Morandini Live en direct de Melun - Echange tendu entre une habitante d'une cité et le bailleur: "On est envahi par des cafards, des rats... On n'en peut plus. On est lâché par tout le monde" - Regardez
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00:00 Bonjour. Je suis locataire dans cette tour. Voilà, donc en effet il y a la problématique du trafic.
00:06 Vous voulez me couvrir votre visage ou pas ? Peu importe. D'accord, alors mettez-vous comme ça.
00:10 Il y a d'autres problématiques derrière. Nous en tant que locataire on subit bien entendu tout ce qui se passe.
00:15 On subit aussi, avec tout le respect que vous donnez à monsieur Gélemi, on subit aussi l'abandon, l'abandon de la part d'habitats.
00:23 Hier encore j'ai appelé vos services parce qu'il n'y avait pas du tout d'électricité dans les parties communes.
00:28 Parties communes qu'on est obligé d'emprunter pour descendre parce qu'on n'a pas d'ascenseur.
00:31 Depuis 8 août, monsieur Gélemi, on n'a pas d'ascenseur, le grand. Depuis avril, le petit ascenseur est à l'arrêt.
00:37 J'ai des mères de famille qui descendent avec des bébés dans les bras, dont une qui s'est déjà cassée la figure.
00:42 On n'en peut plus. Les gens vont rentrer en dépression. On est envahi par les cafards. On a beau traiter.
00:50 Moi personnellement je passe des sommes astronomiques dans les traitements.
00:53 Vous, vous habitez dans cette tour ?
00:54 Oui, je vis dans cette tour. Et on en a ras le bol. Sincèrement on en a ras le bol parce qu'on est lâchés par tout le monde.
01:01 On est lâchés par le bailleur, on est lâchés par l'Etat, on est lâchés par tout le monde.
01:05 On fait des démarches, on fait que ça. On appelle. Encore hier, je passe mon temps à appeler. On n'en peut plus. Il faut que ça cesse.
01:11 Alors le bailleur c'est monsieur ?
01:12 Oui, si vous permettez, je vais répondre parce que sur cette tour en 2018, elle était...
01:15 Approchez un peu de la tour.
01:16 Moi j'ai pris la présidence il y a 4 ans. En 2018, elle était sous filet cette tour parce qu'elle était en train de tomber en ruine.
01:22 On a tout réhabilité en 2018 pour pratiquement 200 000 euros. On met tous les 150 000 euros de rénovation.
01:27 En décembre dernier, on a mis 60 000 euros sur les portes d'immeubles. On a refait l'électricité, on a refait les peintures des parties communes.
01:33 Il y a des gardiens sur l'Allemond. Il y a des passages 2 fois par semaine sur les parties communes pour le nettoyage.
01:40 Et une fois par jour, tous les matins, dans le hall.
01:43 Mais à un moment donné, par ce trafic, on peut aller dans les résidences à côté et vous verrez qu'on n'a pas le même souci.
01:48 Et en effet, je comprends madame. Elle vit un enfer parce qu'en effet, c'est régulièrement sale, dégueulasse, parce que les dealers pissent partout, jettent leur détritus.
01:55 Vous allez voir ce que vous allez voir sur le sol. Ce n'est pas les locataires qui le mettent, ce n'est pas Habitat 177 qui le met.
02:00 Donc nous, on met des moyens justement considérables qu'on prend sur nos moyens à nous.
02:04 Et on a mis aussi des équipes de sécurité, de tranquillité résidentielle. On a investi sur la ville de Foy.
02:09 Oui, mais vous entendez le désespoir de madame.
02:11 Ça a été fait n'importe comment, monsieur Gileumier. On ne refait pas des portes, on ne remet pas des choses, on ne refait pas des gros travaux à partir du moment où vous voyez qu'il y a encore un trafic.
02:23 Vous avez mis la charrue avant les bœufs. Je suis désolée. Il y a des choses à votre portée que vous pouvez faire.
02:29 L'insalubrité des logements, monsieur Gileumier. Le traitement des cafards. Les rats.
02:33 Mais les rats, pourquoi ils sont là ? On peut aller voir. Pourquoi ils sont dans cette tour et pas ailleurs ?
02:37 Le trafic, monsieur Gileumier. Bien avant le trafic. Le trafic, ça fait deux ans qu'ils sont là. Ça fait déjà plus de deux ans qu'il y a des problèmes.
02:44 Ça fait plus de deux ans que le petit ascenseur est à l'arrêt. Tout est remis sous couvert du trafic de stup.
02:48 Le trafic de stup, c'est une chose, monsieur Gileumier. Vos devoirs, vos obligations de bailleurs, c'est un un et une autre.
02:52 Mais c'est ce qu'on fait, madame. Je ne vous permets pas de dire ça. C'est ce qu'on fait quand on dépense 150 000 euros par an ici sur ce truc.
02:58 Le vrai problème, c'est le deal.
03:00 Mais les cafards et les rats...
03:04 C'est le même problème, il n'y a pas de trafic.
03:07 C'est très étonnant d'ailleurs, votre bienveillance vis-à-vis des dealers qui sont le véritable problème ici.
03:11 Mais les cafards et les rats, ce n'est pas lié aux dealers, par exemple.
03:13 Mais on passe régulièrement. Mais si c'est lié, parce que quand vous pissez, quand vous faites des déchets tous les jours, c'est ça qui a...
03:18 Il n'y avait pas de trafic. Ils sont venus il y a deux ans. Il y a deux ans, monsieur Gileumier, j'appelais déjà vos services pour leur faire état des problématiques qu'on avait.
03:26 Le petit ascenseur, monsieur Gileumier, depuis que j'habite ici, il n'a fonctionné que trois fois.
03:31 On paye des charges. On paye plus de 200 euros de charges par mois.
03:35 On vit dans des squats. Ce sont des squats.
03:38 On va les voir.
03:40 ... remplis de moisissures. Ça, c'est à votre portée, monsieur Gileumier.
03:43 Donc moi, je ne paye plus de 200 euros de charges par mois. Et je ne parle pas du loyer, juste les charges. C'est inadmissible.
03:47 Madame, restez par là si vous voulez, vous allez nous montrer tout à l'heure.
03:51 Si vous voulez bien, vous restez avec nous et je vais prendre Laurent Jacoby.