• il y a 2 ans
Lundi 4 septembre 2023, SMART TECH reçoit Alain Staron (président cofondateur, Artifeel) , Vanessa Bouchara (Avocate spécialisée en droits d'auteur, Bouchara Avocats) et Adrien Basdevant (avocat spécialisé en droit des nouvelles technologies, Basdevant Avocats)

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Transcription
00:00 Bonjour à tous, premier grand débrief de l'actu dans Smartech avec mes excellents commentateurs.
00:13 Nous allons parler notamment des spectaculaires résultats de Nvidia et puis du Paris français
00:19 sur une nouvelle startup dans l'intelligence artificielle, une startup américaine qui
00:23 va donc peut-être devenir française.
00:25 On va s'intéresser également à Twitter, sa métamorphose de Twitter à X, ça s'est
00:30 passé cet été, qu'en pensent mes commentateurs ? Et puis cette keynote Apple qui a été
00:33 annoncée pour le 12 septembre, qu'en attend-on exactement ? Allez c'est parti pour le grand débrief.
00:38 Le débrief, c'est désormais un grand débrief de l'actu tech dans Smartech, on a 28 minutes
00:48 ensemble chers débatteurs, aujourd'hui avec moi autour de la table Vanessa Bouchara, vous
00:53 êtes avocate, spécialiste en propriété intellectuelle, Alain Staron, notre fidèle
00:57 Alain, le disrupteur, président d'Artifil et Adrien Badevent, c'est votre premier débrief
01:02 avec nous.
01:03 Bienvenue sur ce plateau, avocat, spécialiste également en propriété intellectuelle,
01:08 droit des technologies, membre du conseil national du numérique.
01:11 Bonjour à tous les trois.
01:12 On va commencer avec ces résultats incroyables, spectaculaires de Nvidia.
01:17 Enfin incroyables, vous allez peut-être me dire que non, vous vous y attendiez, en tout
01:20 cas c'est supérieur aux attentes des analystes, des spécialistes, puisque au second trimestre
01:25 clos le 31 juillet, on a un chiffre d'affaires record de Nvidia qui dépasse les 13,5 milliards
01:32 de dollars en hausse de 88% par rapport au premier trimestre, c'est plus du double par
01:37 rapport à l'année précédente, bénéfice net de 6,19 milliards contre 656 millions
01:43 un an auparavant.
01:45 Alors est-ce que vous êtes surpris tiens justement ?
01:46 C'est pas un succès qui s'est bâti en une nuit en tout cas, puisque c'est une
01:51 boîte qui a déjà 30 ans, qui a fait 30 milliards d'investissements en R&D, donc
01:54 il faut voir tout l'iceberg, tous les investissements qui ont été réalisés jusqu'à présent.
01:58 C'est une boîte extrêmement innovante, elle fournit des cartes, des puces graphiques
02:03 pour des entreprises très différentes, des jeux vidéo jusqu'à tous les modèles
02:07 diagénératifs qui sont très consommateurs de ces unités-là.
02:09 Et puis elle développe aussi des modèles algorithmiques comme les nerfs qui permettent
02:13 de reconstituer des scènes 3D à partir d'images 2D, donc c'est une boîte très
02:17 innovante.
02:18 C'est ça qui est intéressant aussi avec NVIDIA, c'est que ça démarre par une
02:21 histoire autour du jeu vidéo, des puces graphiques hyper performantes pour le jeu,
02:25 et puis il y a eu ce virage qui a été pris finalement assez tôt par NVIDIA sur le thème
02:31 de l'intelligence artificielle, puisqu'aujourd'hui pour entraîner les algorithmes il nous faut
02:34 beaucoup de puissance de calcul.
02:36 C'est ça, l'intelligence artificielle générative, et c'est là-dessus que NVIDIA
02:39 est vraiment un leader et se positionne, comme vous le disiez très bien tout à l'heure,
02:44 sur l'innovation, sur la technologie.
02:46 D'ailleurs ce n'est pas un hasard si NVIDIA est un grand déposant de brevets, puisqu'ils
02:49 ont déposé plus de 600 brevets ces dernières années.
02:52 Donc on a vraiment une société qui investit dans sa technologie, qui investit en termes
02:56 d'argent, qui investit en termes de ressources, et qui veut se présenter comme précurseur
03:00 et comme une référence en la matière.
03:03 Peut-être qu'il va falloir rajouter encore une lettre assez big tech, puisque la capitalisation
03:07 boursière devance celle de META et de Tesla.
03:11 Ils sont cinquièmes quand même en termes de capitalisation boursière dans les techs
03:16 américaines.
03:17 Tesla peut monter, META moins sûr.
03:19 Non mais parce que META ici on n'aime pas, ça me reste stress, mais META ce n'est pas
03:24 non plus la dernière roue du carrosse dans la tech.
03:27 Je suis d'accord, mais enfin ils ont quand même quelques casseroles et pas forcément
03:30 les bons choix.
03:31 NVIDIA, je trouve qu'ils ont eu aussi la chance, pardon d'être un peu économiste.
03:35 Toujours dans l'entrepreneuriat.
03:36 Oui, mais plus que d'autres.
03:38 J'ai beaucoup d'admiration pour les boîtes qui arrivent à se renouveler, à se métamorphoser,
03:42 à se disrupter elles-mêmes.
03:43 Et pour moi, l'archétype c'est Netflix qui a scié la branche sur laquelle il était
03:47 assis pour faire autre chose, qui a fait x10.
03:49 C'est-à-dire la vente de DVD pour passer au streaming.
03:51 Il a fait x10 en termes de chiffre d'affaires.
03:54 NVIDIA, ils ont fait x6, mais parce qu'il a eu du bol, c'est qu'il faut à peu près
03:59 la même architecture pour faire de l'IA que pour faire des jeux vidéo.
04:03 Et quand on regarde bien, toute la croissance, elle est évidemment sur l'IA et l'IA,
04:09 c'est pas lui.
04:10 Lui, il met la machine qui marche bien, il a la chance d'avoir effectivement beaucoup
04:13 d'innovation qui fait qu'il est pulpoil là où il faut.
04:16 Enfin, le marché, il est venu à lui.
04:18 C'est pas lui qui a créé le marché.
04:19 Oui, mais très tôt, ils ont quand même communiqué sur l'intelligence artificielle,
04:23 sur les besoins en calcul.
04:24 Mais parce qu'ils ont la bonne architecture pour faire simple le réseau de neurones.
04:29 Ils ont la bonne architecture.
04:30 À la base, c'était ça.
04:31 C'est à dire que le réseau de neurones, c'est que des microprocesseurs en parallèle.
04:33 Une carte graphique, c'est que des microprocesseurs en parallèle.
04:35 Donc, c'est juste la même chose.
04:37 Donc, une fois qu'il a compris ça, il se met là dedans.
04:39 Il y a des NVIDIA dans toutes les voitures Tesla pour rebondir sur la même chose.
04:43 Il y a beaucoup de voitures dites autonomes.
04:45 Donc, il parle là-dessus parce que c'est techniquement la même chose.
04:49 Après, il suit de près l'évolution de l'IA.
04:52 Ça montre quand même l'agilité, la capacité de suivre la bonne tendance.
04:58 Il est agile, mais il part avec la bonne paire de baskets dans une pente.
05:01 Alors, on continue à parler de cette intelligence artificielle qui bouscule vraiment tous les
05:07 marchés avec ce Paris français.
05:09 C'est une start-up américaine.
05:11 Elle est née depuis peu, au mois de mai.
05:14 Je n'ai même pas de site internet.
05:16 J'ai regardé encore ce matin.
05:17 J'ai vérifié.
05:18 C'est tout récent.
05:19 Ça s'appelle Poolside AI.
05:21 C'est en train aujourd'hui de chambouler le paysage français puisque ce sont des investisseurs
05:28 français qui sont autour du second tour de table de cette start-up.
05:33 Un second tour de table de 100 millions de dollars qui viendrait compléter la première
05:36 enveloppe de 26 millions de dollars.
05:38 C'est une info qui est sortie chez Sifted.
05:41 Ils suivent justement tous ces investissements dans les techs européennes depuis les États-Unis.
05:46 Et alors là, on nous dit que dans ces investisseurs, c'est principalement des français.
05:49 On peut citer Xavier Niel, Rodolphe Sahaldé, qui mettent de l'argent dans cette boîte
05:55 et qui vont même pousser la start-up à installer son siège social à Paris.
06:00 Ce qu'ils ont fait il y a un mois déjà.
06:02 Oui.
06:03 C'est quand même incroyable.
06:04 Incroyable.
06:05 C'est vrai que c'est très intéressant de voir à quel point on veut aussi recentraliser
06:10 en France un certain nombre de technologies parce que d'ailleurs, ça fait partie de
06:14 la politique de Macron qui a indiqué qu'il allait investir énormément pour justement
06:19 qu'il y ait au niveau européen et plus principalement en France, un vrai noyau dur lié au développement
06:27 de ces technologies.
06:28 Mais pourtant, on n'a pas l'impression que le paysage réglementaire soit très favorable
06:34 au développement des start-up de l'IA.
06:37 Justement, c'est ça qui est très encourageant, je pense.
06:40 C'est de voir qu'on n'est pas que sur le réglementaire en Europe.
06:43 On a un écosystème français de l'IA qui est très vibrant.
06:46 Il faut voir que parmi les personnes qui développent les modèles de LLM, les Large Language Model,
06:51 il y a principalement dans les 100 personnes qui sont capables d'avoir ces talents, une
06:55 vingtaine de développeurs qui viennent de France et d'Europe.
07:00 Véritablement, ils sont tous en train de se localiser là.
07:02 Il y a d'autres entreprises comme Mistral et AI qui ont fait des levées de fonds significatives,
07:06 qui ont une approche qui est très intéressante, open source, et qui montre qu'en Europe,
07:11 on cherche aussi à créer des leaders sur ces marchés-là et pas uniquement à faire
07:17 de la régulation qui est importante, mais qui n'est pas suffisante si on veut aussi
07:20 avoir des alternatives.
07:21 En tout cas, ça ne les effraie pas les start-up.
07:23 C'est quand même intéressant.
07:24 Je pense qu'au contraire, ça les motive et ça les challenge.
07:29 Donc, c'est intéressant.
07:30 En même temps, si on part sur le marché le plus difficile à adresser, après, on
07:33 est tranquille, on peut conquérir le monde.
07:36 En tout cas, en l'occurrence, c'est les investisseurs qui font le move.
07:39 C'est-à-dire les investisseurs qui disent "Ok, c'est le sujet sur lequel il faut investir,
07:43 on y va et fin du complexe".
07:45 L'Amérique, l'Amérique, ben non.
07:47 Maintenant, on est capable de faire aussi bien chez nous, donc vous pouvez vous installer
07:50 à Paris.
07:51 Mais est-ce qu'on est à un tournant là, d'après vous ? Est-ce qu'il est en train
07:54 de se passer quelque chose d'important pour la France, pour l'Europe, en matière
07:59 peut-être davantage d'un seul coup technologique ?
08:02 C'est moins un tournant que… enfin c'est quand même un tournant, mais ces technologies
08:08 ont un fondement assez européen, enfin, le cursus principalement, et pas que, enfin on
08:14 va commencer par là, mais depuis très très longtemps.
08:16 Lequin, il est français.
08:19 Yann Lequin qui travaille pour Meta.
08:21 Mais il alimente les profils Meta, ce qui est toujours un peu embêtant.
08:23 Qui ne paye pas… bon, j'arrête les bêtises.
08:26 Donc, c'est très bien.
08:28 Donc, on a un fond, un terreau culturel favorable à l'IA pour des raisons que… enfin c'est
08:33 l'école mathématique française, entre autres, qui a été très bonne pendant des
08:36 années et qui contribue à ça.
08:37 Enfin, les équidifs…
08:38 Alors là, c'est là aussi, c'est quand même sympa, c'est qu'on nous dit "ah
08:41 mais on a une excellence française en matière de formation en mathématiques".
08:45 Mais oui, il n'y a pas beaucoup de gens qui s'apprêtent à faire des équidifs.
08:47 En tout cas, on en avait, parce que ce n'est pas forcément ceux qui sortent de l'école
08:50 aujourd'hui.
08:51 Alors, détrompez-nous là-dessus.
08:53 En moyenne, le niveau baisse, les excellences sont toujours excellentes et toujours top
08:59 du top.
09:00 Alors oui, mais il se pose un autre problème de démocratie, d'acceptation du modèle.
09:06 Mais les excellences sont toujours excellentes.
09:08 Donc, la France est toujours excellente.
09:09 Et il se trouve que ces technologies d'IA, qui sont principalement des maths, servent.
09:13 Comme en même temps, on s'est décomplexifié.
09:16 Et ça, probablement que le président Macron a contribué.
09:18 Startup Nation, etc.
09:19 Allons-y.
09:20 CIS, on est numéro 2.
09:21 Bref, tout va bien.
09:22 Du coup, les investisseurs, quand ils investissent, au lieu de dire « j'investis aux US et
09:26 puis je prends l'avion toutes les semaines pour voir ce qui se passe aux US, j'investis
09:29 dans une boîte américaine, je dis maintenant c'est toi qui prends l'avion, tu t'installes
09:32 ici ». Donc, cet ensemble, cette conjonction fait qu'effectivement, on est probablement
09:36 un tournant, mais qu'il y a un mélange.
09:38 Il y a le travail de l'ABPI aussi, parce qu'on voit l'ABPI aussi derrière les investisseurs.
09:42 Il me semble qu'il ne faut pas raisonner qu'en termes d'immatriculation ou de nationalité
09:47 des fondateurs.
09:48 Puisque ces entreprises-là, elles se voient déjà comme des boîtes internationales.
09:51 Ça s'avère qu'elles sont basées en France, mais il y a toute une ambivalence sur la souveraineté
09:55 numérique à chaque fois.
09:57 Est-ce que c'est français ? Cette boîte n'est pas pour autant française, mais ce
10:00 qui est intéressant, c'est l'écosystème français.
10:01 Est-ce qu'on a un écosystème qui est vibrant ? Elle a fait une levée de fonds significative,
10:06 cette entreprise, mais il y en a plein d'autres qui ont fait des levées de fonds.
10:08 Hawking, dans la santé, très intéressante.
10:10 Dust, on peut en citer des dizaines.
10:11 On a un écosystème de chercheurs et aussi d'entrepreneurs autour de l'IA qui est très
10:17 vibrant en France.
10:19 Et à Paris, en ce moment, il y a beaucoup de boîtes qui s'y matriculent.
10:22 Mais ça n'en fait pas pour autant tout le temps.
10:23 Peut-être aussi parce qu'on leur déroule le tapis rouge.
10:25 Je citais la BPI, mais on fait ce qu'il faut aussi pour les attirer.
10:29 C'est une conjonction de plein de choses.
10:31 Il reste à savoir comment on récolte les fruits.
10:32 Si les capitaux sont en majorité français, on va récolter les fruits mécaniquement.
10:38 C'est là où il faut raisonner aussi en écosystème.
10:40 C'est là où la donne est en train de changer aussi.
10:42 Exactement.
10:43 C'est à nouveau, et pour le coup, on parle bien de souveraineté.
10:46 On s'en fout, c'est à part les données où elles sont, c'est à dire souveraineté
10:49 économique.
10:50 La BPI a une enveloppe notamment, qu'elle chapeaute de 500 millions pour des projets
10:56 d'IA qui s'inscrivent autour des communs numériques.
10:59 Donc il y a aussi, je pense, là-dessus, une approche, je ne sais pas si on peut dire à
11:04 la française ou à l'européenne, mais qui est de dire peut-être qu'au lieu d'avoir
11:07 des modèles qui ne sont que propriétaires, on peut aussi avoir des modèles qui puissent
11:10 être réplicables dans d'autres situations, qui puissent avoir un impact social ou sociétal.
11:16 Donc c'est ça que je pense qu'il faut aussi avoir en tête.
11:18 Et avec un truc nouveau, par exemple, en termes de réglementation, c'est que la réglementation
11:23 n'est plus l'opposé des profits et de la défense du consommateur.
11:25 L'Europe, ça a beaucoup été je réglemente pour éviter des gros.
11:28 Donc il n'y a pas de gros européens, mais il y a des gros chinois, des gros américains.
11:31 Donc ça, ils sont en train d'évoluer.
11:32 Ils disent effectivement qu'il faut réglementer pour protéger le consommateur, mais un géant
11:37 n'est pas forcément l'ennemi du consommateur.
11:39 Pas forcément.
11:40 Donc la réglementation, c'est beaucoup affiné.
11:41 Et du coup, ça va.
11:42 Je ne sais pas, Vanessa, ça bouge vraiment là dessus.
11:44 Ça bouge effectivement un peu.
11:47 Je suis assez d'accord sur le fait qu'aujourd'hui, c'est une tendance globale et avec une manière
11:54 finalement française, tout en restant quand même dans un écosystème assez global à
12:01 organiser.
12:02 Et vous évoquez la question des brevets.
12:05 Vous êtes une spécialiste de la propriété intellectuelle.
12:07 Aujourd'hui, est-ce qu'on est aussi bien protégé en France sur l'innovation qu'aux
12:13 Etats-Unis ?
12:14 Oui, on a des systèmes assez transposables avec des droits qui se déposent.
12:19 En fait, on dépose un brevet et après, on l'étend dans les différents pays dans lesquels
12:23 ça a du sens qu'on exploite son brevet.
12:25 Donc oui, on est plutôt très bien protégé en France du point de vue de la propriété
12:29 intellectuelle.
12:30 Et pire ?
12:31 La réglementation, elle est mondiale.
12:32 Non, ça reste quand même des droits nationaux.
12:37 Oui, mais le corpus est le même.
12:38 Quand je dépose des brevets, le mémoire, il va dans tous les pays.
12:42 Sur la réglementation, quand même…
12:43 C'est plus facile de déposer des brevets aux Etats-Unis quand même qu'en Europe.
12:46 Oui, en fait, il y a une condition.
12:49 On dépose une technologie quand on dépose un brevet.
12:51 Il y a la condition de la nouveauté, donc du caractère inventif de ce qu'on fait.
12:55 Et en fait, cette condition, elle s'applique dans quasiment tous les pays et elle s'apprécie
13:01 parfois avec des bémols selon les différents pays.
13:04 Mais en France, on a un pays qui fait un contrôle en matière de brevet a priori au moment du
13:09 dépôt qui vérifie qu'effectivement, sur la base des données accessibles, que ça
13:15 reste une innovation.
13:16 Mais vous avez des choses analogues dans d'autres pays.
13:19 Donc, pour le coup, chacun a son analyse, mais il n'en demeure pas moins qu'en France,
13:24 on est un pays assez protecteur.
13:25 Sur la réglementation, je veux juste dire qu'en matière d'IA, il y aura des enjeux
13:28 de brevets importants.
13:29 Il y a aussi tout un règlement…
13:30 Mais on ne sait pas ce qu'on pourra breveter ou pas, justement.
13:33 Il y a aussi tout un autre aspect qui est la réglementation qui va…
13:37 Enfin, qui est en cours de trilogue européen qui va être le règlement sur l'IA, le
13:41 AI Act.
13:42 Et avant d'être aussi optimiste sur son sort, je pense qu'il faut être particulièrement
13:48 minutieux sur la façon dont celui-ci va pouvoir évoluer parce que la reddition de compte
13:54 qu'on va pouvoir imposer à des niveaux plus ou moins stricts aux entreprises qui
13:58 développent, par exemple, des modèles de fondation ou autre, va permettre ou non de
14:03 voir advenir une innovation au sein de l'Union européenne, aussi bien pour les entreprises
14:07 d'une part qui développent les modèles que les grands groupes ou les ETI qui les
14:11 utilisent.
14:12 Et on a là…
14:13 C'est-à-dire que là, la France a une voie un petit peu différente peut-être de celle
14:17 de ses voisins sur le sujet de l'AI Act.
14:20 Là-dessus, le gouvernement, en tout cas, exhorte à ce qu'il y ait une réglementation
14:25 certes qui soit protectrice des utilisateurs, mais qui permette de faire advenir l'innovation
14:30 justement comme vous le disiez pour pas qu'il y ait un avantage ou une distorsion de concurrence
14:36 parce qu'elle va continuer à advenir en Chine ou aux États-Unis.
14:39 Vous voulez ajouter quelque chose Vanessa ?
14:41 Non, pas spécialement.
14:42 Bon, il y avait aussi l'idée qui n'est pas forcément familière en France que, en
14:47 plus, les talents coûtent moins cher ici.
14:48 Eh bien oui, parce qu'il y a moins d'escalade sur les salaires.
14:53 Je peux vous dire que ceux qui développent les modèles les plus sophistiqués, y compris
14:57 dans les grands groupes américains, sont assez unique.
15:00 En tout cas, c'est ce qui se dit dans la presse américaine.
15:02 À vérifier alors.
15:03 Ah ! Le salaire moyen…
15:05 Vous prenez pour un pays qui développe déjà ?
15:07 Bien sûr.
15:08 Déjà.
15:09 Ils sont développés, mais avec moins de compétition sur le salaire.
15:12 On est de toute façon sur une base de salaire moyen en France et en Europe qui est bien
15:16 inférieure à celle des États-Unis.
15:17 Donc, de toute façon, on ne part pas de la même chose.
15:19 Ce n'est pas très étonnant.
15:20 Après, la technologie et la technicité se payent, évidemment.
15:24 Sauf que moi, les salaires qui montent le plus vite chez moi, c'est les data scientiste.
15:27 Bien sûr.
15:28 Heureusement.
15:29 Peut-être, Alain, que si tu allais les chercher à San Francisco, ça te coûterait encore
15:31 plus cher.
15:32 Probablement.
15:33 Probablement.
15:34 Alors, on va parler de cette métamorphose de Twitter à X.
15:37 Ça s'est passé cet été au mois de juillet.
15:40 Le petit oiseau bleu a disparu pour laisser la place à cette lettre X.
15:45 Bon, alors, je ne sais pas, est-ce que vous êtes déjà plutôt séduit, plein d'espoir,
15:51 complètement atterré par cette modification, inquiet ? Vanessa ?
15:55 Alors, pas spécialement inquiet.
15:58 Effectivement, je pense qu'il a voulu créer un renouveau.
16:00 Il a voulu faire parler de lui en disant que, finalement, Twitter, c'est fini et que c'est
16:04 mal ayé et que ça s'appelle X.
16:06 Je vois, j'ai regardé le site, les différentes communications.
16:12 Il continue quand même un peu à utiliser le mot, l'ancienne marque Twitter et il a
16:19 gentiment évolué vers ce X.
16:20 Ce qui a été intéressant en matière de propriété intellectuelle là-dessus, c'est
16:23 qu'en réalité, on n'a pas trouvé de marque déposée X et que tout le monde s'est indigné
16:28 en se disant "mais qu'est-ce qui se passe ? X, il y a déjà d'autres marques déposées,
16:32 notamment par des sociétés type Meta et Microsoft.
16:36 Une école d'ingénieurs célèbres en France.
16:39 Une école d'ingénieurs, oui, effectivement.
16:42 Et donc, comment il peut choisir de s'appeler X ?
16:45 Et c'est assez intéressant, c'est que la jurisprudence, du moins européenne, s'est
16:50 déjà positionnée à plusieurs reprises sur le dépôt en tant que marque de la lettre,
16:56 donc pas de la lettre logotisée comme vous le montrez à l'écran, mais de la lettre.
17:00 Et il a été considéré à de nombreuses reprises qu'en fait, ce n'est pas un signe
17:03 qui a une valeur de marque.
17:04 C'est un signe comme un signe qui creuse, un signe qui soucasse un symbole, un signe
17:08 décoratif, et pas un signe qui a une valeur de marque en tant que tel.
17:11 Donc en réalité, ce qu'il a mis en scène comme quelque chose qui ressemblerait peut-être
17:15 à de l'improvisation, à mon avis, était loin d'être de l'improvisation pure.
17:19 Il a dû se renseigner assez largement, se dire qu'à l'instar de l'Europe, c'était
17:25 sans doute pareil dans d'autres pays, et que ce qui faisait la différence, c'est
17:29 le logo sur lequel apparemment il a laissé libre cours à l'imagination des différents
17:34 internautes pour essayer de faire évoluer ce logo.
17:37 Donc pour moi, c'est une nouvelle mise en scène évidemment, et c'est plutôt un
17:41 coup marketing intéressant parce qu'il n'y a pas une personne qui n'a pas entendu
17:44 parler de Twitter, de X, de leur nouvelle manière de faire, de communiquer.
17:50 Donc c'est un coup marketing assez intéressant.
17:53 Adrien ?
17:54 J'ai l'impression qu'on arrive un peu à la limite des réseaux sociaux tels qu'on
17:57 les connaît aujourd'hui.
17:58 Je pense qu'on a besoin d'alternatives viables, c'est-à-dire des réseaux sociaux
18:02 visibles.
18:03 Les réseaux sociaux tels qu'ils sont bâtis depuis 15 ans, et ça s'accélère en ce
18:07 moment avec le doomscrolling, cette captation des attentions permanentes, ces modèles
18:12 d'affaires qui sont basés sur le fait en fait que vous passez de plus en plus de temps
18:15 et qui sont une forme de développement aussi d'addiction, alors que la promesse initiale
18:20 c'est de reconnecter les personnes.
18:22 Reconnecter aussi bien en ligne de manière créative ou hors ligne justement.
18:25 J'espère qu'il y aura d'autres réseaux sociaux qui émergeront, parce que je ne suis
18:31 pas sûr que ce soit le modèle.
18:32 Sur un autre modèle alors.
18:33 Sur un autre modèle.
18:34 Je pense que le modèle…
18:35 Parce que là la sortie de Threads par Meta, bon, ça ne bouscule pas la donne.
18:40 Je pense en fait que le X est en réaction justement à la sortie de Threads, qui a
18:45 fait un peu de bruit et qui a rencontré un énorme succès.
18:48 En termes de com, oui, c'est-à-dire qu'il a repris la parole.
18:50 Il a repris la main et la parole.
18:52 Je pense qu'il y a des nouveaux modèles qui peuvent être créés.
18:55 On a vu avec Mastodon qui était un réseau social décentralisé, la difficulté d'en
18:59 faire un réseau social périn.
19:01 Il y a beaucoup de personnes qui l'utilisent.
19:02 Il est très intéressant dans ses fonctionnalités.
19:04 Et je pense qu'il y a d'autres projets qui peuvent aussi émerger et qui pourront
19:09 proposer des modèles de captation d'attention qui soient complètement différents.
19:13 Je pense que…
19:14 Après Elon Musk, lui justement, va en faire autre chose de ce X par rapport à ce qu'était
19:17 Twitter avant.
19:18 Il va en faire autre chose par une analogie avec WeChat, ce qui est personnellement, de
19:21 mon point de vue, pas particulièrement rassurant.
19:23 C'est-à-dire que le modèle de la super app avec le sous-jacent du social credit
19:28 scoring qui est quasiment imposé dans certains pays en Asie, personnellement, moi, ne me
19:36 convainc pas.
19:37 Mais la super app dans laquelle on va pouvoir à la fois nouer des relations, débattre,
19:42 mais aussi acheter, ça vous semble quelque chose qui peut fonctionner en Occident ? Parce
19:49 qu'aujourd'hui, c'est un modèle qui fonctionne en Chine.
19:50 Il y a deux critères.
19:51 C'est quoi le modèle d'affaires ? Est-ce qu'on est en train de demander aux personnes
19:56 de reposer sur la captation des attentions et de leur créer des mécanismes qu'on
20:02 appelle les dark patterns ? Au Conseil national du numérique, on a pris beaucoup de temps
20:06 à étudier cela.
20:07 Ce sont des modèles qui sont plutôt au détriment des utilisateurs.
20:12 Donc, je pense que finalement, qu'il y ait des super apps, il y a plusieurs manières
20:18 de les construire.
20:19 Mais la question sous-jacente, c'est quel est le modèle économique et qu'est-ce que
20:23 ça permet aux utilisateurs dans leurs interactions ?
20:25 Alain, ça devrait vous plaire ça, parce que Elon Musk, sa folie, il a comme ça à
20:31 faire des coups au milieu de l'été.
20:33 Et puis surtout, changer de modèle, parce qu'il change aussi de modèle économique.
20:37 Il passe à un modèle payant.
20:38 Déjà, on ne tweet plus, on va "Xer" sur plusieurs points.
20:41 Un peu de mal.
20:42 Il faut quand même réfléchir.
20:44 On peut tweeter sur X.
20:46 On peut tweeter sur X, effectivement.
20:48 Le logo Twitter, effectivement, il est un peu daté maintenant.
20:51 Donc, ce n'était pas idiot de faire un grand coup de jeune.
20:53 Il a quand même 15 ans.
20:55 Donc, ce n'est plus vraiment d'actualité.
20:57 Je trouve que sur le plan marketing, il fallait forcément faire quelque chose.
20:59 Et puis, on rachète une boîte, on est le patron, on change des choses.
21:03 Jusque-là, rien à dire.
21:04 Après, par rapport à tout ce qui vient de s'échanger, effectivement, il y a un modèle
21:10 de super app qui est personnalisé par WeChat, incarné par WeChat et qui marche très bien
21:14 et qui fait de l'intégration horizontale.
21:15 Donc, en termes de modèle d'affaires, si ça, ça ne marche pas, ça, ça va marcher.
21:18 Peut-être ça, puisque lui, il va plutôt aimer ça.
21:20 Lui, il va plutôt aimer ça.
21:21 Et si j'ai tout horizontalisé chez moi, tout va mieux.
21:23 C'est Google, avec Google Map et tout à suite.
21:26 Et que l'Union européenne a cassé.
21:27 Ce qui fait que je ne sais pas si une super app en France marcherait comme ça.
21:32 Parce qu'à un moment, on va dire attendez, vous ne laissez pas la place à la concurrence.
21:34 Donc, le modèle d'affaires super app, c'est pour moi un modèle vertueux au sens où on
21:40 minimise les risques et on prend les gens en 360.
21:43 Donc, le même client, je maximise son panier moyen, quel qu'il soit.
21:46 Mais c'est un modèle qui commence à dater aussi.
21:49 Et ce n'est évidemment pas du tout en faveur de l'utilisateur.
21:52 Ils sont tous là pour prendre de l'argent à l'utilisateur.
21:55 Donc, on n'est pas du tout dans la défense d'utilisateur.
21:58 Mais néanmoins, aujourd'hui, c'est le modèle qui marche.
22:00 Donc, Elon Musk y aille, pourquoi pas.
22:02 Mais Fred, associé à Insta, associé à ce qu'il est en train de faire.
22:06 Ce n'est pas ça d'ailleurs.
22:07 Parce que chez Meta aussi, pour Instagram, il travaille de plus en plus sur ce social
22:11 commerce.
22:12 Tout ça va dans le même sens, évidemment.
22:15 Est-ce que c'est le modèle pérenne de l'avenir ? Je n'en sais rien.
22:20 Parce que c'est quand même un modèle qu'à gazelle, qu'à zèle d'année où les utilisateurs
22:23 commencent à dire bon, ça m'embête un peu.
22:26 Alors, le social scoring, je ne suis pas très inquiet pour l'Europe.
22:28 Je suis peut-être trop optimiste, mais je pense qu'il y aura suffisamment de levées
22:31 de boucliers sur Twitter.
22:33 Les gars disent je quitte Twitter parce qu'il faut que je donne mon nom.
22:36 Donc, on en est là.
22:38 Donc, la partie que j'aime bien chez Elon Musk, c'est effectivement donner votre nom
22:41 sur Twitter.
22:42 Mais à l'inverse, l'algorithme de Twitter, c'est de plus en plus, je marginalise des
22:46 communautés qui sont très très fortes entre elles et qui se tapent sur la tête avec les
22:50 autres.
22:51 Et donc, je fragmente une société.
22:53 Je la reconstitue.
22:54 Alors, il a installé les notes.
22:55 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a des communautés de, je ne sais pas comment je
22:58 peux les appeler, je les ai appelées les twittos, enfin bon, d'adeptes de X qui, non
23:04 ce n'est pas mieux.
23:05 Bref, des utilisateurs de ex Twitter nouveau X qui peuvent commenter, mettre des notes
23:11 justement sur les posts.
23:12 Ça, c'est une façon de répondre aux problèmes de bulles informationnelles, de fake news.
23:17 Ça ne plaît pas trop aux politiques d'ailleurs.
23:20 - Non, mais ce qu'on constate quand même, c'est que les gens sont de plus en plus agressifs
23:23 les uns avec les autres.
23:24 Donc, le ton moyen sur le X.
23:27 - Oui, ça installe quand même une modération à la Wikipédia.
23:30 Et puis, sur ce modèle payant, il y a quand même des choses aussi qui sont très surprenantes.
23:35 On peut être rémunéré maintenant par Twitter.
23:37 - Comme sur les X.
23:38 - Si on est un utilisateur assidu.
23:41 Il n'y a pas que l'idée de la super app, il y a aussi une nouvelle façon d'appréhender
23:47 le réseau social.
23:49 - Il l'a fait avant, il fait du freemium.
23:50 C'est-à-dire qu'effectivement, il peut faire payer des gens, il peut rémunérer les gens.
23:54 - Vous avez payé pour avoir un compte validé, certifié ?
23:57 - Non.
23:58 - Non, non plus.
23:59 - Mais ça ne va pas.
24:01 - 8 dollars par mois, non, ça ne vous tente pas ? Parce que de plus en plus, si on ne
24:06 paye pas, on aura accès à moins de services, moins d'informations sur Twitter.
24:10 - Et puis on pourra moins twitter, ce qui fait que tous les comptes professionnels sont
24:13 obligés de passer en mode payant.
24:14 - Oui.
24:15 - Parce qu'un compte professionnel...
24:16 - Et puis alors si on n'a pas de compte sur X, on ne peut même pas consulter des pages
24:21 sur X.
24:22 On ne peut plus les consulter.
24:23 - Après, il ne faut pas oublier que c'est une entreprise, je veux dire, ce n'est pas
24:24 un service public, ils ont le droit de proposer leur domaine.
24:26 Il y a plein de choses qu'on peut contester sur Twitter, sur X, sur Elon Musk.
24:30 Je pense qu'aussi, il a certains mérites qui sont souvent diabolisés en France.
24:34 Enfin, je veux dire, on est sur un spectrum d'analyse en France où à chaque fois quand
24:37 on lit les articles, ils sont assez répétitifs, je trouve.
24:41 Ce n'est pas quelqu'un pour lequel je voue une admiration particulière, mais je trouve
24:44 qu'il manque de nuances parfois, les interprétations qui sont faites de quelqu'un qui pousse certaines
24:50 innovations qui peuvent déranger.
24:51 - Et qui dit finalement qu'il faut avoir moins de dépendance avec la pub, avec le modèle
24:55 publicitaire, ça ce n'est pas inintéressant non plus.
24:57 - En tout cas, il y a plus de nuances qui sont nécessaires lorsqu'il introduit quelque
25:02 chose.
25:03 Je pense qu'il personnifie quelque chose qui dérange beaucoup en France, peut-être
25:05 à tort ou à raison, mais du coup on s'arrête sur sa personne.
25:09 Là où souvent, je pense qu'il a beaucoup plus incarné son entreprise, alors que d'autres
25:15 grandes entreprises américaines qu'on appelle souvent les big tech ou avec d'autres acronymes
25:20 que vous avez précédemment cités, ne sont jamais autant incarnées par leur dirigeant.
25:26 Et je pense que là-dessus, il y a véritablement une distinction.
25:28 Vous pouvez demander en faisant un sondage dans la rue qui connaît le PDG de Microsoft,
25:34 je pense que peu de personnes le connaissent.
25:35 Peut-être que Jeff Bezos un peu plus, mais ce qui est sûr c'est que tout le monde connaît
25:40 Elon Musk.
25:41 Oui, mais c'est intéressant quand même de voir la différence entre Google et...
25:46 - Un live qui n'a pas eu lieu.
25:48 - Mais les deux fondateurs de Google, clairement, ils sont en retrait.
25:51 Ils n'étaient pas pour être sous le feu des projecteurs.
25:54 - Allez, on termine avec cette keynote Apple qui a été annoncée pour le 12 septembre.
25:58 Sût était un grand événement par le passé, aujourd'hui, on sait déjà à peu près
26:02 ce qu'on va nous annoncer.
26:03 Un nouvel iPhone, un iPhone 15, sans doute décliné sous quatre versions, avec une différence
26:09 entre des versions pro et plus grand public.
26:12 Voilà, vous en attendez quoi ? Vous vous dites, tiens, il pourrait me surprendre Tim Cook,
26:18 mais avec quoi ?
26:19 - Tout est dit, tout est dit.
26:22 Il y a eu le 14 décembre, il y a eu le 15 septembre, le 16 décembre.
26:26 Ils sont sur quatre modèles, très bien.
26:28 Il y a une montre...
26:29 - C'est peut-être dans le système d'exploitation iOS 17 qui va être disponible avec des nouveaux
26:33 types d'applications.
26:34 - On est vraiment...
26:35 - L'intelligence artificielle.
26:36 - C'est l'innovation incrémentale.
26:37 Cette année, je ne vois pas autre chose que l'innovation incrémentale, ce qui est très
26:40 bien.
26:41 Mais on fait quelques années d'innovation incrémentale, et puis à un moment, il faut
26:44 sortir un iPad, il faut sortir un iPhone.
26:46 - Un casque peut-être.
26:47 - Personnellement, je n'attends rien de cette annonce, de cette keynote-là.
26:51 Et les dernières, souvent, je ne les suivais pas non plus.
26:54 Mais il ne faut pas oublier la toute précédente, qui était sur le masque de réalité mixte,
27:00 on va dire.
27:01 Et celle-là, il ne faut quand même pas sous-estimer que derrière, ils sont quand même capables.
27:07 Parce qu'on est tous un peu dans une ambiance de nostalgie de Steve Jobs, en train de dire
27:13 que c'était mieux avant, les grandes annonces étaient avant.
27:16 La dernière annonce pour l'écosystème, c'est quelque chose qui va prendre du temps,
27:20 mais elle a été extrêmement suivie sur le masque de réalité mixte.
27:23 - Parce qu'on a la puissance marketing d'Apple derrière.
27:26 Donc on se dit que c'est la naissance d'un marché.
27:28 - C'est aussi une vraie innovation.
27:29 - Vanessa, qu'est-ce que vous en attendez de cette keynote ?
27:31 - Pas grand-chose non plus.
27:32 Effectivement, chaque année, ça évolue un peu et on attend encore la vraie innovation.
27:36 Moi, j'ai une start-up américaine qui propose un écran, un peu comme l'iPad, grand public,
27:44 qui est en vraie réalité augmentée.
27:47 Vous voyez les images qui viennent à vous.
27:49 J'ai fait un test, ça s'appelle Luma, sans faire de publicité évidemment.
27:53 Mais quand vous pouvez télécharger un film, quel qu'il soit, et ça vous le crée dans
27:59 ce type de réalité.
28:00 Donc à mon avis, chaque année, il y a des petites innovations qui font que parfois,
28:03 on passe des gros gaps et que là, ça devient intéressant.
28:06 - Oui, finalement, on ne se rend pas compte de cette transformation numérique qui est
28:09 apportée par les nouveaux appareils aussi.
28:11 - Après année, le gap est moins grand et on s'en rend moins compte.
28:14 - Bon, on n'a pas le temps de dire grand-chose d'autre sur l'Axiotech.
28:18 J'avais d'autres petits sujets, mais je vais quand même vous annoncer qu'on connaît
28:22 désormais le rapporteur général de la loi pour sécuriser et réguler Internet.
28:26 Il s'agit du député Paul Midi.
28:28 Il sera en plateau dans Smartech.
28:29 Je fais de l'auto-promo pour l'actu, c'est ça aussi.
28:31 Eh oui.
28:32 Merci beaucoup Vanessa Bouchara, avocate spécialiste en propriété intellectuelle à l'Instaron,
28:36 président d'Artifil et Adrien Badevent, avocat spécialiste en droit des technologies,
28:40 également au Conseil National du Numérique.
28:43 C'était Smartech.
28:44 Merci à tous de nous suivre.
28:45 On se retrouve très bientôt.
28:46 [Musique]

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