[#Témoignage] un Gabonais « violenté » par des agents de la sécurité pénitentiaire
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00:00 Bonjour, je me prénomme Kevin Jeankevin et je me nomme Gadi. Je suis un entrepreneur.
00:14 Dans la nuit du 13 au 14 mai 2023, j'ai été victime d'une agression sauvage et d'une barbarie terrible
00:28 par les agents de la sécurité pénitentiaire. J'ai été sauvagement agressé, j'ai été sauvagement tabassé.
00:44 On m'a volé mon téléphone que j'avais, que je venais d'acheter, un TECNO Camon 20.
01:01 J'ai été dépouillé de mon agent de 290.000 francs, deux clés USB et un disque dur, étant donné que je suis dans le secteur informatique.
01:14 Dans la nuit du 14 mai, comme je le disais tantôt, j'étais assis dans un snack de la place. J'ai sorti du boulot.
01:32 J'avais terminé le boulot très en retard, donc je ne pouvais plus rentrer à la maison.
01:37 J'ai été appelé par un ami pour son anniversaire, donc j'ai profité de l'occasion de rester jusqu'à une certaine heure
01:47 afin de rentrer à la maison. Aux avions de 4 heures, pendant que je voyais les uns et les autres sortir,
01:54 je me suis dit que je restais sur place. Je n'ai pas branché, j'étais assis.
02:05 J'ai siroté mon verre. C'est comme ça que quelques agents caboulés sont arrivés.
02:13 D'abord, je pensais que c'était l'unité spéciale, car c'est souvent eux que je vois cabouler.
02:23 Ils m'ont sommé de lever les mains et de les suivre.
02:30 Je n'ai pas obtempéré de suite, car il fallait que je leur demande les mobiles pour lesquels on me demandait de les suivre.
02:38 J'avais ma carte, il n'y avait pas de confinement. C'est comme ça qu'un m'a brutalisé,
02:45 un m'a attrapé de force, l'autre a arraché ma sacoche. Je les ai suivis de force.
02:56 Il y a deux qui m'ont attrapé au niveau du pantalon. Je pensais qu'on allait me l'amener dans l'IVECO.
03:07 Comme d'habitude, ce qu'ils font à certaines personnes, c'est une grande surprise de constater qu'après avoir pris mon sac,
03:17 et après avoir reçu deux gifles au niveau du cou, ils m'ont demandé de baisser la tête.
03:28 À chaque fois que je voulais la lever, on me giflait. Il ne fallait pas que je vois ce qui se passait autour.
03:38 Je vois comment on nous amène à l'intérieur de la prison centrale.
03:42 Il y avait moi et l'une des serveuses qui était également au niveau d'un box.
03:51 Je pense qu'elle se reposait. Elle aussi était molestée.
04:03 C'est comme ça que nous sommes rentrés. Ils nous ont amenés à l'intérieur.
04:08 Ils étaient une trentaine ou une quarantaine. Il n'y avait que deux femmes au niveau de la guérite.
04:16 C'était les femmes qui ouvraient le portail. J'étais stupéfait.
04:22 C'est la première fois que je vois des civils rentrer à l'intérieur pour être bastonnés.
04:32 On nous a amenés au niveau de la cour. On nous a sommés.
04:37 Il y avait des chefs là-bas, certains qui n'étaient pas en tenue.
04:41 Ils nous ont demandé de nous mettre à plat-ventre.
04:44 Au premier tour, j'ai trouvé un garçon là-bas qui était à genoux.
04:50 Je suis rentré avec une dame, la jeune demoiselle, la serveuse.
04:57 On nous a demandé de nous mettre à plat-ventre.
05:00 Nous avons subi quasiment 45 minutes de torture sérieuse.
05:05 Ce n'est que le petit matin, vers 5 heures qu'on est sortis.
05:09 On nous a torturés, shootés, shootés, torturés sérieusement.
05:15 Je ne savais pas le mot de l'art. Je ne connaissais pas le motif.
05:19 Chaque fois que je voulais leur poser la question, je recevais des coups de crosses.
05:24 J'étais sauvagement tabassé.
05:27 Mais d'une violence que je n'ai jamais vécue.
05:31 Même à l'époque, lorsque nous étions à l'université, quand les gendarmes arrivaient,
05:42 même quand on nous attrapait pour voir si nous étions des manifestants ou pas,
05:47 on nous posait là-bas des questions.
05:49 On nous demandait de ne pas nous frapper sans pourtant poser la question,
05:54 sans pourtant savoir le mot de l'art.
05:57 C'est comme ça que, après 40 minutes de torture, on était même fatigués de crier.
06:09 On était fatigués de crier.
06:11 Un jeune homme qui saignait est arrivé.
06:17 Quand il arrive, il nous dit non, ce n'est pas le papa là.
06:23 Il dit non, ce n'est pas le papa là, ce n'est pas aussi la maman là.
06:29 Lui, il était en train de boire.
06:32 Le monsieur était en train de boire, mais ce n'est pas lui.
06:34 C'est comme ça que je me suis rendu compte que j'étais victime soit d'une bavure.
06:39 Mais après, quand les agents nous demandent de nous lever et de repartir,
06:50 quand je regarde dans ma sacoche, il n'y a plus mon argent, il n'y a plus mon téléphone.
06:55 Et je viens de m'oublier un truc.
06:58 Pendant qu'on venait, pendant qu'ils nous amenaient dans la prison centrale,
07:04 il y avait un qui était chargé de me fouiller les poches.
07:08 Il me restait 500 francs pliés que j'avais pliés, que j'avais mis dans la petite poche, la sécurité.
07:16 Il a fouillé, il a mis le bois jusqu'à récupérer les 500 francs.
07:20 Parce que ça tardait à sortir, il a pris tout, jusqu'aux pièces que j'avais dans les poches, les différentes poches.
07:27 Voilà, c'était un peu le petit détail que je voulais ajouter.
07:31 Donc c'est comme ça que quand je leur demande, il y a un qui a vociféré sur moi,
07:36 et il m'a demandé de sortir, sinon je ne l'avais encore ressenti.
07:41 Et on n'avait qu'à quasiment pas le droit.
07:44 Et c'est même grâce à la fille également.
07:47 Et la fille même, quand on était même rentrés, la fille leur avait dit que non, mais lui c'est un client, lui c'est notre client.
07:55 Mais non, ils n'ont pas entendu tout ça.
07:58 Donc après avoir subi tout ça, nous sommes sortis.
08:02 Quand je sors, la fille saignait.
08:05 La fille saignait au niveau des fesses.
08:08 Toutes les fesses étaient en sang.
08:12 Et c'est comme ça qu'en marchant, elle m'a confié qu'elle avait un retard.
08:20 Et c'est comme ça que nous sommes allés.
08:23 Moi je suis allé directement prendre, je suis allé directement faire les photos.
08:27 Voilà, au petit matin, je suis allé vers 7h-8h, je suis allé à l'hôpital.
08:35 Je suis allé voir un médecin, et le médecin m'a fait un certificat médical.
08:40 J'ai à la suite appelé, cherché le numéro d'un du chef de justice qui est venu faire un constat.
08:51 Qui est venu à la suite faire le constat des témoignages.
08:56 Donc il a fait le constat et autres et tout.
08:59 Et c'est même de là, pendant que nous étions en train d'écouter les témoignages.
09:11 C'est même là que j'ai su qu'il y avait même une dame.
09:14 Et la jeune dame avait finalement perdu son enfant.
09:18 Et elle avait même les papiers en fait.
09:22 Le problème c'est qu'on a au lendemain...
09:28 Je fais le certificat le lundi.
09:31 Le mardi, je suis allé déposer un premier exemplaire de plainte.
09:41 Je suis allé directement au commandement chef.
09:44 Tout ce qu'il fallait, je sais que ce sont les corps habillés, il y a une procédure.
09:48 Donc je suis allé au commandement chef.
09:51 Quand je suis allé déposer la première plainte, au niveau de la guérite,
09:56 les gars m'ont insulté, ils m'ont vraiment insulté.
10:00 Ils m'ont très mal reçu.
10:02 Et ils m'ont rassuré que ma plainte ne verrait pas le jour en fait.
10:08 Et voilà, je suis ressorti.
10:11 J'ai vu un monsieur qui va souvent là-bas.
10:19 C'est grâce à lui que j'ai encore mis une deuxième plainte avec les mêmes documents, photos, tout tout tout.
10:25 Et ça allait au niveau du commandement chef.
10:28 Deux ou trois jours après, le monsieur me dit que le commandement chef a rejeté ta plainte.
10:36 Et selon lui, les jeunes derrière la prison sont tous des voyous et qu'on mérite ça.
10:43 C'est ce que le général de la prison centrale a dit à ce monsieur.
10:52 C'est comme ça que j'ai refait ma plainte.
10:55 J'étais émotionnellement touché.
10:58 Mais puisque je suis quelqu'un de téméraire, et tant que je n'ai pas gagné de cause,
11:03 jusqu'à ce qu'on ira voir le président de la République,
11:07 je dis que c'est à fait, il faudrait que ça soit élucidé.
11:10 Parce que ce qu'ils ont fait, c'est à dire, c'était pas seulement sur moi.
11:18 On était plusieurs jeunes, pour rappel, après avoir pris l'agenda mémoire.
11:26 Pendant que nous on sortait de la prison, d'autres jeunes rentraient avec eux.
11:33 Ils étaient tous dans la même condition, tête baissée.
11:36 Ils étaient tous caboulés pour qu'on ne voit pas leur visage.
11:39 Et beaucoup sont rentrés.
11:41 Ils ont fait la même chose dans tous les coins.
11:46 Tous ceux qui vendaient la nourriture, ceux qui vendent la cigarette à côté,
11:51 et dans un autre snack à côté également.
11:54 Ils sont allés jusqu'à l'une des gérantes.
11:57 On disait même que c'était un liqueur qui avait disparu.
12:01 Donc jusqu'au liqueur, ils le prenaient.
12:04 Même dans les témoignages d'un barman, un barrière du snack faisait comprendre
12:13 qu'on avait demandé à tout le monde de sortir.
12:17 Pendant que tout le monde était dehors, dans son snack,
12:20 ils fouillaient les sacs des clients qui étaient restés.
12:24 Le procès verbal, on dirait certainement un peu plus,
12:30 fait par l'industrie de la justice.
12:34 Comme je disais tantôt, j'étais démotivé à un moment donné.
12:40 J'étais obligé d'écrire à Madame la ministre de la justice,
12:50 garde et sot, chargée des droits de l'homme et d'égalité de chance.
12:58 Ça coïncide bien avec ses missions.
13:02 Je l'ai écrit, je les ai posés, j'ai accueilli des réceptions,
13:08 que ce soit au commandement chef ou au niveau de la justice.
13:14 C'est comme ça qu'après, j'ai vu que c'était encore à bien,
13:19 mais ils m'ont dit non.
13:21 La procédure d'aller voir Madame le ministre était un peu plus avancée.
13:26 J'ai dit que j'allais au niveau de l'inspection générale de la sécurité pénitentiaire.
13:31 Là encore, je les ai écrits.
13:34 Ça fait un mois, jour pour jour, que je n'ai jamais reçu un appel.
13:40 J'ai compris, mais puisqu'ils m'avaient dit que dans un mois,
13:43 je ne t'appellerais pas.
13:45 Non, qu'un mois, ils devraient m'appeler coûte que coûte.
13:48 Ils avaient même manifesté, lorsque j'étais arrivé,
13:54 ils avaient manifesté une envie de vraiment dans des cours
14:01 avec tous les malfaiteurs, tous les bandits.
14:04 Permettez-moi l'expression, parce que c'est du banditisme,
14:08 parce que vous ne pouvez pas arrêter les gens sans motif,
14:11 sans leur dire ce pour quoi ils sont arrêtés,
14:13 leur arracher tous leurs biens, leur demander l'épargne,
14:17 leur demander leur parti et penser qu'ils sont au-dessus de la loi.
14:21 Et ce n'est même pas la première fois, comme je le disais,
14:24 ils ont l'habitude de le faire, il paraît,
14:26 selon ce que tous les bailleurs des snacks et bars environnants m'ont dit.
14:31 Puisqu'ils sont chaque soir dans les bars, ce sont les bars,
14:36 donc ils ont l'habitude de faire tout ce qu'ils veulent là-bas.
14:39 Mais moi, je leur ai dit que je connais mes droits,
14:41 je suis dans un pays de droits,
14:43 nous sommes réussis par des textes,
14:48 donc depuis là, je souffre.
14:50 J'ai écrit à Mme le ministre depuis le 29 juin,
14:55 elle ne m'a jamais été, depuis le 26 mai,
15:05 je pense, entre 26 mai comme ça,
15:08 elle m'a jamais répondu, comme ça que je me suis tourné,
15:14 jour pour jour au niveau de l'inspection générale,
15:18 comme je le disais,
15:20 jusqu'à là, où personne n'a daigné m'appeler.
15:24 J'ai compris qu'ils sont dans un protectionnisme
15:34 entre des corps habillés et qu'ils sont prêts à étouffer cette affaire.
15:41 Mais ce qu'ils ignorent, c'est qu'il y a quelqu'un
15:46 qui souffre, qui souffre le matin,
15:50 qui souffre d'avoir été torturé,
15:54 qui souffre des douleurs corporelles chaque nuit
15:59 et qui aujourd'hui est émotionnellement blessé, choqué, touché.
16:05 En gros, c'est ça dont ils savent.
16:10 Donc j'ai décidé de les attaquer aux civils,
16:17 mais puisque j'ai déjà les agents de réception
16:19 qui font office de mode ordre,
16:24 que je peux déjà les attaquer au niveau des civils,
16:27 étant donné que je n'ai pas eu de cause dans leur milieu.
16:33 Je suis prêt à aller jusqu'au bout, jusqu'à ce que je voie le président,
16:37 s'il est nécessaire, afin que cette affaire soit élucidée au clair
16:41 et que les coupables payent leurs actes.
16:46 Voilà, merci.
16:50 Ok, j'ai une question.
16:53 Au tout début, vous disiez que vous étiez seul dans la salle.
16:59 Ils vous ont intimé lors de vous lever et de les suivre.
17:06 En ce moment, vous n'étiez qu'avec la gérante ou il y avait d'autres personnes ?
17:12 Non, puisqu'il était 4 heures du matin,
17:15 on était une dizaine.
17:19 Mais après, j'ai vu certaines personnes sortir.
17:22 En sortant, je me suis dit qu'ils allaient.
17:26 Mais c'est déjà après, quand j'étais à l'intérieur,
17:30 après avoir été bâtonné, que je me suis rendu compte
17:33 que le petit qui venait en sang était victime d'une bagarre.
17:40 Le petit s'est battu dehors avec un jeune de quartier
17:49 et on l'aurait blessé.
17:52 C'est comme ça que les agents ont décidé d'intervenir.
17:56 Mais ils avaient déjà attrapé.
17:59 J'avais trouvé un jeune homme là-bas assis
18:03 et le petit qui saignait avait confirmé que c'était lui.
18:08 Il faisait partie de ces ravisseurs.
18:12 C'était lui la personne principale, je pense.
18:16 Les gens qui l'ont agressé.
18:19 Je n'avais pas encore compris pourquoi ils étaient intervenus.
18:27 Mais quand je lève les 10 minutes,
18:33 c'était son sorti.
18:38 C'était mon moment pour fuir.
18:42 On les avait vu arriver.
18:45 Mais je n'avais pas de mobile, de motif à fouiller.
18:49 J'étais seul là où j'étais assis.
18:53 Mais la gérante était à côté, en train de dormir sur le coussin.
18:57 J'étais assis seul et la gérante était sur le coussin.
19:02 On lui a demandé de se mettre à genoux.
19:07 Elle s'est levée et a obtempéré aussitôt.
19:12 On lui a même arraché son sac.
19:15 Je pense qu'elle fait même le témoignage
19:18 dans le procès verbal que j'ai fait commettre par les justiciers de justice.
19:23 Est-ce qu'ils étaient armés ?
19:26 Oui, ils avaient tous les armes.
19:29 C'est ça qui m'avait même étonné.
19:32 Vous ne pouvez pas venir attraper des criminels.
19:38 Mais il y a quand même des armes appropriées
19:42 pour le cas pour lequel ils étaient arrivés.
19:46 Si tant est qu'ils étaient venus pour ça.
19:49 Donc ils étaient tous armés et tous caboulés.
19:53 Ils n'avaient pas la tenue de la securité pénitentiaire.
19:56 Sinon je les aurais facilement reconnus.
19:59 Ils avaient des tenues militaires.
20:02 Des pantalons militaires.
20:05 Donc moi je pensais que c'était soit la gendarmerie ou l'unité spéciale.
20:09 D'accord.
20:11 Vous disiez plus tard qu'il y a eu 45 minutes de service corporel environ.
20:16 Est-ce qu'au moment où ils vous donnaient des coups,
20:22 est-ce qu'ils vous posaient des questions en même temps ?
20:26 Non, aucune question.
20:28 Ils nous ont demandé juste de nous mettre à plat-vendre.
20:31 Parce que quand ils nous amenaient, les autres souhaitaient aller prendre d'autres.
20:35 Donc c'était déjà les chefs qui avaient des chemises ordinaires
20:40 et qui nous bastonnaient.
20:43 Eux ils étaient là-bas, ils étaient chargés de bastonner.
20:46 Et les autres étaient chargés d'aller chercher encore d'autres jeunes pour les ramener.
20:52 Donc à la fois, on te...
20:54 Sache que quand on t'amène à l'intérieur, on te prend aussi ce que tu avais dans les poches.
21:00 Les téléphones, l'argent. Et tout le monde l'a fait.
21:03 Et pour le petit rappel,
21:06 beaucoup n'ont pas pu avoir les accusés de réception.
21:10 Simplement parce qu'ils sont allés déposer directement au commandement chef.
21:14 Or, tu ne pouvais pas monter pour aller au commandement chef, il faut passer par la guérite.
21:19 Quand tu vas à la guérite, quand on prend, ok on va transmettre, ça déchire.
21:24 Et quand tu leur demandes les accusés de réception, ils disent que quand tu vas porter plainte,
21:28 est-ce que tu as eu un accusé de réception ?
21:30 Et moi je leur faisais comprendre que oui, effectivement,
21:33 la plainte, quand on te donne déjà la plainte, ça fait l'office d'accusé de réception.
21:38 Or, beaucoup, qui ne connaissent pas leurs droits, étaient obligés de laisser.
21:42 Mais si une enquête est faite par le procureur,
21:48 je pense que tous les plaignants se manifesteront
21:52 et les coupables payeront leurs actes.
21:59 Et sinon vous êtes de quelle nationalité ?
22:01 Je suis gabonais.
22:03 Ok, de père et de mère.
22:05 De père et de mère, oui, effectivement.
22:10 Et sinon vous n'avez pas eu de guérison de votre arrestation ?
22:15 Non, je n'ai pas eu, mais j'ai eu la guérison déjà après.
22:20 Déjà en sortant, le lendemain ou deux jours après,
22:25 quand le juge de justice m'a porté tous les témoignages.
22:31 Puisque lui allait sur le terrain, quand il est allé, il m'a porté tous les témoignages.
22:36 Et il a interrogé principalement le bailleur du snack dans lequel j'étais.
22:43 Donc c'est lui qui lui a expliqué le fait qu'il y avait une bagarre.
22:48 Et que juste après la bagarre, ils ont pu mettre la main sur Opeti et autres.
22:57 Après ils sont rentrés.
22:59 Et lui, il s'est déplacé.
23:01 Selon son témoignage, il s'est dit que quand il est revenu,
23:03 il les avait déjà cagoulés et qu'il ne comprenait pas encore la deuxième raison pour laquelle ils étaient arrivés.
23:10 Donc ils ont décidé de frapper, de faire un signal fort en venant nous racketter.
23:16 Mais puisque la bassonna ne servait plus à rien.
23:24 Ça ne servait plus à rien, étant donné qu'ils avaient déjà pu mettre la main sur Opeti, qui s'était battu.
23:31 C'est après que j'ai su, mais moi à l'intérieur, personne ne m'avait dit la raison pour laquelle j'avais été arrêté.
23:37 Même lorsqu'ils m'emmenaient, la seule chose que je me demandais c'est de faire quoi.
23:42 Les gars me demandaient juste de baisser la tête, pour que je ne voie pas leur visage.
23:48 Ou que je ne voie pas l'endroit dans lequel ils m'emmenaient.
23:53 [Musique]