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ÉQUATEUR - « Un acte barbare. » La France a qualifié fermement jeudi 10 août l’assassinat la veille de Fernando Villavicencio, candidat à l’élection présidentielle en Équateur, à la sortie d’un meeting politique à Quito, la capitale.

« L’assassinat de M. Fernando Villavicencio, survenu le 9 août en Équateur, est un acte barbare et une attaque contre la démocratie que nous condamnons avec la plus grande fermeté », a affirmé une porte-parole du ministère français des Affaires Etrangères.

La mort violente du candidat centriste, pourfendeur de la corruption dans son pays, a provoqué une one de choc en Équateur, autrefois considéré plus sûr que d’autres pays d’Amérique latine en proie aux narcotraficants.

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Transcription
00:00 [Cris de la foule]
00:07 [Musique]
00:17 Lui, à la base, il est un journaliste.
00:19 Le principal révélateur de cas de corruption lors du gouvernement de Correa.
00:25 Le financement de la politique par les mafias ont beaucoup donné des pouvoirs de ces mafias-là ici en Équateur.
00:32 Dans ce cadre-là, on a eu des élections anticipées.
00:36 Et B.J. Vincenzi se portait comme l'espoir de cette lutte contre la sécurité, contre le populisme et contre la corruption.
00:45 Donc c'est dans ce cadre-là qu'on lui a tué.
00:47 [Musique]
00:51 On peut paraître sûr parce qu'il a reçu des menaces de différents groupes.
00:55 Même s'il y a eu des vidéos de réunification, lui, il avait alerté qu'il était déjà menacé par un autre groupe, les Cholineros.
01:04 Six personnes sont déjà arrêtées.
01:06 On verra ce que ça donne.
01:08 Néanmoins, nos institutions sont très faibles.
01:11 [Musique]
01:15 L'Équateur n'était jamais un pays producteur de cocaïne.
01:20 Le rôle était de devenir les ports de départ, les transits et puis les distributions.
01:27 Et d'ici il y a dix ans, ces groupes-là ont commencé énormément à financer la politique.
01:32 Et donc maintenant, on appelle ça la vaccine.
01:36 C'est comme les pizzos en Italie.
01:38 Toutes les petites entreprises, toutes les boîtes doivent payer un petit impôt pour la mafia.
01:43 Ici en Équateur, ça s'appelle la vaccine.
01:45 Soit tu me payes, soit il y aura des conséquences.
01:48 Et donc dans ces cas-là, il y avait Fernando Villavicencio qui était en train de combattre toute cette crise de sécurité.
01:57 [Musique]
02:01 Le gouvernement actuel a une popularité qui va autour de 16%.
02:08 Et en même temps, on a cette vague totalement inutile pour nous de violence.
02:14 Donc on sent pas qu'il y a des institutions fortes.
02:18 Et donc là, maintenant, ça c'est le vrai challenge de l'Équateur.
02:22 C'est comment faire pour avoir des candidatures et des partis politiques qui ne sont pas financés
02:29 par aucun groupe de narcotrafic.
02:33 Ça c'est ce qu'on ne sait même pas quoi faire.
02:36 [Musique]

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