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Le petit lapsus de Jean-Pierre Pernaut sur les Chrétiens d'Orient
Transcription
00:00 *Musique*
00:09 Mesdames et messieurs, bonjour. Tout de suite, notre coup d'oeil habituel et sympathique aujourd'hui,
00:14 oh, à la météo d'Evelyne Léliat.
00:15 Elle nous annonce une journée très printanière, avec du soleil pour tout le monde cet après-midi.
00:20 Un peu de vent, quand même, près de la Méditerranée et dans le centre du pays.
00:23 Les températures continuent à grimper. 15 degrés cet après-midi à Tours.
00:27 16 à Rouen, Lyon et Marseille. 17 à Brest, 18 à Nîmes.
00:30 Jusqu'à 19 degrés près de la Garonne, en fin des températures de saison.
00:34 Et demain, il fera encore plus chaud.
00:36 Et d'abord, nous sommes le 7 avril. Déjà, 3 mois jour pour jour depuis les attentats qui ont fait 17 morts à Paris.
00:43 Et 3 mois que le plan Vigipirate reste partout en France à son niveau maximum.
00:47 Toujours renforcé par plus de 10 000 soldats.
00:50 Les risques terroristes n'ont pas diminué.
00:52 En tout, au moins 20 000 hommes pour surveiller des centaines de points sensibles.
00:55 À Paris, ce matin, Louis-Olivier est de n'y arriver.
00:58 Ils sont toujours là. Discrets. Et pour beaucoup, rassurants.
01:05 Après-maison, ça fait une certaine peur, je pense, à certaines personnes.
01:10 Je trouve ça très bien, personnellement.
01:12 Quand on me fouille à la flamme qu'il y a ailleurs, je suis ravie.
01:15 À Paris, les lieux touristiques sont particulièrement surveillés.
01:19 C'est même ce qui a fini de convaincre cette enseignante du Pas-de-Calais d'effectuer une visite à Paris, avec toute sa classe.
01:25 On ne s'est jamais sentis en danger particulier.
01:27 Quand on est arrivé visiter les musées, on a vu qu'il y avait pas mal de vigilance pour la surveillance des sacs
01:33 et qu'il y avait pas mal de présence autour de nous pour veiller à notre sécurité.
01:37 Trois mois après les attentats, 10 500 militaires supplémentaires
01:40 protègent toujours 830 sites sensibles en France.
01:43 Synagogues. Médias.
01:45 L'alerte attentat maximale est maintenue en Ile-de-France et dans les Alpes-Maritimes.
01:50 Une mobilisation sans précédent.
01:52 Couteuse, bien sûr, mais pour combien de temps ?
01:56 C'est difficile à dire.
01:57 Tant qu'il y aura encore des risques, il vaut mieux les laisser.
02:01 Je trouve qu'il n'y a pas assez d'attention.
02:03 Ils font de la présence.
02:04 Alors bien sûr, sur le coup, on débattait, il y a du monde qui est là, on est protégés, mais...
02:09 C'est un peu psychologique parce que...
02:12 Ça ne les empêchera pas de nous faire péter une bombe.
02:16 Je ne crois pas. On ne peut pas surveiller tout le monde.
02:19 Et certains militaires eux-mêmes dénoncent également les effets de ce plan Vigipirate qu'il les épuise.
02:24 A Toulouse, les effectifs de trois compagnies de CRS se sont mis collectivement en arrêt maladie pour protester.
02:31 Un syndicat là-bas dit que les effectifs sont épuisés.
02:34 Les risques terroristes, ça nous amène à ce que disait le pape hier à Rome,
02:37 pour que la communauté internationale se préoccupe davantage du massacre des chrétiens.
02:42 On l'a vu la semaine dernière au Kenya, mais aussi bien sûr en Irak et en Syrie.
02:46 Des chrétiens français sont d'ailleurs partis en Syrie pour soutenir les chrétiens d'Orient.
02:50 À Damas, nos envoyés spéciaux Guillaume Debré, Nicolas Belmont et Gilles Paron.
02:54 Ils ont une escorte policière et pourtant ils ne sont pas ministres.
03:01 Ce bus transporte une trentaine de français qui ont choisi de passer leurs vacances en Syrie,
03:06 un pays ravagé par la guerre.
03:09 Un parcours touristique un peu particulier au milieu des miliciens en armes, des barrages
03:15 et au loin des bruits d'explosion.
03:18 Ces touristes sont des catholiques.
03:31 Ils sont venus apporter leur soutien aux chrétiens de Syrie, victimes collatérales
03:36 de cette guerre qui dure maintenant depuis 4 ans.
03:39 La fille des églises est présente aujourd'hui pour aider sa petite soeur, la Syrie.
03:46 Nous sommes toujours très heureux de voir chaque signe de réconfort et de solidarité.
03:53 J'espère que la France n'oubliera jamais son amitié avec la Syrie.
03:58 Ces 33 chrétiens ont tous payé ce voyage de 8 jours de leur poche.
04:02 Un périple assez coûteux à cause bien sûr de l'assurance.
04:05 Mais pour ces croyants, le prix n'a strictement aucune importance.
04:09 Je suis très émue. Je suis contente de voir combien on apporte du bonheur aux gens
04:14 parce qu'on est venus. Et on leur redonne un peu d'espoir.
04:18 Demandez donc à leur guide, qui n'a pas vu un seul touriste depuis 4 ans.
04:23 Ça fait des mois, des années, je peux dire aussi, que je rêve de cette instance.
04:27 Ce sont des gens qui pensent à nous, qui nous disent "Restez fort, ça va finir,
04:33 nous sommes avec vous".
04:35 Officiellement, le gouvernement français désapprouve le voyage de ces chrétiens en Syrie.
04:39 Mais eux s'en moquent. Témoigner de leur soutien aux chrétiens d'Orient
04:43 est bien plus important pour ces français.
04:46 Je vous rappelle aussi à ce propos que la RATP a fait marche arrière
04:49 et a accepté finalement l'affiche du concert des prêtres le 14 juin à l'Olympia
04:53 au profit des chrétiens d'Orient.
04:56 Et puis toujours liée au terrorisme, une visite du président tunisien aujourd'hui à Paris.
05:00 M. Essebsi était aux côtés de François Hollande tout à l'heure aux Invalides.
05:05 Objectif de cette visite officielle, renforcer la coopération pour la sécurité bien sûr,
05:10 mais aussi dans le domaine économique.
05:13 Dans l'actualité française maintenant, une nouvelle absolument terrible ce matin.
05:17 Le suicide de l'ancien maire de Tours, le sénateur socialiste Jean Germain,
05:22 s'est donné la mort au moment où démarrait un procès où il devait comparaître.
05:26 Le procès dit des mariages chinois où il était suspecté de prise illégale d'intérêt
05:30 et de détournement de fonds. Il a mis fin à ses jours.
05:33 A Tours, Jean-Philippe Elme avec Florence Lamy.
05:36 Je sais le mal que je vais faire, la peine que je vais diffuser à ceux qui m'aiment.
05:40 Mais on ne peut laisser la chasse systématique aux politiques se dérouler normalement, quotidiennement.
05:46 Il y a des êtres, j'en suis sûr, pour lesquels l'injustice et le déshonneur sont insupportables.
05:50 Soyez sûr que je n'ai jamais détourné un centime, que je ne suis pas enrichi.
05:54 Lue par son avocat, la lettre laissée par l'ancien maire de Tours à ses proches sonne comme un adieu.
06:00 Mis en examen pour détournement de fonds publics dans l'affaire des mariages chinois,
06:04 Jean Germain, 67 ans, ne s'est pas présenté ce matin à l'ouverture de son procès.
06:09 Je suis bouleversé parce que je crois que Jean Germain avait fait l'objet d'accusations infâmes.
06:17 J'ai évoqué Roger Salingreau auprès de certains d'entre vous.
06:22 Ce matin, il a disparu en laissant une lettre d'adieu à son domicile.
06:26 Dans cette lettre, il clame son innocence et met en cause cette femme, Liz Han, son ex-collaboratrice, également poursuivie.
06:34 C'est elle qui est à l'origine de l'organisation de pseudo-mariage pour les couples chinois.
06:39 À 3 000 euros la cérémonie, le concept aurait rapporté quelque 800 000 euros à sa société Lotus Bleu.
06:45 Les juges lui reprochent de s'être servi de sa fonction à la mairie de Tours pour faire fructifier ses affaires.
06:51 Quand la justice fait du mal, elle fait beaucoup de mal.
06:54 Et je peux parler aussi pour Mme Han, qui a la tête haute, mais elle aurait pu aussi craquer.
06:59 La présidente du tribunal a annoncé le renvoi du procès en raison de circonstances insurmontables.
07:06 Le suicide de Jean Germain a bien sûr provoqué énormément de réactions politiques, par exemple celle de Manuel Valls, qui était l'un de ses amis, et qui se dit bouleversé.
07:15 Direction Toulouse à présent avec une nouveauté qui va intéresser sans doute beaucoup de villes.
07:19 Et chacun d'entre vous, la création d'un micro-crédit pour la santé.
07:24 L'objectif du crédit municipal de Toulouse, c'est d'aider les personnes en difficulté à payer des soins dentaires trop onéreux, des appareils auditifs ou des frais d'optique.
07:33 À Toulouse, explication de Pascal Michel et Paul-Etienne Zanne.
07:36 L'idée intéressera tous ceux qui hésitent à se rendre chez leur dentiste ou à passer la porte de leur opticien.
07:42 Un crédit à taux zéro proposé par le crédit municipal de Toulouse qui permettra de financer des soins dentaires ou des frais d'optique souvent onéreux, toujours mal remboursés.
07:52 C'est vrai que ça devient difficile de budgétairement parler ?
07:55 C'est très mal remboursé. Les yeux, la vue et le dentaire, ça sera de plus mal remboursé effectivement.
08:01 Ça fait partie des choses importantes. C'est bien souvent les petites gens qui ne peuvent pas se payer ces choses-là.
08:08 Le microcrédit santé, c'est un prêt personnel de 300 à 3000 euros sur 36 mois qui s'adresse aux personnes en difficulté financière.
08:16 Le dossier passe dans un premier temps par le Centre Communal d'Action Sociale. Il est ensuite géré par le Crédit Municipal de Toulouse.
08:23 Ce prêt qui normalement a un taux d'intérêt de 3%, ses intérêts sont pris en charge par la Ville de Toulouse.
08:29 Donc en fait pour ce l'emprunteur, c'est un prêt à 0%.
08:33 Depuis quelques années, crise oblige, le Crédit Municipal de Toulouse colle une influence croissante.
08:38 Des chômeurs, des travailleurs à temps partiel, les banques refusent de leur prêter le moindre euro, même pour des frais de santé.
08:44 C'est pour eux qu'a été créé le microcrédit santé.
08:47 Pour la recherche d'un emploi par exemple, ne serait-ce que d'avoir une dentition en parfait état, c'est très important pour pouvoir postuler un emploi.
08:55 Le Crédit Municipal de Toulouse lance son microcrédit santé aujourd'hui.
08:59 Et ce n'était pas un hasard, puisque ce 7 avril est la journée mondiale de la santé.
09:04 Et une journée mondiale placée cette année sur le thème de la sécurité sanitaire des aliments.
09:10 Les produits insalubres seraient à l'origine de 2 millions de morts par an sur la planète.
09:14 Une sécurité sanitaire qui passe par des tas de règles, mais qui passe aussi par chacun d'entre nous.
09:19 Bien nettoyer les réfrigérateurs, savoir laver et cuire les aliments, changer d'éponge régulièrement, etc.
09:25 Il y a plein de conseils à donner, et c'est toujours utile de les rappeler.
09:29 À Limoges, Carlo Paredes et Emmanuel Sarr.
09:32 C'est un geste simple et indispensable avant de préparer un repas.
09:36 Mais c'est à l'intérieur du réfrigérateur qu'il faut prendre le plus de précautions pour éviter les bactéries.
09:41 Comme Joël, il faut bien vérifier la date limite de consommation, maintenir une température entre 0 et 4 degrés,
09:47 et ne pas oublier de laver son réfrigérateur régulièrement.
09:50 Quand je constate que mon frigo présente quelques saletés, il est évident que je le nettoie.
09:55 Sinon, je ne pense pas passer plus d'un mois sans sortir mes étagères.
10:02 La moisissure va se mettre dans l'humidité, va proliférer et va se communiquer aux aliments.
10:10 Autre recommandation, laver les fruits et les légumes, et bien les séparer.
10:14 Pour la cuisson, là aussi, il faut être vigilant. Sur ce marché, chacun a son astuce.
10:19 Et quand je reviens du marché, je prépare mes légumes pour les mettre au bac.
10:24 Je ne mets jamais des légumes sales dans le bac.
10:27 Je privilégie la cuisson à la cocotte minute, une cuisson vapeur qui est assez courte,
10:33 mais assez puissante et qui détruit en principe légèrement.
10:39 C'est sûr qu'on ne prend jamais assez de précautions.
10:42 L'hygiène, c'est vrai, c'est le plus important quand même.
10:46 Et malgré tout, une contamination survient.
10:49 Les symptômes sont surtout digestifs, avec parfois de la fièvre.
10:52 En général, ce sont des troubles de gastro-entérite,
10:55 alors qu'ils peuvent aller soit du diarrhée-vomissement en température,
10:58 à uniquement diarrhée, uniquement vomissement, avec, sans température.
11:02 Mais dans la plupart des cas, ce sont quand même des troubles digestifs.
11:06 Des maladies qui restent encore trop fréquentes.
11:08 En France, près de la moitié des intoxications alimentaires
11:11 proviennent aujourd'hui d'un défaut d'hygiène en cuisine.
11:14 Et la journée mondiale de la santé sur ce thème.
11:17 Santé encore avec une mesure dont on a peu parlé dans la loi santé votée la semaine dernière.
11:21 Des mesures draconiennes concernant les cabines et les appareils de bronzage.
11:25 Interdiction désormais de l'utilisation privée de ces appareils.
11:29 Interdiction formelle des cabines aux mineurs.
11:32 Et une formation professionnelle obligatoire dans les centres de bronzage.
11:35 Des centres d'ailleurs interdits déjà au Brésil et en Australie.
11:38 A Paris, Marie Crossel et Cédric Even.
11:40 En matière de bronzage, il y a ceux qui se précipitent au premier rayon du soleil.
11:46 Et les impatients, adeptes de l'été bonne mine, sous des lumières plus artificielles.
11:52 Je vais plutôt au début du printemps pour prendre quelques couleurs, mais je ne fréquente pas énormément.
11:57 D'autres encore préfèrent carrément passer leur chemin.
12:00 Moi j'ai une peau de rousse, donc ça me fait faire un courant. C'est pas possible.
12:04 Moi je ne suis pas partisan personnellement pour ce genre de choses.
12:07 Voilà, pour les conseils de ma dierbatologue.
12:09 Et c'est bien au nom de la santé que l'interdiction de mise à disposition pour les mineurs de cabines de bronzage est désormais inscrite dans la loi.
12:17 Loi qui encadre aussi la formation des professionnels et prohibe toute publicité pour les centres et appareils de bronzage.
12:24 Pas de publicité, la mesure de trop pour les responsables du secteur.
12:28 C'est une très mauvaise décision qui est prise pour de très mauvaises raisons.
12:31 Oui, nous sommes stigmatisés.
12:33 C'est une très mauvaise décision parce qu'elle cloue au pylori près de 22 000 emplois en France.
12:39 Et ça c'est une catastrophe.
12:41 Elle empiète sur la liberté d'entreprendre et d'exploiter.
12:46 La loi va plus loin encore.
12:48 Sauf usage professionnel, un particulier ne pourra plus posséder d'appareil UV.
12:52 Un durcissement de la législation réclamée par les médecins.
12:56 Le simple fait d'avoir eu avant l'âge de 35 ans une seule séance d'UV augmente le risque de cancer cutané, en particulier de mélanome.
13:07 C'est prouvé dans plusieurs métanalyses à tel point que l'OMS a considéré que ces cabines UV étaient cancérigènes.
13:14 Le corps médical français plaide même pour l'interdiction totale de ces cabines, à l'instar du Brésil et de l'Australie.
13:21 À propos de la loi santé, la semaine dernière les députés ont aussi adopté l'obligation des paquets de cigarettes neutres sans aucune marque à l'avenir.
13:29 Ça renforce l'inquiétude des buralistes déjà confrontés à un énorme trafic de cigarettes qui se vendent à la sauvette dans les rues.
13:35 Et bien à Marseille, la police a même mis en place un nouveau dispositif pour lutter contre ce trafic qui est le traqué.
13:41 Emmanuel Lambert, Henri Paulamard.
13:43 Sur le marché populaire de Noailles, des centaines de paquets de cigarettes de contrebande s'écoulent chaque jour.
13:50 Et chez ces trafiquants, les prix sont imbattables.
13:53 Combien ? Combien ?
13:55 600 euros.
13:57 Pour contrer ce marché parallèle, la police marseillaise a créé une brigade spécialisée.
14:01 7 jours sur 7, presque 24 heures sur 24, 9 policiers en civil sont en alerte.
14:07 Grâce à la vidéosurveillance, des suspects viennent tout juste d'être repérés.
14:11 Les agences apprêtent à intervenir.
14:13 On a toujours le même vendeur de cigarettes à la place.
14:15 Et surtout, il a fait beaucoup de transactions.
14:17 Donc depuis au moins une heure, il est actif, il est très actif.
14:20 Dehors, la course poursuite démarre.
14:23 En quelques instants, un vendeur est contrôlé puis interpellé.
14:26 Les policiers font face à des réseaux très bien organisés.
14:29 Ils jouent avec nous en fait.
14:31 Ils ont un système un peu comme un trafic de stup avec les guetteurs qui passent des coups de téléphone pour les avertir de notre arrivée.
14:38 D'autres qui sont derrière pour faire les trésoriers.
14:41 D'autres qui vont ravitailler de temps en temps les points de vente de cigarettes.
14:45 Dans le quartier, les buralistes sont formels.
14:48 Depuis le début de cette opération il y a deux mois, les affaires se portent mieux.
14:52 Depuis quelques temps, ça fait un mois, un mois et demi que c'est en place.
14:56 Oui, il y a une petite progression dans mon chiffre d'affaires.
14:59 La création de cette unité est une volonté du commissaire David Brugère.
15:03 Son objectif, améliorer la sécurité du centre-ville en prenant le banditisme à la gorge.
15:08 On a encore un peu les retorts et les plus durs qui restent là, qui reviennent.
15:13 Mais on n'a plus la masse qu'il y avait il y a deux mois, puisque sur les deux mois écoulés,
15:17 ça fait plus de 300 interpellations qui ont été réalisées.
15:20 Cette lutte contre les trafiquants est devenue une priorité pour faire baisser la délinquance et changer l'image de Marseille.
15:26 Dans l'Actualité sociale, on annonce il y a quelques minutes de 1200 licenciements dans l'enseigne La Halle aux Vêtements,
15:34 que détient le groupe Vivarté. 1200 licenciements sur 4000 emplois en France.
15:40 Là, à La Halle aux Vêtements, c'est 600 magasins. 200 ou 250 pourraient être supprimés.
15:44 On parle aussi de prochains licenciements. 250 peut-être dans le groupe de chaussures André.
15:50 Et puis, un autre groupe, DIM, s'apprêterait, dit-on, mais ça n'est pas confirmé, à supprimer 400 emplois en France,
15:56 notamment à Autun, en Saône-et-Loire. Une actualité sociale complétée par l'annonce demain de réduction d'effectifs dans le groupe Radio France.
16:04 Les salariés de la radio publique ont décidé tout à l'heure de prolonger leur grève demain.
16:10 Ça fera 21 jours de grève, la plus longue grève de l'histoire de Radio France.
16:14 Et puis encore du nouveau, sans doute, pour l'avenir de la Poste. On vous parle souvent de la disparition des bureaux en milieu rural.
16:19 On a depuis longtemps créé des points Poste dans l'épicerie voisine. On vous en parle de temps en temps.
16:23 Voilà que le phénomène arrive en ville. La Poste arrive au supermarché pour prendre le relais des bureaux de quartier.
16:29 À Paris, Arnaud Lapert et Bernard Guerny.
16:32 C'est un supermarché, mais c'est aussi depuis six mois un bureau de Poste, ou plutôt, selon l'appellation consacrée, un relais postal commerçant.
16:40 L'ancien bureau de Poste, juste en face, a fermé officiellement pour cause de fin de bail.
16:45 Depuis, les usagers du quartier se rendent ici pour envoyer leur courrier ou colis, avant ou après les courses.
16:53 C'est bien pratique pour nous, depuis que le bureau de Poste a fermé. C'est un service de proximité.
16:59 C'est pratique par rapport aux horaires d'ouverture. Oui, effectivement. Après, c'est vrai qu'il n'y a qu'une caisse pour ça, mais c'est mieux que rien.
17:07 À Paris, 96% de la population habite à 400 mètres ou moins d'un bureau de Poste.
17:13 Ces relais commerçants n'offrent pas de service bancaire, mais ils assurent le service classique de courrier.
17:20 Deux caissières ont été embauchées et formées pour effectuer ce travail.
17:23 Il y a bien sûr, parmi les clients du supermarché, quelques nostalgiques de l'ancien bureau de Poste, même s'il était exigu et n'offrait pas de service supplémentaire.
17:32 Là, vraiment, ça ne sert à rien. Elles sont bien gentilles, elles se sont formées, les pauvres.
17:39 La Poste est irremplaçable, mais de toute façon, en face, les services financiers n'étaient pas assurés.
17:46 La baisse de 8% par an depuis 2008 de l'activité traditionnelle courrier a contraint cette institution à se réorganiser.
17:53 Il reste 9540 bureaux de Poste, mais les agences postales communales dans les mairies s'élèvent à 5 434 et le nombre de relais de Poste commerçant atteint déjà 2057.
18:05 Les tenants du service public redoutent que les bureaux de Poste soient progressivement fermés au profit de petites structures qui proposent un service au rabais.
18:15 Et après la Poste, on va s'arrêter maintenant aux difficultés de plus en plus grandes d'un type de commerce auquel on a toujours été attaché en France, les relais routiers.
18:24 Ils ont de moins en moins de clients, les chauffeurs s'arrêtent moins souvent, moins longtemps, viennent souvent de pays où les salaires ne permettent pas de s'offrir une pause déjeuner,
18:31 d'où les difficultés des relais routiers entre la Loire-Élysée, Gaille Charnay, Yves de Lécluze.
18:36 Un parking quasiment vide. Alors qu'il n'y a pas si longtemps, dans ce relais routier, les chauffeurs venaient par dizaines.
18:43 Le parking avait un plein, de ce côté-là, plein. A l'heure actuelle, si on a 7 à 12 canions, c'est le pire.
18:51 Des poids lourds, il y en a, mais ils ne s'arrêtent plus. A peine une dizaine de clients ce jour-là. Ils n'ont plus le temps. C'est ce que nos confits s'est habitué.
18:59 Il faut livrer. Quand il y a du travail, il faut le faire. Le mec, il mange à côté du camion le midi. Il n'a pas beaucoup de temps, il ne mange pas.
19:06 Des chauffeurs pressés, au pouvoir d'achat en baisse. Avec un menu à 14 euros, l'établissement fait pourtant tout pour s'adapter au prime repas des routiers.
19:14 Les petits jeunes qui ont leur panier en plus de leur salaire, qu'est-ce qu'ils font ? Ils vont s'acheter un sandwich à 4,60, puis ils vont gagner au moins 8 euros ou 5 euros sur leur panier.
19:23 Il suffit d'un détour par les aires de repos, à l'heure du déjeuner. Pour ces chauffeurs, le casse-croûte se fait à côté du camion.
19:30 Ce routier allemand lui a tout prévu. Il évite les restaurants.
19:34 C'est très cher ici. Moi, je peux cuisiner et manger dans mon camion.
19:40 Moins de clients aussi, dans l'un des plus grands restaurants routiers de la Loire. Ce relais est une institution, mais le patron le constate, la profession est en pleine mutation.
19:49 Beaucoup moins de chauffeurs français sur les routes. Ils sont remplacés par des Polonais, des Slovaks. Forcément, il y a moins de monde dans les restaurants routiers.
19:59 Ils gagnent le tiers de ce qu'on gagne. Ils vont dans les boutiques pas chères et puis ils ne boivent même pas un café.
20:05 Sur cet axe, trois restaurants routiers ont fermé leurs portes. Ceux qui résistent tentent de s'adapter. Anniversaire soirée à thème pour conquérir une nouvelle clientèle.
20:15 Et voilà pour l'essentiel de l'actualité de cette matinée. Mais on va commencer la deuxième partie du journal avec un thème qui intéressera, je pense, les plus anciens d'entre nous.
20:24 De plus en plus de seniors utilisent maintenant les moyens modernes de communication, notamment les tablettes numériques.
20:31 On évolue tous avec son temps et on évolue d'autant plus vite qu'il existe des modèles conçus spécialement pour les gens les plus âgés.
20:38 Dans le Morvan, on leur prête même du matériel à l'orme dans la Nièvre. Mariam Levy et Florence Donjon.
20:43 Briser l'isolement des personnes âgées grâce aux nouvelles technologies. Dans ce canton du Morvan, où 40% de la population a plus de 60 ans, des tablettes sont gratuitement mises à disposition des seniors pendant six mois.
20:57 Nicolas, coordinateur au centre social, vient régulièrement s'assurer qu'ils arrivent à les utiliser.
21:03 À 82 ans, Jeannine découvre sa tablette depuis trois semaines. Ce nouvel outil lui permet de communiquer avec sa famille et ses amis.
21:13 Je vais envoyer un message. Vous voulez pas tester la vidéo ce coup-ci ?
21:18 L'apprentissage est rapide, même si le cadrage est encore approximatif.
21:23 Bonjour ma petite Alpha. Alors, ça se passe bien ces quelques jours de repos ?
21:28 Je prends goût, oui. À la fin des six mois, je pense que la tablette va me manquer déjà. Donc, je pense en acheter une.
21:36 Jeux, photos, recherches, les utilisations de cette tablette sont variées. Jacqueline, elle, la met au service de ses talents de cuisinière.
21:45 Une blanquette, je sais faire.
21:47 À 79 ans, ce loisir l'aide à apprivoiser un objet qu'elle ne connaissait pas.
21:51 Quand on sait bien s'en servir, vous savez, la recette comme ça, c'est bien, c'est mieux que le livre.
21:57 Lionel a fait partie des tout premiers bénéficiaires du dispositif. Deux ans après, il ne peut plus s'en passer.
22:04 Un jour, ils sont venus me voir à la maison et ils m'ont dit "il faut qu'on récupère la tablette".
22:08 Alors, je m'en suis offert une. J'ai dit "tant que je ne fais pas mon servi, alors vous ne l'aurez pas".
22:13 Des fois, c'est même eux qui nous apprennent quelques trucs, parce que des fois, ils sont tellement à fond dessus.
22:18 En janvier 2013, ils étaient seulement neuf apprentis internautes. Aujourd'hui, 22 tablettes sont prêtées dans le canton.
22:25 Et maintenant, on part dans la meuse avec tout à fait autre chose. On célébrait hier le centenaire d'un des épisodes les plus meurtriers de la guerre 14-18
22:33 sur la colline du village des Éparges. Il y a cent ans, des milliers de soldats français et allemands étaient tombés
22:39 pendant la semaine de Pâques. Mathieu Dupont et Justine Chouquet.
22:43 C'est l'histoire d'une colline. Au pied, des centaines de tombes, symbole d'une guerre absurde et destructrice.
22:49 Xavier Pierson est le maire des Éparges et sa colline, il la connaît par cœur.
22:53 Cette colline fait 350 mètres de haut. En 1915, les soldats français vont tenter de la reconquérir.
23:00 Tenus par les Allemands, les combats sont terribles dans le froid et la boue.
23:04 On attaque tranchée par tranchée, par des assauts. Vous avez un acte de tir ici. On va avancer, on va reculer, on va avancer, on va reculer.
23:13 Pour finalement atteindre une crête. Mais au sommet, une mauvaise surprise les attend.
23:17 Ce n'est pas fini pour eux. Il y a encore 500 mètres de plat à faire.
23:23 C'est le début de la guerre des mines, où les explosions vont sculpter à jamais le paysage des Éparges.
23:27 Les soldats creusent des tunnels pour aller sous la tranchée adverse.
23:32 Et naturellement, à ce moment-là, quand tout est prêt, ils mettent l'explosion et la tranchée explose.
23:39 Parfois même, les ennemis creusaient en parallèle, à quelques mètres, les uns des autres.
23:43 Alors ils s'entendaient creuser, c'était obligatoire. Parfois, ils n'entendaient plus rien.
23:48 Et ça voulait dire que l'explosion était imminente.
23:50 Et le plus grand de ces entonnoirs, à 40 mètres de profondeur.
23:54 Ici, on peut imaginer qu'il y ait eu la valeur de deux compagnies qui ont été pulvérisées par l'explosion.
24:01 La semaine de Pâques 1915 sera la plus sanglante. Près de 5000 soldats vont mourir ici.
24:06 Mais les Français n'atteindront le point stratégique qui domine la plaine de la Oivre qu'à la fin de la guerre,
24:11 trois ans plus tard, avec l'aide des Américains.
24:14 Ils disent aux Français, on peut vous aider à la conquérir, mais c'est à vous de le faire,
24:19 vous en avez tellement babé pendant ces trois ans.
24:22 L'honneur est sauf, mais la folie des hommes aura fait plus de 25 000 morts sur la toute petite colline des Éparges.
24:28 Et il y a une cérémonie marquée ce centenaire aux Éparges.
24:32 Et maintenant, comme on aime le faire de temps en temps dans ce journal,
24:36 un coup de chapeau à un commerçant pas tout à fait comme les autres.
24:40 Robert n'a que 87 ans, il vit dans l'Allier, il y tient depuis un demi-siècle une petite boutique de vêtements,
24:47 et lui non plus ne veut pas entendre parler de retraite.
24:49 À Ghana, Axel Béraud et Julien Velay.
24:52 À Ghana, Robert accueille les clients depuis 1955.
24:56 À 87 ans, il tient ce magasin de prêt-à-porter avec sa femme Rina, 88 ans.
25:02 Et ni l'un ni l'autre ne veut entendre parler de retraite.
25:05 Mais qu'est-ce qu'on ferait ?
25:07 Non mais c'est pour rester, moi je trouve que c'est pour rester actif.
25:10 Si on s'arrête, on devient des vieux croutons, on tombe malade.
25:14 Pas question non plus pour Robert de perdre la main.
25:18 Quand Rina tient la caisse, lui s'installe derrière sa machine à coudre par plaisir avant tout.
25:23 Je bricole seulement, je fais les bras d'autre jean gratuitement pour tous mes clients.
25:27 Parce que ça m'occupe un moment, mais le reste je bricole pour ma femme ou pour moi,
25:32 mais je ne fais plus grand-chose, et puis les gens s'en foutent des retouches maintenant.
25:36 Et parfois, au milieu des robes de collection, Lovergnat replonge dans ses souvenirs.
25:41 1944, il monte à Paris pour apprendre le dessin de mode.
25:46 Vous vous rendez compte ? Regardez, avec les manches en plumes, ça se refait ça !
25:51 De cette période, il a conservé toutes les esquisses,
25:54 et dans un coin de sa tête, ses plus belles rencontres comme Nina Ricci et bien d'autres encore.
25:59 A 17 ans, j'allais chez Lucien Lelon, le plus grand couturier de l'époque.
26:03 C'est lui qui a formé Dior, qui a formé un peu Cardin. C'était un privilège.
26:09 De Paris à Gana, Robert a gardé la même passion pour la mode,
26:13 et peut compter sur une clientèle fidèle, même admirative.
26:17 Il est pareil qu'il y a 20 ou 30 ans, il n'a pas bougé d'un poil. Le même dynamisme, c'est incroyable.
26:22 Un dynamisme qui, selon certains, promet à Robert encore de belles années.
26:26 Je pense que vous reviendrez sûrement pour le centenaire, je pense, c'est probable, c'est très probable.
26:32 On y sera pour le centenaire.
26:34 Après le travail, les vacances, et on va maintenant revenir aux nouvelles zones,
26:37 enfin, on y sera, peut-être pas moins.
26:39 Donc, on va revenir aux nouvelles zones de vacances scolaires dévoilées la semaine dernière par le ministère de l'Éducation.
26:44 Toujours trois zones, mais complètement bouleversées par rapport à l'ancien système.
26:48 On a pris en compte la réforme des régions, désormais, par exemple, regardez bien la carte, pour voir où vous êtes.
26:52 En tout cas, ce n'est plus Bordeaux qui part en même temps que l'île de France,
26:55 mais la grande région Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon.
26:58 L'autre changement, ce sont les vacances de Pâques, 15 jours plus tôt qu'aujourd'hui.
27:02 Dans les stations de sports hiver, on les a entendues ce week-end, les gens, les professionnels sont plutôt contents,
27:06 mais au bord de la mer, on fait grise mine à la Grande-Motte, dans les Roses, Frédéric Bernheim et Christelle Chabot.
27:12 Ils ont beaucoup travaillé ce week-end, et ce matin, les commerçants de la Grande-Motte ont retrouvé leur quiétude d'avant-saison.
27:19 Pourtant, derrière leur sourire, ils sont inquiets, les vacances de printemps démarreront avec une semaine d'avance l'année prochaine.
27:26 Nous avons besoin de ces gens qui viennent chez nous avant que la saison démarre.
27:32 C'est une nécessité, et c'est même une survie pour nous. Je répète que nous n'avons qu'une saison.
27:38 Un décalage, conséquence de la réforme du calendrier scolaire de la ministre de l'Éducation nationale,
27:43 pour permettre aux stations de ski d'exploiter au maximum leurs saisons d'hiver.
27:47 Pour Pâques, c'est encore frileux, la saison est frileuse,
27:50 donc plus on va avancer ses vacances, et plus il ne fera pas forcément un temps idéal pour venir à la plage.
27:57 Quant à l'impact réel, ils ne le connaîtront qu'après avoir testé le nouveau dispositif.
28:01 Il va falloir en faire l'expérience. Je ne vois pas pourquoi les gens qui choisissent la mer et le soleil dans ces vêtements-là
28:07 choisiraient d'aller plus à la montagne qu'à la mer.
28:11 Le mois de mars a été vraiment horrible.
28:14 Et pour ceux qui profitent du calme avant l'arrivée des vacanciers,
28:17 ils ne se sentent que peu concernés et s'adapteront à la réforme.
28:21 Si je peux, plutôt en dehors des vacances scolaires, oui.
28:23 Pourquoi ?
28:24 Pour avoir moins de monde sur les lieux où on a moins du soleil.
28:27 Pour être justement en dehors de la foule.
28:30 L'année prochaine, les enfants de l'Académie de Montpellier vont changer de zone et rejoindront les Parisiens.
28:35 En attendant, ils seront les premiers en vacances dès la fin de la semaine.
28:39 En tout cas, l'an prochain, on sera en vacances de Pâques à cette époque de l'année.
28:43 Dommage que la réforme n'ait pas eu lieu plus tôt, car il fait très beau.
28:47 Evelyne Delia va encore vous le confirmer tout à l'heure.
28:49 Du soleil partout, un temps propice au jardinage, à une partie de pêche ou à une belle balade.
28:54 Dans le Calvados, ce matin, Pauline Lefrançois et Félix Huelles.
28:57 La pêche aurait pu être meilleure ce matin, mais qu'importe.
29:02 Sous le soleil, elle a un autre goût.
29:05 C'est des beaux jours.
29:06 Souvent, on arrive à rencontrer des lapins ou des chevreuils.
29:11 Le printemps s'éveille depuis quelques jours et le bocage normand prend des couleurs.
29:16 Le soleil donne et l'air se réchauffe.
29:19 Oui, c'est 15 degrés.
29:22 La température idéale pour sortir dans le jardin et s'atteler à quelques tâches printanières.
29:28 Là, il y a toutes les arrots taillés, tous les conifères.
29:33 C'est quand même plus agréable d'être dehors que d'être enfermé.
29:36 Justement, aujourd'hui, Linn profite de son jardin.
29:39 Elle soigne ses fleurs resplendissantes.
29:42 J'essaie de faire pour le mieux.
29:46 Depuis 15 jours, les jonquilles, les tulipes, les narcisses fleurissent et s'épanouissent dans le jardin familial.
29:52 Ça fait des bons moments de coeur, tout ça, le soleil.
29:55 Parce que chez nous, en Normandie, on n'en a pas tous les jours.
29:57 C'est quand même plus gai de revoir à la sortie de l'hiver toutes les fleurs qui apparaissent.
30:04 Avec les beaux jours, Gilles vient de réaménager son potager.
30:09 Lentement mais sûrement, poireaux, salades et radis se préparent.
30:12 Dans la serre, il faut encore arroser les semis de plantes.
30:16 Le soleil est de retour.
30:18 Assez de luminosité pour les semis.
30:20 Assez de chaleur aussi, parce que pour les semis, il faut de la chaleur et de l'humidité.
30:24 Les amateurs de jardinage vont être comblés.
30:27 En Normandie, le printemps est bien là et le soleil doit briller toute la semaine.
30:32 Et demain, Evelyne vous le redira, il va faire encore plus chaud.
30:34 Directement lié au soleil et à la nature.
30:36 Il y avait hier, vous le devinez en voyant les images derrière moi, une très jolie fête.
30:40 Pour le lundi de Pâques, dans un petit village des Alpes-Arctimes.
30:43 Tous les ans, on y fête les Orangers.
30:45 C'est à Bar-sur-Loup où nous emmènent Julie Hamet et Bruno Taïb.
30:48 À 300 mètres d'altitude, bâti sur un éprout rocheux, Bar-sur-Loup.
30:53 Derrière ces bâtisses médiévales, une tradition bien ancrée.
30:57 Chaque année, on y célèbre l'Oranger et surtout, on goûte son fruit sous toutes ses formes.
31:02 Monsieur le jury, la bouteille numéro 16.
31:05 La fierté du village, c'est lui, le vin d'Orange.
31:08 Autour de la table, un jury goûte les différents vins produits par les habitants.
31:12 Il a la lourde tâche d'élire le meilleur.
31:15 Nous avons 5 critères de sélection.
31:17 L'amertume, le sucre, l'alcool, la pâte à crème et tout ce qui est arôme et épicé.
31:23 C'est un travail assez sérieux quand même.
31:25 C'est sérieux, oui, oui.
31:27 N'en doutez pas.
31:29 Même avec le verre à la main.
31:31 Si chacun a sa petite recette, pour Robert, il n'en existe qu'une.
31:35 Pour 5 litres de vin, il faut un kilo de sucre, un citron, une mandarine et une orange douce.
31:40 Et surtout, ne pas oublier les colanes, la peau du fruit que l'on laisse sécher 2 semaines.
31:45 Quand vous avez envie de faire du vin d'Orange, vous remettez vos colanes
31:49 et vous laissez macérer 45 jours et vous filtrez.
31:52 La tradition remonte au XVIIe siècle.
31:54 A la mi-avril, on récoltait les fleurs d'oranger pour en faire des parfums.
31:58 A 93 ans, Marie-Antoinette aime ce rendez-vous annuel qui lui rappelle de précieux souvenirs.
32:04 On montait sur des échelles et puis on montait dans l'arbre.
32:08 Si on pouvait, il y en a qui ne pouvaient pas.
32:11 Mais moi, ça me plaisait.
32:13 La fin de la récolte était toujours un moment festif.
32:16 Les années ont passé, mais l'oranger, lui, continue de rassembler.
32:23 Les effluves d'agrumes ont attiré près de 5 000 gourmands hier.
32:26 Et ça fait partie du patrimoine de cette commune.
32:30 Et ça nous amène à la première de nos 2 séries de la semaine,
32:33 "Les régions et leur patrimoine" avec dans cette série des lieux de vie
32:37 dont on est particulièrement fier dans les régions.
32:39 Hier, la très chaude ambiance des estaminées du Nord.
32:43 Aujourd'hui, la Normandie avec ses halles médiévales
32:46 où on aime tellement faire son marché.
32:48 Entre Calvados et Seine-Maritime, on retrouve Pauline Lefrançois et Xavier Tauby.
32:53 Sans elles, le cœur de Lyon-Slafauray ne battrait pas,
32:57 celui de ses habitants non plus.
32:59 Cette halle trône dans ce village normand comme un repère,
33:04 un abri qui fait remonter l'histoire au XIIe siècle précisément
33:09 quand cette bâtisse s'est dressée.
33:11 Alors, qu'est-ce que je vous mets, monsieur ?
33:13 Un cocon où le temps s'arrête, mais où le marché vit encore.
33:17 C'est une très belle halle, c'est rare en France.
33:20 C'est vivant, on rencontre du monde, on est à l'abri de la pluie l'hiver.
33:25 C'est notre bijou, ça. Notre bijou, elle est belle.
33:28 Ça rassemble les gens et je crois que les gens aiment même causer sous la halle.
33:33 La halle de Lyon-Slafauray porte toute la Normandie en elle.
33:37 Une construction à colombage, des poutres en bois de chêne,
33:41 de la forêt de Lyon-Slafauray à quelques pas.
33:43 Depuis sa rénovation au XVIIIe siècle, rien n'a changé.
33:47 C'est un côté un peu rustique, ancien.
33:50 On voit, c'est une halle du Moyen-Âge.
33:53 Et voilà, ça fait un marché à l'ancienne, on va dire.
33:57 Un marché à l'ancienne, comme ici aux portes du Pays d'Auge, dans le Calvados.
34:02 Saint-Pierre-sur-Dive, sans sa halle, est inimaginable.
34:06 A tel point qu'après un incendie le jour de la Libération, 1944,
34:10 elle a été aussitôt reconstruite à l'identique.
34:14 Évidemment, depuis le Moyen-Âge, elle porte les traces du temps.
34:17 Mais elle n'a rien perdu de son cachet.
34:19 C'est agréable, déjà, toute la charpente à voir comme ça, les murs.
34:24 C'est magnifique avec des pavés en rond de bosse.
34:27 Ça tient des siècles et des siècles.
34:29 Les vitraux sont d'époque, les pavés aussi.
34:32 Les murs de pierre protègent les commerçants du mauvais temps.
34:35 Les légumes tout frais, les messieurs d'hommes, la salade...
34:38 Quand elle est vide et quand elle est meublée par les commerçants,
34:41 ça n'a pas du tout le même cachet.
34:43 C'est sa vie quand il y a des commerçants en dessous.
34:45 Marie-Thérèse connaît l'histoire de cette halle par cœur.
34:48 C'est la plus grande de France.
34:50 Imposante, authentique, ce lieu de commerce est un patrimoine précieux,
34:55 mémoire des temps anciens.
34:57 Là, ce sont les halettes.
34:59 Les halettes font partie des halles.
35:01 C'est ici que les bouchers s'installaient autrefois.
35:03 Là, vous avez les crochets pour la viande.
35:05 Là, c'était plutôt pour du bœuf.
35:07 Et les petits crochets pour accrocher des pièces plus petites.
35:12 Vous voyez, du gigot, des choses comme ça.
35:15 Vers la mer, Étretat possède aussi sa halle en briques, bois et silex.
35:20 Souvenir du siècle dernier, construite par les compagnons de la Manche.
35:25 C'est une ancienne abbaye qui était à Brionne
35:27 et qui a été redémontée pour en faire le marché couvert à Étretat.
35:30 Le marché couvert est devenu aujourd'hui un centre touristique
35:33 avec des marchands de souvenirs.
35:35 Mais c'est le bâtiment qui attire, son plafond surtout,
35:38 en forme de coque de bateau renversée.
35:41 J'ai l'impression que ça existe depuis toujours
35:44 et que ça fait partie vraiment du patrimoine en Normandie.
35:49 Lieux de vie, de rencontres,
35:51 comme avant les halles incarnent l'âme d'un village.
35:54 Mémoire du temps qui passe, mais qui reste un cadeau de l'histoire.
36:00 Un cadeau de l'histoire en Normandie, les halles d'Ormandes.
36:04 Hier, les estaminées du Nord, demain, on ira au Pays Basque
36:07 pour parler de quoi, devinez ? Des trinquées, bien évidemment.
36:10 Et puis deuxième étape d'une autre série maintenant,
36:13 on a attendu le retour du beau temps pour vous donner des envies de vacances
36:16 grâce à quelques gîtes vraiment exceptionnelles.
36:19 Hier, un gîte étonnant dans une petite île bretonne,
36:21 aujourd'hui, une ancienne ferme devenue maison d'hôte
36:24 au cœur du Béarn, à Salis de Béarn, Christophe Deveau et Christelle Harfel.
36:29 C'est un régal.
36:33 C'est le son du Béarn qui se réveille.
36:35 Un café pour vous deux.
36:37 Le coq à chanter et dans la maison d'Hélène Camougran,
36:40 les nouvelles du matin s'échangent autour du petit déjeuner.
36:43 Ça c'est avec le sel de Salis de Béarn ou avec du sucre.
36:47 Un premier repas typiquement pyrénéen.
36:50 Forcément, je suis béarnaise de pure souche et salisienne en plus,
36:55 donc en faisant chambre d'hôte, je ne pouvais que présenter ce genre de spécialité.
37:03 Salé ou sucré au choix.
37:05 La tartine du berger ou l'assiette du pays et son verre de vin rouge de bon matin
37:09 permettent de goûter à la chingard, le jambon ou les œufs entre autres.
37:13 De façon à goûter les spécialités de la région,
37:16 ce qui nous permet de manger trois sortes de fromages différents
37:20 et puis de goûter aussi comme mon ami a fait, pareil au jambon de pays.
37:27 Autre spécialité maison, le breuil, un petit lait caillé ou encore le pastis bourrit.
37:33 Ce couple de Toulousains vient dans la maison pour la cinquième fois.
37:37 Ils aiment autant la table que l'impression d'être un peu chez eux à chaque venue.
37:41 On a l'impression d'être dans la famille.
37:44 On se fait la bise quand on arrive, quand on part.
37:47 On se connaît, ça fait que cinq fois qu'on vient,
37:49 mais on a l'impression de la connaître depuis.
37:52 Très accueillante. On y va, vas-y, passe.
37:54 Le couple profite aussi des conseils de visite de leurs hôtes.
37:58 C'est comme ça qu'ils ont découvert et apprécié Salis de Béarn,
38:01 une commune à l'architecture toute pyrénéenne.
38:04 De lourdes portes entourées de pierres de taille à l'image de la maison d'hôte
38:08 où les hommes dorment aujourd'hui, là où vivait le bétail au Parabon.
38:13 Voici la chambre Louyoun, un berner qui veut dire le jouk.
38:17 C'était l'ancienne écurie avec leur atelier, les pierres de taille.
38:22 La maison d'hôte d'Hélène Camougrand comprend trois chambres aux décorations différentes.
38:27 La propriétaire a voulu revenir dans cette maison après sa carrière professionnelle.
38:31 Aujourd'hui, elle prend plaisir à recevoir dans cette bâtisse familiale
38:35 où ont vécu ses parents et ses grands-parents.
38:37 Nous avions l'habitude de partir en vacances chez l'habitant,
38:40 que ce soit à l'étranger ou en France.
38:43 Et je disais toujours, un jour, il faudrait que ce soit le contraire.
38:47 Au lieu d'être reçu, je recevrai.
38:49 Et son rêve s'est réalisé il y a 14 ans.
38:52 C'est désormais à son tour de prendre soin de la vieille maison béarnaise,
38:56 une bâtisse qui permet à ses visiteurs de trouver l'acquiétude
39:00 et le calme d'une demeure bienveillante.
39:03 A revoir, si vous le souhaitez comme tout, au CERIS sur notre site internet.
39:07 Demain, un très beau gîte dans les Vosges.
39:10 Une nouvelle que j'apprends à l'instant,
39:12 grève des contrôles horaires et un demain, si vous devez voyager,
39:16 attention, 40% des vols seraient annulés selon la direction de la Violetion Civile.
39:21 Et puis, je vous rappelle la principale information de cette matinée,
39:24 le suicide de Jean Germain, ancien maire de Tours, sénateur socialiste.
39:28 Il s'est donné la mort au moment où commençait un procès
39:32 où il devait comparaître le procès d'idée.
39:34 Mariage chinois, il ne l'a pas supporté, il s'est suicidé.
39:37 C'est un drame terrible, un grand élu vient de disparaître,
39:41 a dit à l'instant le président de la République, François Hollande.
39:44 Avant de vous quitter la bourse, elle reprenait ce matin,
39:46 après 4 jours de congé, apparemment ça lui a fait du bien,
39:48 +1,54%, alors qu'il est à 5152 points.
39:52 Dans un instant, Evelyne Delia avec plein de soleil et plein de chaleur,
39:55 à 20h, Gilles Boulot, et nous on va se quitter d'ailleurs
39:57 avec les belles fleurs de Normandie au soleil où nous étions tout à l'heure,
40:01 avec les abeilles qui butent.
40:03 Bonne après-midi, à demain.
40:05 [Générique]

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