Anny Duperey, comédienne

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00:00 - Europ1, 9h-11h, le Club de l'été.
00:05 - Le Club de l'été sur Europ1 avec Annie Dupéré, actrice solaire dans "Mes chers enfants".
00:09 Seule en scène, je disais.
00:11 Comment... et c'est une reprise.
00:13 - C'est une reprise, oui, du texte de Jean Marbeuf.
00:17 Voilà. "Mes chers enfants", c'est... je résume un peu ?
00:21 - Non, c'est moi qui vais le résumer.
00:22 - C'est mon pote, je vous laisse faire.
00:23 - Je vais le résumer.
00:24 Vous êtes seule sur scène, vous jouez le rôle d'une mère amoureuse de l'amour et de la culture,
00:29 dont le mari n'est plus et dont les enfants finissent par être trop grands pour passer leur dimanche midi avec elle.
00:34 Elle quitte Paris pour Wistréham et elle entame une correspondance avec ses enfants,
00:38 chaque lettre commençant généralement par un "Mes chers enfants".
00:41 Des confonctions sur le passé, mais aussi sur le présent, la passion, la solitude, la famille, la politique.
00:46 Alors ça pourrait être dépressif et... c'est léger.
00:50 - Non, non, non, c'est plutôt léger.
00:51 - C'est parfois joyeux, c'est parfois triste aussi.
00:53 - Il y a un peu de tout, c'est-à-dire que c'est...
00:56 Le thème est clairement "Que faire de sa vie après 65 ou 70 ans quand on a consacré sa vie aux enfants
01:04 si on ne veut pas les emmerder, les obliger à venir déjeuner tous les dimanches pour continuer à vous faire vivre ?"
01:11 Donc elle comprend, ça va très vite, la troisième lettre,
01:14 elle comprend qu'elle est un poids pour eux, elle est obligée à venir comme ça tout le temps,
01:20 et elle se tire.
01:21 Elle se tire pour réinventer une autre chose, une autre vie, une autre manière,
01:26 en les libérant de cette espèce d'obligation comme ça de venir la visiter tous les dimanches
01:32 parce qu'elle attend que ça, voilà.
01:34 - Et c'est un peu un rôle aussi aux mille facettes, c'est-à-dire qu'elle peut passer parfois un peu de tristesse,
01:39 parfois en rire, parfois très légère avec la dent, enfin...
01:42 C'est pour ça que vous avez dit "oui" à ce rôle ?
01:45 - Oui, oui, oui, j'ai trouvé ça très fort en fait, la variété des sentiments qu'il y a,
01:49 et surtout effectivement comment on peut réinventer tout à coup,
01:54 se réinventer dans une dernière ligne droite de vie, comme ça, voilà.
02:01 Comment attaquer sa dernière ligne droite le plus honnêtement possible ?
02:05 - Et elle est très honnête.
02:06 - Et elle est très honnête et parfois même un peu...
02:09 - Un peu crue.
02:10 - Un peu brutale, quoi.
02:11 - Un peu crue, un peu brutale.
02:12 - Mais on s'embarrasse plus à cet âge aussi, on a envie d'être bien à les choses.
02:15 - Voilà, c'est ça, et puis comme elle est repartie, effectivement, elle se souvient,
02:21 elle peut se souvenir qu'elle a été une fille des années 68,
02:25 auxquelles petites aventures passagères ne posent pas trop de problèmes.
02:30 - Voilà, sur cette conscience morale du plaisir charnel, c'est avec vous Clémence qu'on parle du plaisir charnel.
02:35 - Yeah, correct.
02:36 - La chair est euphorisante, ne l'oubliez pas, dites-elle à ses enfants.
02:40 - Et oui, je l'ai noté cette phrase.
02:41 - En micro, quand je vous demandais si vous étiez du matin pour la tchatch,
02:44 vous m'avez dit "vous demandez ça à une théâtreuse, évidemment que non".
02:47 Et vous, donc, vous vous définissez comme une théâtreuse.
02:50 Le théâtre, ça a toujours... parce qu'on a l'image de vous sur cette famille formidable,
02:55 sur l'éléphant, sur les compères.
02:57 - Bien sûr.
02:58 Non, théâtreuse, parce que j'ai commencé par ça,
03:00 parce qu'avec mes quatre ans de conservatoire à Rouen et à Paris ensuite,
03:06 quand même j'ai passé beaucoup, beaucoup, beaucoup de ma vie au théâtre,
03:10 et certainement plus qu'en tournage.
03:12 Parce qu'à l'époque où moi je faisais des pièces qui marchaient très très bien,
03:17 on jouait un an, un an et demi.
03:19 On faisait des 300 représentations, ce qui n'était pas rare.
03:23 Et des tournées à près de 8-9 mois.
03:26 Donc j'ai passé beaucoup, beaucoup plus de temps sur scène qu'en tournage.
03:31 Parce qu'un film, bon c'était deux mois.
03:33 Si c'était un gros film comme Stavisky, par exemple,
03:37 qui était effectivement... bon là c'était 3-4 mois,
03:41 mais beaucoup plus de temps au théâtre.
03:43 Qui est, j'ai une définition, l'état adulte de l'acteur.
03:48 - Ah ! Et pourquoi ?
03:50 - Parce qu'il met de la baraque.
03:52 On est complètement responsable du début à la fin,
03:54 tandis qu'au cinéma, même avec la plus grande complicité, amitié avec un metteur en scène,
03:59 c'est toujours son film, c'est le père absolu du film.
04:04 Et on est toujours, même je vous dis, avec amitié et complicité,
04:09 employé par le metteur en scène pour son oeuvre.
04:12 Tandis qu'au théâtre, vraiment, on mène la baraque.
04:14 - Voilà, surtout que vous êtes seul.
04:16 C'est vous qui apprimez le tempo, c'est vous qui...
04:18 - Voilà. Et puis s'il arrive un incident, c'est...
04:21 C'est vrai qu'il dit "écoutez, il y a une dame qui s'est venue dans la salle,
04:24 on va peut-être s'arrêter deux secondes si vous voulez".
04:27 - Ah c'est déjà arrivé ?
04:28 - Bien sûr.
04:29 - En mince !
04:30 - Ah sûr, là dans ce cas-là, c'est les acteurs effectivement qui prennent le pas.
04:33 On peut baisser le rideau s'il vous plaît.
04:34 - Oui c'est ça, un peu de fluideur.
04:35 - Il y a quelqu'un qui se sent pas bien ?
04:36 Ou alors il y a un truc qui est...
04:38 Voilà.
04:39 - Ah là là, dingue !
04:40 - Avec vous sur Europe 1, on continue de retracer votre parcours.
04:42 C'est le porte-sonore d'Annie Dupéré dans quelques instants.
04:44 Restez avec nous, c'est le Club de l'été.
04:46 - Un flashback !
04:47 - Un flashback dans un instant sur Europe 1.