La chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence doit étudier jeudi l’appel du policier de la BAC placé en détention provisoire pour des soupçons de violences perpétrées sur un jeune homme à Marseille. Le mouvement de protestation qui s’en est suivi dans les rangs de la police perdure encore par endroits, notamment à Béziers, où aucun fonctionnaire de la police nationale ne patrouillait ce week-end.
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00:00 plusieurs sujets abordés dans notre profession, mais aujourd'hui sur ce thème-là, c'est important d'avoir par exemple le salaire du policier
00:09 couvert dans son intégralité lorsqu'on est mis en examen ou lorsqu'on est sous contrôle judiciaire.
00:16 On n'a pas une profession en France où on supprime le salaire d'un citoyen lorsqu'il est mis en examen.
00:22 Voilà, ça prouve aussi que nous ne sommes pas des policiers.
00:25 Il s'agit quand même d'accusations particulièrement graves qui sont portées par ce jeune homme.
00:31 Oui, mais moi, si le jeune homme, demain, vous accuse de quoi que ce soit et si vous êtes mis en examen, votre salaire sera versé.
00:38 Donc ça veut dire que les accusations de ce jeune homme, on les entend et on laisse la justice travailler.
00:45 Je ne vais pas venir sur le fond du dossier. Jamais. Vous m'avez entendu. Jamais.
00:49 Pardon. Notre organisation syndicale est rentrée dans le vide du sujet.
00:53 Il y a une enquête qui est en cours. On parle de la détention provisoire.
00:56 Ensuite, sur l'enquête et même sur la mesure de garde à vue lorsqu'elle a été prononcée à l'endroit au départ de 8 policiers,
01:03 on ne s'est pas exprimé là-dessus. On n'est pas doigt à doigt avec la justice.
01:06 On n'est pas dans une guerre police-justice. On demande juste de faire évoluer la loi et de grâce, comprenez,
01:12 qu'on comprenne une bonne fois pour toute notre volonté.
01:15 Bruno Bartocchetti, pourquoi demander cela aujourd'hui ?
01:18 Est-ce que vous manifestez avec vos collègues un ras-le-bol général, dites-vous,
01:23 mais est-ce que c'est le bon moment pour le faire ?
01:25 Dans la suite de cette affaire, encore une fois, il y a quand même des accusations graves qui sont portées.
01:30 Ce n'est pas aujourd'hui qu'Unités-GP police porte ce dossier.
01:34 Bien sûr, c'est médiatisé par rapport à deux affaires successives, celles de Nanterre et de Marseille,
01:39 mais ce n'est pas d'aujourd'hui que nous travaillons et nous continuons à porter.
01:42 Et ce que je vous dis, je peux, évidemment, on ne va pas passer deux heures pour que je vous prouve ce que je suis en train de dire,
01:48 mais je peux vous affirmer que ce n'est pas d'aujourd'hui que nous portons une revendication très forte,
01:53 c'est la protection fonctionnelle pour un policier qu'il soit victime ou mis en cause.
01:57 Donc, ce n'est pas d'aujourd'hui.
01:58 Ce n'est pas d'aujourd'hui qu'on demande que le salaire, par exemple, d'un policier soit maintenu à 100 % lorsqu'il est présumé innocent.
02:05 Ce sont les garanties qu'on a eues de Gérald Darmanin.
02:08 On peut le saluer.
02:10 Ce n'est pas pour autant qu'on va le saluer systématiquement dans ses positions.
02:14 Aujourd'hui, nous sommes satisfaits de ce rendez-vous,
02:16 mais il y a beaucoup de choses qui ne vont pas dans les conditions de travail des policiers,
02:19 la reconnaissance que l'on doit avoir à l'endroit des policiers.
02:22 Et j'insiste bien sur notre démarche.
02:25 C'est un sujet qu'on maîtrise bien.
02:26 Quand on vous parle du jour au lendemain, comme vous pouvez l'imaginer, de la protection fonctionnelle, du salaire, de l'anonymisation des procédures,
02:36 je peux vous assurer que ce n'est pas d'aujourd'hui.
02:37 Maintenant, comme vous nous donnez, bien sûr, aujourd'hui, avec l'actualité, la parole,
02:42 on peut vous confirmer que ça fait des mois que nous travaillons là-dessus.
02:44 Ça fait des mois que nous saisissons les parlementaires.
02:47 Et croyez-nous, on ne va pas lâcher le morceau.
02:51 On va continuer notre travail.