Emmanuel Macron a salué lundi le travail des diplomates français qui travaillent dans des conditions difficiles, citant en particulier la situation au Niger où l'ambassadeur est toujours en poste, bien que les militaires ayant pris le pouvoir aient demandé son départ.
"La France et les diplomates ont été confrontés ces derniers mois à des situations dans certains pays particulièrement difficiles, que ce soit au Soudan où la France a été exemplaire, au Niger en ce moment même et je salue votre collègue et vos collègues qui écoutent depuis leur poste", a déclaré le président français dans un discours aux ambassadeurs à l'occasion de leur réunion annuelle.
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00:00 C'est un coup d'Etat contre un président démocratiquement élu,
00:06 venant d'une ethnie minoritaire,
00:08 qui a mené des réformes courageuses,
00:11 économiques, politiques, sur les plans pour son pays,
00:15 qui clarifie à peu près tous les domaines,
00:17 qui est engagé sur tout l'agenda international
00:19 qui est le nôtre et celui des Nations unies,
00:22 et qui est pris en otage dans le palais présidentiel
00:25 par des poutchistes depuis maintenant un mois.
00:29 Alors, on a dit que la France était trop engagée
00:30 en soutien au président Bassoum.
00:32 J'entends les gazettes, je lis le commentaire
00:33 parfois des autres capitales.
00:37 Mais on ferait quoi si un coup d'Etat comme ça
00:38 se passait en Bulgarie ou en Roumanie ?
00:41 On irait dire qu'il ne faut pas trop s'engager ?
00:45 On va regarder, parce que les poutchistes
00:46 nous ont proposé à un Premier ministre,
00:48 voilà, on va s'engager, c'est ça, la bonne politique.
00:50 Il ne faut pas être jusqu'au boutiste, on n'est pas chez nous.
00:54 C'est ça, ce que veulent faire les autres capitales.
00:57 Et on voudrait dire que la démocratie
00:58 est une idée qui est bonne pour l'Afrique,
00:59 on ne fait pas de double standard.
01:02 C'est inadmissible.
01:04 On a un homme intègre, démocratiquement élu,
01:07 courageux, courageux parce que pour la 1re fois
01:10 dans un tel cadre, il ne démissionne pas
01:12 au péril de sa vie et de celle de sa famille.
01:15 Et on nous explique que la bonne politique aujourd'hui,
01:17 ce serait de le lâcher,
01:19 parce que c'est devenu à la mode,
01:21 parce qu'en fait, il faudrait produire local, maintenant,
01:23 même quand ce sont des poutchistes.
01:27 Et de Washington en passant par d'autres capitales européennes,
01:29 j'ai entendu des voix, j'ai écouté des journaux,
01:31 j'ai lu des tribunes qui nous expliquaient,
01:33 "N'en faites pas trop, ça devient dangereux."
01:36 Ca devient dangereux.
01:38 Non, on doit être clair, cohérent.
01:41 Cohérent, sinon, qui nous écoutera ?
01:44 Dans quel capitale africain, on peut dire
01:45 qu'on a une politique de partenariat avec un dirigeant
01:48 si, quand ils subissent là, on ne peut pas être en soutien ?
01:51 Donc je pense que notre politique est la bonne.
01:53 Elle repose sur le courage du président Bazoum,
01:56 sur l'engagement de nos diplomates,
01:57 de notre ambassadeur sur le terrain,
01:58 qui reste, malgré les pressions, malgré tout,
02:01 et malgré toutes les déclarations d'autorité illégitime,
02:04 grâce à l'engagement de nos forces de sécurité intérieure
02:06 et de nos militaires.
02:07 Maintenant, il faut être clair, nous ne sommes pas engagés,
02:12 et il ne faut pas céder à un narratif
02:14 utilisé par les poutchistes qui consisterait à dire
02:16 "Notre ennemi est devenu la France."
02:18 Le problème des Nigériens aujourd'hui
02:20 sont des poutchistes qui les mettent en danger
02:22 parce qu'ils abandonnent la lutte contre le terrorisme,
02:24 parce qu'ils abandonnent une politique
02:25 qui était bonne économiquement pour eux
02:27 et qu'ils sont en train de perdre
02:28 tous les financements internationaux
02:29 qui étaient en train de leur permettre
02:31 de sortir de la pauvreté.
02:32 C'est ça, la réalité.
02:33 Et si on ne le dit pas nous avec courage,
02:35 qui le dira ?
02:37 Donc nous devons poursuivre cette politique
02:39 avec fermeté, sortir des mensonges et des facilités.
02:42 Et donc notre politique est simple.
02:44 On ne reconnaît pas les poutchistes.
02:46 On soutient un président qui n'a pas démissionné,
02:50 aux côtés duquel nous restons engagés.
02:52 Et nous soutenons l'action diplomatique
02:54 et, quand elle le décidera, militaire de la CEDEAO
02:57 dans une approche de partenariat
02:59 qui est celle que j'ai présentée en février dernier.
03:03 Ni le paternalisme, ni la faiblesse,
03:06 parce que sinon, on n'est plus nulle part.
03:09 Et nous trouvons...
03:11 ...