Isabelle Viant parle de son don de voyance
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00:45 Qu'est-ce que la voyance ?
00:47 Une prévision ? Une intuition ?
00:49 Un pressentiment ?
00:51 La plus médiatique des voyances, Isabelle Vian,
00:53 est partout. Elle consulte à Paris,
00:55 fait de la voyance en direct sur RTL9.
00:57 Nous l'avons rencontrée
00:59 à l'occasion de la sortie de son deuxième livre,
01:01 "Medium", de l'autre côté du miroir.
01:03 Les premiers flashs ont commencé
01:07 lorsque j'avais
01:09 7 ans.
01:11 J'étais avec ma grand-mère
01:13 qui avait un château du côté de Verneuil
01:15 et le soir, nous fermions
01:17 les volets ensemble et un soir,
01:19 on est restés
01:21 tétanisés toutes les deux.
01:23 On s'est regardés et je lui ai dit
01:25 "Mamie, vous avez vu la même chose que moi ?"
01:27 Et elle m'a dit "Oui" et nous avons
01:29 vu les dômes du Russie.
01:31 Enfin, pour moi, c'était la Russie.
01:33 Pour elle, c'est plus ma grand-mère
01:35 qui m'a dit "C'est la Russie".
01:37 Et c'est
01:39 une image de rêve en même temps,
01:41 parce que je l'ai toujours dans ma tête, un bleu dur
01:43 avec des dômes dorés.
01:45 Enfin, c'était magnifique.
01:47 Mon père m'a dit "Tu as un don,
01:49 il faut que tu le fasses."
01:51 A Bonet-Sion.
01:53 Je me suis trouvée
01:55 au bord d'une situation
01:57 qui était très difficile pour moi
01:59 où je n'ai pas eu le choix.
02:01 Le destin m'a presque forcé
02:03 à faire ce métier que je refusais.
02:05 M'engager dans la vie des autres,
02:07 je ne me sentais pas du tout prête.
02:09 Mon père m'a dit "Tu as un don,
02:11 il faut que tu le fasses."
02:13 A Bonet-Sion.
02:15 [Bruit de l'espace]
02:17 Je n'ai jamais vu sur moi,
02:23 sur mes proches, cela est rare.
02:25 Lorsqu'un de mes proches
02:27 me demande quelque chose,
02:29 je ne peux pas répondre,
02:31 à moins d'avoir un flash
02:33 sans me demander quoi que ce soit.
02:35 Donc je ne peux pas me permettre
02:37 de dire
02:39 à un de mes proches
02:41 quelque chose qui va peut-être...
02:43 Je préfère qu'il y ait une demande.
02:45 C'est très personnel.
02:47 Si je vois quelque chose de grave,
02:49 je m'arrange à prévenir,
02:51 mais je ne suis pas direct
02:53 comme je peux l'être.
02:55 Lorsqu'il y a une consultation
02:57 avec un patient,
02:59 le fait de rentrer en osmose
03:01 avec la personne,
03:03 il y a une forme de...
03:05 La médiumnité,
03:07 c'est une forme de déconnexion
03:09 qui est très difficile
03:11 à comprendre.
03:13 La médiumnité, c'est une forme
03:15 de dédoublement,
03:17 d'être là sans être là
03:19 et de pouvoir capter
03:21 ce qui va se passer.
03:23 C'est troublant
03:25 parce que je pense
03:27 quand on est dans le feu de l'action,
03:29 quelque chose...
03:31 J'ai l'impression qu'on m'arrache
03:33 les yeux.
03:35 C'est-à-dire que quand l'image est forte,
03:37 je ne sais pas,
03:39 je m'arrache les yeux.
03:41 Et la personne doit certainement
03:43 ressentir quelque chose
03:45 parce que c'est comme si
03:47 elle était hypnotisée.
03:49 Ça dure quelques secondes
03:51 parce que je regarde
03:53 les gens en face
03:55 et je sais qu'ils me le disent,
03:57 ils sont vraiment troublés
03:59 par ce que je dis et par le regard.
04:01 Il m'arrive très souvent
04:07 de refuser quelqu'un.
04:09 D'abord,
04:11 il m'arrive de ne pas...
04:13 La première raison,
04:15 je peux ne pas voir
04:17 sur la personne.
04:19 La deuxième raison,
04:21 si la personne est
04:23 vulnérable,
04:25 je n'en veux pas.
04:27 Je dis aussi que je ne vois pas
04:29 parce que je trouve que la voyance
04:31 peut déstabiliser.
04:33 Il y a des journalistes
04:35 qui me l'ont dit,
04:37 que j'étais trop directe.
04:39 Donc je ne veux pas mettre en péril
04:41 les gens fragiles,
04:43 je ne préfère pas.
04:45 Par contre, quelqu'un qui est
04:47 trop fragile avec des problèmes
04:49 de névrose,
04:51 j'envoie toujours vers un psy.
04:53 Je n'en veux pas.
04:55 Si l'événement se passe
05:03 rapidement, j'ai comme une photo.
05:05 Donc là, je peux expliquer
05:07 si au niveau du temps,
05:09 c'est beaucoup plus loin, un an ou deux,
05:11 l'image va être plus floue
05:13 et plus fatigante pour moi.
05:15 Je ne sais pas,
05:17 je ne saurais jamais expliquer
05:19 comment je fonctionne, mais avec des prénoms,
05:21 j'ai retrouvé des personnes,
05:23 je suis assez précise.
05:31 Alors la technique par téléphone,
05:33 je suis très sensible et réceptive
05:35 à la voix.
05:37 Je mets la personne en confiance
05:39 en lui donnant, comme je le fais toujours,
05:41 des points de repère dans le passé.
05:45 Si ces points de repère
05:47 ne correspondent pas, je dis tout de suite
05:49 on arrête. Je pense que j'ai
05:51 des résultats à 70%.
05:53 Le premier livre,
05:55 Flashback, est pour moi
05:57 très important, c'est une autobiographie.
05:59 Je voulais montrer un petit peu
06:01 le personnage que j'étais, puisqu'on me prend
06:03 toujours pour une autre personne.
06:05 Et c'est une
06:07 forme de thérapie
06:09 vis-à-vis de toute ma famille que je ne connais pas.
06:11 Je voulais que l'on sache qui je suis.
06:13 Le deuxième livre
06:15 pour moi est très important.
06:17 De l'autre côté du miroir,
06:19 ce titre pour moi
06:21 signifie que j'ai
06:23 voulu montrer ce qui se passait
06:25 en moi, que les personnes
06:27 sachent un petit peu ce qui se passe,
06:29 les réactions, la sensibilité,
06:31 les émotions, ce que moi je
06:33 ressens au travers d'eux. C'est très important.
06:35 J'étais en interview
06:43 avec un journaliste
06:45 du journal Femmes,
06:47 et en fait c'était une interview
06:49 qui était faite sur moi,
06:51 et je l'ai tout de suite arrêtée,
06:53 parce qu'il ne me demandait pas du tout de prédiction.
06:55 Et c'est là où
06:57 j'ai pu
06:59 décrire
07:01 le 11 septembre à ma façon.
07:03 Je sentais un grand scandale qui
07:05 déstabiliserait le monde entier,
07:07 une misère
07:09 psychologique, et je dis
07:11 bien un événement qui scandalisera
07:13 le monde entier.
07:15 Cet article,
07:17 on retrouve
07:19 vraiment le 11 septembre, pour moi.
07:21 J'ai fait quelques prévisions
07:23 dans les magazines,
07:25 dans Télé Loisirs,
07:29 j'ai eu tellement d'appels,
07:31 des gens qui étaient
07:33 déstabilisés par Bakor Aban
07:35 quand il a annoncé que c'était quasiment
07:37 la fin du monde. J'ai pris
07:39 les devants pour essayer de sécuriser en disant
07:41 il ne se passera rien du tout.
07:43 Après cet entretien,
07:45 nous avons demandé à Isabelle Vian
07:47 ce qu'elle voyait sur la photo
07:49 d'une amie, Héloïse,
07:51 qui travaille depuis plusieurs années à La Poste
07:53 et qui vient d'être nommée
07:55 conseiller financier.
07:57 Déjà je sens qu'il y a...
08:01 C'est quelqu'un qui se porte un fardeau
08:03 depuis longtemps. C'est quelqu'un
08:05 de... comment dirais-je...
08:07 de très forte et en même temps
08:09 de très faible.
08:11 Parce que là, c'est quelqu'un
08:13 que je sens, Héloïse, en pleine transformation
08:15 au niveau du travail.
08:17 Je ne sais pas si c'est
08:19 depuis la fin de l'année qu'elle a commencé
08:21 un autre travail qui est beaucoup plus relationnel.
08:23 Pour moi, elle touche tout de même les affaires
08:27 parce que je vois des contrats
08:31 et c'est un petit peu
08:35 comme s'il y avait du juridique derrière.
08:37 Le groupe, c'est un groupe qui est très connu
08:41 qui a une
08:43 grosse restructuration.
08:45 La personnalité
08:47 et l'évolution professionnelle
08:49 d'Héloïse correspondent en effet
08:51 à ce qu'a vu Isabelle.
08:53 Après cette voyance en direct,
08:55 je laisse la conclusion à Isabelle Vuant.
08:57 Lorsque l'on fait un métier
08:59 comme celui-là, que l'on a
09:01 choisi, que l'on
09:03 fait par...
09:05 Il faut rester humble. Je veux dire,
09:07 on est comme les autres.
09:09 On a un don, on l'exploite. Mozart
09:11 avait un don qu'il exploite.
09:13 Je veux dire,
09:15 mais j'avoue
09:17 qu'aujourd'hui, je suis fière
09:19 de cette reconnaissance parce qu'on n'est pas...
09:21 S'il y a une réussite, c'est qu'on existe.
09:23 ...
09:25 ...
09:27 ...
09:29 ...
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