Les clients de la maison de ventes aux enchères Phillips pourront acheter certaines œuvres directement auprès des artistes. Phillips vient de lancer Dropshop, une plateforme de vente en ligne d’art contemporain. Une manière pour l'entreprise de moderniser le monde des enchères, par une entrée sur le premier marché et une plus grande présence digitale.
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00:00 Bonjour Nathalie Zakamboulakia, vous êtes directrice de Philips France, merci beaucoup
00:08 d'être avec nous en visio.
00:10 Bonjour.
00:11 Alors comme je le disais en sommaire, il y a eu ce lancement de Dropshop par Philips,
00:19 la maison de vente aux enchères.
00:20 Est-ce que vous pouvez nous expliquer assez rapidement quel est le concept et surtout
00:25 pourquoi Philips a fait ce lancement ?
00:27 Bien sûr, le concept en fait c'est une innovation, c'est-à-dire que nous avons lancé Dropshop,
00:34 c'est une plateforme digitale sur laquelle nous allons présenter des créations, des
00:41 objets ou des œuvres d'art contemporains, mais ça pourrait être aussi des bijoux ou
00:47 un meuble qui vont être créés par des artistes ou des créateurs quels qu'ils soient, spécifiquement
00:54 pour Philips et qui seront lancés tous les 20 du mois, si on suit notre calendrier, une
01:03 fois par mois et qui seront présentés à la vente, mais il ne s'agira absolument pas
01:08 d'une vente aux enchères, ce sera vraiment une vente directe entre les créateurs et
01:16 les collectionneurs.
01:17 C'est différent d'une galerie parce qu'on n'a absolument pas vocation à s'engager
01:24 sur un très long terme avec ces artistes et on va faire travailler des artistes qui
01:29 justement ont un peu repris le contrôle de leur carrière, qui travaillent beaucoup via
01:35 Instagram et qui n'ont pas nécessairement de galerie.
01:39 Comment vous avez choisi la première vente ? La première vente a eu lieu le 20 août
01:43 dernier, c'était CJ Hendry.
01:45 Comment vous l'avez choisie ? Comment ça s'est passé cette première vente ?
01:48 Ça s'est très bien passé parce qu'elle a fait un objet qui s'appelle "The Crown",
01:56 une couronne, et ça c'était une oeuvre en bronze édité à 100 exemplaires.
02:02 Parallèlement à ça, il y avait un très grand dessin sur le même sujet qui était
02:07 unique pour le coup.
02:10 Tout a été vendu et elle a été sélectionnée parce que justement elle est très représentative
02:17 de ces artistes qui ont commencé à avoir une carrière artistique par leur succès
02:23 sur Instagram.
02:24 C'est-à-dire qu'elle a été repérée et puis elle fait des expositions depuis, mais
02:29 elle n'est pas représentée par une galerie, elle s'adresse directement à un public.
02:34 Il y a une demande assez forte pour ces oeuvres, ça on le savait.
02:41 Cette première collaboration illustre exactement ce qu'on veut faire, c'est-à-dire entrer
02:48 nous d'une certaine façon sur un marché primaire, mais de façon tout à fait différente
02:54 d'une galerie.
02:55 On ne peut pas du tout se mettre en concurrence avec les galeries, ce n'est pas le propos.
03:00 On doit donner une plateforme à des artistes qui développent leur carrière artistique
03:07 un petit peu par eux-mêmes.
03:08 Très rapidement, l'objectif c'est de se tourner vers une plus jeune génération qui
03:13 ne vient pas forcément dans les salles de vente ou alors se faire une meilleure place
03:17 au sein du premier marché ou sur les ventes en ligne.
03:19 Quel est l'objectif principal ?
03:21 Je pense que l'objectif c'est vraiment de donner accès à des collectionneurs, à des
03:31 oeuvres d'art contemporaine.
03:33 Mais quand je dis oeuvres d'art, c'est vraiment au sens très large.
03:35 Je sors de la catégorie purement art plastique.
03:38 De leur permettre d'accéder à ces oeuvres d'art, de mettre à leur portée des choses
03:45 qui sont accessibles, qui ne sont peut-être pas aussi chères que ce qu'on présente dans
03:49 nos ventes publiques.
03:50 Et en même temps, d'offrir une plateforme avec tous les collectionneurs que peut joindre
03:57 Philips à certains artistes.
03:59 C'est un peu de faire le lien entre ces deux.
04:02 Et c'est vrai que pour nous, c'est assez innovatif parce que c'est une façon de présenter
04:08 vraiment pour la première fois des oeuvres sur un marché primaire, c'est-à-dire qui
04:12 n'ont pas été créées auparavant et qui nous sont données à vendre par un propriétaire
04:19 qui a acheté l'oeuvre, que ce soit en galerie ou ailleurs en vente, ou même directement
04:23 dans le studio de l'artiste.
04:24 Là, le créateur crée une oeuvre pour cette plateforme.
04:28 Merci beaucoup Nathalie Zakamboulakia.
04:31 Je vous rappelle que vous êtes directrice de Philips France.
04:34 Merci de nous avoir donné plus de détails sur cette initiative.
04:37 Et tout de suite, c'est l'interview de la semaine.