2009-12-08 Jean-Louis Murat Chat vidéo L'internaute

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promo Le cours ordinaire des choses

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Musique
Transcription
00:00 l'humorat, qu'est ce qui vous fait sourire dans la vie ? Qu'est ce qui me fait sourire dans la vie ? Mes
00:05 enfants, ils sont très rigolos. Qu'est ce qui me fait sourire dans la vie ? Mes enfants. Tout est
00:14 tellement tragique, je trouve, dans notre époque, c'est tellement tragique qu'on est obligé de
00:21 sourire de tout, sinon on viendrait dingue. On n'a jamais autant souri que maintenant. C'est à dire
00:27 que la situation n'a jamais été aussi épouvantable et que ma foi, on ne va pas se mettre un martel en
00:32 tête. Il vaut mieux en rigoler, c'est bon pour la santé. Donc tout me fait rire. Pour la sortie de
00:40 cet album, il y a une application iPhone qui a été lancée, ça a commencé à apparaître,
00:46 mais il y a assez peu d'artistes qui le font. Sur votre site, il y a également vos albums qui
00:52 sont en vente. Est-ce que vous êtes un peu réconcilié avec les nouvelles technologies et
00:57 avec internet ? Mais je n'ai jamais été fâché, je n'ai jamais été fâché. J'ai même été, je pense,
01:04 assez pionnier. Je me souviens quand j'étais chez Virgin, il y a plus de 10 ans, de 15 ans déjà,
01:12 où je faisais des sites que je renouvelais tous les six mois, je mettais des inédits. Non,
01:17 non, j'étais très actif, j'ai toujours été très actif. J'ai toujours été très actif. Non,
01:26 j'ai beaucoup changé la vie là-dessus. C'est vrai que je me détache de plus en plus de ça,
01:31 parce que je ne suis pas sûr de l'efficacité d'une ultra présence sur le net. Je pense,
01:40 je ne vous aurais pas dit ça il y a deux ou trois mois, mais je pense qu'il faut plus s'effacer
01:45 qu'être ultra présente. L'immatériel ne peut pas être gratuit, parce qu'il y a des travailleurs
01:52 de l'immatériel et que les travailleurs de l'immatériel, il faut qu'ils bouffent. Ou alors
01:56 sinon, vous aurez tous les comédiens, les musiciens, les ingénieurs du son, il y en a
02:01 déjà plein, qui vont prendre un job et qui ne le feront plus. Et donc d'un seul coup, je pense
02:06 qu'on est, ils sont là en train de nous embêter avec l'identité, ceci, cela. Non, je pense que
02:10 c'est un problème d'imaginaire collectif et que l'imaginaire collectif, bien souvent, il est
02:15 alimenté de façon poétique par les travailleurs de l'immatériel. Et donc, il faut que l'immatériel,
02:20 les gens qui travaillent l'immatériel puissent gagner leur coût en faisant ça et que la société
02:24 reconnaisse que le travail sur l'immatériel est un vrai travail qui doit être rétribué. Et ça,
02:29 c'est un problème, à mon avis, international et de droit international, de savoir comment est-ce
02:34 qu'on va faire pénétrer le droit et notamment le droit pour les auteurs, pour les travailleurs,
02:39 une reconnaissance des travailleurs de l'immatériel. Et ça, ça va prendre du temps. C'est pour ça que
02:45 moi, je sais bien qu'il faut que je me mette en stand-by pendant un certain temps jusqu'à ce
02:49 que ce qui émerge quelque chose ou si ça n'émerge pas, eh bien, on disparaîtra. Et puis voilà,
02:56 c'est comme les gens qui avaient des fiacres ont disparu, n'est-ce pas ? Peut-être on disparaîtra.
03:05 Et quand vous serez vieille au soir à la chandelle, vous pourrez dire « si, je me souviens très très
03:09 bien du temps où les chanteurs enregistraient des albums, enregistraient des albums, ils faisaient
03:14 la tournée des Popotes et on a assisté à la fin et à la disparition de cette façon de faire. »
03:19 Le niveau de jeu du championnat de France, c'est comme, on ne peut pas se passer tous les soirs des
03:28 compiles de C.Jerome, le foot il est à peu près à ce niveau-là, donc je préfère écouter les Stones
03:34 et regarder un match du championnat d'Angleterre. C'est ça, c'est pas tellement que j'aime plus le
03:38 foot, mais c'est quand même le spectacle de proposer, arrive un moment, c'est nul quoi.
03:45 Enfin, on peut bien une fois qu'on a compilé tous les remixes de la compagnie créole,
03:50 on ne peut pas se faire ça tous les soirs. Et la Coupe du monde 2010, vous allez un peu la suivre ?
04:00 Écoutez, depuis Séoul et puis la dernière en Allemagne, je pense que la Coupe du monde,
04:07 ça alimente beaucoup de fantasmes, mais je préfère la Champions League, c'est-à-dire que je dirais
04:13 les deux, trois dernières Coupes du monde, il n'y a pas eu de match de foot vraiment avec de
04:18 l'intensité, des fois même un match des huitièmes ou de, je ne sais pas, en Champions League,
04:22 ou un match de pool en Champions League, peut avoir mille fois plus d'intensité et de qualité
04:27 de jeu qu'une demi-finale de Coupe du monde. Donc se taper, se taper 45 matchs, se taper quatre
04:34 matchs par jour pour voir du jeu de merde, et en plus fait par des joueurs qui jouent tous dans
04:40 les championnats européens, donc on a la chance de pouvoir les regarder, championnat italien,
04:44 espagnol ou anglais, quand on les met national, c'est-à-dire je pense aussi que c'est un
04:50 écroulement du sentiment national, et je pense que sur cette Coupe du monde là aussi, c'est-à-dire
04:55 il n'y a plus de sentiment national, il va y avoir juste du chauvinisme épouvantable, donc je n'ai
05:00 pas non plus envie de participer à cette poussée de chauvinisme comme si c'était une sorte de
05:06 grippe de chauvinisme qui gagne tout le monde. Ça va, on peut être passionné, mais on veut bien
05:15 vivre sa passion, mais pas passer par la case connard pour vivre la passion. Donc ça restera
05:20 la Ligue des champions ? Je préfère la Ligue des champions. On a une question un peu plus légère,
05:26 de Guy, la tranquillité au vergnate est-elle meilleure source d'inspiration que la folie
05:32 parisienne ? Non je pense pas qu'il y ait une grande différence, je pense pas qu'il y ait
05:43 une grande différence, c'est-à-dire l'atmosphère dans laquelle je vis, ça ne m'influence pas
05:48 tellement, mais arriver des chansons à la chambre d'hôtel, dans le brouhaha, il n'y a pas vraiment
05:55 de... c'est plutôt les sollicitations, c'est-à-dire d'habiter à la campagne, il n'y a pas de bruit,
06:01 je ne suis pas emmerdé pendant des jours et des jours, je ne vois personne, et donc j'ai le temps
06:05 de travailler, mais je pourrais tout aussi bien être citadin et travailler de la même façon.
06:10 C'est pas le bruit de la ville ou la rumeur de la ville qui pourrait me déranger, je pense pas.
06:15 Ce rythme d'un album presque par an que vous avez, vous avez quand même un très très bon
06:23 rythme, est-ce que c'est quelque chose que vous vous imposez ou c'est quelque chose qui est
06:27 entièrement naturel parce que vous composez ? C'est entièrement naturel, j'y pensais tout à
06:33 l'heure en interview, c'est-à-dire que depuis que j'ai sorti ce disque-là, j'ai enregistré,
06:37 je dis bien j'ai enregistré, la valeur d'un nouvel album par exemple, alors évidemment je ne suis
06:41 pas arrivé dans la maison de disques trois mois après la sortie de mon disque en disant j'en ai
06:45 un nouveau, mais c'est en réfléchissant, je me suis dit oui c'est vrai, j'ai enregistré. Non,
06:51 moi j'aime ça, c'est ma passion je pourrais dire, c'est un peu ma passion, ma passion c'est de faire
06:57 la musique et d'écrire des chansons, donc ça ne me pose aucun problème. Les jours pénibles pour
07:01 moi c'est les jours où je touche pas ma guitare ou le piano, les jours où j'écris pas de chansons,
07:06 c'est des journées pénibles, mais j'ai remarqué que chaque jour où j'écris une chanson, je dors
07:12 comme un bébé après, j'ai un rapport un peu physique comme ça avec les chansons, qui dit
07:18 nouvelle chanson dit sommeil de bébé, alors je viens dormir, donc j'écris des chansons.
07:25 Vous sortez pratiquement un album par année, le prochain est-il bouclé ?
07:30 Alors là c'est plus des cas comme réponse, c'est à dire que vu la crise du disque,
07:38 vu le moment si j'ose dire, la sortie pénible de ce dernier disque, le courant des choses,
07:48 à mon avis, s'il y a un nouveau disque, c'est pas avant 4-5 ans, je vais pas m'emmerder à sortir
07:59 encore un disque, c'est trop difficile, dans la période où on est là tout de suite, c'est beaucoup
08:04 trop difficile, c'est beaucoup trop difficile, le business avec un à -60% les ventes, bientôt on
08:10 va passer à -70%, ce qui fait que c'est absolument pas rentable, à part faire un disque chez soi,
08:16 guitare voix, sinon le reste c'est un gouffre financier, donc mon expérience Nashville est un
08:22 gouffre financier que je remonterai jamais, désolé de parler comme ça, mais autant voir le réel,
08:28 on n'est pas là non plus pour faire comme si, puisque ça n'est pas comme si, donc je pense
08:34 j'ai tenu la cadence jusqu'à présent, mais là je ne suis pas sûr de faire un prochain disque,
08:41 je continuerai à être ce que je suis, mais certainement pas en faisant des disques, et je
08:45 pense que même sortir des disques, enregistrer un disque et sortir un disque, je pense que cette
08:51 période là est terminée, je ne sais pas ce qui va se dessiner comme nouvelle façon de faire,
08:57 en tout cas pour s'exprimer, mais je pense que la façon traditionnelle, je sens un disque,
09:02 je crois que cette formule là a fait son temps, et que ça s'est terminé, que c'est l'histoire
09:08 ancienne. Le virage numérique et le virage internet a été super mal négocié par le monde de la musique,
09:15 le monde de la presse pas terrible, le monde de l'édition littéraire on verra, en tout cas nous
09:21 on a été les premiers, je pense qu'il y a eu un phénomène de destruction, et que quand le
09:27 dentifrice est sorti du tube, on ne le remet pas dedans, donc je pense qu'il va y avoir de nouvelles
09:32 formes et de nouvelles façons de faire, qu'on ne voit pas encore, alors je pense que je vais me
09:37 mettre en position d'attente, et de voir quelles vont être les nouvelles façons de faire de la
09:42 musique, et même d'enregistrer des disques, déjà l'expression me paraît désuète, il y aura autre
09:50 chose, mais je ne sais pas quoi, mais en tout cas même cette façon là d'en parler, c'est terminé,
09:57 même tout ce que j'ai pu dire pendant une heure, c'est l'histoire ancienne, c'est fini ça.
10:01 Avez-vous des regrets dans les choix que vous avez pu faire au cours de votre carrière ?
10:06 Si j'ai des regrets, je pense que les regrets c'est, bon déjà je pense que les regrets c'est
10:17 totalement inutile, mais je peux bien parler de ça, si j'ai des regrets c'est sûrement...
10:24 Je pense qu'à un moment j'ai parié sur l'esprit aventurier du public, je crois, et que progressivement
10:42 le public ne suivait plus, c'est à dire que je pensais que le public globalement aimait que
10:49 les gens changent, et je me suis rendu compte qu'ils n'aiment pas qu'on change, le public n'aime pas
10:59 qu'on change, alors peut-être qu'à un moment j'étais un peu trop... pas assez à l'écoute du
11:10 public, mais bon c'est pour trouver un regret parce que dans le fond du fond je m'en contrefiche,
11:18 mais disons s'il faut trouver un regret je peux bien parler dessus.
11:22 Est-ce que c'est quelque chose que vous aimez la scène ?
11:24 C'est ce que je préfère, c'est ce que je préfère.
11:26 C'est pas quelque chose que vous imposez ?
11:28 Non, j'ai mis du temps mais c'est ce que je préfère, c'est ce que je préfère, vraiment, c'est ce que je préfère.
11:35 Donc la parution d'un album...
11:37 C'est un prétexte pour partir en tournée, c'est ce que je préfère.
11:42 Les deux heures de concert, c'est ce que je préfère.
11:45 Souvent c'est un peu ambigu parce que le reste du temps alors on s'emmerde à 100 sous de l'heure,
11:50 c'est-à-dire les hôtels, les trucs, c'est un ennui mortel, vraiment on s'emmerde à 100 sous de l'heure.
11:59 Les jours off, passer dans un train qui tombe en panne, c'est tout des cauchemars,
12:05 sauf les deux heures de concert où là c'est bien, c'est ce que je préfère.
12:15 Maintenant pour moi l'enregistrement d'un disque c'est la préparation à la scène.
12:19 Les musiciens qui vont vous accompagner pour cette tournée 2010 ne sont pas les musiciens avec lesquels vous êtes travaillé ?
12:25 Non, trop cher.
12:26 C'est les musiciens avec lesquels vous travaillez avant ?
12:29 Habituellement, avec qui j'enregistre plein de disques.
12:32 Les trois musiciens que je vais avoir avec moi j'enregistrerai une quinzaine d'albums avec eux.
12:37 Donc c'est des gens que je connais très très bien, ça sera basse batterie, guitare et un clavier.
12:45 Vivement quand on commence les répétitions, on va bien s'amuser.
12:49 Carolina vous demande pourquoi pas une choriste ou une chanteuse avec vous sur scène
12:53 si vous aimez être accompagné d'une voix féminine ?
12:59 Très bien, mais c'est trop cher.
13:02 Déjà je pars en tournée sans éclairagiste, alors je ne vais pas prendre une choriste.
13:10 Par contre je pense donner un concert au printemps à Clermont-Ferrand.
13:18 Ça faisait longtemps que j'aimais beaucoup, mais maintenant je crois qu'elle a eu des prix.
13:22 Une jeune chanteuse qui s'appelle Émilie Loiseau.
13:28 Elle est venue en tchat ?
13:29 Elle est venue en tchat, mais je ne l'ai jamais rencontrée.
13:33 Donc peut-être qu'il va y avoir un concert avec Clermont où elle va venir assurer les chœurs.
13:40 C'est un projet, ça me revient parce qu'on parlait tout de suite de chanteuse.
13:45 Vous avez quand même travaillé avec des musiciens qui ont eux-mêmes travaillé avec des grands noms de la musique.
13:51 Est-ce que vous avez constaté des différences par rapport aux musiciens français ?
13:58 Est-ce qu'il y a une approche différente dans l'enregistrement ?
14:01 Techniquement, musicalement, il n'y a pas de grande différence.
14:07 C'est juste mental, c'est une façon d'aborder les choses.
14:15 Ce qui suppose peut-être plus d'habitude d'enregistrer des milliers d'albums comme ils le font.
14:21 Je ne sais pas, c'est plus mental.
14:23 J'avais déjà remarqué ça là-bas, effectivement, où il n'y a pas d'ego.
14:29 C'est-à-dire que dès qu'ils rentrent en studio, ils mettent leur ego dans leur poche.
14:33 Ce qui n'est pas vraiment une habitude française.
14:36 C'est la grande différence.
14:39 Le côté beaucoup plus naturel chez eux de mettre son ego dans sa poche.
14:43 Il y a des musiciens français qui savent le faire, évidemment, mais ce n'est pas pareil.
14:47 C'est culturel, la différence est culturelle.
14:49 Elle n'est pas parce qu'ils sont plus ou moins gentils, ou meilleurs musiciens, ou un bon musicien.
14:55 Non, c'est vraiment un état d'esprit.
14:57 La voix féminine est quand même quelque chose qu'on sent important ?
15:01 C'est vrai qu'à chaque album, j'ai toujours beaucoup de mal à imaginer qu'il n'y ait pas une chanteuse avec moi.
15:07 À chaque album, je pense qu'il y a une présence féminine, oui, sur chaque album.
15:13 Je ne sais pas pourquoi.
15:16 Peut-être mon moi féminin qui a besoin d'être porté par une voix féminine.
15:21 Dans la pratique, ça se passe comme pour Thierry ?
15:25 C'est-à-dire que vous remarquez une artiste que vous aimez bien, et vous lui proposez une collaboration ?
15:30 Non, je remarque quelqu'un que j'aime bien et je lui propose.
15:33 Je lui dis "ça vous dirait de chanter avec moi ?"
15:36 Des fois, il dit oui, des fois, il dit non.
15:39 À propos des duos, il y a beaucoup d'internautes qui posent des questions sur votre collaboration avec Mélène Farmer
15:45 et le souvenir que vous en gardez.
15:48 C'était sous De Gaulle, ça !
15:51 Sous Pompidou, le super vieux !
15:54 J'ai pris le souvenir ? Non, excellent souvenir !
15:57 C'était elle qui vous avait invité ?
15:59 Oui, très gentil d'être.
16:02 Je ne m'y attendais pas du tout, c'était très gentil.
16:05 Elle m'avait dit de chanter avec moi, c'était très gentil.
16:08 C'était une belle rencontre de deux univers très sympathiques.
16:14 J'ai toujours eu beaucoup d'affection pour elle et pour Laurent Boutonnat.
16:22 Je le dis souvent, mais je le pense profondément.
16:27 C'est vraiment dans le business, les deux personnes les plus intéressantes que j'ai rencontrées dans le business.
16:35 Je parlerai en termes de qualité humaine.
16:38 Et vous continuez à suivre sa carrière ?
16:41 De loin en loin.
16:43 On a une rumeur sur une prochaine collaboration, donc on va vérifier si elle est vraie ou pas.
16:49 Jennifer Ayash, la chanteuse de Superbus, est-ce que c'est vrai ?
16:53 C'est moi qui ai demandé, oui, parce que j'aime bien.
16:57 Elle est un peu ma voisine, on est assez voisins.
17:00 Sa mère habite, elle est une de mes voisines.
17:03 En Auvergne.
17:04 Oui, en Auvergne.
17:05 Plusieurs fois j'ai été invité par sa mère.
17:08 J'ai toujours différé, plus par timidité qu'autre chose.
17:12 Je trouve qu'elle chante bien, qu'elle est très jolie.
17:16 Et qu'en plus, avec sa mère et ma voisine, c'est vrai qu'une fois j'ai dit,
17:19 tiens, on pourrait chanter ensemble.
17:21 Je ne sais pas ce qui l'emmène, je ne sais pas.
17:24 J'ai dû dire ça une fois.
17:26 C'est vrai que je la trouve très...
17:29 Elle me plaît comme chanteuse.
17:32 Pourquoi avoir choisi Nashville pour enregistrer cet album ?
17:36 Je voulais aller à Memphis, d'abord.
17:42 Je voulais aller à Memphis et je me suis retrouvé à Nashville.
17:45 C'est un vieux fantasme, quand on fait la musique comme moi j'aime la faire,
17:51 d'aller enregistrer.
17:52 J'ai déjà enregistré dans l'Arizona, à Tucson.
17:56 J'avais enregistré à New York.
17:58 Et voilà, Nashville.
18:00 J'aimerais bien enregistrer à Los Angeles.
18:02 J'aimerais bien enregistrer à Memphis.
18:04 Enfin, c'est l'essence même de ce que j'aime comme musique.
18:09 Donc autant aller à l'endroit d'où vient la musique que j'aime.
18:14 Qu'est-ce qui vous a le plus bluffé à Nashville ?
18:17 La gentillesse des musiciens, je crois.
18:21 Enfin, leur professionnalisme.
18:23 On pourrait dire que la gentillesse fait partie de leur professionnalisme.
18:26 L'accueil, quoi, disons. En gros, l'accueil.
18:29 Et comment ça se passe quand on est un artiste français,
18:33 qu'on arrive à Nashville ?
18:35 Est-ce qu'on est un peu dans ses petits souliers ou tout de suite ?
18:38 On n'emmène pas large au début.
18:40 Mais petit à petit, il suffit d'avoir une guitare et de faire de la musique.
18:44 Dès qu'on se met à faire de la musique, ça va tout seul.
18:48 Ça communique tout seul.
18:50 Ça ne dure pas plus de 2 ou 3 minutes, l'appréhension.
18:53 Après, ça va tout seul.

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