• l’année dernière
La jeune femme touchée par une rafale de kalachnikov à Marseille, alors qu'elle se trouvait chez elle, est décédée ce mardi. Depuis début 2023, une quarantaine de personnes ont été tuées dans des violences liées au trafic de drogue dans la cité phocéenne.

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Transcription
00:00 C'est une année record, puisque l'année dernière il y avait déjà eu plusieurs dizaines de morts relatifs à ce trafic de stupes.
00:08 On bat des records, et on bat des records dans l'ignoble.
00:13 On ne peut être que touché et ému par cette maman qui vient de perdre un enfant et dans des conditions absolument abominables.
00:21 Mais j'ai bien peur que dans quelques jours on passe à autre chose.
00:24 Parce que je vous rappelle quand même, même si c'était à Nîmes il y a quelques jours, c'était un enfant de 10 ans qui a été mortellement touché à Marseille.
00:33 Il y a quelques mois c'était un gamin de 14 ans.
00:37 Donc c'est une abomination qui en chasse une autre.
00:41 Et entre ces deux pics d'émotion, il y a ces dealers qui se rafalent les uns les autres.
00:50 Parce que le trafic est tel, même si la police fait son travail, elle arrête des dizaines, des centaines à Marseille, uniquement à Marseille, de dealers.
00:59 Et bien le bureau d'embauche tourne à plein régime, parce que l'argent coule à flot, comme jamais un point de stupe, un point de coque dans la cité des Rosiers,
01:09 dans le 14e arrondissement où il y a eu encore un mort il y a une dizaine de jours.
01:13 C'est 30 000 euros au jour, 30 000 euros au jour.
01:18 Ne nous étonnons pas que ces individus qui sont coupés de tout, coupés de l'école, coupés de la société, coupés de la France,
01:26 et qui ont le cerveau d'une mouche, n'ont pour seul but que l'appât du gain.
01:32 Ils sont donc prêts à tout, y compris à rafaler des immeubles.
01:36 Vous étiez étonné, M. Calvit, devant ces images, de voir des traces de balles sur les immeubles de la cité Sintis.
01:44 Mais je peux vous en montrer dans de nombreuses cités de Marseille.
01:47 Ça tire tous les soirs pour s'entraîner sur les hauteurs de Marseille ou pour intimider le concurrent.
01:55 M. Raviez, quelles sont vos solutions finalement sur le court et sur le long terme pour stopper cette spirale de la violence à Marseille ?
02:03 Quelles sont vos propositions ?
02:06 Alors, ça a été dit sur votre plateau, le trafic de drogue ne concerne pas seulement Marseille, c'est la France entière qui est touchée.
02:13 Une tonne sept de cocaïne a été saisie sur le port l'année dernière, sept tonnes au Havre.
02:19 Donc il y a un déferlement, une avalanche de la drogue sur l'ensemble du territoire.
02:24 La drogue, les narcotrafiquants sont en train de nous livrer une guerre.
02:28 Il faut donc livrer une guerre globale au trafic de drogue et c'est effectivement toute une chaîne qu'il faut mettre en place.
02:35 Si j'ai quelques secondes devant moi, il y a d'abord le ministre de la Santé, de l'Éducation, du Sport qui doivent de concert mettre en place une grande politique de prévention.
02:46 Vous m'avez invité, j'en suis très heureux.
02:48 Invitez aussi les médecins qui feront prendre conscience aux jeunes et aux moins jeunes qu'il n'y a pas de drogue douce ou de drogue dure.
02:55 Il n'y a que de la drogue et c'est de la merde. Le shit, la beuh, le joint, cela provoque de graves conséquences pour le cerveau.
03:04 Quand est-ce qu'on va enfin en parler de la santé publique ?
03:07 Il y a donc cette prévention. La police doit avoir plus de moyens, notamment en matière de police judiciaire.
03:13 Et pas seulement les policiers sur le terrain qui sont nécessaires pour assurer les habitants, mais la police judiciaire doit avoir aussi des moyens.
03:20 Le ministre de l'Intérieur doit agir aussi en matière d'immigration.
03:24 Selon les autorités de police marseillaise, 50% des dealers sont embauchés par les immigrés d'hier qui utilisent l'immigration clandestine d'aujourd'hui.
03:39 Il faudra bien s'occuper de ces clandestins et les expulser. Il faut construire des places de prison.
03:43 M. Ravier, est-ce que vous êtes prêt à travailler avec Gérald Darmanin et les socialistes de la mairie pour essayer d'améliorer cette situation ?
03:55 Est-ce qu'il peut y avoir, à un moment donné, politiquement, une alliance qui se fasse pour essayer de sauver de cette ville de Marseille de la situation que vous êtes en train de décrire vous-même ?
04:04 C'est un enjeu national. Cela devrait être transpartisan et réunir l'ensemble du gouvernement comme l'ensemble des Français.
04:14 Moi, je suis prêt à travailler avec toutes les personnes de bonne volonté dans l'intérêt général de Marseille et au-delà de Marseille.

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