Samuel Lepastier : «Le simple fait de choisir une victime montre qu'il y a un sens à son acte, et en ce sens, il faut le condamner»

  • l’année dernière
Samuel Lepastier, psychiatre, à propos du profil du violeur présumé d'une jeune femme à Cherbourg au début du mois : «Le simple fait de choisir une victime montre qu'il y a un sens à son acte, et en ce sens, il faut le condamner».

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00:00 Le premier réflexe qu'on pourrait avoir, c'est de se dire ce suspect est complètement fou, il ne pourra pas être jugé, c'est pas forcément le cas ?
00:08 Non pas forcément, il y a beaucoup de condamnations pour viol et des dizaines de milliers d'ailleurs, c'est pas quelque chose d'exceptionnel malheureusement.
00:19 Pour qu'effectivement il soit non jugé, il faudrait que son acte ait été commis sous l'influence d'un délit régulier, ce qui pourrait être le cas d'ailleurs,
00:32 mais rien ne l'indique pour l'instant. Mais le simple fait de nuire, de choisir une victime, montre qu'il y a un sens à son acte et en ce sens il faut le condamner.
00:42 Pour ma part je pense que même lorsque quelqu'un a commis un acte délictueux ou criminel sous l'influence de la folie, la condamnation est utile,
00:53 même si la peine s'exerce dans un hôpital le temps de la peine, parce qu'à ce moment-là ça donne aussi à l'auteur une certaine possibilité de récupération,
01:05 d'avoir payé sa dette à l'écart de la société, ce qui est mieux que quelqu'un qui n'aurait pas été condamné, qui porterait en permanence le poids de son acte.
01:13 [Musique]
01:17 [SILENCE]

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