Cavanna, jusqu’à l’ultime seconde, j’écrirai
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00:00 Il y a deux catégories de cons, les cons de naissance et les cons volontaires.
00:04 De toute façon, ils sont aussi dangereux les uns que les autres, je ne les aime pas.
00:07 Kavana était l'âme tutélaire des derniers journaux vraiment libres de ce pays.
00:14 Harakiri, Charlie Hebdo.
00:16 Libre, bête, méchant.
00:19 Ce jour-là, au Père Lachaise, on sentait qu'un peu de notre liberté était en train de disparaître.
00:24 Mon vœu le plus cher,
00:26 c'était qu'on soit tous les deux immortels pour continuer à faire chier ad vitam aeternam,
00:32 tous ceux qu'on détestait en commun.
00:34 Si vous avez un franc à foutre en l'air, achetez Harakiri, le bête et méchant, sinon volez-le.
00:39 Kavana était notre inspirateur, c'est lui qui nous avait inventés.
00:46 Je fais ce métier parce que j'ai rencontré Kavana il y a 20 ans.
00:49 C'est un homme que j'aime.
00:51 Il restera comme quelqu'un qui a musclé l'humour vache d'une manière sans précédent.
00:56 On ne parlait pas politique.
00:59 Si on parlait politique, c'est pour se faire naïr.
01:01 Ni dieu ni maître, et on rentre dedans.
01:04 Quel est le deuxième Charlie Hebdo ? Quel est celui qui nous surpasse et qui arrive à notre place ?
01:08 Il n'y a personne. On crève et on fait un trou.
01:11 J'étais triste pour lui, je sentais qu'il ne pouvait pas le blairer.
01:16 On était les deux emmerdeurs dont il rêvait de se débarrasser.
01:20 Il n'est pas directeur et il n'est pas actionnaire. Il n'est rien.
01:23 Il ne fallait pas y aller.
01:25 Peut-être qu'on comprend bien les choses quand il est trop tard. Il faut ça.
01:28 Voilà, "Konsummatum est". Dieu n'existe pas, Kavana si.
01:34 Par exemple, on meurt aujourd'hui, tout le monde parle de nous.
01:39 Donc il faut vraiment mourir pour qu'on parle de toi.
01:41 - C'est pas très valable, ça.
01:43 [fin du générique]