Pour la vice-présidente du RN, l'association Civitas "n'a pas sa place dans notre République", "dès lors que quelqu'un tient des propos qui relèvent du racisme ou de l'antisémitisme"
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00:00 -Bonjour, Edwige Diaz. -Bonjour.
00:02 -L'organisation catholique intégriste Civitas
00:05 bientôt dissoute sur décision du ministère de l'Intérieur
00:08 après les propos antisémites tenus il y a huit jours
00:11 lors de l'université d'été de Civitas.
00:14 Comment accueillez-vous cette décision ?
00:16 -Nous, au RN, nous sommes très clairs.
00:18 Dès lors que quelqu'un tient des propos
00:21 qui relèvent du racisme, de l'antisémitisme
00:25 ou constitutif de tout autre délit,
00:27 cette association, ce groupement n'a pas sa place
00:30 dans notre République.
00:31 Donc moi, je vais attendre avec attention
00:34 les conclusions des services du ministère de l'Intérieur.
00:38 S'il s'avère que ce groupuscule a en effet tenu des propos
00:43 qui n'ont pas leur place dans notre République,
00:45 il faudra la dissoudre.
00:46 Ce que je ne voudrais pas, en revanche,
00:49 c'est que M. Darmanin cède aux injonctions
00:52 de l'extrême gauche,
00:53 parce que j'ai vu un certain nombre de représentants
00:56 presser M. Darmanin de se saisir de ce sujet.
01:00 J'espère que M. Darmanin agit en son âme et conscience,
01:04 dans l'intérêt des Français,
01:05 mais n'agit pas sous la pression de l'extrême gauche.
01:08 -Il agit sur des propos tenus.
01:10 -Oui, c'est pour ça.
01:11 -Pas forcément sur la pression de l'extrême gauche.
01:14 J'ai envie d'en saluer cette décision,
01:16 mais c'est pas sur cette pression-là.
01:19 -On verra ce que diront ces services.
01:21 Notre position est claire.
01:22 Dès lors que vous tenez des propos
01:24 qui ont cette place dans la République,
01:26 ces actions doivent être dissoutes.
01:29 Je demande à M. Darmanin de faire preuve d'équilibre,
01:32 de justesse, qu'il s'attaque à tous ceux
01:34 qui veulent s'en prendre à notre démocratie
01:36 et à notre République, qu'ils viennent
01:39 de l'extrême droite ou de l'extrême gauche.
01:41 Nous sommes très clairs sur notre position.
01:44 -On parle d'issolution.
01:45 Un autre collectif que le ministère de l'Intérieur veut dissoutre,
01:49 les Soulèvements de la Terre,
01:51 connu pour leur lutte écologiste radicale.
01:53 Gérald Darmanin avait parlé d'éco-terrorisme.
01:56 Aujourd'hui, le Conseil d'Etat examine justement
01:58 le référé de Soulèvements de la Terre,
02:01 qui conteste cette décision de dissolution.
02:03 Vous apportez votre soutien à Gérald Darmanin ?
02:06 -Je voudrais pas que la justice soit instrumentalisée
02:09 par des partis politiques d'extrême gauche
02:12 qui viennent galvaniser ces groupuscules
02:15 qui sont particulièrement radicalisés,
02:17 particulièrement violents,
02:19 vous l'avez dit, notamment à Saint-Sauline.
02:22 Moi, je me réjouis que monsieur Darmanin ait prononcé
02:25 la dissolution de ce groupuscule,
02:27 mais j'aurais aimé qu'il agisse en avant.
02:30 Je vais vous donner un exemple.
02:32 À l'occasion du projet de loi de finances,
02:34 avant qu'il passe par 49-3,
02:36 nous, au RN, nous avions déposé un amendement
02:39 visant à supprimer l'avantage fiscal
02:42 dont bénéficient ces associations
02:45 qui portent atteinte à l'unité de la République
02:50 et qui sont à l'origine du chaos.
02:53 Je regrette, malheureusement,
02:54 que la majorité ait refusé cet amendement de bon sens
02:57 qui aurait eu plusieurs effets,
02:59 notamment celui de faire en sorte
03:01 que l'argent public et l'argent du contribuable
03:04 ne servent pas des associations, des groupuscules
03:07 qui visent à déstabiliser notre République.
03:10 -C'est vrai qu'aujourd'hui, on voit deux dissolutions
03:13 de deux groupements différents.
03:14 Vous les mettez sur le même plan ?
03:16 C'est ça qui interpelle un soulèvement de la terre
03:19 radical, mais en faveur de l'environnement
03:22 et contre le réchauffement climatique,
03:24 et une organisation civitas,
03:25 qui est clairement dans des propos complotistes
03:28 et antisémites.
03:29 -Moi, je pense que les soulèvements de la terre...
03:32 En fait, je pense que le motif écologiste
03:35 est un prétexte pour eux.
03:37 Je pense que ces gens sont adeptes du chaos.
03:39 Ils sont soutenus, encouragés
03:42 par une certaine frange des partis politiques français,
03:46 notamment certains individus, certains élus même,
03:49 de la NUPES, et je pense que ces groupuscules
03:52 sont particulièrement dangereux.
03:54 -Leur cause est-elle juste ? C'est ça aussi qui est important.
03:57 -Je fais la différence, et je ne me laisserai pas
04:00 instrumentaliser par leurs effets d'annonce.
04:03 Moi, je trouve que la cause de l'environnement est juste.
04:08 Or, je pense que les soulèvements de la terre
04:11 instrumentalisent cette cause,
04:13 l'utilisent comme un prétexte pour tout casser
04:16 et pour instaurer le chaos.
04:17 Pourquoi ils peuvent le faire ?
04:19 Parce qu'ils sont soutenus par certains partis politiques,
04:22 parce qu'il n'y a pas de sanctions en face
04:25 et parce qu'en plus, ils bénéficient
04:27 d'un certain double discours, peut-être de lâcheté,
04:30 de la part de la Macronie, qui, comme je l'ai dit,
04:33 ne décide pas de s'attaquer à eux d'un point de vue financier.
04:36 La Macronie aurait pu accepter l'amendement
04:39 visant à leur supprimer le droit à la déduction fiscale
04:42 lorsqu'ils perçoivent des dons.
04:44 -Edwige Diaz, à la pompe,
04:46 les prix repartent à la hausse.
04:48 On le voit ce matin avec une hausse
04:51 d'une dizaine de centimes en un mois.
04:54 Que peut faire le gouvernement face à cela ?
04:56 -Beaucoup de choses.
04:57 Permettez-moi de vous dire que malheureusement,
05:00 il n'y a pas que les prix du carburant qui augmentent,
05:03 le prix de l'électricité, le prix du timble,
05:06 le prix de l'alimentation pour les animaux,
05:09 le prix des fournitures scolaires.
05:11 Face à cette perte évidente de pouvoir d'achat des Français,
05:14 le gouvernement reste impassible.
05:16 Au RN, avec Marine Le Pen,
05:18 ça fait plusieurs mois que nous leur proposons
05:21 de se saisir de cette question,
05:23 car aujourd'hui, 3/4 des Français estiment
05:25 avoir perdu du pouvoir d'achat.
05:27 Nous proposons, par exemple,
05:29 sur le prix du carburant,
05:31 qu'on baisse la TVA, qu'on la passe de 20 % à 5,5 %.
05:35 Le gouvernement s'y refuse.
05:37 Ils nous ont proposé l'été dernier une série de chèques
05:40 qui a coûté très cher à l'Etat.
05:43 Il n'y a pas de solution durable.
05:45 L'augmentation du prix du carburant
05:47 arrive en plein coeur de l'été.
05:50 C'est un coup de couteau dans le dos
05:52 que se prennent les Français.
05:54 Un Français sur deux ne peut pas partir en vacances.
05:56 Les autres, aujourd'hui, voient leur budget vacances
06:00 plombé par cette augmentation du prix du carburant.
06:03 - La baisse de la TVA aussi.
06:04 Ce sont des milliards à la charge de l'Etat.
06:07 Vous voulez le faire aussi sur plusieurs produits du quotidien.
06:11 - Oui. - On dit même 10 milliards d'euros.
06:13 C'est aussi un budget pour l'Etat.
06:15 - C'est que ça aurait été durable.
06:17 C'est une mauvaise surprise.
06:19 Le gouvernement nous avait promis
06:21 que les prix à la pompe baisseraient durablement.
06:24 Or, on voit en plein coeur de l'été que le prix du carburant augmente.
06:27 Mais le gouvernement ne tire aucun enseignement.
06:30 Ce qui a mis les Gilets jaunes dans la rue il y a quelques années,
06:33 c'était l'augmentation du prix du carburant.
06:36 Aujourd'hui, nous avons l'augmentation du prix du carburant
06:39 et de l'électricité.
06:41 On voit aussi un tas de produits de consommation,
06:43 de dépenses contraintes qui augmentent pour les Français.
06:46 Je pense aussi à la question du prix de l'électricité.
06:49 Là, le gouvernement aurait des leviers
06:52 pour faire baisser ce prix de l'électricité.
06:54 - Vous voulez un bouclier sur l'électricité ?
06:57 C'est des milliards.
06:58 Au bout d'un moment, on peut accorder beaucoup de ristournes.
07:01 - Il n'y a pas que ça.
07:03 Je me souviens de Bruno Le Maire, il y a quelques mois,
07:06 nous disant qu'il allait négocier avec la Commission européenne
07:10 pour qu'on arrête de corréler le prix de l'électricité
07:13 sur le prix du gaz, qui est beaucoup plus cher.
07:15 On allait voir ce qu'on allait voir.
07:17 Or, Bruno Le Maire est revenu bredouille
07:20 et aujourd'hui, il fait payer ses échecs aux Français
07:23 qui voient leur facture augmenter de 31 % en deux ans.
07:26 - Ca pourrait être 75 % si l'État n'était pas intervenu.
07:29 - Ca pourrait être surtout beaucoup moins
07:32 si on arrêtait le mécanisme de l'arène,
07:36 si on sortait du marché européen de l'énergie,
07:39 si on n'avait pas investi autant dans les énergies renouvelables
07:43 qui sont très coûteuses, notamment au raccordement,
07:46 qui pèse sur la facture des Français,
07:48 et je pense aussi à l'abandon de la filière du nucléaire.
07:52 Le gouvernement fait payer aux Français
07:55 la facture de ses renoncements, de ses mensonges et de son incompétence.
07:59 - Vous restez avec nous, Edwige Diaz,
08:01 députée Rassemblement national de Gironde.
08:04 On change après le Fil info de 8h41 avec Valentine Lhottes.
08:07 - Les recherches sous les décombres ont repris à l'aube en Ukraine.
08:12 Au moins 7 morts et une soixantaine de blessés
08:15 après des bombardements russes sur la ville de Pokrovsk.
08:18 C'est à l'est du pays.
08:19 Le carburant, plus cher depuis le début du mois de juillet.
08:22 Les prix augmentent à la pompe.
08:24 11 centimes de plus en moyenne pour le sans-plomb,
08:27 14 centimes sur le litre de gazole,
08:29 principalement à cause des restrictions
08:32 sur le déploiement de pétrole décidées par l'Arabie saoudite et la Russie.
08:36 L'Allemand, accusé par sa femme de séquestration,
08:39 de viol et de torture depuis 11 ans,
08:41 dément toute violence en garde à vue.
08:43 Cet homme de 55 ans a été arrêté hier à Forbach, en Moselle.
08:47 Son épouse a donné l'alerte.
08:48 Mais selon les informations de France Info,
08:51 le parquet se montre très prudent en raison de son état de santé.
08:54 La 8e recrue de l'été du Paris Saint-Germain
08:57 s'appelle Gonçalo Ramos.
08:59 L'attaque en portugais du Benfica-Lisbonne
09:02 a été reprêtée au club parisien jusqu'à la fin de la saison
09:05 avec une option d'achat.
09:06 Il s'est notamment distingué au cours du Mondial l'an passé
09:09 avec un triplé marqué contre la Suisse en huitième de finale.
09:13 -France Info.
09:15 -Le 8/30 France Info.
09:17 Benjamin Sportouche, Agathe Mahuet.
09:20 -On est avec Edwige Dias, députée RN de Gironde
09:24 et vice-présidente du RN.
09:25 Hier, la secrétaire d'Etat à la Ville, Sabrina Agresti Roubach,
09:29 a été recadrée par Matignon pour avoir été
09:32 la 1re personnalité politique du gouvernement
09:35 à accorder une interview au JDD.
09:36 Apportez-vous votre soutien à la secrétaire d'Etat ?
09:40 -Moi, je pense, en effet, que les membres du gouvernement
09:43 devraient avoir la liberté de s'exprimer
09:46 dans toute la presse.
09:48 Qu'est-ce que c'est que cette méthode
09:50 de stigmatiser un journal
09:52 parce qu'on n'est pas d'accord avec sa ligne éditoriale ?
09:55 Je pensais naïvement qu'en France, on était attaché
09:58 à la liberté d'expression et à la liberté de la presse.
10:01 Je trouve que plusieurs ministres se sont illustrés
10:04 par leur sectarisme en ce qui concerne l'affaire du JDD.
10:08 Il y a quelques semaines, c'était la ministre de la Culture.
10:12 Et puis, hier, c'est le ministre des Transports
10:15 qui s'en prend à la ministre de la Ville, Clément Bonne.
10:19 Moi, j'appelle le gouvernement à faire preuve d'ouverture d'esprit
10:23 et à respecter des principes essentiels
10:25 de notre démocratie et de notre République,
10:28 la liberté d'expression.
10:30 -Même après 6 semaines de grève,
10:31 pour une équipe de journalistes qui refusait d'être dirigée
10:35 par un journaliste d'extrême droite ?
10:37 -Je ne sais pas si le journaliste en question
10:40 est un journaliste d'extrême droite.
10:42 En l'occurrence, c'est un journal...
10:45 Je pense que monsieur Lejeune a une audience.
10:48 -Geoffroy Lejeune, sous sa direction,
10:50 son ancien journal "Valeurs actuelles"
10:52 a été condamné pour injure publique à caractère raciste.
10:56 -Les journaux qui ont été condamnés,
10:58 je ne fais pas l'amalgame.
10:59 Il peut y avoir une condamnation,
11:01 ça ne fait pas du journal d'extrême droite.
11:04 Je vois que "Valeurs actuelles" et le JDD ont des lecteurs,
11:08 et il faut respecter ces lecteurs.
11:10 Moi, j'étais un peu surprise de la part de cette grève,
11:13 de ces journalistes qui, là aussi,
11:15 se sont illustrés par leur sectarisme.
11:18 Je suis contente que le JDD ait pu être publié dimanche.
11:23 Je pense que c'est une bonne chose.
11:25 -Lejeune est soutenu.
11:26 Eric Zemmour, à la dernière présidentielle.
11:29 C'est un problème ?
11:30 -Je suis attachée à la liberté d'opinion.
11:32 -Il est toujours un adversaire politique ?
11:35 -Je suis cohérente avec ce que je dis.
11:37 Nous sommes attachés à la liberté de la presse,
11:40 d'opinion et d'expression.
11:42 Nous nous défendons la liberté de travail de monsieur Lejeune,
11:45 et nous défendons la liberté de parution du JDD
11:48 et la liberté d'expression des ministres
11:50 dans tous les médias de France.
11:53 -Au Figaro Magazine, la semaine dernière,
11:55 Emmanuel Macron défend une vision ouverte de la France,
11:58 pays d'immigration, qui continuera de l'être.
12:01 Voilà ce qu'affirme le président.
12:03 Sauf si vous arrivez au pouvoir, c'est ça ?
12:05 -C'est sûr qu'avec Emmanuel Macron,
12:08 nous avons des avis particulièrement divergents.
12:10 Lui n'est pas déjà très clair en matière d'immigration,
12:14 et on voit que monsieur Darmanin est un petit peu coincé.
12:17 Il nous parle de cette loi immigration.
12:19 Tant mieux, parlons-en !
12:21 Ca fait un an qu'on nous annonce une loi
12:23 visant à réformer l'immigration.
12:25 Au début, on se dit, parfait, Emmanuel Macron
12:28 a enfin entendu les Français,
12:30 et notamment, c'est plus de 70 % des Français
12:33 qui souhaitent voir notre politique migratoire réduite.
12:37 Bon, alors, monsieur Darmanin nous annonce
12:39 sa grande loi l'année dernière, qui n'arrive jamais.
12:42 Elle est remplacée en fin d'année
12:44 par un débat sans vote à l'Assemblée nationale.
12:47 Puis le texte part au Sénat,
12:49 il n'arrive pas à l'Assemblée nationale,
12:52 et comme le texte sorti du Sénat ne convient pas au gouvernement,
12:55 on nous dit que le texte va revenir à l'Assemblée nationale
12:59 à l'issue d'un Conseil des ministres,
13:01 pas avant janvier 2024.
13:03 C'est quand même très long, tout ça,
13:05 parce que les Français attendent du changement
13:08 en matière migratoire, et ce qui me désole encore davantage,
13:12 c'est qu'Emmanuel Macron ne s'interdit pas d'utiliser le 49-3
13:15 pour un texte éminemment important.
13:18 Nous, au RN, nous demandons un référendum sur l'immigration,
13:21 parce que c'est un sujet éminemment important
13:24 qui est coûteux pour les finances publiques,
13:27 qui peut porter atteinte à la civilisation de notre pays.
13:30 C'est pour ça que nous disons que les Français
13:33 doivent s'exprimer directement sur ce sujet,
13:36 et pas le faire par des chemins détournés,
13:38 avec pas de liberté, ni des parlementaires,
13:41 ni des Français sur cette histoire.
13:43 -Sur le fait que la France est un pays d'immigration,
13:47 y compris, avec des origines multiples,
13:49 vous-même avez des origines espagnoles,
13:52 en quoi cela est contestable ?
13:53 Nous sommes un pays d'immigration,
13:55 vous fermez toutes les frontières.
13:58 -Non, on n'est pas du tout dans la caricature.
14:00 Nous nous disons qu'il faut être intransigeant
14:03 vis-à-vis de l'immigration illégale.
14:05 Si vous rentrez illégalement sur notre territoire,
14:08 vous ne serez jamais régularisé.
14:10 Il ne faut pas être naïf par rapport aux voies
14:13 qui peuvent être dévoyées,
14:15 les demandes d'asile, les mineurs non accompagnés,
14:18 qui sont pour certains pas mineurs et très bien accompagnés,
14:22 le regroupement familial, les visas pour les études.
14:25 -On ne peut pas dire du pays du Maghreb.
14:27 -Nous nous disons, si vous arrivez en France,
14:30 si vous arrivez en France de manière légale,
14:32 que vous remplissez vos documents,
14:34 et nous nous disons qu'il faut remplir son dossier
14:38 dans les ambassades ou dans les constulats
14:40 du pays d'origine.
14:41 Et si vous êtes accepté pour venir en France,
14:44 qu'en plus, vous travaillez, vous payez vos impôts,
14:47 vous éduquez vos enfants, vous leur enseignez l'amour du pays,
14:51 il n'y a pas de problème avec l'immigration.
14:53 -Il y aura des visas, sous un gouvernement
14:56 des visas pour des gens venant du Maghreb,
14:58 pour travailler en France, si c'est nécessaire,
15:01 et s'ils remplissent les conditions impératives ?
15:04 -Ca dépend de ce que vous entendez,
15:06 mais si vous voulez faire venir de la main-d'oeuvre
15:09 massivement dans notre pays, nous ne sommes pas favorables.
15:12 -Ce que dit le gouvernement, c'est en fonction des besoins ?
15:16 -Le problème, c'est qu'on a malheureusement
15:18 beaucoup de chômage en France.
15:20 Je pense qu'il faut d'abord faire travailler les Français,
15:23 mais c'est plusieurs millions de Français
15:26 qui aimeraient avoir un travail et qui se voient mis
15:29 directement en concurrence avec une main-d'oeuvre étrangère
15:32 qui pèse à la baisse sur les salaires.
15:35 Nous nous refusons ce dumping social.
15:37 Et plus de 5 millions de chômeurs.
15:39 -Peut-être des citoyens français
15:41 qui vont toujours prendre ces postes-là ?
15:44 Si des travailleurs étrangers sont à ces postes,
15:47 vous les expulsez ? -Moi, je conteste
15:49 cette idée largement répandue
15:52 par un grand patronat, par les macronistes,
15:56 comme quoi les Français seraient des feignants
15:58 et ne voudraient pas travailler.
16:00 S'il y a des emplois qui ne sont pas pourvus en France,
16:03 c'est parce qu'il y a un problème de formation
16:06 et de rémunération. C'est pourquoi, avec Marine Le Pen,
16:09 nous avons dit aux chefs d'entreprise
16:11 "Nous vous proposons un deal gagnant-gagnant.
16:14 "Vous augmentez de 10 % les salaires dans la limite
16:16 "de 3 fois le SMIC et nous vous exonérons
16:19 "de cotisations patronales."
16:21 Essayons cette mesure qui n'a jamais été essayée
16:24 et nous verrons si nous avons besoin de faire venir
16:26 davantage de main-d'oeuvre étrangère.
16:29 -Le politique annoncé par Emmanuel Macron,
16:31 il l'annoncera en fin d'août, dans l'entretien
16:34 qu'il a accordé au Figaro Magazine,
16:36 c'est le politique de l'arc républicain.
16:39 Ce qui veut dire sans vous, sans le RN,
16:41 vous le regrettez ?
16:42 -Oui, parce qu'Emmanuel Macron reste recroquevillé
16:45 sur lui-même. Il n'a tiré aucun enseignement
16:48 de la crise des Gilets jaunes,
16:50 du rejet qu'a engendré sa politique
16:52 suite à l'activation massive des 49.3,
16:55 suite aux émeutes qui s'est produites dans le pays.
16:58 -Il regarde peut-être aussi les sondages.
17:00 Celui du mois de juin de l'IFOP disait que 59 % des Français
17:04 considèrent que vous êtes un parti raciste
17:06 et un parti dangereux pour la démocratie.
17:09 -Ce que je vois, c'est que Marine Le Pen
17:11 fait partie des personnalités politiques
17:13 préférées des Français,
17:15 que le RN est devenu le parti politique préféré des Français
17:18 et que les Français ont, dans l'immense majorité,
17:21 une bonne image du travail parlementaire
17:23 réalisé par nos députés à l'Assemblée.
17:26 Je ne comprends pas pourquoi Emmanuel Macron
17:28 s'arroge le droit d'exclure 42 % des Français
17:31 qui ont voté pour Marine Le Pen,
17:33 et ça soit sur le résultat démocratique
17:35 de l'élection législative,
17:37 qui apportait 88 députés RN dans cet hémicycle.
17:40 -Si le champ d'avis vous invite, vous irez, donc ?
17:43 -Oui, mais nous, nous jouons le jeu de la démocratie,
17:46 nous jouons le jeu des institutions.
17:48 Nous ne sommes pas comme Emmanuel Macron,
17:50 mais les Français se rendent compte du vrai visage de cet homme
17:54 qui se caractérise par son sectarisme
17:56 et par son mépris de notre démocratie.
17:58 -Edwige Diaz, députée RN de Gironde
18:00 et vice-présidente du RN,
18:02 invitée ce matin du 8.30 France 1,
18:04 du 8.30 France Info.