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00:00 Vous l'avez sûrement deviné, nous recevons aujourd'hui l'artiste musicien Lagota Peseya,
00:17 plus connu sous le nom de Luxon Pado.
00:20 Avec lui, nous allons faire un tour d'horizon de la musique traditionnelle dont il est le
00:25 précurseur, le Labalaba.
00:27 Bienvenue dans ce nouveau numéro de C'est à dire…
00:30 Merci d'avoir accepté notre invitation et bienvenue à Cet Info.
00:39 Merci Maya.
00:40 Ok, nous venons d'écouter le titre Caligoe, sorti en 1982.
00:45 Quelle est l'histoire derrière ce morceau ?
00:47 Caligoe, c'est dans cette chanson, Luxon Pado implore d'abord, il demande pardon
00:56 à mes papas, mes amis, mes grands frères, mes dépieds, d'ouvrir la porte pour me
01:02 faire une petite place.
01:04 Vous en tant que jeune artiste.
01:06 Voilà, parce qu'il faut savoir commencer.
01:08 Oui.
01:09 Ah oui, donc c'est ça Caligoe, ouvre la porte du village.
01:13 Un titre qui a eu beaucoup de succès.
01:16 Dur.
01:17 Après 40 ans de carrière musicale, vous receviez le 10 juin 2023 votre disque d'or
01:25 des mains de l'ambassadeur Maurice Kwaku Bandama à Paris.
01:28 Des mains de la Côte d'Ivoire.
01:29 Oui, des mains de la Côte d'Ivoire à Paris.
01:32 Comment on se sent ?
01:33 Une joie immense parce que c'est le couronnement de tout ce que j'ai fait comme succès.
01:41 Je pense que c'est après les décorations que j'ai reçues ici en Côte d'Ivoire,
01:47 le disque d'or boucle.
01:49 En tout cas, c'est une grande première et c'est une victoire aussi pour la musique
01:53 tradit moderne à laquelle je défend depuis des années.
01:56 Donc, je remercie Dieu.
01:58 C'est une grâce.
01:59 Vraiment.
02:00 Vous avez 21 albums avant actifs, plusieurs décorations et distinction nationale.
02:07 Vous êtes aujourd'hui une icône de la musique tradit moderne, le Labalaba.
02:11 Dites-nous un peu, c'est quoi le Labalaba ?
02:13 Le Labalaba, c'est la danse du canard.
02:16 La danse du canard.
02:17 Le Labalaba, c'est le canard lui-même d'abord.
02:20 C'est sa manière de marcher, de courir, tout ça.
02:23 Que vous mimez.
02:24 Voilà.
02:25 Je suis en même temps chanteur, guitariste et arrangeur.
02:29 Donc, un artiste, c'est ça.
02:32 En 90, on était dans une bagarre, vraiment, avec la danse, le polier.
02:39 Il fallait créer.
02:41 Et c'est comme ça que le Labalaba est venu.
02:44 40 ans après, comment se porte le Labalaba ?
02:47 Très bien.
02:48 Très bien.
02:49 J'ai eu la chance de faire une musique qui est vraiment intéressée par toutes les
02:58 générations.
02:59 Elle est intemporelle.
03:00 Il n'y a pas un coin où tu n'entends pas le son de Dixon Pado.
03:03 Voilà, le zouglou, le coupé décalé.
03:08 Tout le monde chante Dixon Pado.
03:13 En tout cas, c'est un plaisir pour moi.
03:15 Est-ce que vous pensez que cette musique du terroir a de l'avenir ?
03:19 Le résultat, c'est ça.
03:20 Dixon Pado a reçu un disque d'or.
03:21 Il faut croire ce que tu fais.
03:22 Il faut aimer la chose.
03:23 Moi, je suis un passionné de la musique.
03:24 Et en même temps, j'adore ça.
03:25 J'adore le public qui vit.
03:26 Et surtout, quand Maria me regarde comme ça, je suis inspiré.
03:27 Est-ce que vous avez pensé à former d'autres artistes au Labalaba ?
03:28 Ça, c'est un métier un peu compliqué.
03:29 Mais quand même, il y a des gens qui sont là.
03:30 Je pense que c'est un métier qui est très important.
03:31 Je pense que c'est un métier qui est très important.
03:32 Moi, j'ai été inspiré par Feu Amédépi, Ernesto Guégué, et ainsi de suite.
03:57 Mais c'est le sérieux qu'il faut dans cette histoire-là pour réussir.
04:02 Sinon, ce n'est pas compliqué.
04:03 De Lagot à Péseya à Dixon Pado, pourquoi le choix de ce nom d'artiste ?
04:08 C'est mon nom à l'état civil Lagot à Péseya.
04:12 Oui, mais vous êtes Dixon Pado.
04:14 C'est un nom qui a été donné comme ça, improvisé par les jeunes de Trècheville
04:19 à l'époque.
04:20 J'étais un chien, un grand pratiquant de la clarinette.
04:27 J'étais vraiment doué.
04:31 À la clarinette ?
04:32 Voilà, c'est comme ça.
04:33 Le nom est venu, je ne sais jamais comment ça est arrivé.
04:36 Dixon Pado.
04:37 Oui, c'est resté là.
04:38 Mais pourquoi avoir abandonné la clarinette ?
04:39 J'ai un orchestre, c'est des musiciens.
04:43 Pour donner la chance à chaque musicien, on les exprimait aussi.
04:46 Je ne peux pas être un héritier à la voix, composer un arrangeur, bassiste, tout ça.
04:52 Donc il faut donner la chance aux autres.
04:54 Tout à fait.
04:55 Dixon Pado a une particularité, il aime beaucoup les décolletés.
04:59 Pourquoi ?
05:00 Non, tout ça fait partie d'un artiste.
05:03 On dit l'artiste dans toutes ses dimensions, dans toutes ses formes.
05:08 Il faut avoir un genre.
05:09 Voilà, il faut attirer, c'est tout.
05:10 Quand je sors comme ça, je vais être vraiment aéré, tu vois.
05:17 Donc, le corps, l'esprit, tout ça.
05:20 Et puis voilà, ça fait Maria.
05:22 Peu importe la cérémonie, Dixon Pado a décolleté.
05:25 Tu me rappelles un jour, nous, on allait au palais présidentiel et puis le président
05:31 des articles était dans ma veste croisée comme ça.
05:34 Il dit non, pas de ce que tu as pour la tête, c'est pas bon, c'est pas bon, il n'y a pas
05:37 de crème bleue, tout ça.
05:38 Il dit laisse-moi.
05:39 Et pendant que je suis avec lui, le président est sorti.
05:41 Il dit ça, c'est du Pado ça.
05:43 De 20e, je suis devenu premier.
05:45 Mais c'est ça qui est Dixon Pado.
05:48 Oui, c'est vrai.
05:49 A votre particularité ?
05:50 Avant-hier, je suis allé en France à l'aéroport à la police.
05:53 Le policier me regarde, il me dit c'est quelle lunette ça ?
05:55 Je lui dis ça vient du Japon.
05:56 Voilà, donc un artiste, il faut créer, il faut apporter son style.
06:02 Je voudrais rester Dixon Pado.
06:05 J'aime tout ce qui est africain.
06:07 J'ai du mal même à attacher une cravate.
06:11 Est-ce que vous l'avez déjà fait ?
06:12 Non, j'ai essayé mais j'ai pas pu.
06:15 D'accord.
06:16 Donc je voudrais toujours rester dans ce style-là.
06:18 C'est mon beret, c'est mon colis.
06:21 Et voilà quoi.
06:22 Vous avez environ combien de berets ?
06:23 Il y en a beaucoup.
06:25 De toutes les couleurs ?
06:26 Oui, bleu, noir, jaune, etc.
06:28 Il y en a plein.
06:31 D'accord.
06:32 Quel est votre regard sur l'actualité musicale ivoirienne ?
06:35 Je pense que la côte va beaucoup évoluer sur le plan musical.
06:39 À l'époque, on était dominé par les machins, tu es tout beau aujourd'hui.
06:43 On a tout, la jeunesse.
06:45 Non, c'est beau.
06:46 Ciro et Ruyodev viennent de faire un tabac à Paris.
06:50 Donc franchement, la musique ivoirienne, c'est bon, c'est au top.
06:54 Vous, en tant que doyen de la musique ivoirienne, est-ce que vous avez un conseil à donner à
06:58 cette jeune génération ?
06:59 Oui, j'ai des conseils à donner.
07:01 C'est ce que je dis toujours, c'est le sérieux, le comportement, tout ça.
07:06 Parce que le sujet se trompe des fois.
07:08 Donc, il faut rester humble, il faut respecter les dévencés, tu es tout.
07:13 Et puis bon, ça fait du bien.
07:14 Est-ce qu'il ne faut pas penser aussi à se faire former ?
07:16 Oui, ça peut arriver.
07:19 Il y en a qui réussissent aussi.
07:20 Moi, je n'ai pas été à l'école de musique.
07:22 C'est vrai que je suis le fils d'Ernesto Guegue.
07:25 Par curiosité, tu peux aussi le mieux.
07:29 Aujourd'hui, avec la musique, il faut accepter d'apprendre.
07:33 Dans la vie, on apprend toujours.
07:34 Il ne faut jamais apprendre.
07:35 Donc moi, je pense que c'est bon.
07:38 Quelle est l'actualité de Luxon Pado ?
07:40 Je suis arrivé samedi, franchement, de Paris.
07:47 Et on appelle ça, je venais de la soirée, de la célébration que nous avons donnée
07:53 le 10 juin, avec mon grand frère, Céline Simplice.
07:57 C'est les vacances.
07:58 Donc mon managuer et moi, on se prépare pour quand même animer des cérémonies, des
08:04 spectacles par-ci, par-là.
08:05 Donc voilà un peu quoi.
08:06 Quels sont vos projets ?
08:07 Moi, je n'aime pas trop parler de projets.
08:08 Et après, si ça ne me dérange pas.
08:09 Vos plans musicals ? Si vous prévoyez quelque chose ?
08:10 Je suis en train de préparer une œuvre, un hommage aux lutteurs de la Côte d'Ivoire.
08:11 Parce que bientôt, c'est les élections présidentielles.
08:27 Chaque artiste doit apporter sa pierre à l'édifice pour faire la paix et l'amour
08:33 et pardon, la réconciliation.
08:34 Donc je suis en studio en ce moment.
08:37 En prélude aux élections prochaines.
08:39 C'est ça.
08:40 Pour pouvoir sensibiliser la population.
08:41 Tout à fait, c'est important.
08:42 Il faut dire que la Côte d'Ivoire, elle est unie et indivisible.
08:45 Quand on voit à côté de la Côte d'Ivoire ce qui se passe de l'autre côté, on doit
08:49 nous interpeller.
08:50 Donc, parlons Côte d'Ivoire, chantons Côte d'Ivoire.
08:53 C'est ça qui est important.
08:54 C'est important.
08:55 La Côte d'Ivoire d'abord.
08:56 Tu es du nord, je suis du sud.
08:57 Toi, tu es de l'ouest.
08:58 Moi, je suis de l'est.
08:59 On est ivoirien.
09:00 C'est ça qui est important.
09:01 Est-ce que vous pouvez nous gratifier un peu d'un a cappella du titre « Yobo » ?
09:09 (Chant)
09:36 Merci.
09:37 Nous sommes au terme de notre entretien.
09:39 Est-ce que vous avez un dernier mot, Luxon Pado ?
09:41 La paix.
09:42 La paix.
09:43 Les Ivoiriens que nous sommes, nous devons vraiment primer la paix dans un premier temps.
09:51 C'est ça qui est la base du plaisir et de la joie des Ivoiriens.
09:57 Merci à vous, Luxon Pado.
09:59 Merci, Maria.
10:00 C'est sur ces belles notes que prend fin ce numéro, c'est-à-dire dédié à l'artiste
10:05 musicien Luxon Pado, avec qui nous avons fait un tour d'actualité de la musique du
10:11 terroir dont il est le précurseur, le Labalaba.
10:13 Merci de nous avoir suivis et l'information continue sur cette info.
10:18 (Chant)
10:25 *musique*