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Retrouvez "La France bouge" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge2

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Transcription
00:00 Comment s'annonce la future rentrée scolaire ? Est-ce qu'elle est prête ?
00:04 Alors elle est prête et chez nous elle est prête effectivement depuis un certain temps.
00:08 Quand vous dites un certain temps, ça veut dire depuis le septembre dernier ?
00:11 Oui, même avant parce que nos équipes marketing et nos équipes recherche et développement
00:15 qui sont à l'origine des quelques produits que j'ai amenés avec moi,
00:18 travaillent à deux ou trois ans avant le lancement de ces nouveaux produits.
00:22 Trois ans avant pour les fournitures scolaires ?
00:24 Eh oui, pour le développement d'un produit dans sa caractéristique industrielle
00:27 jusqu'à sa mise sur marché, c'est entre au minimum un an et demi et deux ans.
00:31 Donc elle est prête, les négociations se sont faites avec nos partenaires distributeurs.
00:36 Parce que vos clients, c'est la grande distribution ?
00:38 Oui, c'est principalement la grande distribution.
00:41 C'est plus de la moitié de notre chiffre d'affaires en France
00:43 qui est réalisé avec effectivement les partenaires distributeurs de la JMS, GSA.
00:47 Mais c'est également de la grande surface plus spécialisée.
00:50 On en parlait tout à l'heure avec...
00:52 Orantenne, tout à l'heure c'est Orantenne.
00:54 Pardon, Orantenne. Et puis bien sûr le e-commerce.
00:57 Oui, le patron d'Intermarché était à votre place il y a quelques jours dans la France Bourge
01:02 et il nous l'a affirmé au Micro-Europe 1
01:04 qu'ils n'augmenteront pas plus de 3% les fournitures au mois de septembre dans les rayons.
01:09 Parce qu'effectivement, elles ont été achetées il y a plus de neuf mois,
01:13 au moment où le papier n'avait pas autant pris.
01:15 Est-ce que vous, vous le confirmez ?
01:17 Alors, j'essaie d'être simple et rapide,
01:22 mais il y a neuf mois, les matières premières étaient au plus haut,
01:26 le transport était quasiment au plus haut et toutefois amorçait une baisse.
01:31 L'inflation a été élevée depuis 2021, début 2022.
01:35 Elle ne cesse de galoper, de grimper.
01:37 Elle ne cesse de galoper, à part effectivement cette bonne nouvelle qu'on reçoit de la part de notre ministère
01:41 avec une inflation qui tend à se calmer un peu.
01:44 Mais les hausses sont fortes.
01:48 La distribution joue le jeu de barrière, disons de protection vis-à-vis du consommateur ou de la consommatrice finale.
01:54 C'est tout à fait louable.
01:56 Je crois que les industriels et fournisseurs que nous sommes ont particulièrement joué le jeu
02:01 en passant des hausses de prix qui sont dans cet ordre d'idée.
02:04 Donc vous nous dites que les fournitures MAPED, vous les avez augmentées de 3% ?
02:09 C'est à peu près la hausse que l'on a passée en 2023.
02:13 Et j'insiste sur une idée selon laquelle 3% ou 4% c'est de toute façon très loin de ce que nous aurions dû passer.
02:20 Vous auriez dû passer combien ?
02:21 Beaucoup plus.
02:22 C'est-à-dire ?
02:23 C'est-à-dire au moins deux fois plus.
02:25 Donc 8-10% ?
02:27 Donc on ne l'a pas fait, on a renié sur nos marges, comme on l'a fait les exercices précédents.
02:31 C'est douloureux.
02:33 C'est nos marges et donc c'est les fournisseurs industriels.
02:36 Et je crois que la distribution fait aussi un gros effort au profit de niveaux d'inflation importants mais limités en France.
02:42 Donc ce que vous nous dites c'est que vous, vous avez renié sur vos marges ?
02:46 Absolument. Et on le fait depuis 2020.
02:48 Mais vous n'avez pas dit "on va quand même y aller, nous on a besoin de gagner de notre vie, tant pis".
02:55 Qu'est-ce qui fait que vous avez serré la ceinture ?
02:58 On a serré la ceinture parce qu'en réalité on n'a pas beaucoup de choix.
03:02 On est tenu aujourd'hui par un consommateur ou une consommatrice qui souffrent d'une inflation à 5 ou 6%
03:08 et surtout d'une inflation à 10 ou 15% dans l'alimentaire.
03:12 Donc ce consommateur ou cette consommatrice fait des arbitrages, c'est exactement ça.
03:16 Et on aimerait pouvoir considérer les fournitures scolaires comme des biens répondant à un besoin primaire.
03:22 Ce n'est pas tout à fait le cas, en tout cas hors saison, hors rentrée des classes.
03:25 Et donc l'arbitrage il se fait sur l'alimentaire, le textile, et naturellement, hors rentrée des classes,
03:30 le niveau d'engagement ou de consommation de nos fournitures scolaires est moindre.

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