• il y a 2 ans
Promu en L2, Concarneau est peut-être le modèle de gestion à suivre pour les clubs de divisions inférieures.

Avec un projet sain, une indépendance financière et des choix adaptés aux réalités du club, les Thoniers peuvent également espérer se maintenir, surtout vu les premières prestations sur le terrain.

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Sport
Transcription
00:00 Bonjour à tous et bienvenue.
00:01 On parle souvent de la gestion à bracket à brantes est et clubs de football professionnels.
00:04 Aujourd'hui j'ai envie de faire l'inverse et de montrer justement ce qui va bien.
00:06 Concarnault, promu en deuxième division française, est quelque part un modèle de gestion et
00:11 même l'exemple à suivre pour toutes ces équipes qui aspirent à grandir.
00:15 Parce que comme vous l'avez vu bien souvent, on monte de division en division et avec ça
00:19 la folie des grandeurs arrive.
00:20 On va dépenser de l'argent qu'on n'a pas forcément, on va chercher des investisseurs
00:23 qui sont plus des mythomanes qu'autre chose.
00:25 Et bref, quelque part le projet qui était sain à la base va se dénaturer.
00:29 En fait en grandissant, on va perdre un peu nos repères, notre identité diront certains
00:33 et cette folie des grandeurs amène parfois à des clubs qui terminent en faillite ou
00:36 qui péréclitent complètement.
00:37 Concarnault en fait c'est l'exact opposé.
00:39 C'est un projet très très très très patient de la famille Pirelli évidemment, on y reviendra,
00:44 qui ne dépense pas ce qu'il n'a pas et qui surtout s'est adapté dans un univers pas
00:48 forcément facile.
00:49 Pour bien contextualiser les choses, il faut comprendre qu'en France, souvent on a des
00:53 clubs qui sont sous perfusion des mairies ou des collectivités locales.
00:56 C'est le cas de Martigues par exemple, c'est le cas de Dunkerque, c'est le cas d'Annecy
00:59 ou pas mal de clubs comme ça.
01:00 Alors certes des fois vous avez l'actionnariat comme Annecy qui va remettre et tout, mais
01:04 ce sont des clubs par exemple qui bénéficient de très très grandes subventions.
01:07 A Martigues c'est plus de 1 million par an.
01:09 Chartres également qui est en 4e ligne, bénéficiait de plus de 1 million par an de la mairie.
01:14 A Dunkerque on a eu le nouveau stade, enfin le stade refait, le centre d'entraînement
01:18 etc.
01:19 C'est toutes les collectivités et la mairie qui ont fait ça.
01:20 Alors évidemment pour les clubs c'est magnifique, sauf qu'en fait ça donne un football à
01:23 deux vitesses.
01:24 Vous aviez en 3e division française tous ces clubs qui récupéraient beaucoup d'argent
01:27 des collectivités et vous avez l'inverse comme Concarnau.
01:31 Quand vous avez des clubs qui prenaient plus d'un million que des collectivités de la
01:34 mairie du que vous voulez, vous en avez donc dans la même division qui prenaient 150 000
01:37 euros.
01:38 Donc vous aviez un écart absolument béant.
01:40 Et vu que Concarnau ne disposait pas d'une fan base, même si elle était très correcte
01:45 attention, similaire à d'autres clubs qui avaient un passé professionnel, et bien forcément
01:48 ça te fait un déficit financier.
01:50 Sauf que quelque part c'est un peu comme les aides humanitaires j'ai envie de dire.
01:53 En fait on vous aide, on vous aide, on vous aide.
01:55 Mais quelque part vous attendez, vous êtes en situation de passivité.
01:57 Et vous avez beaucoup de clubs qui en fait sont tellement dépendants des collectivités
02:00 locales que des fois ils oublient de travailler ailleurs pour assumer leur indépendance.
02:05 Et bien c'est exactement ça.
02:06 Concarnau, vu qu'ils ne peuvent pas compter sur un tissu des collectivités locales suffisant,
02:11 et bien ils ont dû amener leur propre argent.
02:13 Ils ont dû créer leur propre ressource afin d'être indépendants.
02:17 Et ça c'est très très rare, notamment en division inférieure, d'avoir à la fois
02:20 des ambitions, mais d'avoir créé une indépendance financière.
02:23 C'est-à-dire que toutes ces années-là, ils ont travaillé le partenariat local, le
02:28 tissu local.
02:29 Concarnau concentre plus de 100 partenaires.
02:31 L'an passé en national, on tutoie quasiment le million d'euros de sponsoring.
02:36 Ce qui fait que c'est l'un des meilleurs clubs de national, alors que ce n'est pas
02:39 la plus grande ville, bien loin de là.
02:41 Ce n'est pas la région on va dire où il y a le plus de monde démographiquement.
02:44 Ce n'est pas le club avec la plus grande histoire.
02:46 Mais tu as réussi à fédérer autour de toi des entreprises et des partenaires fidèles
02:51 qui permettent de compenser justement le manque que tu avais vis-à-vis des autres clubs qui
02:55 étaient dopés par les subventions des collectivités locales.
02:58 Sauf que pour obtenir autant de partenariats, ça nécessite du travail et ça nécessite
03:02 une identité.
03:03 Contrairement à tant de clubs qui vont te parler de famille, d'identité, je crois
03:07 que Concarnau c'est l'un des très rares clubs en France où ce mot n'est pas galvaudé.
03:10 Alors attention tout de suite, tout ce que je vais dire n'implique pas certains problèmes
03:14 parce que personne n'est parfait.
03:16 Vous, moi, on fait tous des erreurs.
03:17 Concarnau également et des fois il y a eu des petits quacks dans la gestion et tout.
03:20 Mais quand tu prends le projet globalement, c'est dirigé par une famille, les Pierrioux
03:24 dont le président actuel, ça fait 20 ans qu'il est là.
03:27 Monsieur Pierrioux qui indépendamment de son travail, il a été dans la construction
03:31 navale et tout.
03:32 Alors je sais que je crois que l'entreprise familiale a été vendue il y a quelques années.
03:35 Mais même lorsqu'il détenait cette entreprise, il passait au club tous les jours, matin,
03:39 après-midi et tout.
03:40 Ça fait que tu avais quelques employés, pas trop.
03:43 Et donc tu avais une petite structure qui, malgré les promotions, n'a pas vraiment
03:48 changé.
03:49 Contrairement à tant d'autres qui ont dit "ah ok, on va ramener des gens de l'extérieur
03:50 et tout".
03:51 Non, en fait à Concarnau, c'est quelque part l'idée vraiment du petit village qui
03:54 a aussi réussi à attirer un certain public.
03:56 Parce qu'en national, tu avais un public fidèle.
03:58 L'an passé, c'est forcément, les affluences se sont envolées avec l'enjeu de la promotion.
04:02 On arrivait à plus de 5000 personnes.
04:03 Mais souvent quand même, on va te faire du 1500, 2000, ce qui est relativement bien
04:07 national.
04:08 Surtout que le stade, c'est un stade qui est très très proche.
04:10 C'est presque un stade anglo-écossais, j'ai envie de dire, où tu as des places assises
04:13 mais pas entièrement.
04:14 Tu arrivais à faire des gens aussi qui étaient sur le béton et tout.
04:16 Ce qui en fait est un peu changeant vis-à-vis de la culture du football français.
04:20 Pareil pour la buvette qui faisait d'excellentes rentrées d'argent avec une pluie de bénévoles.
04:24 Parce qu'en fait, c'est l'histoire du foot français ça.
04:26 On a, notamment en national, le Premier Média.
04:28 Aujourd'hui, vous avez deux mondes.
04:29 Vous avez ceux qui viennent du milieu professionnel, qui ont d'énormes coûts de structure.
04:33 Et vous avez les autres, les Avranches, les Saint-Brieuc, bon l'explanation du Ville-Franche,
04:38 les Concarnaux également, qui vivent de par les associations, qui vivent de par leurs bénévoles.
04:42 Et donc, il faut une réciprocité à ce niveau-là pour faire tout tenir.
04:46 À Concarnaux, l'association, elle reste importante et elle, c'est une part du budget.
04:50 On est monté l'an passé, on a été champion national avec Concarnaux,
04:53 avec un budget qui ne dépassait pas les 3 millions.
04:55 C'est-à-dire qu'elle était moitié moins que plein d'autres clubs.
04:58 Et ils n'ont pas dépensé l'argent qu'ils n'avaient pas.
05:00 Comme je vous dis, il n'y a pas énormément de ressources, mais on réfléchit.
05:03 Alors, on a moins d'argent que les autres dans les bureaux,
05:05 mais on a également moins d'argent pour composer l'équipe.
05:07 Alors, comment on va faire ? Parce que tu n'as pas de très gros salaires.
05:09 L'an passé, peut-être un fad alchimistique qui est revenu,
05:12 il était parti au Mans quelques mois, finalement, ce n'était pas très bien passé pour lui,
05:15 qui est un peu le buteur maison.
05:16 Le pauvre, d'ailleurs, en Ligue 2, s'est fait une rupture des ligaments croisés,
05:18 on lui souhaite évidemment un bon rétablissement.
05:20 Même lui, ce n'est pas non plus un énorme salaire.
05:23 C'est très rare qu'un salaire dépasse les 4-5 000 à Concarnaux.
05:26 On a été pendant très longtemps dans les petites masses salariales et tout,
05:28 mais en fait, l'effectif était construit intelligemment par un homme
05:30 qui est le coach Stéphane Lominian.
05:32 Alors, il y a eu pendant quelques années une certaine instabilité sur le banc de touche,
05:35 qui était rare parce qu'avant, vous avez eu un entrée à Spectre,
05:37 qui restait des années et des années à Concarnaux.
05:39 En fait, vous avez Lominian et son staff, souvent on attend,
05:42 ça apparaît uniquement du coach Lominian, Lominian et son staff, ils gèrent tout.
05:46 C'est-à-dire qu'en fait, il y a un fonctionnement.
05:47 Pourquoi je dis que le projet, il est bon ?
05:49 C'est que le projet, il est sain dans le sens où tu as un coach qui aime bien regarder tout,
05:53 qui aime un peu, qui va donner son avis, qui va vouloir valider toutes les recrues, etc.
05:56 Donc, Concarnaux est monté en Ligue 2,
05:58 on pensait faire un directeur sportif et finalement non.
06:00 Est-ce que ce n'est pas mieux quelque part ?
06:01 Parce que tu sais que ton coach, il va vouloir décider des recrues, etc.
06:04 Pourquoi ?
06:05 Parce que dans son staff, tu as des gens, notamment je crois que c'est son adjoint,
06:07 il bouffe des vidéos et des vidéos de matchs
06:09 afin de savoir justement quel mec on scoote et tout.
06:11 Donc en fait, il y a du travail qui est fait en amont,
06:13 qui permet à un coach qui aime bien justement avoir sa main sur tout,
06:16 de pouvoir le faire justement,
06:18 avec le président qui va valider vis-à-vis de l'enveloppe
06:20 et ensuite, c'est le secrétaire général ou autre qui va arriver à négocier.
06:23 Donc quelque part, le fonctionnement il est simple parce que tu as une hiérarchie très claire.
06:26 À Concarnaux, le patron c'est l'entraîneur, c'est Stéphane Lemignan.
06:29 Il décide de tout vis-à-vis du sportif.
06:31 Évidemment, ça nécessite aussi autre chose.
06:33 Lemignan, c'est une philosophie de jeu.
06:34 Alors peut-être que c'est vrai, certains remplaçants pourraient être un peu frustrés,
06:37 mais c'est quelqu'un qui aime jouer au ballon.
06:38 Et là, on monte en Ligue 2, 6,5 millions de budget,
06:41 donc avec Dunkerque, plus petit budget.
06:43 Qu'est-ce qu'on voit ?
06:44 Eh bien, on ne voit pas une équipe qui joue derrière,
06:45 on voit une équipe qui presse,
06:47 on voit une équipe qui fait des combinaisons, qui a recruté des joueurs de ballon,
06:49 qui va à Bordeaux, l'un des favoris pour la montée,
06:52 et qui joue yeux dans les yeux, qui perd sur un pénalty en toute fin de match,
06:55 et qui aurait très bien pu reprendre un nul, voire gagner le match.
06:57 Face à Bastia à domicile, une grosse écurie de Ligue 2,
07:00 match nul, et encore Concarnaux rate un pénalty en faisant du jeu.
07:03 C'est-à-dire qu'on n'a pas trahi, c'était une marchand nationale,
07:05 on a continué à le faire en Ligue 2.
07:07 En fait, c'est la continuité à ce niveau-là.
07:09 Monté en Ligue 2, donc droite et vent plus, on a un budget d'à peu près 6,5 millions.
07:13 Qu'est-ce qu'on fait ? Aucun recrut de quelques personnes,
07:15 mais on ne dénature pas le club, que ce soit sur les recrus,
07:17 vous pouvez voir les recrus, on a acheté des joueurs,
07:19 on a fait signer des joueurs qui étaient prêts à Concarnaux l'an passé,
07:22 on peut penser à Jorgen, notamment le latéral droit d'Auxerre,
07:24 qui avait été formé au Paris Saint-Germain.
07:25 Mais en fait, si on n'a pas ramené 50 000 joueurs,
07:27 parce qu'on sait que si jamais tu dois redescendre,
07:30 il faut prévoir déjà ça.
07:32 Pourquoi Concarnaux, je dis c'est bien géré ?
07:33 C'est pas que c'est parfait, c'est qu'en fait, tu penses à l'avenir,
07:36 tu dis "ok, je fais ça, mais qu'est-ce qui arrive demain ?"
07:38 Et là, on va arriver au point le plus important,
07:40 qui est le stade et les structures.
07:41 Parce qu'encore une fois, comme je l'ai dit,
07:42 dans le football français, tu as un monde à deux vitesses.
07:44 Tu as les clubs qui ont d'énormes structures,
07:46 avec des coûts de fonctionnement, par exemple pour le National,
07:48 le 3ème Dijon, qui vont être prohibitifs,
07:49 et ça va créer de gros problèmes,
07:51 voire Nancy, Dijon et un degré moins de Châteauroux cette année.
07:54 Et vous avez les autres, les Villefranches, les Havranches, etc.
07:57 Là, c'est pas pareil.
07:58 Concarnaux, les structures d'entraînement sont très limitées.
08:01 Évidemment, le bavelais se fait à ce niveau-là.
08:03 Mais vu qu'il y a très peu de coûts de fonctionnement,
08:05 c'est ce qui rend le club viable économiquement de part tout ça.
08:09 Donc, ce qui montre que le modèle est viable.
08:10 Sauf qu'évidemment, vous avez un problème,
08:12 on sait que le stade n'était pas valide pour la Ligue 2.
08:14 Alors ça, on va rectifier.
08:15 Les collectivités locales étaient au courant depuis des années,
08:17 et c'est vrai que c'est quand même un lourd investissement,
08:19 donc on peut les comprendre aussi.
08:20 Il faut voir la démographie, il faut voir la concurrence,
08:22 Brest est à une heure, Lorient à 45 minutes.
08:24 Et donc, tu peux pas non plus faire un truc énormément grand,
08:27 parce qu'à quoi ça servirait ?
08:28 Aujourd'hui, on a des fois des stades qui sont bien trop grands
08:30 pour les populations et la démographie nécessaire.
08:33 Mais sauf qu'on veut toujours cet élitisme.
08:34 Et ce qui est très bizarre, c'est que ce stade
08:36 qui avait quand même été utilisé pour la Coupe du Monde
08:38 jeune féminine il y a quelques années,
08:40 pour la Ligue 2, il n'est pas bon.
08:41 Le quai des charges.
08:42 Donc, il y a des travaux à faire.
08:44 Sauf qu'en fait, pendant des années et des années,
08:45 il y a eu des réunions entre la Ligue de football professionnel,
08:48 le club, les collectivités locales.
08:49 C'est vrai que ça a tardé, tardé, tardé, tardé à ce niveau-là.
08:52 Évidemment, donc là, le problème, c'est que Concarneau,
08:53 en montant en Ligue 2, ne peut pas jouer dans son stade.
08:55 Il y a un peu une forteresse qui, en plus,
08:57 aurait été remplie à chaque match.
08:58 Donc, il doit se délocaliser soit à Lorient, soit à Guingamp.
09:01 Ça a été une petite partie, évidemment,
09:02 très politique aussi à ce niveau-là.
09:04 Mais ça nécessite beaucoup de coups.
09:05 Parce que quand tu vas jouer là-bas,
09:06 forcément, les déplacements, la sécurité, tu dois te prendre tout.
09:08 Donc, c'est un peu compliqué pour le budget,
09:10 mais ça a été comptabilisé.
09:12 Donc, ce qui est certain, c'est qu'on a un club
09:13 qui ne peut pas jouer avec toutes ses armes en Ligue 2
09:15 parce qu'il ne peut pas recevoir.
09:16 Alors que ça aurait été un vrai chaudron.
09:18 Mais ça aurait été magnifique, comme je vous dis,
09:19 c'est un stade très proche du terrain.
09:21 Enfin, c'est une ambiance un peu des divisions inférieures anglo-écossaise,
09:24 avec une buvette, comme je vous dis, qui cartonne les bénévoles.
09:26 Et puis, même ce que ça représente pour la ville,
09:28 c'est quand même très dommage.
09:29 Donc, il faut falloir espérer un maintien.
09:31 Maintenant, certains vont dire oui,
09:31 mais les collectivités auraient dû le faire avant.
09:33 Il faut s'y penser aux collectivités locales.
09:35 Est-ce que c'était vraiment nécessaire dans la région
09:37 de tout de suite réaménager le stade ?
09:39 Sachant que tu as un autre problème, peut-être plus important,
09:41 c'est le terrain d'entraînement,
09:42 notamment en hiver où ça peut être très compliqué.
09:44 Alors, tu as des terrains,
09:45 mais est-ce qu'ils sont vraiment aménagés, notamment en hiver ?
09:47 Ça, c'est une autre question.
09:48 Quand on prend de la hauteur,
09:50 on se rend compte que le projet, il est bien pensé.
09:52 Parce que déjà, vous avez un président très, très impliqué.
09:55 Et un président, tout le monde vous le dira.
09:57 Vous pouvez le voir en tribune, on ne dirait pas que c'est le président.
09:59 Ils se font dans la masse, etc.
10:02 On n'a pas du tout cette idée de folie des grandeurs.
10:04 Encore une fois, ça n'empêche pas qu'il y a parfois des erreurs et tout.
10:07 Mais globalement, le projet, il est bien pensé.
10:09 Économiquement, parce que Concarno a réussi
10:12 à avoir une certaine indépendance
10:13 de par le travail de fond qu'il a réussi à faire avec le tissu local,
10:17 ce qui est très important, en n'oubliant pas,
10:18 en gardant des valeurs humaines et tout,
10:20 les partenaires qui sont bien traités et qui vont remettre de l'argent.
10:23 Avec un club qui, sportivement, a donné les moyens à un coach
10:26 qui, justement, aime bien avoir un petit peu la main sur tout,
10:29 il est parfaitement adapté à la situation.
10:31 Des joueurs qui sont là depuis des années et des années.
10:33 Et si tu regardes les recrues,
10:35 il n'y a pas du tout de folie des grandeurs.
10:36 Et en fait, ils s'adaptent à un projet sain en termes humains.
10:39 Et sportif.
10:40 Encore une fois, ça n'empêche pas certains échecs.
10:42 Mais quand tu vois la logique et la progression de Concarno,
10:45 année après année,
10:47 qui, avec un des plus petits budgets du National,
10:49 tutoyait toujours le haut niveau en jouant au ballon,
10:51 donc avec un truc très très sain,
10:53 de plus en plus de fans qui arrivaient et tout,
10:54 tu as juste envie de dire,
10:56 "Bah chapeau monsieur".
10:57 Et on va juste souhaiter une chose,
10:58 c'est que les Bretons en inspirent d'autres.
11:00 Alors, bonne chance à eux pour le maintien.
11:02 Mais vraiment, vraiment,
11:02 s'ils peuvent inspirer tous ces clubs qui souhaitent monter,
11:04 de dire "Ok, c'est beau d'avoir des ambitions, de l'argent et tout",
11:07 avant toute chose, on va rappeler qu'un club de football,
11:09 il y a le mot "football" dedans,
11:10 et à Concarno, c'est ce qu'on a mis en premier.
11:12 Et en fait, autour du football,
11:14 on a réussi à agglomérer des partenaires locaux,
11:17 de plus en plus de fans,
11:18 et au final, bizarrement,
11:19 on a même les collectivités locales qui vont enfin faire le boulot
11:22 pour améliorer le stade.
11:23 En fait, c'est ce qui me fait dire que c'est juste un projet très sain,
11:26 et j'espère pour cela qu'il ira le plus loin possible.

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