Bruno Le Maire à propos de la présidentielle de 2027: "Ce n'est pas mon sujet"

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, était l’invité de BFM Politique ce dimanche.

Transcript

00:00 Le sondage Opinion Noé pour Le Parisien qui est paru aujourd'hui montre que vous êtes, aux yeux des Français,

00:05 une personnalité qui pourrait rassembler la droite et le centre, assez bien placée, même si Edouard Philippe est devant vous.

00:11 Vous dites quoi ? Ça me donne des idées et des envies ? Ou vous dites en 2016, j'ai testé et j'ai donné ?

00:17 Je dis que ce n'est pas mon sujet.

00:19 Définitivement ? Vous fermez la porte à tout ce réflexion présentielle ?

00:22 Non, ce n'est pas mon sujet, ce n'est pas mon actualité, ce n'est pas l'actualité des Français.

00:26 Il se trouve que je me déplace beaucoup en France, on me parle de tout, des prix, des prix alimentaires, de l'inflation, du chômage,

00:35 sauf de l'élection présidentielle de 2027.

00:37 Donc vous n'avez aucun avis sur 2027 ? Ce sondage ne vous fait rien ?

00:40 Pardon, M. Le Maire, on est tellement habitués à ce type de réponse-là qu'on a un peu de mal à le voir.

00:44 Vous risquez de vous y habituer pour longtemps parce que ça va être ma réponse pendant très longtemps.

00:47 Jusqu'à quand ?

00:48 Tant que je suis ministre de l'économie et des finances, je m'occupe de l'économie et des finances du pays.

00:52 Est-ce que vous avez regardé la rentrée politique ?

00:54 Je pense, vous avez compris dans toute cette émission, que je sais faire preuve de constance, de fermeté et de cohérence.

01:00 Ce sera ma ligne de conduite tant que je serai ministre de l'économie et des finances.

01:04 Je ne commande pas les sondages et je m'occupe des Français.

01:06 Donc ceux qui pensent à 2027, on a vu la rentrée de Gérald Darmanin il y a une semaine, se trompent d'agenda, font une faute de temps.

01:13 Moi, je suis peut-être bas de plafond, mais on est en 2023.

01:17 Un an après l'élection présidentielle de 2022. Notre défi collectif au gouvernement, pour la majorité,

01:24 c'est de donner le plus grand élan possible à ce quinquennat pour avoir les meilleurs résultats possibles à la fin du quinquennat.

01:30 On n'est pas un an avant 2027, on est un an après 2022.

01:34 Mais c'est difficile quand un ministre comme Gérald Darmanin dit lui-même que vous n'en faites pas assez pour les classes populaires.

01:38 Mais chacun est libre de ses choix, chacun est libre de ses expressions.

01:42 Je veux simplement dire à quel point tout ce que nous avons fait, je cite qu'un seul sujet, sur l'industrie.

01:48 Qu'est-ce qui a éloigné, à mon sens, je ne suis peut-être pas à la bonne analyse, mais c'est la mienne,

01:53 qu'est-ce qui a éloigné le plus les catégories populaires de la vie politique ?

01:57 C'est l'hémorragie industrielle, les délocalisations industrielles, les fermetures d'usines, le mépris pour la culture ouvrière.

02:05 Moi, ça fait six ans, je rentre dans ma septième année comme ministre de l'Économie,

02:08 que je me bats pour la réindustrialisation du pays avec Emmanuel Macron.

02:11 Qu'on noue des usines, qu'on crée des places d'ouvriers, qu'on rémunère mieux les ouvriers,

02:15 ça, à mon sens, c'est une réponse concrète et pratique pour classe populaire.