Le journal RTL de 12h du 01 août 2023
Regardez Le journal RTL du 01 août 2023 avec Agnès Bonfillon.
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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 RTL midi, le 12h, Agnès Bonfillon.
00:11 Bonjour à tous, bienvenue, ravi de vous retrouver.
00:14 Nous sommes ensemble jusqu'à 13h30, une heure et demie d'info mais aussi d'opinion car on attend vos appels, vous le savez, au 3210
00:23 pour réagir à l'actualité de ce 1er août
00:26 2023. A la une, au Niger, évacuation de quelques centaines de ressortissants français dès aujourd'hui,
00:32 décision du quai d'Orsay compte tenu de la situation
00:35 tendue, très tendue depuis le coup d'état la semaine dernière.
00:39 La fin du bouclier tarifaire,
00:41 nouvelle augmentation des tarifs de l'électricité à partir d'aujourd'hui,
00:45 +10% et ce n'est pas fini. Dans l'actualité également, l'anniversaire de la mort de Marie Trintignant.
00:52 Il y a 20 ans, l'actrice mourait sous les coups de son compagnon Bertrand Cantat.
00:57 A l'époque, dans les médias, nous parlions de crimes passionnels, de drames conjugales.
01:02 Aujourd'hui, il ne nous viendrait plus à l'idée de parler en ces termes et justement l'historienne Christelle Tharaud sera avec nous pour évoquer
01:10 cette évolution.
01:12 Venise va-t-elle disparaître menacée par le réchauffement climatique et le tourisme de masse ?
01:17 L'avenir de la cité des Doges inquiète fortement l'UNESCO.
01:23 Dans un quart d'heure, avez-vous déjà entendu les battements de coeur d'une pendule ?
01:28 Pour RTL en immersion, Hortense Crépin nous fait découvrir le métier d'horlogère au château de Versailles, s'il vous plaît.
01:36 A midi 20 RTL, midi votre vie en été. Aller en thalassothérapie, est-ce une destination de vacances comme les autres ? Autrement dit,
01:44 doit-on absolument souffrir d'une pathologie pour faire une cure ?
01:48 A midi 50 dans LVT midi en compagnie de Monique Younès, nous vous emmenons dans le Var à Hyères pour le centenaire de la villa
01:55 Noailles, villa extraordinaire. A 13h, je vous le disais, vous aurez la parole.
02:00 Pourrez-vous exprimer sur ces sujets ou tous ceux qui font l'actualité ?
02:03 On attend vos appels au 3210. Peut-être souhaiterez-vous nous parler de météo de ce temps
02:10 automne sur le nord de la France ? Oui, oui, je vous regarde Caroline Chimot. Bonjour.
02:15 Toujours une France coupée en deux, une perturbation toujours bien active sur la moitié nord, tandis qu'au sud c'est l'été et partout on
02:22 constate une baisse de température. Merci beaucoup Caroline, météo complète à la fin de ce journal.
02:26 RTL midi. Ils vont devoir quitter le pays très rapidement.
02:31 Ce sont ces 600 ressortissants français qui vivent au Niger.
02:36 Compte tenu de la situation très tendue depuis le putsch militaire la semaine dernière, leur évacuation va débuter dans les prochaines heures.
02:43 Décision prise ce matin par le Quai d'Orsay. Bonjour Sophie Jousselin. Bonjour. Seule solution pour garantir leur sécurité ?
02:50 Oui, les déclarations de la junte au pouvoir hostile à la France, les violences contre notre
02:55 ambassade, plus la fermeture de l'espace aérien nigérien qui empêche les étrangers de quitter le pays par leurs propres moyens.
03:02 Voilà ce qui a plaidé pour l'évacuation des français du Niger.
03:05 Déjà par sécurité depuis plusieurs jours, il leur était demandé de ne pas sortir de chez eux.
03:10 Dans le message qu'elle leur a adressé, l'ambassade précise que l'opération se fait en
03:15 collaboration avec les forces nigériennes et qu'elle se fera dans un laps de temps très court. Les autorités françaises
03:21 profitent d'un certain calme dans la capitale nigérienne pour organiser cette évacuation.
03:25 Un premier avion de l'armée française se dirige actuellement vers l'aéroport de Niamey. Dans un communiqué, le Quai d'Orsay
03:32 a indiqué que les départs commencent aujourd'hui même. Des français mais aussi des ressortissants
03:37 européens pourront quitter le pays s'ils le souhaitent. Au total, 1500 personnes pourraient être évacuées.
03:42 Sophie Jousselin du service étranger de RTL et bien sûr nous allons suivre toutes ces étapes
03:47 durant la journée.
03:50 Parmi les changements de ce 1er août, la hausse du prix de l'électricité plus 10% pour les tarifs réglementés.
03:57 Progressivement, le gouvernement met fin aux boucliers tarifaires.
04:01 Les factures qui augmentent ce n'est donc que le début et les consommateurs tentent de s'adapter avec plus ou moins de difficultés.
04:08 Pour RTL, Samuel Goldschmidt, vous vous êtes rendu dans le quartier populaire de Lac-Sou, c'est dans la banlieue de Nancy.
04:14 Dans son appartement, Patrick va surveiller de très près ses énergies.
04:18 Avant je me servais d'électricité et maintenant que tout a augmenté, voire doublé, je me chauffe
04:23 avec le gaz. Vous arrivez encore ?
04:26 Disons que pour l'instant on survit, mais il faudrait que ça cesse d'augmenter. C'est beaucoup du pourcent.
04:31 Surtout pour les pauvres locataires d'HLM.
04:33 Christophe, lui, n'a pas le choix. Il sait déjà que sa facture va franchir un palier symbolique.
04:37 Plus d'électricité, radiateurs, plaques électricité, tout.
04:42 Je paye 95 euros par mois.
04:44 On n'arrive plus à rejoindre les deux à la fin du mois.
04:47 On est obligé de tirer.
04:49 Vous tirez comment ? Vous tirez sur quoi ?
04:51 Sur la nourriture, sur les sorties, les machins comme ça.
04:54 Les 100 euros mensuels, François les a déjà franchis en combinant l'électricité et le gaz.
04:59 Il le prend avec une philosophie désabusée.
05:01 Il faut faire attention, il faut diminuer.
05:03 Il faut que la terre se réchauffe et puis c'est tout. Comme ça on paiera moins.
05:06 L'hiver je vais courir dehors, comme ça j'aurai moins froid.
05:09 Le reportage de Samuel Goldschmidt. Autre changement ce 1er août.
05:16 Si vous désirez un ticket de caisse quand vous faites vos courses,
05:19 il faut prendre l'habitude de le demander car ce n'est plus automatique.
05:22 Cette mesure doit permettre, selon le ministère de l'écologie,
05:26 d'économiser jusqu'à 150 000 tonnes de papier par an.
05:30 Chaque année, le Secours populaire permet à des enfants qui ne partent pas en vacances de voir la mer.
05:36 Ce n'est pas la seule initiative.
05:39 Cet été, par exemple, la ville de Marseille propose aux jeunes des quartiers prioritaires
05:43 un transport gratuit vers un lieu touristique de la région.
05:47 4000 personnes en tout, enfants, parents, peuvent donc profiter d'un jour d'escapade.
05:53 Célestin Bougère, vous étiez ce matin au départ d'un bus pour Pérolle en Provence.
05:58 C'est à une heure de route à peu près de la cité phocéenne.
06:01 Oui, c'est au nord d'Aix-en-Provence avec un petit lac.
06:05 On s'est donc réveillé tôt ce matin pour ces 50 personnes prêtes à embarquer dans le bus à 8h30
06:10 avec un programme "Allez champs, baignades et pique-niques en famille" pour Jazzmaty
06:14 qui n'a pas pu retenir l'excitation de ses 5 enfants avant le départ.
06:17 À 6h, ils sont debout. Là, pour les sorties, ils sont là à faire les sacs.
06:21 Ce n'est pas comme pareil quand ils vont à l'école.
06:23 Sortir un peu de la cité, même si on ne va pas loin,
06:27 sortir 30 minutes de Marseille ou de quartier nord,
06:31 ça nous fait du bien, on est dans un autre monde.
06:34 Le transport est gratuit, entièrement financé par la ville de Marseille.
06:38 La seule grosse sortie que peut se permettre cette famille pendant les vacances d'été.
06:42 Alors Rachid, 10 ans, compte bien en profiter.
06:44 J'avais beaucoup de misère pour ma famille, on va en profiter
06:48 pour qu'on soit en famille et on pourra partager des temps
06:52 où après ça fera des souvenirs quand on va grandir.
06:55 En tout, 50 bus vont prendre la direction de destinations touristiques dans la région.
07:00 Une initiative vitale pour les habitants de ces quartiers prioritaires,
07:03 comme l'explique Audrey Gassian, adjointe en charge des mobilités à la mairie de Marseille.
07:07 L'idée, c'est vraiment de pouvoir dire qu'il y a autre chose,
07:10 il y a d'autres horizons, il peut se passer d'autres choses
07:13 que juste rester dans le quartier et qu'on peut avoir d'autres horizons et d'autres opportunités.
07:17 Les familles sont arrivées au lac de Pérol et profitent maintenant d'un beau soleil
07:21 avant de revenir ce soir chez elles.
07:23 Pour se faire des souvenirs quand on va grandir, il le disait bien le petit garçon dans votre reportage.
07:28 Merci Célestin Bougère, en direct de Marseille pour RTL.
07:32 Au mondial féminin de foot, les Etats-Unis, double tenante du titre,
07:36 ont contrôlé l'élimination Al-Zahrash, leur qualification en huitième de finale,
07:40 avec un match nul contre le Portugal, zéro partout.
07:44 Les Américaines permettent ainsi aux Pays-Bas de prendre la première place du groupe E.
07:49 Les Néerlandaises, elles, battent le Vietnam 7-0.
07:54 A 13h, il y aura Chine-Angleterre à suivre sur W9 et Haïti-Danemark sur 6-play.
08:01 La météo avec vous, Caroline Chimot.
08:05 La dépression toujours active sur le sud de l'Angleterre continue d'occasionner des perturbations sur la moitié nord,
08:12 comme de fortes rafales de vent pouvant aller jusqu'à 80 km/h dans les terres,
08:16 et des pluies parfois abondantes du Nord-Pas-de-Calais au nord de la Seine.
08:20 Près des côtes normandes et bretonnes, les vents pourraient souffler jusqu'à 100 km/h.
08:24 Il sera moins violent, mais bien présent aussi sur la façade atlantique.
08:28 Toujours en revanche, un franc soleil sur la moitié sud, malgré des températures qui continuent de baisser,
08:32 qui redeviennent supportables, il fera 30 degrés à Marseille,
08:35 28 à Lyon ou à Bastia, 23 pour Biarritz, 22 à Paris ou à Strasbourg, 20 à Lille ou à Sochaux, et 18 à Rennes.
08:43 Et on peut espérer un petit mieux pour la fin de la semaine ?
08:46 J'aimerais tellement vous dire que c'est pour demain, mais oui mais non.
08:49 Ça devrait redevenir favorable sur la moitié nord à partir de vendredi seulement.
08:52 La perturbation finira donc par glisser sur la façade est,
08:55 et les températures devraient remonter à partir de la fin de la semaine.
08:58 On croise les doigts.
08:59 Merci beaucoup Caroline, à tout à l'heure.
09:02 RTL midi, Agnès Bonfillon.
09:04 Le 1er août 2003, Marie Trintignant mourait 6 jours après avoir reçu de très nombreux coups
09:11 de la part de son compagnon de l'époque, Bertrand Cantal, le chanteur de "Noir Désir".
09:15 Bonjour Anne Le Hénaf.
09:16 Bonjour.
09:17 20 ans après, parce que les choses ont peut-être, peut-être, enfin un peu évolué,
09:22 il est effarant de voir comme nous, les médias, nous parlions de ce féminicide à l'époque.
09:27 Oui, le mot féminicide d'ailleurs n'est pas du tout utilisé il y a 20 ans.
09:31 La presse parle alors plutôt de crime passionnel, d'une dispute qui dégénère,
09:35 pas tout à fait aidée au début en tout cas,
09:37 parce qu'on apprend peu à peu les circonstances de la mort de Marie Trintignant,
09:40 puisque Bertrand Cantal, qui l'a frappé, est le seul témoin.
09:43 Selon la version du chanteur, l'actrice serait cognée à un radiateur le soir du drame,
09:48 après donc la violente dispute.
09:50 Le leader du groupe "Noir Désir", sous l'emprise de l'alcool, l'aurait alors frappé ou poussé,
09:54 lui causant une grave blessure à la tête.
09:56 Alors, accident ou violence intentionnelle ?
09:59 Une enquête a été ouverte par la justice lituanienne,
10:01 qui doit entendre le chanteur dans les prochaines heures.
10:03 Alors ensuite, le rapport d'autopsie sera beaucoup plus clair.
10:05 Un 19 coups violents dont 7 au visage, le nez cassé.
10:08 Mais 7 mois plus tard, lors du procès du chanteur à Vinus,
10:11 on peut encore lire dans la presse, le procès d'une passion folle et tragique.
10:15 En une de Paris Match, on voit Marie Trintignant qui est, je cite, "victime de la passion".
10:20 Et puis il y a ce titre à la une d'un grand journal français,
10:22 le jour de l'ouverture du procès, "crime passionnel ou coup volontaire ?".
10:27 Aujourd'hui, les choses ont évolué, même si on l'y a encore très souvent,
10:30 trop souvent selon plusieurs associations féministes,
10:33 l'expression "drame conjugal" au lieu de "meurtre".
10:36 On parle plus clairement de féminicide,
10:38 mais derrière les mots, il y a encore une réalité qui, elle, ne bouge pas beaucoup,
10:41 le nombre de femmes tuées par leur mari ou par leur ex chaque année.
10:45 En 2022, elles ont été 113 et ce triste compteur est déjà à 63 victimes en ce 1er août.
10:52 Merci beaucoup Anne Lehenauf, vous restez avec moi pour accueillir Christelle Tharaud.
10:56 Bonjour madame.
10:57 Bonjour.
10:58 Vous êtes historienne, spécialiste des questions de genre et de sexualité.
11:02 Merci beaucoup d'être avec nous dans RTL Midi.
11:05 Anne le disait, il y a des termes qui aujourd'hui ne passent plus,
11:08 comme "drame conjugal", "crime passionnel" par exemple.
11:12 Oui absolument, vous savez quand l'affaire Marie Trintignant éclate en juillet 2003,
11:21 effectivement la grille de lecture des médias, mais pas seulement des médias d'ailleurs,
11:25 parce que ça correspond aussi à un contexte sociétal,
11:28 la grille de lecture c'est une tragique dispute qui tourne mal, un crime passionnel, etc.
11:36 Dès ce moment, il y a un certain nombre de féministes qui s'insurgent contre cette lecture
11:43 et qui, sans évoquer directement le terme de féminicide,
11:47 parce qu'il n'est pas encore entré dans nos us et coutumes si j'ose dire,
11:51 mais rappellent qu'il s'agit plutôt d'un crime de propriétaire, d'un crime de contrôle,
11:59 d'un crime de possession, d'un crime de jalousie,
12:02 évidemment qui n'a strictement rien à voir avec l'amour et la passion.
12:06 En quoi la mort de Marie Trintignant a peut-être aidé à éveiller les consciences ?
12:12 En fait, quand on parle de féminicide à l'époque, en particulier dans la rubrique "faits divers",
12:21 qu'il s'agisse de la presse nationale ou de la presse locale, régionale,
12:25 on évoque toujours ces cas dans un certain type de milieu, dans un certain type de contexte.
12:31 Et donc le cas Marie Trintignant fait comprendre, évidemment à la société française,
12:40 que finalement le féminicide c'est tout le monde,
12:43 que ça touche toutes les classes d'âge, tous les milieux sociaux professionnels,
12:48 toutes les confessions religieuses, toutes les couleurs de peau, etc.
12:54 Et c'est un électrochoc en réalité, parce que, comme vous le savez,
12:58 Marie Trintignant appartient à un milieu qui est celui du cinéma français.
13:03 Et donc on n'imagine pas que ça puisse se passer dans ce type de milieu.
13:08 Or, ça se passe bien sûr comme dans tous les autres milieux.
13:11 Donc ça produit un électrochoc dans la société.
13:15 Et du coup, c'est le début d'une réflexion, d'une prise de conscience,
13:18 mais aussi d'une réflexion qui va nous mener, 20 ans plus tard,
13:22 à reconnaître ce qui s'est vraiment passé à Vilnius,
13:25 c'est-à-dire le fait d'exécuter une femme parce qu'elle est une femme, évidemment.
13:29 Anne Reynaf ?
13:30 Est-ce que cette prise de conscience a aussi lieu à cette époque-là,
13:34 dans les milieux policiers, par exemple, ou médicaux, ou juridiques ?
13:39 Non, je crois qu'effectivement on est au début de quelque chose à ce moment-là.
13:44 Je ne dis pas qu'il n'y a pas de manière marginale des policiers, des juges,
13:49 des médecins, en particulier des médecins légistes,
13:51 qui prennent conscience de la gravité de ce qui est en train de se passer.
13:54 Mais ça reste quand même très épiphénoménal.
13:57 Et donc il va falloir une veille féministe de tous les instants,
14:01 mais aussi une action concertée des familles de victimes de féminicide,
14:09 qui commencent à s'organiser.
14:11 Évidemment, plusieurs d'entre elles ont été extrêmement importantes,
14:15 en fait, dans la prise en compte de ce crime de féminicide.
14:20 Je pense notamment à Sonnerine Boucher, mais il y en a bien d'autres, évidemment.
14:23 En tout cas, Christelle Tharaud, il y a une évolution,
14:28 mais, Anne le disait tout à l'heure, il reste encore beaucoup, beaucoup à faire.
14:33 Oui, parce que la société se scandalise aujourd'hui, à juste titre,
14:38 du fait qu'on tue des femmes parce qu'elles sont des femmes dans notre pays,
14:41 au début du 21e siècle.
14:43 Mais au-delà, évidemment, de cela, il faudrait prendre conscience
14:48 que la violence masculine gangrène notre société de manière extrêmement pérenne,
14:55 et qu'éduquer les garçons dans certaines valeurs,
14:59 c'est finalement encourager d'une certaine manière le passage à l'acte,
15:06 bien plus tard dans un autre contexte.
15:08 Donc il faut qu'on prenne conscience de cela,
15:10 et que l'ensemble de la société s'engage dans un projet de société,
15:16 qu'il soit un projet de société d'égalité réelle entre les femmes et les hommes,
15:20 et ça passe évidemment par éduquer autrement les garçons et les filles.
15:24 Donc il faut encore une génération pour qu'on arrive à avancer ?
15:27 Une génération, je me trouve très optimiste.
15:30 Peut-être qu'il en faudra plusieurs,
15:33 parce que dans Féminicide, une histoire mondiale,
15:36 je rappelle quand même que ce qui est au cœur des féminicides,
15:38 c'est un système d'écrasement des femmes,
15:40 qui a été mis en place probablement dès la préhistoire.
15:44 Donc nous nous attaquons à une violence qui est tellement incorporée,
15:48 tellement structurelle de notre humanité,
15:51 que ça va être difficile, pas impossible bien sûr,
15:55 moi je crois beaucoup que notre société peut évoluer favorablement,
15:59 mais difficile de la faire bouger.
16:01 Donc il faut vraiment qu'on prenne conscience individuellement,
16:05 mais aussi collectivement que le problème est grave,
16:08 qu'il est grave chez nous, qu'il est grave ailleurs,
16:10 et qu'il faut proposer un autre paradigme,
16:15 en particulier en termes d'éducation.
16:17 Merci infiniment Christelle Tharaud d'avoir été l'invité de RTL midi.
16:21 Je rappelle que vous êtes historienne, spécialiste des questions de genre et de sexualité.
16:27 Vous êtes auteur d'un livre, le Féminicide,
16:29 une histoire mondiale à lire absolument.
16:31 Merci infiniment.
16:32 Merci également à Anne Le Hénave du service police-justice de RTL.
16:37 Dans un instant, un tout autre sujet.
16:39 Nous allons découvrir un métier, celui d'horlogère,
16:42 et pas n'importe où, s'il vous plaît, au château de Versailles.
16:46 RTL midi.
16:47 Anne Lisbonne.
16:49 [SILENCE]