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00:00 Cyril, le président déchu Mohamed Bazoum est toujours enfermé sous bonne garde dans une annexe du palais présidentiel avec sa famille.
00:07 Il communique, on le sait. Comment est-ce qu'il se porte à la fois moralement et physiquement, vu les conditions de séquestration ?
00:15 Écoutez, on n'est pas dans la tête du président Bazoum, mais on sent bien qu'il y a un compte à rebours qui est lié à l'ultimatum de la CDAO donnée à l'agente militaire,
00:24 qui met beaucoup plus de pression sur le président Bazoum. Il y a quelques informations qui sortent de l'endroit où il est retenu,
00:34 vous le disiez, dans sa maison avec sa femme et son jeune fils de 22 ans. On sait par exemple que c'est le secrétaire d'État américain Blinken,
00:41 dont il est proche, qui est francophone, qui l'a décidé à sortir pour la première fois de sa réserve, c'est-à-dire cette tribune dont vous parliez dans le Washington Post,
00:51 dédiée aux Américains. Donc oui, on sent qu'il y a une pression. Ses conditions de captivité étaient assez compliquées pour lui et sa famille.
01:00 Il y a eu un léger mieux au moment, les jours derniers, mais depuis le 3 août, depuis l'application des sanctions de la CDAO, notamment avec la coupure de l'électricité
01:11 venant du Nigeria vers le Niger, qui alimente 70% tout de même de l'électricité du Niger. Je rappelle que c'est extrêmement compliqué maintenant,
01:19 même à Niamey, dans la capitale, il y a énormément de défauts d'électricité. Donc ça s'applique au président. On dit qu'il n'a plus à manger depuis maintenant 24 heures.
01:28 Donc on voit bien que, in fine, l'idée est d'y mettre une énorme pression, puisqu'il reste maintenant 48 heures sans manger, avec des difficultés à communiquer
01:37 avec l'extérieur, sans électricité, tout ça pour quoi ? Pour, évidemment, le pousser à démissionner, parce que c'est ce qu'on sait, c'est une position sur laquelle
01:45 il s'est totalement arc-abouté, et assez courageusement, il faut le dire, il a totalement refusé de démissionner depuis le début, mais c'est un temps long,
01:54 un temps extrêmement long des deux côtés, évidemment, avec cet inexorable compte à rebours avant l'expiration de l'ultimatum dimanche soir.