William Thay, politologue, sur le fléau des agressions sexuelles dans les transports en commun : «Ce n'est pas normal en France qu'une Française soit obligée de modifier son comportement».
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00:00 vous concentrez les moyens de sécurité aux heures dites tardives,
00:03 donc après 21h, le matin très tôt,
00:06 et vous les mettez dans des points dits difficiles.
00:08 C'est-à-dire que pour parler de Paris, on parle de gare du Nord,
00:10 on parle du RER B, on parle du RER E,
00:12 on parle du métro de ligne 13, et pareil à Lyon,
00:14 vous avez certains quartiers de gare,
00:16 vous avez certains quartiers à côté de villes urbaines,
00:18 pareil à Lille lorsque vous prenez le métro,
00:20 lorsque vous allez à destination de Roubaix,
00:22 à destination de Tourcoing aussi, et pareil à Nantes.
00:24 Donc vous concentrez les moyens sur les points dits de fragilité
00:27 pour faire en sorte que les femmes puissent rentrer chez elles
00:29 tranquillement après le boulot.
00:30 Ce n'est pas normal lorsque vous êtes en France
00:32 qu'une Française soit obligée de modifier son comportement.
00:35 On encourage les transports publics en disant
00:36 il faut limiter les émissions de gaz à effet de serre.
00:38 Donc on ne peut pas dire il faut limiter les émissions de gaz à effet de serre
00:41 et dire vous prenez les VTC pour rentrer chez vous
00:43 parce que vous êtes en situation d'insécurité.
00:44 On ne peut pas dire uniquement, comme le dit la mairie de Paris,
00:47 si par cas vous êtes en situation d'insécurité,
00:49 on vous distribue un flyer pour vous dire que vous êtes en situation d'insécurité.
00:52 Il faut lutter contre l'insécurité,
00:54 et pour ça, je pense que le premier point, c'est de mettre de la présence.
00:57 Le deuxième point, c'est de faire en sorte
00:58 que ceux qui sont en situation illégale,
01:01 ceux qui sont en situation de criminalité,
01:02 ceux qui sont en situation de délinquance, soient punis.
01:04 Parce que si vous n'êtes pas puni, vous répétez.
01:06 Et moi, par rapport aux chiffres que donnait Florian Tardif,
01:08 moi ce que j'ai vu par rapport à une dizaine d'années,
01:10 maintenant, au quotidien, on voit des actes de délinquance.
01:13 Alors qu'avant, je n'en voyais jamais.
01:14 Maintenant, on en voit.
01:15 Il faudrait aussi, un point qui est important,
01:17 que chacun de nos concitoyens se saisisse de cette question
01:20 pour intervenir.
01:21 Parce que moi, trop souvent, j'ai vu des personnes se faire voler
01:24 et ne pas intervenir, alors que c'était sous leurs yeux.
01:26 Et je pense qu'on a un acte, une responsabilité commune,
01:28 à dire à intervenir.
01:30 - Je l'ai.
01:30 ♪ ♪ ♪
01:33 [SILENCE]