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  • 11/09/2023
Transcription
00:00 *Générique*
00:16 Bonjour à tous, c'est par ici les sorties, votre magazine d'actualité qui vous dit tout sur les films à l'affiche.
00:21 Drames, policiers, romances, comédies et thrillers sont au programme cette semaine.
00:25 Avec tout d'abord Louise Bourgoin à l'affiche d'anti-squat de Nicolas Cilolle.
00:30 Nous retrouverons le gang des bois du temple de Rabahameur Zaymesh.
00:33 Nous prendrons la direction de l'Allemagne pour le ciel rouge de Christian Petzold.
00:37 Nous découvrirons le dernier film de Nathan Ambrosioni, Tony en famille.
00:41 Et nous ne manquerons pas de frissonner à la vue de Vision de Jan Gozlan.
00:45 *Générique*
00:47 Avant d'explorer plus en détail les sorties de la semaine, nous vous proposons de découvrir le classement des films en salles
00:53 établi par les étoiles des spectateurs sur le site AlloCiné.
00:57 En troisième position, La beauté du geste obtient 3,5/5.
01:03 Juste au-dessus, avec 3,7/5, on retrouve Amagloria.
01:08 Et cette semaine se place en première position Equalizer 3 qui obtient 3,9/5.
01:16 Allez, retour aux sorties de la semaine.
01:19 A l'affiche d'Anti-Squat, Louise Bourgoin incarne une femme sur le point d'être expulsée de son domicile avec son fils de 14 ans.
01:25 A la recherche d'un emploi, elle est prise à l'essai chez Anti-Squat,
01:29 une société qui loge des personnes dans des bureaux inoccupés pour les protéger contre les squatteurs.
01:35 - On a pris un avocat et il nous dit de faire une demande d'expulsion.
01:39 - Faites ce que vous avez à faire.
01:42 - C'est un film qui pose la question de vivre ensemble, de la société dont on a envie,
01:46 qui donc met en balance, est-ce qu'on privilégie le droit à la propriété ou le droit au logement ?
01:53 - Je m'appelle Inès Viviani, je me vois bien en property manager chez Anti-Squat.
01:57 Je ne connaissais pas la protection par l'occupation.
01:59 C'est quelque chose qui a du sens, donc j'ai tout de suite sauté sur votre annonce.
02:03 - Ça m'intéressait justement de montrer la précarité, non pas sous un signe misérabiliste,
02:07 mais de dire qu'aujourd'hui, avoir un métier, ça ne suffit pas forcément d'avoir un logement.
02:11 - Le rôle du resident manager, c'est de recruter les résidents.
02:15 Donc le film, il ouvre un débat, il ne diabolise pas, mais il pointe les dérives d'un système qui arrive.
02:22 Et ce qui est étonnant dans le film, c'est qu'on peut avoir l'impression d'une dystopie,
02:26 d'une sorte de monde un peu apocalyptique, alors que c'est déjà aujourd'hui.
02:30 - Ceux qui payent la caution tout de suite, vous pouvez rentrer, les autres vous partez.
02:34 - Comme on est sur un peu le monde de demain, il y a une dimension aussi un peu d'anticipation immédiate,
02:40 un peu inquiétante avec ces immeubles abandonnés, avec la nature qui reprend ses droits.
02:46 - Les managers sont soumis aux mêmes règles que les résidents.
02:48 Pas le droit de s'absenter plus de deux jours sans autorisation, pas plus de deux invités, pas de fête, pas d'enfant.
02:54 - Pas d'enfant.
02:54 - Ça parle de la servitude volontaire, de ce qu'on est prêt à aller,
02:58 ce qu'on est prêt à accepter pour survivre aussi.
03:00 - Je dirais que je suis à camper.
03:02 - Tu as bien dîné ?
03:03 - Ouais, j'ai mangé chez Jules.
03:04 Sa mère dit que tu m'as abandonné.
03:07 - C'est beau ce qu'elle est prête à faire pour son fils,
03:09 parce que bon, avant tout, elle le fait quand même pour son fils.
03:11 Ça a été ma maman dans le film et en vrai aussi.
03:14 - Ils sont résidents et pas locataires.
03:16 - Tu vas me filer un avertissement parce que je vends des baskets ou quoi ?
03:19 - C'est sympa chez toi.
03:21 - C'est leur vie privée, non ?
03:22 Tu es flic en fait, c'est abusé.
03:24 - Dites rien à vous, ça ne vous choque pas.
03:25 - Vous avez signé le contrat.
03:26 Au bout de trois avertissements, vous savez ce qui se passe.
03:28 - On accepte un film comme celui-là parce que d'abord, c'est un très grand rôle de femme avec énormément de choses à jouer.
03:35 - L'immeuble, ils le protègent, ils l'entretiennent, mais ils ne sont pas chez eux.
03:38 - Je trouve que les personnages féminins incarnent bien pour moi le combat, la résistance.
03:44 - Qu'est-ce que tu fais là ?
03:47 - Personne ne va te voir.
03:48 - Pardon.
03:51 - C'est une chance aussi quand on est acteur de pouvoir parler de quelque chose de beaucoup plus grand que soi,
03:56 de défendre quelque chose d'assez universel.
03:59 - Je ne peux pas les renvoyer comme ça.
04:00 - Il y a plein de moyens pour faire partir des gens.
04:02 - C'est qui ces mecs ?
04:03 - C'est toi qui t'es mise toute seule dans la merde.
04:06 - Le cinéma, c'est ce lieu de rencontre aussi où on échange sur des sujets qui ne sont pas évidents.
04:12 Je ne suis pas dans une dénonciation facile.
04:16 J'essaye de poser des questions et de dire voilà, si on continue comme ça, on va là et qu'on puisse débattre.
04:21 - C'est nous ou eux ? C'est ça ?
04:23 Le gang des bois du temple de Rabahameur Zaïmèche met en scène un militaire à la retraite qui vit dans le quartier populaire des bois du temple.
04:36 Au moment où il enterre sa mère, son voisin, qui appartient à un groupe de gangsters de la cité,
04:41 s'apprête à braquer le convoi d'un prince arabe.
04:43 - Bombarde, bombarde, bombarde.
04:47 Vas-y, accélère.
04:48 - Fais-moi, fais-moi.
04:49 - T'inquiète, j'ai un ouvreuse.
04:50 Vas-y, chope.
04:51 - Allez, il est en de là.
04:53 - Allez, descends, descends.
04:54 - Descends, c'est dit.
04:55 - Il y a quatre ou cinq qui viennent d'une cité qui s'appelle les bois du temple.
04:59 - Un polar noir, mais c'est vrai qu'il déjoue plutôt les codes du polar traditionnel.
05:05 C'est vrai que le braquage dont il est question est plutôt en toile de fond,
05:09 n'est que prétexte à révéler les situations, les personnages et ce milieu populaire de la cité.
05:16 Donc voilà, c'est un polar qui dérive peut-être plus vite vers le film social de ces cités,
05:27 de ces familles entre elles, de cette communauté, beaucoup de fraternité.
05:33 Moi, ça me parle plus de ça qu'encore une fois, le polar arrive en toile de fond.
05:39 - Entre la National 3 et l'autoroute A1.
05:42 - C'est les gars de chez nous, ça.
05:44 - T'as vu la tête du prince, les gars ?
05:46 - T'as vu la tête du prince ?
05:47 - Abdulaziz Ben Khalifa.
05:49 - La gueule qu'il a, regarde.
05:51 - C'est censé être les méchants, les jeunes délinquants qui font un braquage.
05:55 C'est des bons gars, quoi.
05:56 C'est ce que ce film montre aussi.
05:58 Ils n'ont pas fait ce braquage pour...
06:00 Ils n'ont pas braqué la boulangère, quoi.
06:02 Ils ont braqué l'endroit où il y avait de l'argent à opulence, avec indécence.
06:07 Enfin, là, ils ont ces grands endroits d'injustice.
06:10 Et eux, peut-être, ce qu'ils veulent juste, c'est...
06:13 C'est s'offrir peut-être une vie meilleure là où ils savent que de toute façon,
06:16 si eux ne font rien, il n'y a pas grand-chose qu'ils feront des choses pour eux.
06:19 - Notre fondement est disparu.
06:21 - Il y avait dedans des papiers sensibles.
06:24 - Arrête !
06:27 - Il y a une taupe parmi nous, alors, les gars.
06:29 - Il n'y a pas de balance, il n'y a jamais eu de balance, L'Orience.
06:31 - Arrête, putain !
06:32 - Le film, il est très proche de cette communauté-là,
06:36 cette bande de gars qui font ce coup-là,
06:38 mais il questionne aussi la vie de ce prince-là,
06:40 qui a aussi un point de vue qui est intéressant,
06:42 parce qu'on est aussi avec lui, avec une forme aussi de...
06:45 Qu'est-ce que vit ce mec-là ?
06:47 C'est pas du tout une condamnation.
06:49 En gros, les riches sont nuls, les pauvres sont géniaux.
06:52 C'est beaucoup plus fin que ça, évidemment.
06:54 - Hé...
06:55 Tout ça, je l'ai fait pour nous.
06:59 T'es tout pour moi, tout.
07:01 Je suis fatigué, bébé.
07:03 - C'est une forme aussi de poésie, ce cinéma-là.
07:06 Il va aller dans les cités, questionner des gens
07:10 et des problématiques contemporaines,
07:12 mais de manière quand même beaucoup plus...
07:14 Ouais, plus poétique.
07:15 Un vrai chant d'amour,
07:17 le temps suspend la fragrance
07:21 d'un parfum très rare
07:23 qu'elle carquange en vacances.
07:28 Soupir quelque part
07:33 - Le ciel rouge de Christian Petzold
07:39 traite du passage à l'âge adulte.
07:41 Quatre jeunes gens se retrouvent dans une petite maison de vacances
07:44 au bord de la mer Baltique.
07:45 Les forêts desséchées qui les entourent
07:47 commencent à s'enflammer, tout comme leurs émotions.
07:50 - Je dois me calmer pour trouver un lieu pour travailler.
07:55 - On ne sera pas seuls.
07:57 - Nadia.
07:58 - Ne viens-tu pas avec nous ?
07:59 - Non, vraiment, la travail ne nous laisse pas.
08:01 - Dommage.
08:02 - Arche-louche, je suis enceinte.
08:04 - Je voulais faire un film d'été qui ait une identité allemande.
08:08 Je ne voulais pas un summer movie américain
08:10 avec quatre jeunes dans une voiture un peu bête
08:13 qui finirait par se faire découper en morceaux
08:15 par un fou avec une tronçonneuse.
08:18 Je ne voulais pas faire un film d'été à la française
08:21 avec le mélange de classes sociales sur la plage.
08:23 J'aime ces films.
08:25 Mais nous, les Allemands, nous devons créer
08:27 nos propres films d'été.
08:29 Pour nous, il s'agit de faire un film qui se passe
08:31 sur la mer Baltique, qui est plutôt calme et ennuyeuse,
08:34 avec cependant une côte majestueuse et proche de la forêt.
08:37 C'est là que se trouvent les nymphes et où les histoires s'écrivent.
08:40 C'est comme ça qu'est né le film.
08:42 Léon, le personnage principal, est un écrivain
08:48 qui se comporte comme un connard.
08:51 - Je vais vous montrer un livre.
08:53 C'est un manuscript. Le verlageur trouve que c'est chiant.
08:56 - Je peux lire ? - Pas du tout.
08:58 Vous ne me comprenez pas, mais une erreur de remarque...
09:00 - C'est bon. Je comprends.
09:03 - En fait, il se bat pour essayer de s'élever
09:06 de la classe moyenne dont il vient.
09:09 Et il rencontre une jeune fille qui travaille,
09:15 qui vend des glaces,
09:18 qui est libre dans sa sexualité.
09:21 Elle rit, elle fait du café.
09:26 Pour lui, elle est simple.
09:29 Et il déteste les personnes simples
09:32 issues de la classe moyenne.
09:34 Parce qu'il vient de là, justement.
09:36 Cependant, il est quand même attiré par elle.
09:39 Donc j'aime cette chorégraphie en termes d'origine sociale
09:42 qui se joue dans cette maison.
09:44 Ça m'intéresse d'avoir un connard comme personnage principal.
09:50 C'est ce qui m'intéresse.
09:52 J'ai envie de le voir exploser,
09:54 de voir ce qui se passe quand il se fait détruire.
09:57 - Il sort de la ruine.
09:59 - Mon personnage, pour détruire ce connard,
10:11 a la capacité de ne pas juger
10:16 et d'être toujours dans l'instant présent.
10:19 En ne rentrant jamais dans le jeu de l'autre,
10:21 en le traitant de connard,
10:23 ça empêche l'escalade et que les choses sont venimes.
10:26 - Plus et plus.
10:28 - On ne peut pas contrôler le feu.
10:31 - En fait, elle ne lui donne pas la place d'exister en tant que connard
10:35 et c'est à ce moment-là qu'il explose.
10:37 Il est face à lui-même et se rend compte de qui il est vraiment.
10:40 - Félix me l'a dit, il a fait un feu.
10:42 Tu l'as déjà vu ?
10:45 - Viens avec moi.
10:51 - Je ne peux pas.
10:53 - Je ne peux pas.
10:56 - Pour son deuxième film, "Tony en famille",
10:58 Nathan Ambrosioni met en scène Camille Cotin
11:01 qui élève seule ses cinq enfants.
11:03 Elle chante le soir dans des bars pour nourrir sa famille
11:06 et prend conscience que ses enfants vont un jour quitter le foyer.
11:09 A 43 ans, est-il encore temps de reprendre sa vie en main ?
11:12 - J'ai cinq enfants, tous des adolescents.
11:14 - Vous pouvez y aller, là.
11:16 - Ça fait cinq ados d'un coup.
11:18 - Tu les présentes ?
11:20 - Ils sont super mignons, tu vas voir.
11:22 - Je ne savais pas. Bonne soirée.
11:24 - Maman, t'es sûr ?
11:26 - Le visage de Camille Cotin apparaît très vite.
11:28 Il apparaît pendant, au tout début.
11:30 Il apparaît juste après l'idée,
11:32 quand on est en train d'écrire le personnage.
11:34 Tout de suite, on se demande à quoi il va ressembler.
11:37 Très vite, il s'est mis à ressembler à Camille dans ma tête,
11:40 avant qu'elle le sache, évidemment.
11:42 - Maman, Camille !
11:45 - T'es sérieuse ? T'as encore oublié son parking ?
11:48 - J'étais frappée par la maturité de son scénario,
11:51 la finesse, puis son envie de parler de cette femme.
11:54 - C'est une fois dans l'an 2010, ou quoi ?
11:56 - Mathilde.
11:58 - Et dans dix ans, vous vous voyez où ?
12:00 - Dans dix ans ? Oui.
12:02 - Ça m'intriguait qu'il ait envie de parler de cette femme,
12:05 et de l'émancipation de cette femme, de cette mère.
12:08 Qu'est-ce que c'est qu'être une mère ?
12:10 Qu'est-ce que c'est que de voir ses enfants partir ?
12:13 À quoi on se confondre quand on a envie de devenir autre chose ?
12:16 - Tu sais, je crois que j'ai envie de faire autre chose.
12:19 - Tu sais faire autre chose, au moins ?
12:21 - J'essayais plus de me demander qu'est-ce qui nous rapprochait,
12:24 plutôt que ce qui nous éloignait.
12:26 Je me concentrais pas sur le fait que ce soit une femme de 40 ans,
12:28 qui a cinq enfants, et moi je suis un homme de 20 ans,
12:31 qui en a pas. Je me demandais si on va au-delà de nos genres,
12:34 en quoi on se ressemble avec Tony, et j'étais à un moment de ma vie
12:36 où je me demandais ce que j'allais faire de ma vie.
12:38 - J'ai rien fait d'autre,
12:40 et j'ai l'impression que je ne sais rien faire d'autre.
12:43 Et ça me terrorise.
12:45 - Je questionnais son envie, voilà,
12:48 et puis de traverser le film comme ça,
12:51 pratiquement d'être de toutes les séquences,
12:53 et d'avoir cette possibilité de devenir un peu le narrateur à ses côtés.
12:58 C'était... J'avais très envie de ça.
13:03 - Ce qui me vient instinctivement, c'est l'enseignement.
13:06 Plutôt à l'aise avec les gens, les enfants ça me connaît.
13:08 Donc voilà, je me dis que ça pourrait peut-être m'ensembler.
13:10 - Ça faisait longtemps que j'avais pas traversé un film de cette façon-là.
13:14 - Les enfants, vous m'accordez deux minutes, j'ai quelque chose à vous dire.
13:17 - T'es malade ? - Non, non, non, je vais bien.
13:20 Non, je me suis inscrite à l'université.
13:23 - Nathan a fait le montage de son film, donc il a fait le scénario,
13:26 il a écrit le scénario, réalisé, fait le montage, et fait la bande-annonce.
13:29 Mais...
13:32 Je sais, je sais pas si j'ai une blague, mais non, je l'ai pas.
13:35 - Je vais être honnête avec vous.
13:37 J'en vois arriver à chaque rentrée, des étudiants de votre âge,
13:40 et les trois quarts, je ne les vois pas aller au bout.
13:42 - C'est vraiment le sujet de la remise en question,
13:44 et ça, je peux pas vous dire pourquoi, mais ça me passionne,
13:46 je trouve ça extrêmement courageux, je trouve ça fascinant,
13:48 les gens qui s'autorisent à interroger leurs habitudes,
13:52 et une apparente stabilité.
13:54 - Je suis tellement fière d'être votre mère.
13:56 Je peux pas être que ça.
13:58 Parce que vous êtes en train de devenir des gens superbes.
14:03 - Le fait, justement, que ce personnage s'autorise la remise en question,
14:07 et s'autorise à anticiper une situation future,
14:11 qui est celle de le départ de ses enfants, et qu'est-ce qui restera d'elle,
14:14 ça me passionnait.
14:15 - J'ai envie d'être à la hauteur.
14:17 - Yann Guzlan nous propose avec Vision un thriller qui plonge Diane Curie dans une spirale infernale.
14:31 Pilote de ligne confirmé, elle va recroiser la route d'Anna,
14:35 une photographe rencontrée 20 ans auparavant,
14:37 et sa vie va basculer dans l'irrationnel.
14:44 - Vous faites toujours son triple 7 ?
14:46 - Oui.
14:47 - Commandant de bord, le courrier depuis deux ans, c'est bien ça ?
14:51 - Hum hum.
14:52 - Comment tu vas ?
14:53 - Je suis bien contente d'être sur Terre un peu.
14:55 - Ce film est un thriller d'angoisse,
14:58 c'est aussi un vrai voyage, une vraie expérience immersive, sensorielle,
15:03 dans la psyché, dans le paysage mental d'un personnage qui se perd.
15:09 - Vous dormez correctement en escale ?
15:11 - Oui.
15:12 - L'arrière-plan est coupé, confirmé.
15:13 - Vous vous récupérez facilement ?
15:14 - C'est 49.
15:15 - Correct.
15:16 - Oui, j'adore ce style de vie.
15:17 - Quand j'ai terminé l'écriture du scénario, il s'est posé la question du casting,
15:21 donc je me suis dit, bon, maintenant à qui je vais proposer le rôle ?
15:23 Et tout de suite, l'image de Diane s'est imposée à moi,
15:26 et Diane incarne quand même la figure hitchcockienne par excellence.
15:29 - Bonjour, Estelle.
15:30 - Elle est rentrée dans ta vie il y a 20 ans, elle a tout ravagé.
15:34 - J'ai jamais eu un plan de travail comme ça dans ma vie.
15:38 J'ai fait des films qui étaient difficiles à m'investir,
15:41 mais là, j'ai eu, je crois que 46 jours de tournage,
15:45 et du matin au soir, vraiment, j'étais physiquement épuisée.
15:48 - La plupart mettent tout dans des terroirs à souvenir, et ils ferment la clé.
15:53 - Je me suis rendu compte assez vite qu'elle allait être en galère
15:57 après la première semaine de travail, où je me suis dit que, en fait,
15:59 j'étais là pendant deux jours, et qu'elle, elle était là tous les jours,
16:02 et qu'elle devait être là tous les jours, et que si tu lis le scénario,
16:05 elle est seule 80 % des scènes.
16:10 - C'est à là. - Quoi ? C'est rien ?
16:13 - L'acteur qui allait incarner Guillaume devait, à un moment,
16:16 paraître comme le mari aimant, protecteur, et la seconde d'après,
16:20 devenir complètement inquiétant, menaçant.
16:23 Et Mathieu a cette qualité-là, cette opacité-là, il a cette ambiguité-là.
16:27 - Tu peux tout me dire, tu sais.
16:30 C'est ma vie.
16:32 C'est ce que me disent mes enfants, ma famille, tout le monde.
16:37 Il vaut mieux s'inventer des histoires, plutôt qu'admettre qu'on s'est trompés sur tout.
16:40 - Mathieu, t'as beaucoup amené d'humanité dans le personnage.
16:44 Il était écrit beaucoup plus...
16:47 Je dirais pas... Cari...
16:50 - Caturane ? - Voilà.
16:52 - Vous récupérez facilement.
16:55 - Estelle !
16:57 - Ce que je crois, et ce que le film...
17:00 Ce que je voulais montrer aussi dans le film, c'est que je crois
17:03 qu'on reste, malgré tout, on veut toujours paraître comme des gens très raisonnés,
17:06 avec beaucoup de culture, etc.
17:09 Et je crois qu'on reste, malgré tout, des êtres animés par nos pulsions.
17:13 - Depuis la dernière fois, des événements importants dans votre vie personnelle ?
17:16 - Personne t'aimera comme moi.
17:19 - Rien qui puisse vous perturber ou vous stresser.
17:21 Et tout de suite, le reste de l'actualité en bref et en images.
17:30 - Elle a déjà parlé de moi à toi ?
17:32 - Tu es un mignon.
17:33 - Je crois qu'elle a beaucoup peur de moi.
17:35 C'est pour ça qu'elle est disparue.
17:37 - Tu peux la demander.
17:39 - Je suis en train de faire le tour du monde.
17:57 - Tu n'as vraiment pas tué ton mari ?
18:00 - Tu n'as pas tué ton mari, non ?
18:02 - Je ferai tout ce qu'il faut pour trouver Parso.
18:09 - Koshiro ?
18:13 - Félicitations, vous êtes les 7 personnes qui ont été choisies.
18:16 - Quelles que soient vos souhaits, je vous les ferai.
18:20 - Tout le monde, tout le monde !
18:22 - Nous sommes Ael, nous allons vous aider.
18:25 - C'est pourquoi, vous devez vivre !
18:27 - C'est pourquoi, vous devez vivre !
18:29 - Où est le corps ?
18:37 - Si ton mari découvre que tu me l'as volé, nous sommes foutus.
18:40 - Qu'est-ce que tu dis ?
18:56 - C'est un Pichache.
18:58 - Il ne te tue pas tout de suite.
19:01 - Il te mange lentement.
19:04 - Mais quand c'est prêt,
19:13 - il te mange ton âme.
19:17 - Il te mange ton âme.
19:20 - Voilà, c'est fini. Rendez-vous la semaine prochaine.
19:23 - N'oubliez pas d'aller au cinéma.
19:25 et en attendant, n'oubliez pas d'aller au cinéma.