Plus de 2100 personnes ont trouvé la mort dans un puissant séisme qui a frappé le Maroc dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre 2023, provoquant d'énormes dégâts et semant la panique à Marrakech, haut lieu du tourisme, et plusieurs autres villes, selon un nouveau bilan officiel.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00 Avec vous Benjamin Dubois, beaucoup de maisons en fait Benjamin, étaient des constructions particulièrement vulnérables.
00:06 Oui exactement Roselyne, ce sont des constructions très fragiles. On va le voir sur ces images, regardez, ces maisons en fait qui sont à même la terre,
00:15 posées directement sur la terre, ces images de ces dégâts considérables dans ces villages donc juste à côté de l'épicentre.
00:21 On appelle ces maisons des maisons en pisé, c'est-à-dire que c'est un assemblage de terre, d'argile, de paille également,
00:31 donc pour ces constructions qui ne sont pas du tout adaptées pour faire face à des séismes.
00:37 C'est ce que dit Patrick Coulombelle, voici ce qu'il déclare, le cofondateur des architectes de l'urgence,
00:42 les petites maisons qui sont faites avec de la terre, de la pierre ne sont pas aptes à répondre à ces séismes.
00:48 En plus Benjamin, ce sont des constructions anciennes.
00:51 Oui en fait elles sont anciennes, elles ont été bâties avant les normes sismiques marocaines des années 2000.
00:58 Il y a un type de construction qui s'appelle la maçonnerie non-chaînée, c'est-à-dire que ce sont des éléments qui ne sont pas reliés entre eux.
01:07 On voit concrètement que lorsqu'il y a un séisme, on l'a vu sur cette animation, il y a les étages supérieurs qui se déplacent
01:15 et ensuite tout s'effondre comme lors d'un château de cartes.
01:18 C'est la différence avec les constructions qui sont aux normes, qui elles restent grâce à des ossatures métalliques qui permettent de maintenir la structure.
01:26 Les différences s'expliquent aussi car la plupart ne peuvent payer des architectes et beaucoup finissent par construire leurs maisons eux-mêmes.
01:34 C'est le constat que fait Omar Farkhani qui est ancien président de l'ordre national des architectes du Maroc.