En Indonésie, les montreurs de singes ne veulent pas disparaître

Transcript

00:00 De la jungle au bidonville de Jakarta.

00:05 Une fois capturés, ces macaques passent un mois, accrochés à une chaîne,

00:09 leurs pattes touchant à peine le sol, pour apprendre à se tenir debout.

00:13 Ils sont ensuite montrés dans les rues pour divertir les passants.

00:16 Une ancienne pratique aujourd'hui jugée barbare et interdite par le gouvernement indonésien depuis 2011.

00:25 Certains des singes que nous avons trouvés avaient la rage, la tuberculose ou souffraient de malnutrition

00:30 à cause des mauvais traitements de leurs denteurs.

00:35 Les singes récupérés sont placés dans un refuge, mais difficile d'effacer les traces de leur passage dans la rue.

00:41 Une fois que les singes sont emmenés dans un centre de réhabilitation,

00:47 il est difficile de les réintroduire dans leur habitat naturel.

00:52 C'est un défi pour nous parce qu'on leur a lavé le cerveau et qu'ils se sont habitués aux hommes.

00:59 Pour les 400 montreurs de singes de la capitale,

01:03 ces confiscations les privent de ce qu'ils considèrent comme leur seul moyen de subsistance.

01:08 C'est triste qu'ils les aient emmenés parce que c'est la seule chose que je sais faire,

01:12 je n'ai jamais eu d'autre travail, maintenant il n'y a plus de singes.

01:17 Pourtant, il y aurait encore environ 150 macaques à Jakarta.

01:21 Les organisations criminelles aux manettes de ce trafic continuent d'opérer.

01:25 Et les montreurs de singes aussi, même s'ils se font plus discrets.

01:29 Quand nous voyons des policiers, nous courons nous cacher.

01:33 Puis quand ils repartent, nous sortons et reprenons le spectacle.

01:37 Depuis le début des raids, fin 2011, seules 24 personnes ont été interpellées.

01:43 Elles risquent jusqu'à 9 mois de prison, si leur singe est blessé ou mort.

01:47 Mais la plupart repartent souvent après s'être acquittés d'un demi-euro symbolique.

01:51 Bien peu, face aux 130 euros par mois que peut gagner un montreur de singes.

01:56 merci à bientôt !