Zoom - Stanislas Monin / Ambroise Boulangé : A l’assaut du cinéma français !

  • l’année dernière
Ermonia est une association de jeunes, passionnés par le cinéma, l’histoire et la musique. Cette équipe particulièrement dynamique, dirigée par Stanislas Monin, va proposer au grand public un film réalisé par Ambroise Boulangé : "Rémissio".
Ce moyen métrage de plus de 45 minutes a pris plusieurs semaines de préparation et de tournage et a fait appel à plus de trente comédiens et figurants costumés. Il raconte l’histoire d’une promesse d’honneur qui ne va pas rester sans conséquence.
Présenté à paris à la fin septembre (au cinéma Grand Action, Paris V), "Rémissio" est l’œuvre d’une formidable équipe de jeunes, très jeunes gens de talent, qui ne disposent d’aucun argent public, qui tournent le dos au wokisme ambiant et qui ont la volonté joyeuse de faire rayonner le Beau à travers les richesses de la France. Un pari énorme pour bousculer un cinéma français aux mains d’idéologues aux idées convenues. "Rémissio" annonce le renouveau !
Transcript
00:00 [Musique]
00:06 1000 initiatives au service du beau et du vrai.
00:09 Et voilà une initiative enthousiasmante.
00:12 Hermonia, c'est une association de jeunes passionnés par le cinéma, l'histoire et la musique.
00:18 Et cette association propose son quatrième film.
00:21 Ça sera en septembre, c'est en septembre.
00:23 Et ce sera un moyen métrage de 45 minutes intitulé "Rémi Sommet".
00:27 Pour en parler, je reçois deux membres de l'association de cinéma historique, Stanislas Morin.
00:33 Mona, bonjour Stanislas.
00:34 Bonjour Monsieur.
00:35 Merci d'être là.
00:36 Vous êtes président d'Hermonia et directeur de production en compagnie d'Ambroise Boulanger qui est réalisateur.
00:42 Messieurs, la première chose qui m'a frappé en regardant toute l'équipe d'Hermonia,
00:47 et puis c'est quelque chose qui frappera aussi les téléspectateurs, c'est votre jeunesse.
00:52 Stanislas, 19 ans.
00:54 Ambroise, 18 ans.
00:56 Comment se construit à cette époque-là, à cet âge-là,
01:00 une si importante équipe pour réaliser des courts métrages, des moyens métrages et demain des longs métrages ?
01:06 Tout est parti un peu d'une passion commune, d'une bande d'étudiants à la Roche-sur-Yon.
01:13 Tout est parti de Vendée.
01:14 Comme souvent.
01:15 Comme souvent.
01:17 Et qui ont formé, qui ont voulu créer un très court métrage, "La lettre du Poilu",
01:23 ensemble, et qui en fait a donné naissance à l'association.
01:28 Et ensuite, la première équipe, si je puis dire, s'est un peu construite par un cercle d'amitié.
01:35 Les amis proches ont rejoint l'équipe.
01:38 Et c'est comme ça que l'équipe est petit à petit montée à une vingtaine de personnes.
01:42 Une vingtaine de personnes.
01:43 C'est en 2021, cette "Lettre au Poilu", c'est assez récent.
01:47 Oui, en juin 2021, et qui pour nous, à l'échelle de notre association, nous paraît déjà loin,
01:53 étant donné qu'on a pas mal travaillé depuis.
01:56 Vous aviez 17 ans et 15 ans, donc c'est vrai que c'est il y a très longtemps.
02:01 Qu'est-ce qui vous motive ?
02:04 Dites-moi, qu'est-ce qui vous a motivé, Ambroise Boulanger, dans cette initiative à ce stage-là ?
02:08 Il y a mille choses à faire.
02:10 Oui, mais d'abord, j'aimais déjà le cinéma.
02:12 Donc à partir du moment où on aime le cinéma, on essaie de trouver des associations, des gens qui en font.
02:18 Et quand on voit d'autres jeunes qui en font, on se dit "mais moi j'aimerais bien aussi".
02:22 Et donc j'avais une amie de mon frère qui a fondé l'association,
02:27 et qui m'a proposé de venir pour "M. Henry", pour le deuxième court-métrage.
02:32 "Le Pardon de la Rejaclin" ?
02:34 Voilà, c'est ça, "Le Pardon de la Rejaclin".
02:38 Et ensuite, on m'a proposé pour le troisième court-métrage, "Le Vœu de l'Épée",
02:43 de faire réalisateur, parce qu'avec des amis, j'en avais déjà fait avant.
02:47 Par un peu des tests aussi, pour satisfaire ma passion.
02:51 Est-ce que ça ne se fait pas, question de père de famille, au détriment de vos études ?
02:55 Non, véritablement non.
02:59 Vous faites de l'histoire, par exemple ?
03:00 Oui, en fait, il y a un lien, évidemment, puisque l'objet de l'association est vraiment de mettre en vie de l'histoire.
03:05 Donc il y a quand même un lien assez fort avec mon domaine d'études.
03:09 Et j'avoue que j'ai toujours un peu surveillé la balance,
03:12 et fait en sorte que l'activité associative ne porte pas préjudice aux études.
03:17 Mais c'est vrai que c'est une balance à tenir aussi dans l'activité de tous les jours,
03:20 et ce n'est pas toujours évident, mais...
03:22 Parce que vous êtes étudiant, vous êtes par ailleurs écrivain en air,
03:26 vous êtes par ailleurs président de l'association, par ailleurs directeur de la production,
03:29 vous êtes aussi déjà amateur de PEGI, j'ai tout lu.
03:33 Oui, oui, ça c'est aussi intéressant, à côté des études d'histoire,
03:37 de diversifier un peu la culture générale, et j'aime bien la littérature.
03:43 Alors avant de parler de Rémissio, donc ce moyen métrage qui vous amène ici aujourd'hui,
03:49 on a évoqué très rapidement les œuvres qui ont été réalisées avant, depuis 2021.
03:56 Il y en a eu trois, trois films à votre actif,
04:00 un court métrage, "La lettre du Poilu", et puis un "M. Henry", et puis "Le Vœu de l'épée".
04:05 De quoi s'agit-il ? Quels étaient les sujets ? Est-ce qu'ils ont un lien entre eux d'ailleurs ?
04:09 Quel est le lien qu'on pourrait construire entre eux ? Est-ce qu'il y a un fil ?
04:12 Il n'y a pas précisément de lien, ce qui nous intéressait c'était de mettre en avant
04:17 soit des faits historiques, j'allais dire un peu de la grande histoire,
04:20 donc "Le Vœu de l'épée" c'est "Le Vœu de Louis XIII",
04:23 soit, ce qui en fait nous correspond d'ailleurs peut-être plus,
04:26 d'aller chercher des petites histoires vraies qui se passent dans la grande histoire
04:33 et ensuite les porter à l'écran, ce qui permet aussi de trouver des sujets
04:39 parfois plus jeunes ou plus adaptés aussi à nos moyens.
04:43 Donc c'est le cadre émissio.
04:45 Après, on a quand même toujours un peu à travers ces films un héros
04:51 ou quelque chose de vraiment crucial.
04:53 Donc le lien le plus général c'est évidemment l'histoire
04:57 et puis le côté artistique qu'on veut y mettre.
05:00 Et s'il y avait, Ambroise Boulanger, un de ces trois films à choisir parmi ces trois films,
05:08 lequel choisissez-vous ?
05:11 C'est-à-dire celui que je préfère ?
05:12 Oui, celui que vous préférez.
05:14 Peut-être le sujet qui me tient à cœur, c'est peut-être celui,
05:19 enfin des trois, "La lettre du Poilu", "M. Henry" et "Le Vœu de l'épée".
05:25 Je pense que "Le Vœu de l'épée"...
05:27 De quoi s'agit-il, Claire ?
05:28 On a dit "Le Vœu de Louis XIII", pour tout le monde c'est peut-être pas...
05:30 Donc "Le Vœu de Louis XIII", c'est un vœu qu'a prononcé Louis XIII
05:34 à la Très Sainte Vierge Marie pour consacrer le royaume,
05:37 suite à ce qu'ils attendaient le futur Louis XIV.
05:41 Il ne l'avait pas encore et la succession était hésitante, on ne savait pas encore.
05:45 Et donc il a fait ce vœu pour remercier, pour remercier d'avoir eu cet enfant.
05:52 Et c'est un événement qui n'est pas très connu en fin de compte,
05:55 il n'y a pas beaucoup de gens qui en parlent, peut-être qu'il est...
05:58 Même pas le 15 août.
05:59 Voilà, c'est ça.
06:00 Il est connu dans certains milieux, dans d'autres moins,
06:05 on n'en parle pas forcément à l'école,
06:07 et je trouvais ça intéressant de raconter ça.
06:09 Après j'avoue que M. Henry, donc beaucoup de gens connaissent pour le coup...
06:14 Par contre, j'ai regardé.
06:15 Le personnage d'Henry de la Rue Jacquelin, pendant les guerres de Vendée,
06:17 c'est un personnage qui me tenait à cœur et j'apprécie aussi beaucoup ce film.
06:21 La Laite du Poilus, c'est une autre manière, c'est plus intime,
06:26 ce n'est pas forcément ce que je préfère,
06:28 mais c'est aussi quelque chose qui peut plaire à certains spectateurs, je pense.
06:32 Et puis c'était le premier film.
06:33 Voilà, c'est ça.
06:34 Oui, et puis il est beaucoup plus bref, La Laite du Poilus,
06:36 c'était vraiment 6 minutes, juste avec une voix off,
06:39 qui racontait l'histoire, c'était vraiment le tout début, le commencement.
06:43 Dans M. Henry, on a encore cette alternance avec la voix off,
06:46 qui est tirée des mémoires de la marquise de la Rue Jacquelin,
06:49 qui raconte l'histoire.
06:51 Et donc, Le Vœu de l'Épée, c'était un peu le premier,
06:54 avec vraiment des dialogues, etc.
06:56 C'était un peu le premier essai,
06:58 avant qu'ensuite, on cherche à se perfectionner toujours.
07:01 Donc il y a un peu aussi...
07:03 Une ascension.
07:04 Une ascension entre les films de qualité, je pense.
07:08 C'est pour ça qu'on espère beaucoup pour l'initio, évidemment.
07:11 L'ascension, ça nous mène directement à Rémissio,
07:14 on va en reparler enfin.
07:16 C'est votre quatrième film, je l'ai dit, c'est un moyen métrage de 45 minutes.
07:19 C'est l'histoire, si j'ai bien compris, d'une promesse d'honneur,
07:22 une histoire véridique,
07:24 et rapportée par Mgr de Ségure.
07:26 Mgr de Ségure, qui était-il ?
07:28 Alors Mgr de Ségure est un prêtre du 19e siècle,
07:34 qui est mort à la fin du 19e siècle,
07:37 dans les années 1870-80.
07:40 Et donc il a écrit beaucoup d'ouvrages spirituels.
07:43 Il aurait dû être évêque, mais il n'est pas devenu évêque,
07:47 parce qu'il est devenu aveugle,
07:49 ça l'a empêché de devenir évêque.
07:51 Mais pour le remercier de ses services,
07:53 le pape l'a fait protonotaire apostolique.
07:55 Donc un titre qui lui donne le droit de porter les insignes de l'évêque,
07:58 et qui lui donne le titre de Monseigneur.
08:00 Et donc il a écrit, entre autres, un ouvrage qui s'appelle "L'Enfer",
08:03 et qui est très intéressant à lire,
08:05 avec dans cet ouvrage beaucoup de petites histoires, en fait.
08:09 Qu'il rapporte comme vraies,
08:12 donc il en donne le témoignage,
08:14 et qui sont en lien avec l'Enfer.
08:18 Joseph de Frignilly, le héros du film,
08:21 joue sa vie sur un pari.
08:23 C'est ça, le pitch.
08:25 Tout à fait.
08:26 Si vous voulez, c'était le prologue du film "L'Enfer",
08:29 du livre "L'Enfer".
08:31 Au début du livre, donc le prologue,
08:34 il raconte cette histoire de deux officiers qui entrent dans une église,
08:38 deux officiers qui ne croient pas en Dieu,
08:41 ou peut-être qu'ils ont été élevés dans la religion catholique,
08:43 mais pas nécessairement.
08:45 En fait, ils ne donnent pas de précision.
08:47 Et ils sont juste là à visiter Paris,
08:49 parce qu'on sait bien qu'à Paris, il y a des monuments historiques très beaux.
08:52 Vézéta, mais ça c'était avant Hidalgo.
08:55 C'était encore beau.
08:57 C'est sûr que ça change petit à petit.
09:01 Bref.
09:02 Bref, ils sont dans une église à Paris,
09:04 et ils ne sont pas très intéressés par le bon Dieu,
09:06 mais par l'architecture de l'église.
09:08 Ils trouvent que les peintures sont belles, etc.
09:10 Et il y en a un qui dit à l'autre, à Joseph de Frigny justement,
09:13 donc Joseph de Frigny c'est un nom qu'on a inventé,
09:15 puisque Mgr Triguer donne peu de précision,
09:18 c'est nous qui avons brodé autour,
09:20 et qui dit "tiens, je te parie que tu n'arriveras pas à aller te confesser,
09:24 c'est pas possible, je veux dire, tu t'en moques de tout ça."
09:28 Et lui dit "ah bon, je tiens le pari."
09:30 Et donc il va voir ce prêtre,
09:32 et le prêtre a bien compris la supercherie,
09:36 il comprend que Joseph de Frigny ne se moque pas de lui,
09:39 et il va jouer sur la corde de l'honneur,
09:42 puisque on sait bien que les Saint-Syriens, les militaires,
09:45 sont des hommes d'honneur, en tout cas je le pense.
09:48 Et il lui dit "moi aussi je suis un homme d'honneur,
09:51 vous venez de me manquer de respect."
09:53 Et donc tous les soirs,
09:55 donc ça la bande-annonce le montre un peu,
09:57 il dit "vous allez dire, puisque vous vous moquez de la religion,
10:00 tous les jours je vais aller en enfer, mais je m'en moque."
10:03 Et ça juste pendant 8 jours.
10:05 Et donc ça c'est le pitch du film,
10:07 et à partir de ça, on a créé une histoire,
10:10 et on a un peu raconté son enfance,
10:14 et aussi bien sûr je ne veux pas dévoiler la fin du film.
10:18 L'histoire d'une promesse d'honneur qui ne va donc pas être sans conséquences.
10:21 Non, c'est ça. Il y a tout un drame psychologique en fait.
10:24 Comment on décide de faire un tel film ?
10:27 45 minutes, c'est l'enfer non ?
10:29 Alors justement, ça c'est en fait un peu la surprise.
10:32 On ne voulait pas tourner un film de 45 minutes de prime abord,
10:35 on voulait faire quelque chose d'assez bref,
10:37 et surtout ce qu'on voulait c'était quelque chose de très qualitatif,
10:40 pour vraiment progresser de ce point de vue là.
10:43 Et dès la lecture du scénario qu'Ambrose a écrit,
10:46 donc on prend le scénario et puis on se retrouve avec des scènes
10:49 qui ont une ampleur à laquelle on ne s'attendait pas forcément,
10:53 donc on s'est dit "le film va durer une demi-heure."
10:56 Donc première surprise, et la deuxième surprise a eu lieu après le tournage,
10:59 à la fin du tournage, et avec tout ce qu'on a filmé,
11:02 on s'est rendu compte qu'en fait on serait sur un film de 45 minutes.
11:05 Donc en fait le long métrage c'est...
11:07 C'est proche.
11:08 C'est proche, voilà. On reviendrait.
11:10 En l'occurrence, on reste sur ce moyen métrage.
11:12 Et vous dites, j'ai trouvé ça joli dans les communiqués de présentation,
11:16 vous dites "on a passé un cap historique",
11:19 et j'ai aimé ce mot "historique" parce que 19-18 ans, le cap il est historique.
11:23 En fait vous avez passé un cap artistique dans la réalité,
11:26 et ça vous avez le sentiment que vous avez franchi,
11:28 vous avez grimpé une marche, franchi un seuil.
11:31 C'est-à-dire qu'en fait je pense que les spectateurs qui nous suivent depuis le début,
11:35 donc depuis le 2021, qui ont vu "La lettre du poilu", "M. Henry", "Le veu de l'épée",
11:39 qui ont des jugements par rapport à ces trois films,
11:42 il y en a un qui est mieux, le scénario est mieux écrit,
11:46 là artistiquement c'est moche, je ne sais rien,
11:50 je pense qu'il y aura forcément des critiques sur émission,
11:54 mais artistiquement il y a une différence.
11:57 On a soigné davantage le scénario,
12:00 comme on s'est plus attaqué au drame psychologique,
12:03 moins qu'à la grande histoire, où il fallait plus se respecter,
12:06 là on a quand même romancé un petit peu l'histoire aussi,
12:10 on a pu aussi d'un point de vue technique,
12:13 les caméras, le son de meilleure qualité,
12:16 ainsi qu'une musique qui je pense appuiera bien le propos.
12:19 - Vous avez misé sur la musique, qui est un élément toujours important dans un film,
12:23 la musique originale est due à Richard Liégeois et Julien Michel,
12:27 pourquoi le choix de ces deux personnes ?
12:30 Est-ce que vous aviez des exigences en matière musicale ?
12:33 Est-ce que c'était du rap classique ?
12:36 Des exigences simples, peut-être d'autres d'ailleurs.
12:39 - On a connu Richard Liégeois il y a assez peu de temps,
12:43 et on a beaucoup aimé son travail, sa musique était très belle,
12:47 lui-même est un compositeur assez jeune, professionnel,
12:51 mais assez jeune, et donc qui a été très enthousiasmé par le projet,
12:56 et donc il nous a proposé de travailler en plus avec Julien Michel,
13:00 qu'il connaissait, que nous de prime abord ne connaissions pas,
13:03 donc il nous a envoyé deux thèmes de musique au début,
13:06 on a choisi celui qu'on préférait, et ensuite ils ont tous les deux
13:09 travaillé ensemble sur toute la musique du film.
13:12 Sur les exigences artistiques, ce serait plus à Ambroise de répondre.
13:15 - Ce qui est intéressant, c'est que quand il m'a proposé les musiques,
13:19 il m'a d'abord dit ce qu'il pensait du scénario,
13:22 et je pense que j'étais assez troublé par le fait qu'il a bien compris
13:26 toute l'histoire, l'enjeu, comme c'est psychologique,
13:29 il y a plusieurs tableaux où on voit le personnage d'une telle manière,
13:33 puis après il change, etc., et il l'avait très bien compris,
13:36 et donc quand il a proposé les deux musiques,
13:39 chaque compositeur en a proposé une, on a été emballé par les deux,
13:42 parce que les deux aspects du personnage étaient présents,
13:45 et à chaque fois qu'il me proposait une musique,
13:48 il me demandait de la valider, et globalement j'ai eu que peu de remarques
13:52 à faire, et je n'en avais pas tellement d'exigence.
13:55 - C'est-à-dire qu'Ambroise, quand vous écrivez, vous n'entendez pas
13:58 la musique qui va avec. - Bien.
14:00 - Je dis ça parce que moi, quand j'écris mes petites choses,
14:03 j'ai déjà l'idée de ce que je pourrais avoir comme musique.
14:06 - Je dois avouer que sur "Amicio", ça dépendait complètement.
14:09 Là, il me faut des violons ou j'en sais rien, parce que je ne suis pas
14:12 un musicien, je chante, je connais un peu de musique, j'en ai fait,
14:15 mais je ne suis pas aussi bon que le compositeur, évidemment,
14:18 et je n'en avais pas tellement quand j'écrivais,
14:21 j'en ai eu sur certaines scènes, et donc c'était plutôt,
14:24 "Richard, tu me proposes, Julien, tu me proposes,
14:27 je vois si ça me plaît, je vois si ça transmet ce que j'ai ressenti
14:32 quand je l'ai écrit." - Et il y avait une grande cohérence.
14:35 - Oui, c'est ça. - J'entends tout ce que vous me dites.
14:38 - Vous avez fait un tournage, 400 heures de post-production,
14:41 30 acteurs figurants, costumés, dans 4 lieux historiques.
14:44 Vous avez quand même vu grand, cette fois-ci.
14:47 - Oui, et en même temps, on a vu, je pense, plus raisonnablement.
14:51 On a mieux géré qu'avant. C'est peut-être aussi pour ça
14:54 que "Richard" sera meilleur. Les différentes exigences,
14:58 avec une petite difficulté en plus, c'est qu'on a tourné en hiver.
15:02 Et que c'est toujours un peu éprouvant, les tournages d'hiver,
15:05 puisque, évidemment, le froid, il fait nuit beaucoup plus tôt, etc.
15:08 - Le tournage s'est déroulé où ? - En en joue.
15:11 - En en joue. - Donc en décembre 2022.
15:14 - Il peut faire froid en en joue en décembre 2022.
15:17 - Donc... - D'un agréé chauffement climatique.
15:20 - Et donc, en fait, là, on est parti sur un principe
15:24 qu'on ne tenait pas forcément sur les tournages précédents,
15:27 c'est qu'on faisait venir les acteurs, les figurants seulement vraiment
15:30 les jours, au moment où on en avait besoin.
15:32 Et ça, c'est un principe qui a beaucoup...
15:35 qui a simplifié énormément la gestion globale,
15:38 parce qu'au quotidien, on était une petite équipe,
15:40 donc beaucoup plus facile à gérer, et qui, derrière, du coup,
15:43 nous permet de voir plus grand, effectivement, à plusieurs lieux,
15:46 et d'avoir une gestion beaucoup plus ordonnée, en fait, finalement,
15:50 et de proposer un peu plus grand à l'écran.
15:53 - Stanislas Monin, je continue à vous poser la question à vous,
15:56 parce que vous êtes le président de l'association,
15:59 vous regardez un budget moyen d'un court métrage d'animation,
16:02 pas celui de BHL, puisque là, c'est en millions,
16:05 mais ça aussi, entre 100 000 et 150 000 euros,
16:08 me dit-on sur Internet.
16:10 Alors, comment on obtient un tel financement ?
16:13 Déjà, est-ce que je suis dans la bonne enveloppe ?
16:15 - Alors, absolument pas.
16:17 - Je m'en doutais un peu.
16:19 - Il faudrait enlever quelques zéros.
16:22 On a tourné...
16:25 Je pense que le film, globalement, a été tourné.
16:28 Si on compte, en plus, la distribution doit être à 5 000, 7 000 euros.
16:31 En enlevant la distribution, on est encore à moins.
16:34 Alors, comment on peut faire ça ?
16:37 - Parce que les chiffres, c'est 100 000 à 150 000 euros.
16:40 C'est-à-dire que même n'importe quel truc bidon exige 100 000 euros.
16:43 Mais est-ce que vous avez des financements des collectivités territoriales, du CNC ?
16:46 - Alors, de subventions sur remissio, il n'y a rien eu.
16:49 On a tout fait nous-mêmes.
16:51 On a été beaucoup aidés par des dons.
16:53 On avait fait un appel aux dons un peu avant.
16:55 - Ce n'est pas ma question.
16:57 - Est-ce que nous, citoyens, avons payé par notre impôt, via une collectivité territoriale, via le CNC ?
17:01 - Non.
17:03 - Je paie Bernard-Henri Lévy. Je me dis que je paierais bien aussi.
17:06 - Aucune subvention.
17:08 - Vous les avez demandées ?
17:10 - Pas sur ce film, non.
17:12 Le projet était assez court dans la préparation, puisqu'on est sortis du "Vœu de l'épée" à l'été.
17:15 On s'est un peu demandé ce qu'on faisait.
17:17 On est partis sur remissio.
17:19 Ce qui a beaucoup aidé dans la préparation de remissio, c'est que c'était un peu un rêve d'Ambroise depuis longtemps.
17:22 Il avait un peu tout en tête.
17:24 L'écriture du scénario est allée très vite.
17:27 Derrière, on a pu organiser la production assez rapidement.
17:30 - C'est un financement participatif.
17:33 - Seulement participatif.
17:35 C'est ainsi qu'on a réussi à tourner remissio pour très peu.
17:39 - Et en toute liberté.
17:41 - Et en toute liberté, effectivement.
17:43 - Comment et où on va pouvoir découvrir remissio ?
17:45 Parce que c'est bien, on en parle, c'est bien.
17:47 On est en septembre, tout va bien.
17:49 Où est-ce qu'on va pouvoir le voir ?
17:51 Suivez-moi.
17:53 - Remissio va sortir dans quelques salles de cinéma à Paris tout d'abord.
17:57 Le 23 septembre, cinéma Christine dans le 6e arrondissement à 19h.
18:04 Ce sera la première séance.
18:06 Ensuite, il y aura une deuxième séance au même cinéma à la même heure le 30 septembre.
18:11 Ensuite, il y aura deux séances au cinéma Le Grand Action dans le 5e arrondissement.
18:15 Le 7 octobre, où il y aura, pour ceux qui le désirent, pour ceux qui s'inscriront,
18:22 et évidemment pour remercier nos bienfaiteurs, ceux qui nous ont aidés,
18:25 un petit cocktail après la deuxième séance du 7 octobre.
18:30 - Ça c'est pour les Parisiens.
18:32 - Bon, ça tombe bien.
18:34 - Ensuite, on prépare en ce moment des visionnages un peu partout en France.
18:40 Alors, ça ne sera pas forcément dans des cinémas,
18:42 parce que les locations, étant donné qu'on n'est pas un film qui est programmé dans les cinémas,
18:47 il faut qu'on loue les salles à chaque fois.
18:49 Ce qui demande évidemment un certain budget.
18:52 Donc, pour l'instant, on prévoit d'autres visionnages, mais on dévoilera tout ça.
18:57 - Alors, une autre question, parce que moi je vais toujours réfléchir pour les téléspectateurs.
19:01 On a dit, bon ben voilà, moi je ne suis pas parisien, j'habite au fond de Châteaudun,
19:06 le cinéma du coin ne va bien évidemment jamais le passer.
19:10 Donc, où est-ce que moi je peux aller le voir ? Je ne pourrai jamais le voir.
19:12 Donc, est-ce qu'il y aura une plateforme vidéo ? Est-ce que je peux le louer ?
19:16 - À un peu plus long terme, effectivement, on prépare aussi, on espère,
19:20 donc ça on verra en fonction des réponses, évidemment, parce que là ça ne dépend pas vraiment de nous,
19:25 mais des marchés, des plateformes de vidéos à la demande,
19:27 pour pouvoir mettre le film sur ces plateformes,
19:29 et que là, tout le monde qui habite Tombouctou ou Montréal puisse regarder Rémissio.
19:37 - Voilà, puisse regarder Rémissio de Tombouctou à Montréal.
19:41 Une fois qu'on a parlé de ça, et je sais bien que vous avez déjà une grande carrière derrière vous,
19:46 mais vous en avez encore une devant vous,
19:48 qu'est-ce que c'est quoi la suite des événements ?
19:50 Qu'est-ce que vous avez dans la tête pour la réalisation ?
19:52 Qu'est-ce que vous avez dans la tête pour le financement et la réalisation, là aussi,
19:57 effectives de nouveau ? J'ai bien entendu un long métrage, c'est ça le but ?
20:02 Ou est-ce que non, c'est un objectif inatteignable pour l'instant ?
20:04 - C'est un objectif final, après d'autres longs métrages, on espère,
20:08 mais c'est un objectif, on espère le plus rapidement possible pour pouvoir en faire un,
20:15 mais en attendant, je peux déjà annoncer qu'on a déjà tourné notre prochain moyen métrage,
20:21 qui est proche du long métrage, qui est proche de l'heure de film,
20:26 et qu'on a tourné là en Bretagne, donc la seule chose qu'on peut dire,
20:30 c'est que c'est l'adaptation d'un roman, et qui se déroulera pendant la Grande Guerre.
20:35 - On peut quand même donner le nom du roman ? Comme tu veux.
20:38 - Les téléspecteurs iront lire ce roman magnifique, un roman de René Bazin.
20:42 - C'est ce qu'elle veut dire, magnifique. - Et donc le roman s'appelle "Magnifique".
20:46 - René Bazin, très bien. Alors voilà la suite des événements,
20:50 c'est que déjà un cinquième enfant est en préparation. Est-ce que l'objectif,
20:55 plus large pour vous, c'est de faire rayonner, je le disais, le beau, le vrai,
21:00 à travers la richesse de la France ? Est-ce que c'est une mission que vous vous donnez,
21:03 ou pas du tout ? - Je dirais que c'est plus qu'une mission,
21:06 c'est ce qui porte toute l'équipe. Et en fait c'est assez fou de se dire
21:09 qu'aujourd'hui on est à peu près 35 dans l'association, et petit à petit,
21:13 maintenant ce ne sont plus forcément des connaissances directes qui nous rejoignent,
21:15 c'est des gens qui nous contactent, qui veulent venir aider, etc.
21:17 Et qui sont tous animés par cette flamme de vouloir mettre le beau, l'histoire de France,
21:23 le vrai aussi, effectivement. Mais c'est très touchant parfois de voir
21:28 que tout le monde l'a compris dans l'équipe, que les gens qui nous rejoignent
21:30 sont portés par ça, et que c'est vraiment l'objectif supérieur
21:33 qu'a toute l'équipe d'Hermonia à l'esprit.
21:36 - C'est assez important aussi cette notion de communauté autour de vous.
21:39 - Ah oui, c'est sûr que si on n'était pas tous amis, on n'avait pas tous le même objectif,
21:44 ce serait un peu dur de faire des films. Et quand on est bénévole, ça compte encore plus.
21:51 On voit que dans le monde professionnel, parfois les amitiés ne sont pas toujours présentes,
21:56 même si ça en est de la même façon. Ici, si on n'a pas l'amitié, c'est impossible de continuer.
22:01 Et voilà, cette même passion pour le cinéma, le fait aussi qu'on appelle un tel ami est un bon acteur,
22:08 on va essayer de le mettre en avant grâce à notre film. C'est tout ça, des réseaux comme ça.
22:13 Et je pense que c'est vraiment important pour la suite.
22:16 Surtout si plus tard on a le long métrage, où il va falloir qu'on se professionnalise davantage.
22:20 - Voilà, la suite, ça sera les Césars dès qu'on aura libéré cette soirée des professionnels de la profession.
22:27 Merci beaucoup Stanislas Monin, merci Anboise Boulanger, donc Rémi Sio, on a bien compris.
22:32 C'est le 23 septembre et pour commencer au cinéma Christine à Paris. Merci à vous.
22:38 - Merci à vous.
22:39 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]

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