La ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé, fait le point sur la canicule en France

  • l’année dernière
La nouvelle ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé, était l'invitée de BFM Story pour parler de la canicule qui touche la France. 

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00:00 -Aurore Berger, bonsoir, merci d'être avec nous dans l'FM Story.
00:03 Vous êtes ministre des Solidarités et de la Famille.
00:06 Le gouvernement a activé une plateforme nationale,
00:09 Canicule Infoservices. De quoi s'agit-il ?
00:11 -Tout simplement, avoir une ligne directe
00:15 qui permet d'orienter, de conseiller,
00:17 de rappeler des gestes utiles.
00:19 Ca peut paraître futile pour beaucoup de gens
00:21 qui nous écoutent d'entendre une ministre
00:23 qui rappelle un certain nombre de gestes,
00:26 sauf que la prévention est capitale
00:28 parce qu'on ne se sent pas forcément vulnérable soi-même,
00:31 et parfois on l'est. On n'a pas l'impression
00:33 que dans son entourage, on a des gens qui le sont,
00:36 et pourtant, dès qu'on a plus de 65 ans,
00:38 en situation de handicap,
00:40 dès qu'on est tout simplement un enfant en bas âge,
00:42 une personne vulnérable,
00:44 il faut en effet avoir en tête ces gestes,
00:47 avoir en tête ces précautions.
00:49 Le fait d'avoir un numéro vert,
00:51 le 0800 06 66 66,
00:56 c'est pouvoir être accompagné, orienté efficacement.
00:58 -Hier, il y a eu une cellule interministérielle de crise
01:01 pour mettre les services de l'Etat en ordre de marche
01:04 pour affronter cette période de très forte chaleur
01:06 pour plusieurs jours.
01:08 Qu'est-ce qui en ressort d'autre de concret ?
01:10 -Vous le savez, malheureusement, on a appris,
01:16 depuis la canicule tragique de 2003,
01:19 avec 10 000 personnes qui étaient décédées en France,
01:22 d'ailleurs souvent dans des situations de grand isolement.
01:25 Il y a plusieurs choses.
01:26 Déjà, on le sait, on a des tensions de recrutement
01:29 dans un certain nombre, évidemment,
01:31 de nos établissements de santé,
01:33 nos établissements médicaux sociaux.
01:35 On a anticipé au maximum,
01:36 d'autant plus avec les congés estivaux,
01:39 pour faire en sorte qu'il n'y ait pas de rupture
01:42 dans l'accompagnement et mieux accompagner
01:44 les personnes les plus vulnérables.
01:46 C'est le 1er point.
01:48 C'est faire en sorte aussi d'accompagner
01:50 ces établissements médicaux sociaux.
01:52 Je pense en particulier à nos EHPAD,
01:54 à voir des espaces qui sont réfrigérés
01:56 pour les personnes âgées,
01:58 rappeler les gestes qui sont évidemment les plus efficaces.
02:02 Et puis, c'est surtout aller vers.
02:04 Aller vers les personnes qui sont à domicile,
02:06 aller vers les personnes qui peuvent être isolées.
02:08 C'est l'engagement aussi de solidarité, de fraternité,
02:11 qui doit être le nôtre vis-à-vis de nos parents,
02:14 de nos grands-parents, vis-à-vis d'un voisin.
02:16 Ça peut paraître anodin,
02:18 mais l'aider à aller fermer des volets un peu lourds
02:21 pour éviter que la chaleur s'empare de son habitation,
02:24 c'est un geste utile, un geste de fraternité.
02:27 Et c'est un geste, encore une fois,
02:29 qui peut permettre à quelqu'un de mieux supporter
02:32 des chaleurs qui sont assez inhabituelles,
02:34 parce qu'elles interviennent très tard dans cette période estivale
02:38 et qu'elles sont extrêmement lourdes,
02:40 puisqu'on va avoir des chaleurs à plus de 40 degrés
02:43 qui sont ou vont être constatées dans les heures et les jours qui viennent.
02:47 - Justement, Robert Arger,
02:48 avec les remontées que vous avez des territoires,
02:50 est-ce que vous vous attendez à une canicule aussi importante qu'en 2003 ?
02:54 - Alors, j'ai fait un point, justement, de situation
02:59 avec l'ensemble des ARS, les agences régionales de santé.
03:03 Vous savez qu'elles sont réparties, l'ensemble de nos régions,
03:06 l'ensemble de nos départements, avec des gens extrêmement compétents,
03:09 qui suivent de très près ce qui se passe
03:10 dans l'ensemble de nos établissements, encore une fois, de santé,
03:13 établissements médicaux sociaux,
03:15 et qui font remonter aussi si on avait des alertes particulières.
03:19 Et c'est vrai que, par exemple,
03:20 le responsable de la région Auvergne-Rhône-Alpes
03:22 me disait que ça y est,
03:24 tous les départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes
03:26 vont passer en alerte canicule.
03:29 Donc, encore une fois, l'avantage,
03:31 c'est que tout ça a pu être anticipé, a pu être préparé,
03:34 que les équipes sont à pied d'oeuvre, que le personnel est compétent.
03:38 Donc, notre responsabilité, maintenant, elle est individuelle,
03:41 de faire en sorte de mettre en place, encore une fois, les bons gestes
03:44 qui peuvent paraître anodins,
03:46 mais qui sont absolument déterminants,
03:49 et je le disais aussi, encore une fois, une canicule,
03:51 et des vagues de chaleur, en fait, plus qu'une canicule, parfois,
03:54 qui pouvait durer 15 jours, 3 semaines ininterrompues,
03:57 là, on a des vagues de très forte chaleur,
04:00 et qui arrivent un peu tard dans le mois,
04:02 mais qui vont être extrêmement puissantes.
04:04 Donc, une vigilance, encore une fois, accrue.
04:06 C'est les vacances, je pense notamment aux plus jeunes enfants,
04:09 par exemple, pour, encore une fois, avoir les bons gestes,
04:13 les bons réflexes, et ne pas prendre de risques.
04:15 Et puis, vous le savez, au-delà du numéro vert,
04:18 donc je rappelle le numéro, 0800 06 66 66,
04:23 en cas de malaise, c'est évidemment le 15, immédiatement, qu'on actionne.
04:28 - Robert, si je reprends ma question, ça va être pire ou pas qu'en 2003 ?
04:32 - Ce qui ne sera pas pire, et heureusement,
04:36 c'est qu'encore une fois, on a appris depuis cette canicule,
04:39 moi, je ne suis pas météorologue, je ne suis pas scientifique,
04:41 ce n'est pas à moi de prédire la durée d'une vague de chaleur et son ampleur.
04:46 Ce que je sais, c'est qu'on le constate, vous l'avez dit maintenant,
04:49 28 départements qui sont en alerte canicule,
04:52 que ça va être extrêmement puissant,
04:54 notamment au début et au milieu de semaine prochaine,
04:56 dans des départements qui sont parfois un peu moins habitués,
05:00 mais surtout, encore une fois, on a appris.
05:03 On a appris le drame de 2003, c'était le drame de l'isolement,
05:07 d'avoir un certain nombre de personnes qui ont été retrouvées à leur domicile,
05:10 parfois des jours, des semaines après leur décès,
05:12 et surtout avoir une vague qui avait emporté, rappelons-le,
05:15 10 000 personnes vulnérables, âgées, mais surtout vulnérables,
05:19 à cette époque-là.
05:20 Notre enjeu, c'est évidemment, quand on a un drame,
05:24 d'apprendre ce qui a dysfonctionné
05:26 pour faire en sorte d'être à pied d'oeuvre,
05:27 et c'est ce qu'on fait,
05:28 non seulement, évidemment, les membres du gouvernement,
05:31 mais surtout tous les personnels qui sont, encore une fois,
05:34 formés, compétents, présents,
05:37 et qui vont vers les personnes
05:39 pour éviter que les personnes elles-mêmes, parfois,
05:42 oublient un certain nombre de choses,
05:43 ne mettent pas en place les bons réflexes,
05:45 et que ces personnels sautent au contact direct.
05:47 Je pense à nos aides à domicile,
05:48 qui continuent à travailler tout au long de ce mois d'août,
05:51 évidemment, et qui font des kilomètres
05:53 pour aller voir, encore une fois, des personnes âgées,
05:56 des personnes en situation de handicap.
05:58 Et je rappelle aussi notre engagement individuel, évidemment,
06:01 pour répondre à ces vagues de chaleur.
06:03 -Comment s'organise concrètement cette vague sanitaire ?
06:06 Quels sont les indicateurs dont vous disposez ?
06:08 Parce qu'on se souvient qu'il y a 20 ans,
06:09 le ministre de la Santé de l'époque avait été débordé.
06:12 Il était arrivé très tard à la télévision,
06:14 et je crois même me souvenir qu'il avait fait un direct
06:16 depuis sa maison de vacances devant une piscine.
06:18 Vous, quels sont les indicateurs qui peuvent vous dire,
06:21 peut-être dans les prochains jours,
06:22 "Attention, la situation est en train de déraper" ?
06:24 -Le premier indicateur, c'est d'abord la question des personnels
06:29 qui étaient déployés et qui sont déployés
06:31 dans un établissement de santé,
06:32 dans nos établissements médico-sociaux,
06:34 pour garantir, en fait, qu'au-delà du quotidien,
06:37 qui est celui de nos établissements de santé,
06:39 de nos hôpitaux,
06:40 ce d'autant plus quand vous êtes en période estivale,
06:42 tout simplement, vous avez parfois aussi nos médecins
06:45 qui ont le droit aussi de prendre des congés,
06:46 faire en sorte qu'il n'y ait pas de rupture
06:48 dans l'accompagnement des personnes,
06:49 dans la détection d'un certain nombre de situations.
06:51 Donc tout ça, heureusement, ça a été anticipé.
06:54 C'est la création d'un plan dédié qui est déployé, évidemment,
06:57 et activé à chaque fois.
06:58 Vous le voyez, c'est une cellule interministérielle
07:00 qui se déploie, parce que c'est le ministère
07:02 des Solidarités et des Familles,
07:04 parce qu'on parle des personnes dépendantes,
07:06 des personnes handicapées, on parle de nos enfants.
07:08 C'est évidemment le ministère de la Santé,
07:10 parce qu'on parle, évidemment, de l'hôpital
07:12 et de la médecine de ville,
07:13 mais c'est la question, évidemment, de nos agriculteurs,
07:16 c'est la question écologique,
07:17 c'est la question du logement et de l'habitat.
07:19 Donc c'est l'ensemble des ministères concernés
07:21 qui travaillent ensemble pour faire en sorte
07:24 qu'il y ait, encore une fois, des alertes,
07:26 des suivis, éventuellement même au quotidien,
07:29 voire plusieurs fois par jour, des remontées,
07:31 si on avait des situations particulières
07:34 qui justifiaient une attention particulière.
07:36 L'avantage, encore une fois,
07:37 c'est la capacité d'anticipation aujourd'hui, heureusement,
07:40 qui est la nôtre, et le fait, je pense que vous le voyez
07:42 dans nos attitudes aussi,
07:44 c'est que personne ne prend à la légère
07:46 des phénomènes qui sont des phénomènes de canicule.
07:48 C'est pour ça que je le redis, je sais très bien
07:50 que quand on est téléspectateur et qu'on entend
07:52 membres du gouvernement venir en août en disant
07:54 "N'oubliez pas de boire régulièrement de l'eau,
07:56 "n'oubliez pas de vous protéger de la chaleur,
07:58 "n'oubliez pas de fermer vos volets", etc.,
08:00 ça peut paraître infantilisant, ça peut paraître anodin,
08:03 parfois même agaçant, mais en vérité,
08:06 ça touche aussi des gens qui, peut-être,
08:08 n'auraient pas cette attention-là,
08:09 et ça permet d'alerter sur le fait que,
08:11 même si nous-mêmes, on n'est pas en situation
08:13 de vulnérabilité, on connaît forcément
08:15 dans notre entourage des gens qui le sont,
08:17 et que c'est aussi notre responsabilité
08:19 d'être attentifs.
08:20 -Vous parlez de légèreté, justement, Robert Gilles,
08:21 est-ce qu'il n'est pas trop léger, ce plan ?
08:23 Parce qu'à part le numéro vert, il n'y a pas grand-chose.
08:26 Sandrine Rousseau, qui est députée écologiste,
08:28 a tweeté hier notamment
08:30 "Non, pas le coup du numéro vert, pitié, pas ça."
08:33 Est-ce que, pour reprendre votre expression,
08:35 il n'est pas léger, voire futile, ce plan ?
08:39 -Bah écoutez, j'invite les personnes
08:41 qui pourraient être concernées à tout simplement appeler
08:44 ce numéro vert, qui n'est pas un numéro gadget,
08:46 qui est tout simplement de faire en sorte,
08:48 quand vous êtes une personne isolée,
08:50 et que vous ne savez pas très bien concrètement
08:51 comment vous devez agir, qui vous devez contacter,
08:54 comment faire pour être sur le registre
08:56 de votre commune, pour pouvoir être contacté
08:58 si vous êtes un peu seul, si vous n'avez plus
09:00 de famille à proximité, pour par exemple
09:02 qu'on vienne vous visiter, qu'on vienne vous appeler,
09:05 qu'on puisse prendre des consultations,
09:07 pour prendre des nouvelles de votre part,
09:09 je crois que lutter contre l'isolement
09:10 et l'isolement social, ça n'a rien de futile
09:13 et ça n'a rien de gadget.
09:14 Et surtout, encore une fois, au-delà d'un numéro vert,
09:17 c'est l'engagement de l'ensemble des ministres,
09:19 l'ensemble des ministères, et donc ça veut dire
09:21 l'ensemble des services de l'Etat,
09:22 ça veut dire l'ensemble des personnels
09:24 qui travaillent dans nos établissements de santé,
09:26 dans nos hôpitaux, la médecine de ville,
09:27 les établissements médicaux sociaux, les EHPAD,
09:30 la petite enfance qui va progressivement
09:33 rouvrir les crèches, parce qu'on ne travaille pas
09:35 de la même manière avec des tout-petits, évidemment,
09:38 et avec des personnes âgées, des personnes en situation
09:40 de handicap, des personnes à domicile,
09:42 ça couvre l'ensemble de ces champs-là.
09:44 Et encore une fois, plus on aura
09:46 de la petite polémique politicienne de certains
09:48 à coups de tweets, et plus on donne le sentiment,
09:51 justement, que tout ça, c'est du gadget.
09:52 Or, la canicule et les vagues de chaleur,
09:55 c'est tout sauf du gadget.
09:56 Quand on se rappelle qu'il y a 20 ans,
09:57 c'était 10 000 morts qui, malheureusement,
09:59 avaient été constatés.
10:00 Donc moi, je ne suis pas là, encore une fois,
10:01 pour occuper la télé, je suis juste là pour rappeler
10:05 qu'il y a des gestes qui sont importants,
10:06 qui sont essentiels et qui peuvent, à la fin,
10:08 sauver des vies.
10:09 -Alors, Aurore Bragé, cette canicule,
10:10 elle intervient dans un contexte très difficile
10:12 pour les personnels hospitaliers.
10:14 On en parle régulièrement, ici, sur BFM TV.
10:16 Les urgences, les hôpitaux,
10:18 il y a des professionnels de santé qui évoquaient aussi
10:20 des manques de personnel dans les EHPAD.
10:22 Est-ce que, là, il n'y a pas un risque, aussi,
10:23 en termes de moyens ?
10:24 Est-ce que notre système de santé est en mesure,
10:27 aujourd'hui, de faire face à une éventuelle vague
10:29 de personnes qui feraient appel au système de soins
10:32 à cause des fortes chaleurs ?
10:35 -Encore une fois, c'est ce que je vous disais
10:37 sur l'anticipation.
10:38 C'est ce qu'on essaye de faire au maximum,
10:40 c'est de garantir, j'allais dire, le quotidien habituel
10:43 de nos établissements de santé,
10:45 nos établissements médico-sociaux,
10:46 tout en anticipant le fait qu'il peut y avoir, justement,
10:49 plus de personnes qui pourraient y arriver
10:52 parce que défaut d'orientation,
10:54 parce qu'elles n'ont pas pu mettre en place des gestes.
10:57 -Il y a des embauches supplémentaires ?
10:59 -Alors, c'est exactement ça.
11:01 Bien sûr, bien sûr.
11:02 C'est-à-dire que les agences régionales de santé,
11:05 elles ont été en charge d'identifier,
11:07 établissement de santé par établissement de santé,
11:10 les risques qui pouvaient exister, de manière à anticiper,
11:13 de manière à pouvoir recruter s'il y avait besoin,
11:15 à le faire aussi parfois sur des courtes périodes,
11:18 quand on sait qu'il y aura des risques de tension.
11:20 Encore une fois, vous êtes en période estivale,
11:22 vous ne pouvez pas demander au personnel
11:24 de travailler 365 jours sur 5 sans s'arrêter.
11:27 C'est tout simplement ça, faire en sorte qu'il n'y ait aucune rupture
11:29 et que le quotidien, celui de nos établissements de santé,
11:32 puisse se poursuivre dans la sécurité, évidemment, sanitaire
11:36 qu'on doit à l'ensemble des Français,
11:38 dans la sécurité et la dignité aussi des personnels qui y travaillent,
11:42 et faire en sorte de faire face à l'afflux.
11:44 Mais pour éviter au maximum, évidemment, l'afflux,
11:46 encore, faut-il que chacun, individuellement,
11:49 prenne conscience, encore une fois, du rôle qu'on peut jouer
11:52 pour éviter d'être dans cette situation
11:55 qui pourrait être des situations de tension,
11:57 soit du système hospitalier,
11:58 soit de nos établissements médico-sociaux.
12:01 - Donc vous nous assurez, Robert G, que ce week-end,
12:03 lors du pic, ou lundi, mardi, en début de semaine prochaine,
12:06 il n'y aura pas de manque d'effectifs dans les EHPAD ou les hôpitaux ?
12:09 - Écoutez, moi, je vous assure, en tout cas,
12:13 que tout a été déployé, tout a été fait,
12:16 ministère des Solidarités et des Familles,
12:18 pour garantir l'accompagnement, l'accueil, la sécurité sanitaire
12:22 de l'ensemble de celles et ceux, les 600 000 Français
12:25 qui sont dans nos établissements, dans nos EHPAD,
12:28 et garantir aussi, encore une fois, au maximum,
12:31 la sécurité de ceux qui sont à domicile.
12:33 Raison pour laquelle je le redis
12:34 aux personnes qui seraient directement concernées,
12:36 qui peuvent se sentir isolées,
12:38 qui n'ont pas de famille à proximité.
12:40 Vous pouvez appeler directement votre commune
12:42 pour être sur le registre communal, être appelé,
12:45 peut-être être visité par votre CCS.
12:47 Vous pouvez appeler, encore une fois, le numéro vert
12:49 pour être mieux accompagné, mieux orienté.
12:52 L'objectif, c'est évidemment que personne ne soit en situation
12:55 de déshydratation grave.
12:57 Et pour l'éviter, il faut qu'on puisse mettre en place
13:00 tous ces outils de prévention qui ne sont en rien des gadgets,
13:03 mais qui peuvent, encore une fois, vis-à-vis des publics
13:05 qui sont vulnérables et qui sont bien plus nombreux, en vérité,
13:08 que ceux auxquels on pense un peu naturellement.
13:11 Vous êtes une femme enceinte, vous avez un enfant,
13:14 vous avez plus de 65 ans,
13:16 vous voyez que ça peut commencer assez tôt, en vérité.
13:19 Vous avez des maladies chroniques.
13:21 C'est toutes ces personnes qui sont en situation
13:23 de vulnérabilité potentielle,
13:25 quand il fait plus de 40 degrés, évidemment.
13:27 Et c'est la raison pour laquelle, encore une fois,
13:30 on travaille tous les champs qui sont concernés.
13:32 Je pense au transport, par exemple,
13:34 quand les personnes vont prendre leur train,
13:36 eh bien, le ministère des Transports, évidemment,
13:38 il agit pour, là aussi, anticiper au maximum,
13:41 pour faire en sorte qu'il n'y ait pas de risque
13:44 dans les moyens de transport que les Français utilisent,
13:46 tout simplement parce qu'il y aura encore un chassé-croisé
13:49 ce week-end avec les vacances scolaires.
13:50 Donc, vous voyez, c'est l'ensemble des champs
13:52 qui est concerné pour garantir toute la sécurité sanitaire
13:56 qu'on doit aux Français et demander aux Français
13:59 la plus grande solidarité possible
14:01 vis-à-vis des personnes qui sont vulnérables.
14:03 -Aurore Berger, vous avez évoqué la mise en place
14:05 de salles climatisées dans les EHPAD.
14:07 Est-ce qu'aujourd'hui, c'est une obligation pour les EHPAD
14:09 dans ces périodes de forte chaleur ?
14:11 -Il y a des espaces qui sont des espaces réfrigérés,
14:16 qui existent, évidemment, dans l'ensemble des EHPAD.
14:19 Alors, ça peut être des salles climatisées,
14:21 ça peut être des salles réfrigérées.
14:23 L'objectif, c'est aussi d'adapter au maximum, nous, les EHPAD.
14:26 C'est ce qu'on fait, c'est ce qu'on demande aussi
14:28 aux fédérations, évidemment, de s'organiser
14:30 en fonction, tout simplement, des dates de construction,
14:32 des dates de création des EHPAD, pour faire en sorte
14:35 que, progressivement, ils soient les mieux équipés possible.
14:38 Et c'est le travail très attentif que font tous les personnels
14:42 qui travaillent dans les EHPAD, que ce soit les médecins,
14:44 que ce soit les aides-soignants, que ce soit l'ensemble
14:46 de celles et ceux qui concourent au bien-être
14:49 des personnes qui y sont.
14:50 Et, encore une fois, je le redis,
14:52 parce qu'on parle beaucoup des EHPAD,
14:53 je pense aussi beaucoup à ceux qui sont à domicile
14:57 et ceux qui sont souvent très seuls à domicile
14:59 et qui peuvent être, de facto, les plus vulnérables
15:02 si personne ne les appelle, si personne ne pense à eux.
15:05 Encore une fois, c'est un parent, c'est un grand-parent,
15:07 c'est tout simplement un voisin.
15:08 Donc, quand je dis que chacun a un rôle à jouer,
15:10 c'est parce que c'est tout simplement le cas.
15:12 Et je pense que ça peut aussi démontrer
15:14 une vraie chaîne de solidarité, de fraternité
15:17 qu'on peut mettre en place dans notre pays,
15:19 tout simplement, pour faire face aux côtés
15:21 des personnels de santé et des personnels médico-sociaux.

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