La chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence doit étudier jeudi l’appel du policier de la BAC placé en détention provisoire pour des soupçons de violences perpétrées sur un jeune homme à Marseille. Le mouvement de protestation qui s’en est suivi dans les rangs de la police perdure encore par endroits, notamment à Béziers, où aucun fonctionnaire de la police nationale ne patrouillait ce week-end.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00 Il va de mieux en mieux chaque jour parce que c'était un jeune homme de 22 ans, donc il se répare.
00:07 Mais il a des blessures physiques graves et il a des blessures psychologiques graves aussi,
00:13 puisqu'il n'arrive pas à se faire à l'idée que les pouvoirs publics n'aient pas la moindre commisération pour lui
00:21 et qu'il n'y ait aucun écho de ce côté-là. Mais c'est à quelqu'un qui a une bonne nature.
00:29 — Vous voulez dire qu'à ce jour, Edi n'a toujours reçu aucun appel d'un quelconque représentant de l'État ?
00:35 — Non, mais il serait décent qu'il y ait un tweet d'un président de la République qui en envoie facilement à tout le monde,
00:42 qui s'est, dans une précédente affaire, beaucoup penché sur la victime, alors que ça ne le justifiait peut-être pas beaucoup,
00:49 je ne saurais pas lui reprocher, mais qui devrait cette fois-ci faire un effort parce que cette victime est une vraie victime innocente,
00:56 cette fois-ci. C'est là qu'est le problème. Quand on a une victime innocente, on lui rapporte un soutien. Mais c'est pas le cas.
01:04 Et c'est assez navrant. — Donc vous nous confirmez qu'il n'a pas été appelé ni par le chef de l'État ni par qui que ce soit d'autre ?
01:10 — On ne lui demande pas d'être appelé par le chef de l'État. Mais le chef de l'État aurait pu faire dans ses communications
01:16 un tout petit chapitre sur lui en disant « Je suis très touché par la victime qui a été blessée dans sa chair ».
01:23 C'est pas très compliqué de dire ça. « Je lui apporte mon soutien et je lui souhaite un bon rétablissement ». Non. Non.
01:29 Non, parce que la préoccupation, c'est pas la victime. La préoccupation, c'est l'ordre public. Mais c'est une vraie préoccupation
01:34 pour un chef de l'État et pour un ministre de l'Intérieur. Finalement, ça se comprend. Mais ça manque beaucoup d'humanité, tout ça.