La panique

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La panique
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00:00 Bonjour et bienvenue sur Mon Financier. Nous sommes le jeudi 31 mai. C'est la fin d'un mois de mai vraiment meurtrier.
00:08 Hier, c'était la panique complète. Les investisseurs fuient. Ils fuient l'euro. On a vu l'euro chuter de façon extrêmement brutale.
00:18 Ils fuient tous les pays à risque. On a eu une situation absolument incroyable. J'avais jamais vu ça puisque je n'étais pas né en 1703,
00:26 date à laquelle on avait vu les taux d'intérêt anglais au niveau auquel ils étaient hier. Je n'étais pas né en 1946,
00:33 date à laquelle on a vu les taux d'intérêt américains d'hier. Et dans d'autres pays comme l'Allemagne, 26% pour emprunter à 10 ans.
00:41 On n'avait tout simplement jamais vu ça. C'est incroyable ce qui se passe sur les taux d'intérêt. Il y a un tel afflux d'argent dans les pays dits refuges
00:49 et bien que les taux d'intérêt s'écroulent. C'est une aubaine pour les Etats-Unis. Je rappelle, ils n'ont rien fait pour l'instant pour leur dette,
00:56 pour leur déficit. Et ils gagnent des milliards de dollars tous les jours d'économies sur leur budget avec le service de leur dette
01:04 qui leur coûte de moins en moins cher. C'est complètement fou. Même Topo, bien évidemment, pour l'Angleterre, pour l'Allemagne,
01:12 pour la Suède, pour le Danemark, je ne sais pas. Il y a bien évidemment la difficulté, c'est pour la Suisse par exemple, dont les taux d'intérêt à 10 ans sont à 0,50%
01:20 ou le Japon dont les taux d'intérêt sont à 0,80% qui eux aussi voient de l'argent revenir chez eux. C'est bien évidemment l'aspect le plus gênant,
01:28 c'est leur monnaie. Le bon côté c'est les taux d'intérêt qui bussent, le mauvais côté c'est la monnaie qui explose à la hausse.
01:34 Alors ils font tout pour défendre. Les Suisses, bien évidemment, vous savez, ont mis en place ce plancher, mais c'est dur à tenir un plancher.
01:40 Les Japonais ne savent pas quoi faire, le dollarien ne recommence à chuter et les exportateurs sont étranglés. Il n'y a encore une fois, il n'y a pas de justice.
01:47 Et encore pour les Allemands, la situation est incroyablement bonne parce que bien évidemment, ils ont les taux d'intérêt bas, mais ils n'ont pas de problème de monnaie,
01:53 puisque leur monnaie c'est l'euro. Donc eux, ils ont les taux d'intérêt bas et la monnaie qui baisse. Donc ils ont le meilleur des deux mondes.
01:59 Chaque jour qui passe, Angela Merkel regarde en souriant les Français s'enfoncer, les Européens s'enfoncer, tous ceux qui lui ont donné une leçon
02:07 au dernier sommet européen qui lui expliquait ce qu'il fallait faire, elle se tait, elle les regarde s'enfoncer, elle regarde le Titanic européen plonger
02:14 et puis elle regarde ça avec un petit peu de recul et elle, pendant ce temps-là, tous les jours, elle gagne des milliards d'euros sur les exportations
02:21 et sur les taux d'intérêt. C'est incroyable. L'Espagne, toujours l'Espagne, qui continue à s'entêter, à faire croire qu'elle n'a pas besoin de l'aide européenne.
02:31 Ça y est, qu'elle y a et qu'on arrête de faire de l'ego hybère mal placé. Il faut y aller, messieurs les Espagnols, parce que là, on commence à perdre du temps
02:39 et le temps devient précieux et très dangereux. Donc vous avez besoin de l'aide de l'Europe, de Mandela, qu'on en finisse.
02:47 Alors, la France, la France qui commence à être un peu maintenant sous pression, il serait temps, pendant qu'on fait des trucs très sympathiques,
02:55 on réduit l'avion, on diminue le nombre des salaires des ministres, on augmente le nombre des ministres, et bien tout le monde nous dit "bon allez, c'est bon, on la rigole, tout ça c'est de la foutaise".
03:04 Bruxelles nous dit "avec vos augmentations du SMIC, les modifications de la réforme des retraites, les embauches de fonctionnaires, vous allez dans le mur en termes de déficit public,
03:14 donc redressez la barre". Même la Cour des comptes dont le président, je vous rappelle, est quand même un socialiste, dit "vous allez dans le mur,
03:20 parce que vous ne faites rien et dans votre programme il n'y a rien pour réduire les dépenses publiques".
03:25 Donc allez-y, réveillez-vous, donc j'espère que la France va bouger, j'espère que notre président normal va devenir un peu plus anormal,
03:32 et qu'il va se rendre compte que la situation est dramatique. Petite anecdote, quel est le pays, ça a été publié ce matin, dans la zone euro,
03:39 dont la part de marché des exportes dans les exportations a baissé fortement, derrière la Grèce, c'est la France.
03:47 Et enfin, dernière nouvelle, c'est le référendum en Irlande, ça sera peut-être la seule bonne nouvelle de la semaine.
03:54 Enfin quelqu'un qui dit "oui, un truc européen, et il y aura normalement le référendum aujourd'hui".
04:00 Et normalement la réponse est "oui", mais comme le pire en ce moment est toujours certain, on ne sait pas ce qui va se passer.
04:06 Voilà, restez avec nous, après cette journée de panique hier, on va voir si on va avoir un peu de stabilisation, ou si on va continuer à délirer.

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