L'essayiste, Amine Khatmi, s'est exprimé sur le règne des dealers dans les quartiers sensibles : «On a maintenant des voyous qui n'ont plus aucune limite».
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00:00 c'est pas la police. La police, elle fait son travail.
00:02 Nos forces de l'ordre, lorsqu'on leur demande d'intervenir,
00:05 elles interviennent.
00:06 Cette idée répandue selon laquelle la police ne va pas dans les quartiers
00:11 est complètement fausse quand on sait la réalité du travail des policiers.
00:14 Le problème, c'est qu'on ne prend pas des mesures radicales
00:17 qui devraient s'imposer depuis des années,
00:19 parce que ce qu'on découvre à Melun, en réalité,
00:21 c'est très précisément ce qui se passe dans des dizaines de cités semblables.
00:25 Ce qui se passe au PIS 20 à Nîmes, ce qui se passe dans les...
00:28 On se souvient de ces scènes dans les quartiers nord de Marseille
00:30 où ils avaient mis des caddies en guise de barrages
00:33 pour demander aux gens qui venaient dans le quartier chez qui ils allaient,
00:37 ce qu'ils venaient faire, et en fouillant même parfois les coffres des voitures.
00:41 Le problème, c'est qu'on envoie les policiers.
00:44 Dans les cas les plus graves, on envoie la CRS 8.
00:46 Le ministre vient, prend une photo avec M. le préfet, M. le maire
00:50 et M. le député ou Mme la députée à côté.
00:52 Et puis, une fois que la CRS 8 repart, les habitants retrouvent la réalité.
00:56 Les dealers reviennent et le calvaire reprend et les contrôles d'identité reprennent.
01:01 Et les feux d'artifice, puisqu'on a maintenant cette spécificité
01:07 qui n'est plus réservée au 31 décembre et au 14 juillet,
01:09 mais des feux d'artifice sont tirés quasiment tous les soirs dans un certain nombre de cités
01:13 parce que les dealers fêtent le chiffre d'affaires du jour
01:16 en lançant des feux d'artifice.
01:18 Et donc, encore une fois, c'est ce que je disais tout à l'heure.
01:21 Les habitants qui sont là, qui voient défiler les plans gouvernementaux,
01:24 qui voient défiler les maires, qui voient défiler les promesses,
01:27 qui voient défiler les rappels à la fermeté
01:31 et qui voient qu'en réalité, la situation est toujours la même.
01:34 Avec ce que vous disiez tout à l'heure, qui est très juste,
01:36 c'est qu'on a maintenant des voyous qui n'ont plus aucune limite.
01:38 On tire sur des enfants, on tire sur des gens qui étaient là par hasard.
01:43 On tire au quartier Pissevin-Animes.
01:45 La bibliothèque municipale a fermé parce que les agents n'étaient plus en sécurité.
01:49 Voilà ce qui se passe.
01:50 - Je le disais énormément.
01:51 - Je le disais énormément. - Merci beaucoup.
01:52 ♪ ♪ ♪
01:54 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org