Le professeur d'histoire, Kévin Bossuet, réagit, suite à l'interview de Nicolas Sarkozy, à nos confrères du Parisien : «Nicolas Sarkozy a été un vrai chef d'État. Pour moi, c'est l'un des derniers grands chefs d'État de la Ve République».
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00:00 Qu'avez-vous pensé de cette interview de Nicolas Sarkozy ?
00:03 Beaucoup de thèmes abordés, il prend de la hauteur.
00:05 Évidemment, c'est son statut qui veut ça avec Léonide Bosquet.
00:07 Oui, beaucoup de thèmes abordés.
00:09 On a retrouvé un Nicolas Sarkozy vigoureux,
00:13 un Nicolas Sarkozy lucide sur ce qui est en train de devenir la France.
00:17 C'est un Nicolas Sarkozy profondément de droite, attaché à des valeurs
00:22 telles que l'autorité, attaché également à nos racines chrétiennes.
00:27 Et toujours avec cette analyse qui en effet, est tout à fait intéressante.
00:32 Et c'est vrai que Nicolas Sarkozy a été un vrai chef d'État.
00:37 Pour moi, c'est l'un des derniers grands chefs d'État de la Ve République.
00:42 La capacité à résoudre la crise en Géorgie, par exemple,
00:46 cette capacité à résoudre la crise économique de 2008,
00:51 ou même des choses tout à fait simples qui ont changé la vie quotidienne des Français.
00:55 Je pense à la mise en place, par exemple, du statut d'auto-entrepreneur,
00:58 qui a permis à beaucoup de gens de se lancer dans l'entrepreneuriat
01:02 sans les lourdeurs administratives.
01:04 La défiscalisation des heures supplémentaires,
01:07 qui a été d'ailleurs conservée par Emmanuel Macron,
01:10 ou encore l'autonomie des universités, qui a été véritablement un succès.
01:16 Donc, Nicolas Sarkozy a quelque chose à nous dire.
01:18 Je pense qu'il faut l'écouter.
01:20 Il a l'expérience et quand on l'a critiqué récemment sur ses dires
01:24 vis-à-vis de l'Ukraine et vis-à-vis de Vladimir Poutine,
01:27 je pense qu'on a été trop vite en besogne.
01:30 Nicolas Sarkozy est un pragmatique.
01:32 Il connaît Vladimir Poutine.
01:33 Il l'a rencontré à plusieurs reprises.
01:35 Il a négocié avec lui à plusieurs reprises et il a dit une seule chose.
01:39 On ne peut pas faire du peuple russe un ennemi.
01:43 Il faut dissocier le peuple russe de Vladimir Poutine.
01:46 Et de toute manière, on ne doit pas, évidemment, considérer la Russie comme un ennemi.
01:51 Il faut continuer à parler.
01:53 Ça s'appelle la diplomatie.
01:54 Pour moi, Nicolas Sarkozy reste un grand chef d'État.
01:58 [Musique]
02:01 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]