• l’année dernière
Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, est l'invité du Live Toussaint sur BFMTV, ce mercredi 13 septembre.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Alors, j'aimerais qu'on évoque maintenant ce fameux discours de Grenoble dont vous parlez dans votre liste.
00:04 C'est le 30 juillet 2010. Regardez.
00:07 – La nationalité française doit pouvoir être retirée à toute personne d'origine étrangère
00:13 qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d'un fonctionnaire de police
00:17 ou d'un militaire de la gendarmerie,
00:19 ou de toute autre personne dépositaire de l'autorité publique.
00:25 La nationalité française se mérite
00:29 et il faut pouvoir s'en montrer digne.
00:31 Quand on tire sur un marchand chargé de force de l'ordre,
00:36 on n'est plus digne d'être français.
00:39 La règle générale est claire,
00:42 les clandestins doivent être conduits dans leur pays.
00:45 Et c'est dans cet esprit d'ailleurs
00:48 que j'ai demandé au ministre de l'Intérieur de mettre un terme aux implantations sauvages
00:53 de campements de Roms.
00:56 Ce sont des zones de non-droit qu'on ne peut pas tolérer en France.
01:00 – Que dit-on à l'époque ? Un discours d'extrême droite.
01:03 – Oui, bien sûr. – Vous regrettez ce discours ou pas ?
01:05 – Mais en rien.
01:06 Je regrette simplement que M. Hollande qui m'a succédé
01:10 ait détruit systématiquement toutes les mesures législatives,
01:14 notamment les peines planchées,
01:17 notamment l'organisation des charters
01:20 pour renvoyer ceux qui n'avaient pas vocation à rester.
01:24 Parce que ce travail est un travail de long terme
01:27 et il ne peut pas être engagé avec, comme disaient les anglo-saxons,
01:31 le stop and le go.
01:34 Mais la responsabilité de la pensée unique
01:37 de ce petit club médiatico-politique engagé complètement à gauche,
01:43 qui visait à me présenter comme un voyou,
01:46 comme moi-même un délinquant,
01:48 alors que je ne voulais simplement qu'assurer la protection
01:51 de tous les braves gens, immigrés compris,
01:54 qui vivent dans les banlieues.
01:56 Vous vous rendez compte ?
01:57 – Mais la question c'est le lien que vous faites
01:58 entre l'immigration et la délinquance.
01:59 – Mais écoutez, cette histoire…
02:00 Enfin, M. Toussaint, qui peut ne pas faire un lien ?
02:05 Mais qui ?
02:06 – Mais sur quelle base ?
02:07 – Bon, vous le savez simplement,
02:08 quand j'étais président de la République,
02:09 les deux tiers des délinquants arrêtés à Paris
02:13 étaient d'origine roumaine ou venaient des Roms,
02:16 puisqu'à l'époque il y avait des camps de Roms autour
02:18 que nous avons fait expulser.
02:21 Ce sont des réalités.
02:23 Vous ne devenez pas délinquant parce que vous êtes immigré,
02:26 naturellement, je suis moi-même fils d'un immigré.
02:28 Mais enfin, ouvrons les yeux.
02:31 Vous allez chez le docteur, on fait un diagnostic,
02:35 vous ne voulez pas entendre le diagnostic,
02:36 comment on vous soigne ?
02:38 Et devant moi s'est levé un mur politico-médiatique,
02:43 et d'ailleurs une partie de la droite était impressionnée.
02:46 Je me souviens de Simone Veil que j'ai aimée énormément,
02:49 dont j'étais très proche,
02:52 qui pour elle, juive, dans les camps de la mort,
02:58 une femme remarquable,
03:00 l'idée que je parle des Roms était même une idée insupportable pour elle.
03:04 Mais je disais, mais Simone, on a des camps de Roms,
03:08 ils n'envoient pas leurs enfants à l'école,
03:10 ils ne payent pas la facture d'électricité,
03:12 leur place est en Roumanie, pas chez nous.
03:15 – Il n'y a pas de statistiques ethniques, ça n'existe pas.
03:18 – Non mais déjà ça, monsieur Toussaint, déjà ça c'est extraordinaire.
03:22 – Pourquoi ?
03:23 – En quoi cela manque à ma dignité si demain on dit,
03:30 son père est hongrois à Sarkozy,
03:32 et son grand-père maternel était grec ?
03:35 Si nous ne mesurons pas la composition de la société française,
03:41 le racisme est quelque chose que j'ai en horreur,
03:45 au duxtrême droite, vous savez, si j'ai été battu,
03:48 c'est parce que madame Le Pen et monsieur Hollande
03:51 se sont bien trouvés de faire disparaître de la scène politique
03:57 le seul véritable rempart contre le Front National à l'époque,
04:01 ou le Rassemblement National aujourd'hui.
04:02 Alors maintenant quand vous les fermez un débat,
04:04 vous dites, ah monsieur Sarkozy, vous avez donc fait un lien
04:07 entre immigration et insécurité, vous êtes d'extrême droite.
04:10 Mais qu'est-ce que c'est l'extrême droite ?
04:12 Pendant des mois j'ai entendu que le Rassemblement National
04:15 ne faisait pas partie de l'arc républicain, une stupidité.
04:18 Et ils discutent 12 heures avec le président de la République.
04:21 Heureusement qu'ils ne font pas partie de l'arc républicain,
04:23 qu'est-ce que ça serait s'ils en faisaient partie ?
04:25 Donc cette espèce de pudibanderie,
04:28 qui n'est rien d'autre monsieur Toussaint que de la lâcheté.

Recommandations