah, c'est du français moderne, pardon, excusez-moi.
02:26 Je sens que je suis à un tournant, j'ai besoin de nouveaux défis.
02:30 Le réchauffement climatique, par exemple.
02:31 Confiez-moi le marché du SUV, je vous règle le problème en deux-deux.
02:34 Vous voyez, plus ça va, plus la pénurie est pleine de ressources.
02:37 Qu'est-ce qu'il disait encore Macron ? « C'est la fin de l'abondance ».
02:40 Et ben pas pour moi, je dirais même que je suis pas loin de frôler l'opulence.
02:43 Merci Charline et rendez-vous à 19h15 samedi pour « Bistroscopie ».
02:49 Votre invitée, Niki Doll, la drag queen la plus célèbre de France.

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