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Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00 Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver pour Mili-News.
00:03 Nous sommes ensemble pendant près d'une heure pour vous livrer l'information,
00:07 pour la décrypter à mes côtés justement à Amaury Brelet, journaliste veilleur actuel.
00:11 Bonjour Amaury.
00:12 Bonjour.
00:12 Georges Parastatis, avocat en droit pénal également avec nous.
00:16 Bonjour mon cher Georges.
00:17 Dans un instant le sommaire, mais tout de suite le rappel des titres, le journal.
00:21 C'est avec vous ma chère Somaya Lhamidi.
00:23 Bonjour Olivier, bonjour à tous.
00:25 À la une de l'actualité, le violent incendie qui s'est déclaré hier
00:28 dans les Pyrénées-Orientales est enfin fixé.
00:31 Gérald Darmanin précise sur X que le feu a parcouru 500 hectares
00:35 et de nombreuses habitations ont pu être sauvées.
00:38 Un camping a été détruit avec environ 800 personnes à reloger.
00:41 Plein soutien, nos soldats du feu, plusieurs ont été blessés, dont un gravement.
00:47 Sept personnes ont été blessées lors d'une représentation hier
00:50 dans le parc d'attraction Europa-Park en Allemagne.
00:53 Un incident qui s'est produit dans un bassin rempli d'eau.
00:56 Trois des blessés ont été placés en observation à l'hôpital.
01:00 Et une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de l'accident.
01:05 Ce 15 août, les chrétiens fêtent l'Ascension de la Vierge Marie au ciel à Luçon en Vendée,
01:10 où la cathédrale porte le nom de Notre-Dame de l'Ascension.
01:13 Cet événement est presque aussi important que Noël,
01:16 tout comme le service de sécurité qui l'encadre.
01:19 Reportage sur place, Michael Chaillot.
01:22 Toute la ville de Luçon est bâtie autour de sa cathédrale Notre-Dame de l'Ascension.
01:26 Avec un tel nom, logique que le 15 août soit ici la fête principale de l'été,
01:31 autour de la Vierge Marie que l'on apprête pour l'occasion.
01:34 À quelques heures de la messe, qui réunira 800 fidèles dans une église pleine à craquer,
01:38 l'organiste fait ses gardes.
01:40 Je sais que c'est une messe extrêmement importante de l'année,
01:41 parce que c'est la messe de l'Ascension, donc du côté musical,
01:45 je pense qu'on sort des chants avec des accompagnements
01:47 qui sont les plus appropriés possibles et les plus jolis possibles en particulier.
01:53 Sur le parvis de la cathédrale, les manèges se sont installés pour plusieurs semaines,
01:58 signe que la fête religieuse du 15 août déborde bien au-delà de l'église.
02:02 C'est aussi une fête populaire, puisqu'il y a la fête foraine,
02:06 il y a la braderie, la foire à Luçon, donc ça attire bien plus largement,
02:10 parce que c'est le 15 août et Notre-Dame de l'Ascension,
02:12 donc tout est un peu lié et donc ça crée un grand rassemblement très large.
02:18 Et sans oublier les courses cyclistes.
02:19 A l'occasion de ces festivités et en collaboration avec les membres du clergé,
02:24 police municipale et gendarmerie nationale mettent en place des patrouilles communes.
02:28 Le dispositif visible, la partie émergée de l'iceberg,
02:32 ce sera effectivement des patrouilles à l'entrée des offices,
02:35 mais également à la sortie, visible de l'extérieur,
02:39 pas de l'intérieur évidemment, de façon à sécuriser.
02:42 À l'intérieur de la cathédrale, des bénévoles sont désignés
02:45 pour assurer la sécurité pendant les offices.
02:49 Messe de l'Ascension que vous pourrez suivre en direct sur notre antenne à partir de 11h50.
02:55 Et puis cette belle histoire pour terminer,
02:58 Thor, chien de la brigade canine de La Rochelle,
03:00 a retrouvé un foyer grâce à la mobilisation des réseaux sociaux.
03:04 L'animal en retraite après ses 9 ans de carrière dans la police,
03:07 Pénée a trouvé une famille d'accueil
03:10 et son nouveau maître envoie régulièrement des nouvelles du chien
03:12 à son ancien partenaire de patrouille, le brigadier Sylvain.
03:17 Voilà pour l'essentiel de l'actualité à 11h Olivier.
03:20 Merci beaucoup ma chère Somaya pour l'essentiel de l'actualité.
03:24 Une actualité que l'on va décrypter dans un instant.
03:27 Au sommaire, aujourd'hui, le quotidien impossible d'habitants
03:31 a cliché à cause d'un locataire fou furieux.
03:34 Tapage, insultes, hurlements, menaces, un calvaire depuis l'été 2022.
03:38 Sous au QTF, le fauteur de troubles est pourtant inexpulsable.
03:41 Incompréhensible alors, la procédure est-elle trop complexe dans cette situation ?
03:45 Comment comprendre que les locataires soient si peu pris en compte ?
03:48 On en débat avec nos invités.
03:51 Le suspect de l'agression, Barbar à Cherbourg,
03:53 connu pour des faits de nature sexuelle, âgé de 18 ans.
03:56 Il a aussi été condamné à 5 retrises pour vol et violence.
03:59 Il est aujourd'hui mis en examen pour viol, acte de torture et de barbarie.
04:04 La victime toujours entre la vie et la mort.
04:06 La ministre de la Légalité entre les femmes et les hommes a réagi hier.
04:10 Alors est-ce une réaction trop tardive et des interrogations ?
04:13 Quel a été le suivi du suspect ?
04:15 On y revient dans Midi News.
04:18 Les règlements de comptes à Marseille, au cœur de l'actualité une nouvelle fois.
04:22 Depuis le début de mois d'août, on dénombre quasiment un mort toutes les 48 heures.
04:26 Les quartiers sensibles ne sont plus les seuls touchés.
04:29 Malgré les moyens déployés par l'État,
04:31 la lutte contre la criminalité semble impossible à endiguer.
04:35 Pour quelles raisons ? L'analyse de nos invités dans Midi News.
04:40 Mais avant de développer ces titres, je vous propose messieurs un peu d'humeur,
04:44 un peu de légèreté dans le sillage de la polémique concernant les propos de Juliette Armanet,
04:49 cette chanteuse sur la chanson "Les lacs du Connemara" de Michel Sardou.
04:54 Je vous le rappelle, une chanson qualifiée de droite, trop scout, trop réactionnaire en somme par cette chanteuse.
05:00 Et bien le député Renaissance, Karl Olive, c'est lui aussi exprimé sur les réseaux sociaux.
05:06 Et cela provoque beaucoup de réactions puisqu'il a chanté à la fois du Michel Sardou
05:12 et en même temps du Juliette Armanet. Pas de jaloux donc pour saluer les deux artistes. Regardez.
05:18 Deux petits berreries, d'Alicante-Lille et de Galoisie sont arrivés dans le monté du Connemara.
05:25 Bien belles les connards, ces oeufs de Lille, les frères Tilly, du Réclockery et de Fabois,
05:30 trois jours et deux nuits, là-bas au Connemara.
05:39 Le dernier jour du disco, je veux le passer sur ta peau, arrougi comme un coquelicot.
05:54 Le dernier jour du disco.
05:57 Et Karl Olive, le député Renaissance qui est en liaison avec nous. Merci Karl Olive de vous rendre disponible.
06:04 Effectivement, pour avoir quelques explications autour de ce plateau à Maury Brelais, Georges Parastatis,
06:09 on sourit en vous écoutant, on a découvert votre timbre de voix en tout cas.
06:14 Cette séquence fait beaucoup réagir, notamment sur les réseaux sociaux.
06:17 Pourquoi cette sortie ? On connaît, vous avez le risque d'être moqué, vous n'avez rien à gagner. Cela vous amusait ?
06:27 Vous savez, de temps en temps, on a le droit d'être sérieux sans se prendre au sérieux.
06:30 Les hommes politiques font du sport, chantent, ont quelques passions, parfois du sport, c'est également mon cas.
06:36 Et la musique ? Non, je pense que la musique a doucé les mœurs, voyez-vous.
06:39 Et je trouve que c'est bien dommage de monter, effectivement, cet épisode comme quelque chose qui est très, très clivant.
06:47 Moi, il se trouve que j'ai été éduqué dans une famille qui adore la chanson française, qui adore Michel Sardou.
06:52 Je suis allé le voir de nombreuses fois, à la fois avec mes parents, avec mon épouse et avec mes garçons en concert,
06:58 parce qu'on a grandi sur la maladie d'amour, on a grandi sur les yeux clairs.
07:02 Moi, je pense souvent à ma maman, qui malheureusement n'est plus là quand j'entends les yeux clairs.
07:05 On a grandi sur les femmes des années 80.
07:07 Et puis sur une autre génération, Juliette Armanet, c'est quelqu'un qui fait aussi beaucoup rêver.
07:12 L'actuelle génération, je l'ai aussi vue en concert.
07:15 Et comme je le dis, quand elle flirte avec son piano sur l'amour en solitaire ou qu'elle bondit dessus sur le dernier jour du disco,
07:21 franchement, c'est quelque chose qui fait sourire.
07:24 Je suis assez heureux de dire « soyons apaisés ». Il y a tellement de choses qui peuvent nous rassembler dans ce pays,
07:29 à côté de ce qui peut nous diviser.
07:31 Si en plus la musique devient un vecteur clivant, alors là, on marche sur la tête.
07:34 Donc en fait, vous faites du « en même temps » en quelque sorte.
07:37 En même temps Michel Sardou, en même temps Juliette Armanet, ce qui au fond, pour un député Renaissance, colle assez bien.
07:43 Ça me fait plaisir parce que moi, finalement, ça fait causer.
07:48 Vous savez, j'aime beaucoup cette formule « un tout homme qui dirige, qui fait quelque chose, a contre lui ceux qui voudraient faire la même chose ».
07:53 Ceux qui font précisément le contraire.
07:55 Et cette armée de gens d'autant plus sévères qu'elles ne le ferait rien du tout.
07:58 Alors moi, je suis plutôt acteur de ma vie que spectateur de celle des autres.
08:01 Et je vais vous dire, ça me va très bien en chantant.
08:04 Ah, formidable ! Vous ne voulez pas d'ailleurs nous faire pousser la chansonnette pour nous,
08:09 pour les téléspectateurs de CNews, une dernière fois peut-être ?
08:15 « Je n'imaginais pas les cheveux de ma mère autrement que gris blanc. »
08:23 Je m'arrête là parce que sinon je vais faire pleurer le plateau et puis ce n'est pas ce que je souhaite.
08:26 Merci Carl-Olive, je sais que vous êtes en vacances.
08:29 Merci Michel Sardou et merci Juliette Armanet.
08:31 Et merci à vous Carl-Olive, on a découvert votre bel organe, si je puis dire, député Renaissance d'Yvelines.
08:37 Vous êtes en vacances, on ne va pas vous retenir trop longtemps.
08:39 Je ne dirai pas.
08:40 Merci à vous d'être intervenu dans Midi-News sur CNews.
08:44 Amaury Brelais, Georges Parastasis, peut-être une réaction ?
08:47 C'est vrai qu'on a vu que cette polémique a fait énormément réagir, accliver.
08:51 Il chante bien, il chante bien notre député.
08:53 Il a de meilleurs résultats en musique qu'en politique.
08:55 Mais effectivement, est-ce que ce n'est pas le...
08:57 Laissez tomber la politique, monsieur le député.
08:59 Le moyen de faire le buzz à tout prix pour un politique, pour être reconnu, il y a un peu de ça Amaury Brelais ?
09:06 Oui, moi par exemple, je fais partie des nombreux Français qui ne connaissaient pas l'existence de Juliette Armanet.
09:12 J'ai découvert son existence à l'occasion de cette polémique.
09:15 Et je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi elle s'en est prise tout d'un coup, en se devant le matin, à Michel Sardou,
09:20 qui est un des chanteurs les plus populaires du pays, en accusant l'une de ses chansons phare d'être de droite,
09:28 qui n'a absolument rien de droite.
09:29 Pour qu'on entende parler de lui.
09:31 Pour qu'on entende parler d'elle, c'est ça.
09:32 Mais Juliette Armanet, on peut le dire, qui remplit tout de même des Bercy.
09:35 Alors, elle n'en a pas fait autant que Michel Sardou, néanmoins, c'est une artiste qui est appréciée.
09:40 Et c'est ce que Karl Olive, au fond, comprend le message.
09:43 Un message qui se veut aussi d'un certain côté rassembleur.
09:46 Il y a aussi une portée politique.
09:48 Même si, il va être moqué.
09:50 Il prend le risque.
09:54 Il n'y a pas de quoi le moquer parce qu'il chante.
09:56 Il n'y a de quoi le moquer parce que, d'être en politique, son parti n'est pas aussi bon.
10:01 C'est autre chose.
10:02 Et c'est un autre débat.
10:03 Allez, on va aller dans le dur de l'actualité à présent.
10:06 On va parler de ce quotidien que personne ne souhaiterait vivre.
10:11 Celui de vivre à côté d'un locataire complètement fou furieux.
10:15 Eh bien, c'est pourtant ce qui arrive à des habitants de Clichy, dans les Hauts-de-Seine.
10:19 Tapage, insultes, hurlements, menaces, violences.
10:22 Un calvaire depuis l'été 2022.
10:24 Certains propriétaires ont même préféré déménager.
10:27 Alors, problème.
10:28 Si le fauteur de trouble est sous OQTF, et même s'il rend la vie impossible aux autres copropriétaires,
10:34 eh bien, son expulsion semble très difficile.
10:38 Voyez ce reportage de Dounia Tengour, Olivier Gangregaulof et Sacha Robat.
10:42 C'est un véritable enfer que vivent les copropriétaires d'un immeuble de la rue Chancemilly, à Clichy, en région parisienne.
10:51 Obligés de vivre avec un voisin ingérable, tapage, insultes, hurlements ou encore menaces sont devenus leur quotidien.
10:59 Il va voir, il met la musique à tout volume.
11:02 Et après, s'il y a quelqu'un qui lui dit quelque chose, il commence à lui crier.
11:08 Hébergé par un membre de sa famille, l'homme de 36 ans vit dans cet immeuble depuis l'été 2022,
11:14 malgré le fait qu'il soit visé depuis peu par une obligation de quitter le territoire.
11:18 Victime de son comportement agressif, certains copropriétaires ont même préféré quitter leur logement.
11:24 Excédés, d'autres ont multiplié les recours contre lui en vain.
11:28 On a déposé des mains courantes, on s'est adressé aux députés, on s'est adressé aux premiers régions,
11:35 on a chargé de la sécurité du comité, qui ne peut pas faire plus que prévu.
11:39 Malheureusement, on ne peut pas déloger quelqu'un sans qu'il y ait une procédure très complexe.
11:47 Malgré les plaintes déposées, les pétitions et les interventions de police à répétition,
11:52 l'homme qui occupe les lieux légalement ne peut pas être expulsé.
11:57 Georges Parastatis, je m'adresse à l'avocat.
12:01 On le voit, il y a agression verbale, musica, font menace, l'homme n'a que faire des plaintes.
12:05 Il est en plus sous au QTF et on le voit, c'est l'enfer pour les colocataires, pour les habitants de sa résidence.
12:11 Comment expliquer qu'expulser cet homme soit si compliqué ?
12:15 Vous parlez de quelle expulsion ? De son logement ou du territoire ?
12:19 On va commencer par le logement, parce que c'est une sous-question.
12:22 Vous faudrait un spécialiste en droit de locatif et moi je fais du droit pénal, ça m'est difficile de vous répondre.
12:27 Je crois que les procédures sont longues.
12:31 Il faut que le propriétaire initie une procédure sur le QTF, mais ce n'est pas un problème juridique.
12:38 Ce n'est pas un problème juridique d'expulser un homme.
12:41 C'est un problème diplomatique. Si une personne sous le QTF ne peut pas être expulsée, c'est parce que son état ne donne pas le laisser passer.
12:48 Si son état ne donne pas le laisser passer, c'est parce que la France n'a pas de bonnes relations diplomatiques avec son état.
12:53 Si la France n'a pas de bonnes relations diplomatiques avec son état, c'est qu'elle a une mauvaise diplomatie.
12:58 Les juges ne sont pas responsables de cela, ni les avocats.
13:01 En tout cas, pour revenir à cette histoire, c'est le monde qui marche sur la tête finalement.
13:07 Parce que des personnes de cette résidence obligées de déménager, lui reste, continuent à menacer, à insulter, à mettre sa musique à fond.
13:15 On a l'impression que la police municipale est totalement impuissante.
13:22 Je crois qu'il y a eu plus d'une vingtaine de réquisitions auprès de la police municipale, qui ne servent visiblement à rien.
13:29 En effet, c'est un exemple qui illustre la convergence de plusieurs mots, à la fois celui des OQTF, qui ne sont pas réglés,
13:39 et auquel le président Macron ne s'est toujours pas attaqué depuis qu'il est élu,
13:44 alors qu'il avait promis dans les pages de Valores Actuelles déjà en 2019 un taux d'exécution des OQTF de 100%.
13:50 On est à moins de 10% aujourd'hui, donc un résultat nul.
13:53 Et sur la question des locataires, qui bénéficient encore en France d'un cadre légal et juridique très protecteur,
14:02 et qui les protège d'expulsion dans le cas précis.
14:08 Cette personne habite chez un membre de sa famille.
14:11 Exactement, c'est un membre de sa famille qui est propriétaire.
14:14 Et donc il y a une procédure visiblement qui est très longue, relative aux droits de la propriété.
14:20 Il faut que tout le syndicat se mette d'accord, s'ensuit ensuite une procédure très longue, et c'est au juge de trancher.
14:26 Mais tout cela finalement semble traîner, et on voit la complexité aussi derrière du dossier.
14:31 Et souvent dans ce genre de cas, d'une seule personne en fait, minoritaire,
14:35 qui finit par emmerder la majorité, qui subit à la fois visiblement ses nuisances sonores, son alcoolisme et sa violence.
14:44 Parce que le problème c'est que si on n'agit pas, quel est le risque ?
14:47 C'est qu'un jour ce monsieur, sous l'emprise de l'alcool, finisse par prendre un couteau,
14:52 planter un voisin, ou qu'un voisin excédé finisse par l'agresser.
14:56 C'est intéressant ce que dit Amaury Brelet, c'est une minorité qui finalement pourrit la vie à une majorité.
15:02 C'est ça aussi qui est assez révélateur.
15:04 Je ne crois pas que ce soit un problème de droit locatif, c'est un problème de lenteur de justice en France.
15:10 J'ai parfois des procédures entre droits pénales, entre plusieurs pays, entre la France et d'autres pays,
15:17 là où les Hongrois et les Tchèques par exemple mettent trois mois à terminer une procédure, on met trois, quatre ans.
15:23 Pourquoi ?
15:24 Parce qu'on est long.
15:26 Manque de personnel, manque de volonté.
15:28 Oui, parce qu'on est empêtrés dans des habitudes, on n'arrive pas à sortir de ces habitudes,
15:34 on veut confier les affaires à des juges d'instruction qui parfois prennent du temps alors qu'on pourrait,
15:39 devant une formation de jugement, c'est-à-dire passer en procès au bout de deux, trois mois, c'est la France.
15:44 On est habitués, on a nos petites habitudes, on a peur de les écarter.
15:49 En croulant sous les dossiers administratifs aussi peut-être Amaury Brelet ?
15:53 Oui, sous la bureaucratie et sous les lois qui s'empilent depuis des années, censées régler ces problèmes et qui ne les règlent jamais finalement.
16:00 En tout cas, on suivra de près l'évolution de la situation pour ces habitants,
16:03 on l'a bien compris avec un quotidien totalement pénible avec ce locataire fou furieux, on n'a pas fini d'en parler.
16:10 Gros sujet également dans l'actualité, l'indignation à Cherbourg et bien au-delà,
16:16 c'est toute la France qui est choquée après ces annonces.
16:20 Le violeur présumé de cette jeune femme de 29 ans, on le rappelle toujours entre la vie et la mort,
16:24 il cumule 17 mentions au fichier du traitement des antécédents judiciaires.
16:29 C'est une affirmation de nos confrères du Figaro.
16:33 Parmi ces faits, des agressions sexuelles incestueuses ou encore des vols.
16:37 Umar N a été mis en examen vendredi, je vous le rappelle, pour viol accompagné de torture ou acte de barbarie.
16:43 Après ces faits indicibles, il est placé en détention provisoire.
16:47 On va revenir sur le profil du suspect avec Thibault Marcheteau, il est sur place justement à Cherbourg.
16:53 On en sait un petit peu plus concernant le profil de ce principal suspect qui a avoué être l'auteur des faits devant les enquêteurs.
16:59 Il s'agit d'Umar N, âgé de 18 ans, donc né en 2004 de nationalité française.
17:05 Il est défavorablement connu des services de police selon la substitue du procureur de Coutances.
17:11 Il a été condamné à cinq reprises par le juge des enfants pour des faits d'atteinte aux biens et de violence.
17:17 Également une procédure de viol sur mineurs a été initiée en 2019 mais classée sans suite par le parquet en 2020.
17:24 Et enfin une procédure d'agression sexuelle à l'encontre de sa sœur qui est actuellement en cours d'enquête.
17:30 Pour l'heure, ce principal suspect a été placé en détention provisoire et mis en examen pour viol accompagné de torture ou d'acte de barbarie.
17:38 Et le gouvernement qui a réagi, c'était hier soir par la voix de Bérangère Couillard.
17:43 Bérangère Couillard, c'est la ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations.
17:49 Vous le voyez sur le réseau X, anciennement en Twitter, en contact avec le sous-préfet de Cherbourg.
17:54 Je suis de près l'évolution de l'état de santé de la victime de l'atroce agression.
17:57 Les services de l'État, poli-justice et les professionnels de santé entourent sa famille.
18:02 Je veux assurer, c'est proche du soutien du gouvernement.
18:05 On va revenir dans un instant sur le profil du suspect.
18:09 Un profil qui soulève bien évidemment énormément d'interrogations et qui appelle beaucoup de réponses.
18:14 Mais cette réaction du gouvernement, au fond, est-ce qu'elle n'est pas un peu tardive ?
18:18 On aura envie de dire enfin, on en parle depuis le week-end dernier.
18:23 Il y a eu un silence au début, notamment des membres du gouvernement.
18:27 Une réaction, c'est bien, mais trop tard à Maury Brelet ?
18:29 Oui, trop tard. Trop tard à la fois de la part du gouvernement, de la part d'une partie de la classe politique, notamment à gauche, qui a gardé le silence.
18:37 Madame Rousseau qui a fait un tweet rapidement et Olivier Faure qui lui s'est illustré dans une déclaration invraisemblable en accusant les gens de racisme.
18:47 Alors qu'il n'y a évidemment aucun racisme dans cette histoire.
18:50 Quant au gouvernement, oui, c'est beaucoup trop tard.
18:53 Il a dû réagir aujourd'hui sous la pression, sous la pression populaire parce que les médias finissent par en parler,
18:58 parce que les réseaux sociaux s'enflamment, ils sont scandalisés par ce qui se passe.
19:02 Et parce qu'il se passe à la fois par la violence, l'extrême violence de cette agression, et aussi par le profil et le passé judiciaire de cet accusé,
19:12 vous l'avez dit, qui cumule les condamnations à seulement 18 ans.
19:16 On a affaire là à un criminel en Durcie, à seulement 18 ans, interpellé chez sa mère.
19:21 Donc il y a quand même des questions qui se posent à la fois sur la façon dont il a été éduqué par ses parents.
19:25 Les parents ont une part de responsabilité, ou plutôt d'irresponsabilité dans cette affaire.
19:30 Et sur la justice, puisqu'il a tenté d'agresser sexuellement sa petite sœur de 12 ans en 2022, donc c'était il y a un an.
19:40 Où en sont les procédures aujourd'hui ? Ce serait bien de le savoir.
19:43 Où en est le suivi de cette question ? C'est la ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes qui a réagi,
19:48 Georges Parastasis, mais est-ce qu'on n'a pas envie d'entendre le ministre de la Justice ou le ministre de l'Intérieur ?
19:54 En tout cas, il faudra les entendre à un moment donné, puisque les Français attendent des réponses sur le suivi du suspect,
20:00 quand on voit effectivement son pédigré.
20:02 Quelle réponse ? Les Français attendent quelle réponse ? Il y a une enquête.
20:07 Au moins sur le suivi.
20:08 Il y a une enquête. La personne est placée en détention provisoire. Un juge d'instruction fera son enquête.
20:15 Le viol qui est suivi d'un autre crime, à savoir la torture, est passible de la perpétuité.
20:24 Nous verrons si les expertises disent qu'il était responsable. Il fera face à la Justice et au juré.
20:30 Je ne comprends pas de quelle autre réponse. Des réponses politiques.
20:34 Du suivi aujourd'hui. Où en est-on du suivi, par exemple, de ce type de profil avec un casier judiciaire chargé ?
20:42 La question se pose.
20:45 C'est-à-dire qu'il faudrait détecter tous les potentiels criminels avant qu'ils ne commettent le crime ?
20:52 Non. Lui étant un délinquant, déjà, puisqu'il est...
20:54 Oui, mais alors on ne va pas l'enfermer toute sa vie en prison parce qu'il était délinquant.
20:57 On ne sait pas ce qu'il a fait avant. On ne sait pas ce qu'il avait commis, un crime atroce, avant.
21:01 Il faudrait au moins que les parquets concernés puissent faire toute la transparence sur les procédures en cours
21:08 pour pouvoir expliquer à l'opinion, scandalisée par cette affaire, pourquoi on en est arrivé là.
21:14 Qu'est-ce que vous appelez la transparence des procédures ?
21:16 Savoir, par exemple, les procédures qui sont évoquées, notamment celle de 2019 qui concerne un viol sur mineur
21:21 et la tentative d'agression sexuelle.
21:23 On peut évoquer beaucoup de choses, on ne sait pas si c'est vrai.
21:26 Si c'était un viol sur mineur, il ne serait pas en liberté. Ça m'étonnerait beaucoup.
21:29 Ce sont des informations qui ont été révélées par le Figaro et qui sont confirmées par Valores Actuelles et par d'autres médias.
21:33 Par Valores Actuelles ?
21:34 Oui, ce sont des informations qui ont été affirmées par le Figaro. Personne ne les a démenties pour l'instant.
21:39 Le parquet, effectivement, n'a pas confirmé rien, mais n'a pas démenti.
21:43 Je préférerais les informations du parquet plutôt que de Valores Actuelles.
21:47 Si jamais elles étaient fausses, ces informations, pourquoi le parquet dans ces cas-là ?
21:50 Ce qui me gêne, c'est le tweet. C'est le tweet de votre coulain, M. Zemmour, qui dit
21:55 "Je voudrais arrêter de voir les Houmars commettre des crimes."
21:59 Je peux vous assurer, en tant qu'avocat, que je vais toutes les semaines en prison.
22:02 Dans la galerie des crimes atroces, les Gérard et les Bertrand seront en tant que les Houmars.
22:08 Non mais...
22:09 Ça, je veux vous le dire.
22:10 Je ne dis pas le porte-parole d'Ismaël.
22:12 Ce n'est pas forcément la question dans le dossier.
22:14 Pourquoi il a prononcé le mot ?
22:15 Je vous le répète, chaque Houmar, il a dit.
22:17 Ça a une connotation un peu raciste tout de suite.
22:19 Mais au-delà de ça, tous les Français sont profondément choqués, indignés par la violence de cette jeune femme,
22:25 ce qu'a subi la victime.
22:26 Mais je suis choqué aussi. Justement, je plaide des dossiers.
22:29 J'ai 30 d'années, j'en ai trois qui peuvent ressembler à celui-ci.
22:33 Je suis choqué aussi, mais moi je suis un professionnel.
22:36 Vous êtes un professionnel, mais les gens qui nous écoutent, eux, ne le sont pas.
22:39 Et ils s'interrogent logiquement, sincèrement, sur le fait que cet homme qui cumule les condamnations,
22:48 qui est un criminel endurci, soit en liberté aujourd'hui, en tout cas jusqu'à ses derniers jours,
22:54 ait pu commettre à nouveau l'agression.
22:57 Je suis un spectateur qui, lorsqu'on commet des crimes d'une violence extrême,
23:01 on ne peut pas être multirécidiviste, on est, je pense, en détention.
23:05 Il faudrait qu'on puisse nous l'expliquer, que la justice...
23:08 Je préfère que le parquet explique plutôt que Valérie Lactuelle.
23:11 On a vu aussi dans l'actualité, c'est vrai, mettre des délinquants, être reconnus coupables pour des faits graves,
23:18 des faits de violence par exemple, où le Code pénal prévoit effectivement une peine de prison,
23:23 mais on les sait dehors et non pas en prison.
23:26 Alors pour de multiples raisons, ce n'est pas le débat là,
23:28 mais c'est dans ce sens-là que les Français aussi peut-être attendent une réponse, maître.
23:33 Que les politiciens leur donnent les réponses.
23:36 Je ne suis pas politicien, je suis avocat, modestement.
23:39 Ce qui est déjà pas mal, donc c'est une réponse au niveau politique, en tout cas, selon vous.
23:44 En tout cas, on n'a pas fini d'en débattre, des interrogations, beaucoup.
23:49 On va attendre aussi l'évolution de l'enquête, vous le rappeliez, Georges Parastatis, ça va être important.
23:55 On va attendre le temps de l'enquête, mais en attendant, effectivement,
23:58 beaucoup de questions, d'interrogations.
24:00 On va revenir à présent sur cette affaire.
24:05 Alors, huit mois de prison ferme pour avoir maltraité son animal.
24:09 Absent de son procès, un homme de 34 ans condamné pour avoir frappé son bulldog français.
24:15 Le chien avait été sauvé par la voisine, c'était en 2009.
24:19 On voit donc la tête de ce petit chien.
24:22 L'auteur des faits, il était déjà connu des services de police, c'est ce que nous a précisé ce matin sur notre antenne.
24:27 Anne-Claire Gagnon, vétérinaire et présidente de l'Association contre la maltraitance animale et humaine.
24:32 On l'écoute.
24:33 La personne violente avait déjà commis d'autres actes violents et avait déjà été jugée par la même juge précédemment.
24:41 Donc, elle a vraisemblablement bien vu que c'était aussi une des parties de l'iceberg de la violence,
24:48 c'est-à-dire la violence aussi faite à l'animal.
24:50 Et pour une fois, il y a eu l'interdiction de détenir un animal, ce qui n'est pas fréquent.
24:56 Donc, c'est une bonne chose.
24:58 Alors, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé, c'était en octobre 2022,
25:02 la création d'une division de policiers-gendarmes spécialisée dans les enquêtes contre la maltraitance animale.
25:07 Aujourd'hui, on voit huit mois de prison ferme pour avoir maltraité son animal.
25:11 On a bien aussi, c'est vrai, compris le contexte aussi avec Anne-Claire Gagnon qui vient de s'exprimer.
25:17 En tout cas, un cap satisfaisant finalement dans les réponses pénales par rapport à ces maltraitances envers les animaux, selon vous, Amaury Brelet ?
25:26 Oui. Alors, la condamnation est symboliquement forte. Après, il ne fera pas un jour de prison, ce monsieur.
25:31 Qu'est-ce que vous en savez ?
25:32 Il faudra voir, on ne sait pas, peut-être.
25:34 Qu'est-ce que vous en savez ?
25:35 Ce sera probablement aménagé.
25:36 Probablement. Je pense probablement.
25:38 Oui. En toute logique, ce sera probablement aménagé.
25:41 Par contre, ce qui est important dans cette affaire, c'est qu'il soit interdit de détenir un animal à vie.
25:47 Et ça, en effet, c'est une mesure qui est rare et qui est, à mon avis, la plus effective et la plus efficace pour empêcher la récidive.
25:54 Parce que ce sont souvent des gens qui récidivent et qui maltraitent des animaux.
25:57 Les premiers, après, on adopte d'autres pour les maltraiter à nouveau.
26:00 Voilà. Donc, c'est une bonne nouvelle.
26:02 Il y en a de plus en plus dans les parquets, maître, des affaires de maltraitance animale.
26:05 Oui, oui. J'en ai vu.
26:06 Moi, je ne peux pas juir de l'emprisonnement, de la détention de quelqu'un.
26:09 Par contre, dans cette violence, dans cette société qui est malade, on le voit, il y a quelques signes de santé, tout de même.
26:19 Le fait maintenant de sanctionner pénalement et de punir la violence envers les animaux est un signe d'un peu de santé de cette société.
26:29 Il nous reste quelques stigmates. Essayons d'en avoir un peu plus et d'aller vers un peu plus de santé mentale et de santé judiciaire, je pense.
26:40 Donc, une note positive.
26:41 C'est normal. Oui, oui.
26:42 Note positive pour finir cette première partie. Note positive de maître Georges Parastakis.
26:47 On se retrouve dans un instant avec Amaury Brulé. On va marquer une très courte pause.
26:51 On va revenir sur la situation à Marseille tout à l'heure, toutes les 48 heures depuis le début du mois d'août, près d'un mort.
27:00 C'est énorme et on n'arrive pas à en guider, cette situation. Et pourtant, le gouvernement a mis des moyens.
27:04 On va essayer de comprendre pourquoi. Restez avec nous. On revient tout de suite sur ces notes.
27:12 De retour sur le plateau de Mili-News. Bienvenue, si vous nous rejoignez. On décrypte l'actualité avec autour de ce plateau Amaury Brulé et l'avocat Georges Tsitsipras.
27:23 On va revenir...
27:24 Parastatis. C'est le joueur de tennis.
27:27 C'est le joueur de tennis. Je vous ai confondu avec le joueur de tennis.
27:29 Ce n'est pas grave.
27:30 Parastatis. Je vous présente mes excuses.
27:33 Je vous en prie.
27:34 On va revenir sur la situation à Marseille dans un instant avec les règlements de comptes qui se poursuivent.
27:40 Une situation inquiétante. Mais avant, cette histoire.
27:43 Cette histoire avec ce policier de la brigade anti-criminalité qui s'est fait mordre par un individu qu'il contrôlait.
27:49 La première phalange de son pouce a été arrachée.
27:52 Cela s'est passé dimanche à La Rochelle.
27:54 Une séquence filmée alors que le policier intervenait en renfort de ses collègues des CRS.
27:59 Ils étaient à vélo. L'homme, un cycliste, qui avait été arrêté car il roulait avec des écouteurs.
28:04 La tension est montée lorsque les forces de l'ordre lui ont annoncé qu'il allait être verbalisé.
28:09 Le cycliste a été placé en garde à vue.
28:11 Il doit être présenté aujourd'hui au parquet de La Rochelle.
28:14 Le policier mutilé a subi une opération chirurgicale hier après-midi.
28:20 Il risque d'avoir des séquelles importantes.
28:23 On peut rappeler le contexte.
28:25 L'homme auteur de la morsure arrêté car il roulait avec des écouteurs.
28:29 Il aurait fallu qu'il autotempère tout simplement.
28:32 Mais la tension est montée.
28:34 A Moriborel, il mort le pouce d'un agent de la BAC.
28:37 Ce n'est même plus la peur du gendarme qui a disparu.
28:40 Cela va au-delà dans cette situation.
28:43 Cette agression particulièrement violente illustre bien le niveau de violence
28:48 auquel est confrontée la police au quotidien.
28:51 On a souvent tendance à penser qu'en matière de violence anti-policière,
28:57 aux émeutes, on imagine les gens jeter des cocktails Molotov.
29:00 Mais c'est tous les jours que les policiers sont attaqués,
29:03 agressés sur le terrain par des gens qui n'ont plus de barrière morale.
29:08 Dans ce cas-là, il a visiblement pété un plomb.
29:11 Il était contrevenant sur la voie publique.
29:15 Avec ce malheureux agent de la BAC qui est en arrêt,
29:21 qui a été opéré et qui va finir probablement avec une infirmité permanente.
29:25 Fait divers, fait exceptionnel, fait de société.
29:28 Il y a quelque chose tout de même du rapport d'une certaine partie de la population à la police.
29:33 Oui, il y a un affrontement, on le sent.
29:37 Il y a un affrontement entre une partie de la population et la police.
29:41 Personne n'a dit que les policiers ne subissent pas des agressions.
29:46 C'est un métier à risque.
29:48 Tous les jours ?
29:49 Non, mais c'est un métier à risque.
29:51 Le fait que ce soit un métier à risque n'excuse pas cette...
29:56 Personne n'a excusé, évidemment.
29:59 Il y aura encore une enquête.
30:01 L'enquête démontrera pourquoi cet homme a fait ça,
30:04 ou s'il est bien dans sa tête.
30:07 Il sera sans doute condamné.
30:09 Mais je constate cet affrontement de plus en plus.
30:12 Et avec une réponse pénale ferme, en tout cas attendue, après ce type d'agression.
30:21 On l'espère, parce que les policiers commencent à l'avoir vraiment...
30:25 Ils subissent déjà un malaise profond depuis des années.
30:28 On en connaît déjà, on en connaît les raisons.
30:31 Mais s'il y ajoute en plus cette violence au quotidien,
30:36 cette haine anti-flic, plus symbolique,
30:39 mais qui participe de cette violence anti-policière,
30:43 je pense qu'il y a un vrai ras-le-bol.
30:45 Pourquoi on en est là ?
30:47 Vous parlez de haine anti-policière.
30:50 Pourquoi on en est là ?
30:52 Il faut essayer de comprendre.
30:53 Je n'excuse rien.
30:55 J'essaie de comprendre pourquoi on en est là.
30:57 Parce que c'est vrai qu'une partie de la population est la police.
31:01 Alors que la police est là pour nous protéger.
31:03 Heureusement qu'elle est là.
31:04 Moi, j'admire la police.
31:06 Il y a des bons, il y a aussi quelques mauvais policiers.
31:09 Comme dans tous les corps.
31:11 Pourquoi on en est là ?
31:13 Il faut quand même rappeler que 70% des Français
31:15 maintiennent leur confiance dans la police, selon tous les sondages.
31:20 Et ça fait 10 ans que ça dure.
31:21 Mais pourquoi on en est là ?
31:22 Parce que vous avez une clique d'extrême-gauche.
31:24 Ça y est encore.
31:25 Bien sûr, vous avez une clique d'extrême-gauche
31:27 menée par Jean-Luc Mélenchon et ses députés Léphy,
31:30 qui depuis plusieurs années déjà,
31:32 ne cesse d'alimenter la haine anti-flic,
31:35 en affirmant quasiment tous les jours
31:38 que la police tue dans les quartiers,
31:39 en voulant désarmer la BAC face aux criminels.
31:42 C'est totalement irresponsable.
31:44 Ou alors que peut-être la police a été utilisée
31:46 par un gouvernement pour rester en place depuis des années.
31:49 Avec les gilets jaunes, le Covid, les retraites.
31:54 Et ça, psychologiquement, une certaine partie de la population.
31:59 Mais là, dans cette situation-là,
32:01 quand vous voyez un individu mordre le pouce d'un policier,
32:04 c'est au-delà.
32:06 C'est un fou furieux.
32:07 C'est au-delà.
32:08 C'est un fou furieux, c'est évident.
32:10 La haine anti-flic n'est le fait que d'une ultra-minorité d'extrême-gauche.
32:14 Je répète que 70% des Français
32:16 maintiennent leur confiance dans la police
32:18 et ça fait 10 ans que ça dure.
32:19 Vous pouvez regarder tous les sondages, ça fait 10 ans que ça dure.
32:21 On va mettre l'extrême droite au pouvoir et ça ira mieux.
32:23 Les Français décideront.
32:24 Les Français décideront.
32:25 On va s'intéresser, en tout cas à un sujet qui fait débattre,
32:28 à la situation à Marseille.
32:30 Puisqu'il y a un constat inquiétant.
32:32 Depuis le début du mois d'août,
32:33 près d'un mort toutes les 48 heures dans la cité phocéenne.
32:37 Une violence qui se généralise
32:39 plus seulement dans les quartiers réputés sensibles,
32:43 mais également dans le centre-ville
32:45 avec l'usage systématique d'armes à feu.
32:47 Des forces de l'ordre dépassées face à un phénomène inquiétant.
32:51 On le connaît ce phénomène,
32:52 c'est celui des règlements de comptes liés à des trafics.
32:54 On va regarder ce sujet de Nicolas Fontaine.
32:57 Grenoble, Lyon, Marseille ou même Cavaillon.
33:02 Cette année, la France fait face à une augmentation de la violence.
33:05 Depuis le début de l'année, dans la deuxième ville de France,
33:08 près de 35 personnes ont perdu la vie
33:10 lors d'affrontements entre bandes rivales
33:12 sur fond de trafic de drogue.
33:14 Longtemps cantonnée au quartier Nord,
33:17 cette violence est généralisée à l'ensemble de la ville.
33:20 Maintenant, il n'y a plus de lieu dit de règlement de comptes.
33:25 Avant, on se réglait à coups de poing ou à coups de batte.
33:29 Maintenant, automatiquement, on se règle à coups de calibre.
33:35 Dernier événement en date, ce dimanche, à Marseille,
33:38 un homme de 24 ans a été tué par balle près de la Caillol,
33:41 une cité des quartiers sud de la ville.
33:43 Un meurtre qui survient seulement 24 heures
33:45 après celui d'un homme de 21 ans dans le 15e arrondissement.
33:48 - Ca fait une quinzaine de jours, c'est tous les soirs,
33:52 tous les soirs, tous les soirs,
33:54 plusieurs coups de feu dans les cités marseillaises.
33:56 On a des blessés par balle et on a de nombreux décès par arme à feu.
34:01 Face à ça, on a des colichiers qui, il faut le reconnaître,
34:04 en ce moment, sont assez désemparés,
34:06 sont dans un désarroi profond.
34:08 - Dans la cité phocéenne, les forces de l'ordre sont dépassées.
34:11 Désormais, ce ne sont plus deux, mais bien plusieurs clans
34:14 qui s'affrontent au quotidien.
34:16 - Très d'abord, toutes les 48 heures à Marseille,
34:19 des buots, désormais, ce ne sont plus les quartiers sensibles,
34:22 on le disait, qui sont touchés.
34:24 Pourtant, à Maurie-Brelay, le gouvernement a mis des moyens,
34:27 plus de policiers.
34:28 On se souvient des promesses d'Emmanuel Macron
34:30 pour Marseille en grand.
34:32 Et la police a toujours autant de mal à endiguer
34:35 ce phénomène de violence.
34:36 Alors là, plus précisément, ce phénomène de règlement de comptes
34:39 à des trafics, on est dans du grand banditisme.
34:42 - On est à 32 assassinats depuis le début de l'année à Marseille.
34:46 On a déjà battu le record de l'année précédente,
34:48 qui était à 31.
34:49 Et évidemment, ils sont quasiment tous liés au trafic de drogue.
34:53 Alors, le gouvernement a mis des moyens supplémentaires,
34:55 mais le mal endémique est tellement grand.
34:58 Et le trafic de drogue à Marseille, c'est historique.
35:01 Ça fait des décennies que ça existe.
35:03 Et les policiers sont débordés, malgré les renforts.
35:06 Et le risque, c'est en effet qu'auparavant,
35:09 ces règlements de comptes, ces fusillades,
35:11 étaient quand même relégués à des quartiers,
35:13 souvent sous coupe réglée, où finalement,
35:16 les personnes tuées étaient les trafiquants eux-mêmes.
35:18 Aujourd'hui, il y a de plus en plus de fusillades
35:20 qui gagnent des quartiers qui ne sont plus les mêmes qu'autrefois,
35:24 et avec le risque de victimes collatérales.
35:27 - Effectivement, la difficulté d'endiguer ce phénomène
35:30 de règlement de comptes, vous allez dans un endroit,
35:33 vous démantelez un point de deal.
35:34 On sait que quelques jours plus tard,
35:36 il va se reproduire, non ?
35:38 - Ce n'est pas seulement un problème de règlement de comptes.
35:40 Il y a manifestement une guerre de gang, de mafia,
35:45 comme à l'époque à Naples de la Gomorra.
35:48 Une guerre a été déclenchée, je le sais, j'ai vu certains dossiers.
35:52 Une guerre a été enclenchée entre deux bandes
35:55 qui veulent être le roi à Marseille,
35:58 comme à l'époque à Naples.
36:02 Les gens que vous voyez assassiner d'autres,
36:05 on leur donne des ordres.
36:07 C'est pyramidal, la mafia.
36:10 Les chefs, les caporaux, les généraux, les colonels.
36:14 Ils reçoivent des ordres de tuer ces personnes.
36:17 Les juges qui sont en charge de remonter ces mafias
36:22 sont les girs.
36:23 A Marseille, il y a des girs, à Paris aussi.
36:26 Malheureusement, ils ne sont pas assez nombreux
36:29 et n'ont pas assez de moyens.
36:31 Je vois leurs dossiers, ils croulent sous les dossiers.
36:34 Parfois, ils n'ont même pas de greffiers.
36:36 La police n'a pas les moyens, alors qu'il y a des policiers
36:39 très courageux qui infiltrent ces gangs.
36:42 Malheureusement, ils ne sont pas assez nombreux
36:45 et n'ont pas les moyens.
36:48 Une guerre s'est enclenchée à Marseille,
36:50 comme à Naples et comme au Sicile.
36:52 Il faut le savoir.
36:54 La mafia italienne, malheureusement,
36:58 nous a donné le brevet pour cette guerre.
37:02 - Donc un système mafieux, un système pyramidal
37:05 et un volet diplomatique.
37:07 - Ce qui s'appelle la coupole.
37:09 Il y a des chefs.
37:11 - Il y a un volet diplomatique aussi.
37:13 Avec toute cette importation de drogue,
37:16 il faudrait une coopération à l'international.
37:19 - Absolument.
37:20 Avec les pays traversés, notamment le Maroc,
37:24 et les pays d'origine en Amérique latine,
37:28 ça nécessite une telle entreprise,
37:32 de telles ambitions.
37:35 - Voilà des moyens donnés.
37:38 Au lieu de faire et de chanter sur Twitter
37:43 ou de faire like, dislike.
37:46 Nos politiciens passent leur temps à faire like, dislike
37:49 sur un clavier d'écran portable.
37:52 - C'est pas sérieux.
37:54 Ça, c'est des moyens donnés pour la société.
37:57 - Les policiers arrêtent quand même.
38:01 Il y a des interpellations par centaines
38:04 qui ont lieu chaque année dans ces milieux
38:07 de trafiquants de drogue.
38:09 Le problème, c'est que vous enlevez quelqu'un,
38:11 il est remplacé par un autre.
38:13 - Ils tweetent comme ils respirent, les politiciens.
38:16 - Situation très délicate à Marseille.
38:19 - Les policiers ont du mal à endiguer un phénomène mafieux.
38:23 Il nous reste très peu de temps.
38:26 Un mot, nous sommes le 15 août, la fête de l'Assomption.
38:31 C'est aussi une fête populaire, notamment en Vendée,
38:37 dans la commune de Luçon,
38:40 où c'est toute une commune qui se prépare
38:43 à fêter Notre-Dame de l'Assomption autour de son église.
38:47 On le voit, des traditions importantes,
38:50 des pauses importantes dans la vie des Français à Moriborel.
38:54 - Oui, ça fait plaisir à voir.
38:57 Très souvent portées par des bénévoles,
39:00 sur le terrain, dans les villes et les villages.
39:04 - On le voit, des gendarmes mobilisés
39:07 à l'appel de Gérald Darmanin,
39:09 pour que tous ses fidèles puissent rendre à l'église sereinement
39:12 et vivre cette fête de l'Assomption.
39:14 Que vous allez pouvoir vivre sur ces news.
39:18 La messe de l'Assomption,
39:20 en direct de la Basilique Notre-Dame de la Garde à Marseille,
39:23 c'est dans un instant sur notre antenne.
39:25 C'est une célébration commentée par Louis Dauphrène.
39:29 Elle va commencer à 11h50.
39:32 Ensuite, l'actualité reprendra son cours sur ces news.
39:35 Vous retrouverez Thierry Cabane.
39:37 Le temps pour moi de vous remercier.
39:39 Merci d'avoir apporté vos regards sur l'actualité,
39:43 d'avoir débattu, d'avoir analysé une actualité.
39:46 Pas toujours facile, c'est vrai,
39:49 mais qu'il est important de relayer.
39:51 C'est aussi ça, notre travail de journaliste.
39:53 Un grand merci pour votre fidélité.
39:55 Tout de suite, la messe de l'Assomption sur ces news.
39:57 Très belle journée, très bon 15 août sur notre antenne.
40:00 [Musique]

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