Au cours d'un échange avec Ali Kaba, le footballeur Ghislain Konan du stade de Reims s'exprime sur la relation avec les faux amis, les proches, le manque d'un footballeur, son salaire à ses débuts.
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00:00 Il y a des amis qui se moquent.
00:02 Non, non, il ne faut pas se mentir.
00:04 Il y a des amis, je sais que quelqu'un,
00:07 qu'ils ont un peu que je ne te parlais de l'Europe,
00:09 ils prient à ce que je revienne.
00:11 Ça c'est clair.
00:13 27 janvier 2016.
00:15 Allez, 27 janvier 2016.
00:18 La première fois que je quitte ma mère,
00:20 la première fois que je quitte ma terre,
00:23 la première fois que je vais dans le froid,
00:25 dès que j'arrive, c'est dur.
00:27 Je vois la fumée qui sort.
00:29 J'ai dit, j'ai atterri où là ?
00:31 Putain, c'était vraiment dur.
00:33 Je viens dans la nourriture.
00:35 Il n'y a pas de chèque là-bas.
00:37 Il n'y a pas de chèque, il n'y a pas de gabarit,
00:39 il n'y a pas de football.
00:42 C'est vrai que les gens voient qu'on a des voitures.
00:46 On a, tu vois, non ?
00:48 Il y a toujours quelque chose qui nous manque.
00:50 Oui, c'est vrai, mais ça n'a pas été facile.
00:56 Je peux te dire que j'ai touché, mais c'est rien.
01:00 C'est rien.
01:02 C'est rien.
01:04 J'avais un salaire de 800 euros.
01:08 800 euros, merci.
01:10 Six mois, quand j'avais 800 euros,
01:13 quand je montais une équipe,
01:15 première, 1500 euros.
01:18 Malgré que j'étais à la scène,
01:20 que j'ai gagné 50, 60, 80 euros,
01:23 je donnais à la fille.
01:25 Je ne pouvais même pas m'habiller.
01:27 Je te jure que je ne m'habillais pas.
01:29 J'avais un seul caleçon.
01:31 Je venais, ce caleçon-là, je le porte,
01:34 après je le lave, parce qu'il fait chaud en Afrique.
01:37 Je le lave, je le mets au soleil.
01:39 Et le matin, tu le remets ?
01:41 Non, aucun matin. J'attends le même jour,
01:43 si c'est sec, je le prends, je le porte,
01:45 et puis je sors.
01:47 Mais je suis fier parce que ma maman ne me craignait rien.
01:50 Ma chérie aussi ne me craignait rien.