A quelques jours de la rentrée scolaire, le SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, réagit au projet d'Emmanuel Macron de réduire la durée des grandes vacances scolaires, estimant que cela « stigmatise un certain type d'élèves » et que « les enseignants ne seront pas prompts à répondre à une reprise le 20 août »
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00:00 Cette annonce d'Emmanuel Macron hier fait l'effet d'une bombe.
00:05 D'abord, c'est de la discrimination pour ces élèves
00:09 qui sont en difficulté scolaire.
00:11 C'est d'abord le droit aussi aux vacances,
00:13 c'est-à-dire que ces enfants ont le droit d'avoir des vacances,
00:16 d'abord pour se reposer, mais aussi pour faire autre chose.
00:20 Et c'est bien là le problème, souvent ces enfants restent chez eux.
00:23 Ça fait des années qu'on demande à répartir mieux les vacances dans l'année.
00:27 Et quand on sait qu'on nous oppose toujours au mois de février
00:30 la question du tourisme et des sports d'hiver
00:32 pour ne pas réorganiser les vacances,
00:35 là aussi on est dans une forme d'hypocrisie.
00:38 Parce qu'on sait que les élèves, quand ils arrivent à la dernière période,
00:41 certains vont avoir 10 semaines à assurer,
00:45 ils sont fatigués avant de partir en vacances.
00:47 Ça veut dire qu'on stigmatise un certain type d'élèves.
00:50 Ces élèves qui ont déjà le plus de mal avec l'école,
00:53 on va leur demander de revenir 15 jours avant les autres.
00:57 C'est une forme de punition, ils seront punis, ils ne sont pas bons,
01:01 ils n'ont pas réussi leurs évaluations.
01:02 Sur le côté des personnels, faire revenir des enseignants 15 jours avant,
01:06 alors qu'on sait que c'est une période sur laquelle ils ont besoin de temps
01:10 pour préparer leur rentrée, pour se réunir.
01:13 La semaine avant la rentrée, on se réunit, on organise sa classe.
01:16 Les enseignants ne seront pas promptes à répondre à une reprise le 20 août.
01:21 [SILENCE]