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00:00 - Vous qu'est-ce que vous aimeriez alors dans ces négociations ? Est-ce qu'on va de plus en plus vers des négociations qui vont être
00:05 j'allais dire au jour le jour mais voilà un petit peu comme dans certains pays européens
00:09 on va arrêter de les faire de novembre à mars mais on va les faire régulièrement.
00:13 Est-ce que pour vous c'est une option qui est viable ?
00:15 - Mais en fait c'est la réalité.
00:17 Je veux paraître ça fait partie de cette espèce de cacophonie à croire qu'effectivement je réponds pas au téléphone de mes clients et on se
00:22 voit une fois par an. Moi mes clients on les voit une fois par mois, on s'appelle tous les trois jours.
00:25 - Et là vous vous êtes dit quoi hier ou ce matin ?
00:28 - Ben que
00:29 voilà on a une... il faut qu'on défende cette industrie et qu'on arrête de nous pointer du doigt.
00:34 - Et donc vous leur avez dit quoi alors ?
00:36 On augmente, on baisse, vous avez trouvé un terrain d'entente ?
00:39 - Oui on a trouvé un terrain d'entente pour ce qui me concerne. Je pense que vous avez lu dans la presse.
00:43 Baril a été cité par certains. Donc non, on a une séquence effectivement de détente
00:48 de prix sur les céréales qu'on a répercuté
00:51 dans nos prix et nos consommateurs et dans nos négociations avec les clients donc voilà.
00:56 - Donc vous arrivez à trouver un terrain d'entente ?
00:58 Les négociations sont difficiles, c'est le principe même du négo mais ça va ?
01:03 - Ah oui non non ça va enfin voilà c'est...
01:06 autant je vous dis ça comme ça mais en même temps c'est passionnant.
01:09 - Vous vous négociez en direct ou c'est vos...
01:12 - Alors aujourd'hui c'est mes équipes mais j'ai fait beaucoup de négociations pendant très longtemps
01:16 et j'adore.
01:18 - Et il paraît que c'est vrai ça se passe dans des box hyper froid c'est...
01:21 - Ça a évolué.
01:22 - Ça a évolué je pourrais pas vous raconter les anecdotes d'il y a 20 ans et celles d'aujourd'hui non ça a évolué.
01:26 Non ça a évolué c'est plus...
01:28 le cliché du box fermé où on vous met le chauffage.
01:32 - Bah oui parce que quand vous avez 5 de la grande distribution et vous vous arrivez industriel à vendre les produits
01:38 il y a un déséquilibre.
01:39 - Ah le rapport de force est totalement inversé.
01:42 C'est pour ça je vous donne un chiffre.
01:44 Moi je représente 0,35% du chiffre d'affaires de mes clients.
01:50 Le plus petit de mes clients représente 20% de mon chiffre d'affaires.
01:53 - Et ouais donc c'est complètement déséquilibré.
01:55 - Donc le rapport de force est totalement différent.
01:57 D'ailleurs c'est pour ça que quand on entend aujourd'hui l'industrie agroalimentaire qui impose
02:02 à la grande distribution
02:04 avec 0,35% du chiffre d'affaires de n'importe qui vous croyez réellement
02:08 que je suis aujourd'hui moi en posture d'imposer quoi que ce soit
02:11 à mes clients.
02:13 Je trouve qu'il y a...
02:14 - Donc c'est ça en fait qui vous énerve.
02:16 - Ouais ouais ça me gratte mais voilà c'est ce que je disais
02:19 une fois plus moi je suis très fier du métier qu'on fait
02:22 je suis très fier de ce que font tous nos collaborateurs
02:24 je suis très fier de ce que fait mon entreprise.
02:26 Voilà, vous savez la plus belle période qu'on ait connue
02:30 ça a été la période du Covid.
02:32 Parce que là on a travaillé ensemble et là on avait intérêt commun qui était de nourrir les gens.
02:36 - Et c'est ça la mission première.
02:38 - Et c'est ça la mission première et ça nous a été rappelé.
02:41 - Donc vous allez augmenter les prix ou pas ?
02:43 - Ah non là pour l'instant on est en...
02:45 - Pareil, on est en mode d'observation, les récoltes ont lieu en ce moment, je ne saurais pas vous répondre.
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