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AmusantTranscription
00:00 terrorisme international. C'est à nous de vous faire préférer les trains.
00:03 Une réaction ?
00:06 On va le défoncer. On va défoncer tout le monde.
00:09 Oui.
00:11 *Générique*
00:33 Nous sommes en 2001, vous êtes encore devant la télévision et nous dedans depuis New York. Bonsoir.
00:39 *Applaudissements*
00:41 Aujourd'hui nous serons en duplex avec Oussama Bin Laden depuis l'Afghanistan. Il nous accompagnera tout au long de ce journal.
00:48 Salam alaikum. Ça va ou quoi ?
00:50 Oui. Oussama, vous êtes au sud de l'Afghanistan, près de la frontière pakistanaise, dans la montagne à 50 km de Kandahar,
00:57 à 17 km de la frontière dans une maison de paysans au toit roux.
01:01 Oui, non mais faut pas dire "oui".
01:03 *Bruit de téléphone*
01:05 Oh crotte, mon interview exclusive.
01:08 *Bruit de téléphone*
01:10 Voilà, notre invité Oussama Bin Laden a malheureusement sauté.
01:15 Enfin, je veux dire, il a pris une sorte de missile sur le coin de la figure.
01:18 C'est dommage pour l'interview et pour le suspense parce que si ça va trop vite pour le tuer,
01:22 ça va pas être marrant pour nous la presse, enfin la télé quoi, l'audience.
01:27 Mais qu'est-ce que vous faites là ? Vous êtes qui ?
01:30 C'est moi, Oussama Bin Laden.
01:32 Hein ?
01:33 Ben oui.
01:34 Mais non, il est pas comme ça Bin Laden. Il a une barbe, un turban, une robe.
01:37 Enfin, un truc de femme de... une gélaba quoi.
01:40 Ah oui ? Tu crois que j'irais rester habillé comme à la télé ?
01:43 Tout le monde m'a vu et je suis pas fou.
01:45 Vous avez changé de visage ?
01:46 Voilà, comme la CIA m'a appris.
01:48 Quand tu es répérit, tu changes de visage.
01:50 C'est génial ! Alors vite, un logo exclusif là.
01:53 De toute façon, j'ai déjà dit, c'est pas moi les avions, c'est pas moi !
01:56 Déjà j'ai même pas le permis voiture.
01:58 Attendez, personne ne vous croit. Non, non, non, c'est vous puis c'est tout.
02:00 En plus je vous ai en exclu, alors bon.
02:02 Alors, on va faire l'interview.
02:04 Je vous rappelle que nous sommes en direct du New New York,
02:06 là au cœur de l'événement, à l'angle de la 23ème rue et de la 5ème avenue...
02:10 Non, arrête, tu dis tout le temps "Je suis", tu vas finir le premier...
02:12 Arrête, arrête, arrête, arrête !
02:14 Arrête de dire n'importe quoi, il y a des innocents autour, ne tirez pas à crotte à la fin !
02:19 Ça va faire des dommages collatéraux ce truc, c'est sûr.
02:23 Monsieur Laden ? Monsieur Laden ?
02:26 Bin ? Mister Bin ?
02:28 Ha ha ha ha ha ha ha ! Vous ne mourrez jamais ! Ha ha ha ha ha !
02:34 Il a raison le président Bush, ça risque d'être long et pénible.
02:37 La suite.
02:39 L'événement de ce vendredi 14 septembre, c'est ces 3 minutes de silence dans le monde entier aujourd'hui à midi.
02:45 Une émotion planétaire partagée par tous.
02:47 Enfin, sauf Bin Laden et Saddam Hussein bien sûr.
02:53 It's raining planes, and I'm happy it's raining planes, and planes.
03:00 Je suis donc avec Oussama Bin Laden.
03:05 Oussama, vous avez déstabilisé durablement le monde avec ces attentats.
03:09 C'est un point d'évue, que je qualifierais de pessimiste.
03:13 Vous êtes très pessimiste, vous autres occidentaux.
03:15 Oui, il faut avouer qu'en ce moment...
03:17 Ça va aller, Inch'Allah, je crois que je vous ai fait du bien.
03:21 Ah non, je ne peux pas vous laisser dire ça.
03:23 Je comprends, je comprends, mais c'est parce que vous avez honte de regarder la vérité en face.
03:28 Quoi ?
03:29 Vous les occidentaux, vous n'avez jamais été aussi unis que depuis 3 semaines.
03:34 Et ça, c'est grâce à moi.
03:36 Pour votre économie, vous êtes tous solidaires.
03:38 Et ça, grâce à qui ?
03:40 À vous.
03:41 Eh oui. En plus, vous n'êtes pas obligés d'augmenter vos ouvriers.
03:44 Maintenant, ils travaillent avec le cœur, pour l'amour de la patrie.
03:47 Grâce à qui ?
03:49 Bin Laden.
03:50 Eh oui. En plus, vous avez trouvé un ennemi commun.
03:53 Moi.
03:54 Et voilà, t'en avais plus depuis les communistes,
03:56 que t'étais bien embêté pour justifier le budget de l'armée.
03:59 Dans les rues de tes villes, tu peux mettre la police partout.
04:02 Les gens ne disent rien.
04:04 Tu fais baisser la délinquance.
04:06 Et tu vas contrôler tous les gouvernements du monde pendant 30 ans.
04:09 Alors, on dit merci qui ?
04:11 Merci, Bin Laden.
04:12 Non, non, non, je ne peux pas vous dire merci.
04:15 C'est pas grave.
04:16 N'empêche, vous l'avez rêvé, Bin Laden l'a fait.
04:19 Mais vous êtes un monstre, quand même.
04:21 Et puis, ça chauffe pour vous.
04:23 Attention, on a bloqué vos comptes.
04:25 On vous a pris 6 millions de dollars.
04:27 Votre compte est créditeur de 4,878,480,000 dollars.
04:39 Oui, oui, oui.
04:40 Quand même, ils vont vous trouver, ils vont vous bombarder, ils vont vous tuer.
04:43 Sûrement, oui, sûrement.
04:45 Mais chez moi, c'est plus solide que chez vous.
04:48 Moi, si tu balances deux avions sur la montagne,
04:50 elle tombe pas la montagne.
04:52 Au pire, tu fais un petit éboulement.
04:54 Vous méprisez notre culture.
04:56 Tu es injuste.
04:57 Regarde à New York.
04:58 Pour la première fois de ma vie, j'ai joué au bowling.
05:01 Et boum, strike sur les deux tours.
05:03 Non, vous êtes odieux.
05:04 C'est horrible et c'est malhonnête.
05:06 Il vous a fallu deux avions.
05:07 C'est pas un strike, c'est un spare.
05:09 Bon, allez, la suite.
05:11 Guerre en Afghanistan.
05:15 Les Américains annoncent les talibans très affaiblis.
05:17 Pourtant, sur Al Jazeera, la télévision du Qatar,
05:20 les enfants de Ben Laden sont apparus très détendus.
05:23 Papa, papa, on peut aller tuer des Américains ?
05:26 Va demander à l'espèce d'écoulasse.
05:28 Maman, maman, on peut aller tuer des Américains ?
05:31 Oui, mais ne vous éloignez pas trop.
05:33 Merci, espèce d'écoulasse.
05:35 Ils sont mignons, tous leurs pères.
05:39 Merci, ben voilà, nous sommes avec Ben Laden,
05:43 en direct de la montagne.
05:45 Bonjour.
05:46 À New York.
05:47 Non, non, je déconne.
05:49 Alors, nous avons donc ces images terribles de l'Ariposte.
05:52 Pouvez-vous les commenter avec nous ?
05:54 Oui.
05:55 Voilà, on le voit très bien, 500 civils tués là.
06:00 Là encore 450 enfants massacrés par les bombes,
06:03 des écoles touchées, des hôpitaux.
06:05 Non, non, arrêtez avec ça, c'est de la propagande.
06:07 En vrai, on voit rien.
06:08 Content de vous l'entendre dire.
06:10 Oussama, ces bombardements n'auraient pas eu lieu
06:13 si les talibans vous avaient livrés,
06:15 les terroristes qui vous soutiennent.
06:16 Vous êtes injustes.
06:18 On en a livré des terroristes.
06:20 Cinq au 62ème étage de la tour Nord,
06:23 cinq au 57ème et cinq au Pentagone.
06:26 Au fait, vous les avez bien reçus.
06:28 Catastrophe de Toulouse,
06:30 la piste de l'attentat terroriste est relancée
06:32 après la découverte d'un musulman sur les lieux de l'explosion.
06:35 Thèse confirmée par cette preuve irréfutable,
06:38 une cassette de Ben Laden,
06:39 juste avant les attentats du 11 septembre.
06:42 Demain sera un grand jour.
06:43 Nous frapperons les symboles du monde occidental.
06:46 Le Pentagone à Washington.
06:48 Le World Trade Center à New York.
06:52 Une usine à Toulouse.
06:55 Oui, ben, je fais ce que je veux, c'est moi le chef.
07:00 Ben Laden, toujours les premières images du milliardaire saoudien
07:03 depuis les attentats du 11 septembre
07:05 sont arrivées dans la télévision du monde entier.
07:07 Bien sûr, la question que tout le monde se pose,
07:09 c'est ces images, ont-elles été tournées avant ou après les attentats
07:12 difficile de le dire.
07:14 Oui, enfin, même s'il y a des indices.
07:16 Il y a aussi une guerre de l'information qui fait rage.
07:21 CNN, par exemple, ne diffusera plus les cassettes de Ben Laden
07:24 parce qu'elles contiennent des messages codés pour des terroristes,
07:27 voire des messages subliminaux.
07:29 Ah oui, là, on peut revoir ces images au ralenti.
07:33 Attention, ça va aller très vite.
07:35 Cible claire, donc.
07:40 Riposte américaine, les frappes continuent dans tout l'Afghanistan,
07:43 des bombardements massifs dont on peut se demander
07:45 s'ils sont très efficaces.
07:47 E4.
07:49 Raté.
07:50 Caillou.
07:51 H2.
07:52 Caillou.
07:53 F7.
07:55 Caillou.
07:56 Oh, mais c'est pas possible, putain, j'ai tout bombardé.
07:58 Ben, ouais, mais y a que des cailloux ici, hein.
08:01 Faut venir à pied, maintenant.
08:03 On vous attend.
08:04 Télévision depuis Khaled Jezira, la télévision du Qatar,
08:08 a le monopole des images de Bin Laden.
08:10 CNN refuse de les diffuser.
08:12 Pourtant, des cassettes de Bin Laden, il y en a plein qui circulent.
08:15 Bin Laden passe le bac,
08:17 Bin Laden a Saint-Tropez,
08:19 Bin Laden fond du ski,
08:21 et le fabuleux Destin de Bin Laden.
08:24 Ouais, ça devient un peu n'importe quoi, la propagande.
08:27 L'événement de ce mardi 2 octobre, c'est bien sûr Bin Laden.
08:32 Grâce aux satellites, il a été repéré dans la région de Kaboul,
08:35 en exclusivité les premières photos.
08:37 [Bruit de téléphone]
08:41 Un effronté pareil, c'est sûrement Bin Laden.
08:45 Et Bin Laden ?
08:47 Oh ben, à l'heure qu'il est, il doit être mort.
08:50 Perdu !
08:51 Oussama Bin Laden ?
08:53 Non, c'est Fantomas.
08:55 Monsieur Fantomas ?
08:56 Non, c'est pour Dicouni.
08:57 C'est moi, c'est Oussama.
08:58 Par les avions, par les avions !
09:01 T'es où, chien d'affidèle ?
09:02 Dans ma grotte.
09:03 Je suis bien seul, tu sais.
09:05 Vous avez gagné. Mon cœur saigne.
09:08 Seul Allah sait la fin de cette histoire écrite par des fous qui voulaient...
09:12 Non mais attendez, vous êtes où, là ?
09:15 Sud de l'Afghanistan, sud-sud, mais bien sud.
09:18 Limite les Maldives, quoi.
09:19 Quoi, vous êtes aux Maldives ?
09:20 Peut-être.
09:21 Hé ho, oublie pas que je suis milliardaire.
09:23 Je veux pas rester dans un pays pourri avec la guerre et l'hiver qui arrive.
09:27 Je suis juste méchant, moi. Je suis pas con non plus.
09:29 Hé mon chien de fils, c'est moi qui vais aller le chercher, ce fils d'icounas.
09:32 On va te crever !
09:33 Non, non, non, je me rends promis.
09:35 C'est vrai que vous vous capitulez ?
09:36 Oui. J'accepte d'être jugé aux États-Unis.
09:39 Ben, mène ton cul.
09:40 Oui, oui, j'arrive. Je serai à New York dans six mois.
09:43 Six mois ?
09:44 Ben oui, j'y vais en bateau, hein.
09:45 Parce que si t'en sais, chez vous, les avions, c'est pas la Security Social, ils paraissent.
09:49 Je t'emmerde, chien d'affidèle. On va te crever !
09:51 Oh, Allah t'a gagné. Je m'y rends pas.
09:54 S'il y a bien une chose que je supporte pas, c'est les gens grossiers, ce fils d'icounas.
09:59 C'est ballot. Vous l'auriez pas insulté, vous l'aviez, hein.
10:02 Il est parti ?
10:05 Putain, je suis cerné, hein.
10:07 N'empêche, c'est ballot parce que vous m'avez fait rater un scoop, là.
10:10 Voilà, en exclusivité, nous pouvons vous présenter une interview d'Oussama Ben Laden,
10:15 réalisée sur place par nos amis dites télévisions, Denis et Michel.
10:19 Denis, Michel, vous êtes avec M. Ben Laden, c'est ça ?
10:22 Ben, on a pas eu le choix, mais on est là.
10:24 Si.
10:25 T'aurais pas plutôt une bière, des fois ?
10:26 Oui, Michel, s'il vous plaît.
10:28 Tu parles d'une grotte de milliardaires, ça ressemble à une grotte de pauvres.
10:31 Au moins, à Lascaux, y a des peintures au mur.
10:33 Bon, Michel, taisez-vous, je parle à Denis.
10:35 C'est le scoop, là, Denis, allez-y, posez vos questions.
10:38 Oui, euh, M. Ben Laden, bonjour.
10:40 Vous êtes l'ennemi public numéro un, alors...
10:43 Ah, chapeau, l'intro. Tu pourrais pas poser des vraies questions,
10:45 plutôt quelle musique il écoute, ce qu'il aime faire pour s'amuser,
10:47 qu'on découvre un peu le bonhomme ?
10:49 Denis, demandez-lui s'il croit que sa méthode de terrorisme
10:52 est la meilleure pour remporter la guerre.
10:54 Oui, euh, M. Ben Laden, nous voudrions savoir si vous...
10:58 Enfin, des gens aimeraient savoir à Paris...
11:02 C'est pas moi, hein, j'y suis pour rien.
11:04 Ah, on a un problème, là, y a le Denis qui se fait dessus.
11:06 Je te préviens, t'as plus de phasard propre, ma poule, hein.
11:08 Taisez-vous, chiens d'infidèles !
11:10 Si je vous ai fait venir ici, c'est pour dire aux Américains
11:13 que plus jamais ils ne dormiront tranquilles.
11:16 Nous mènerons une guerre sans relâche contre notre ennemi.
11:19 Et c'est tout ? Oh, putain, c'est pas vrai, il radote, le barbu.
11:22 On le sait, ça, ça fait 15 jours qu'on a eu la cassette.
11:24 Oui, euh, merci, M. Ben Laden, nous allons prendre congé.
11:28 Tu bouges pas d'ici, on est venus pour un scoop, on repart avec.
11:30 Alors vas-y, pose-lui des questions, qu'est-ce qu'il a contre les gonzesses,
11:32 contre la musique, la teuf, le mélange des gens, des couleurs,
11:34 demande-lui ce qui l'énerve. C'est pas normal, c'est un mec énervé,
11:36 il s'est trop énervé.
11:38 Non, Michel, on y va, on y va, on y va.
11:40 Euh, merci, M. Ben Laden.
11:42 Attends, tiens, demande-lui s'il est pas pédé.
11:44 Michel, ça va trop loin, là.
11:45 Quoi, un mec en robe avec que des gus autour de lui, on peut se poser la question,
11:47 c'est ça le journalisme ?
11:49 Non, évitez de l'énerver, Michel, tenez juste la caméra.
11:51 Mais attendez, qu'est-ce qu'on est venus foutre ici ?
11:53 Si c'est concours de lèche, ça n'avait qu'à venir toi-même.
11:55 Michel, il se rapproche.
11:56 Eh ben c'est bien qu'il s'approche, de toute façon mon zoom il est cassé.
11:58 Bon, sur la qualité, c'est surtout cette cassette qui montre Ben Laden
12:06 se réjouissant des attentats de New York.
12:08 Bon, la cassette est bien, mais le DVD est mieux.
12:11 Il y a le bêtisier en bonus track.
12:13 Extrait.
12:14 Oui, j'y fais envoyer les avions sur les tours des France.
12:18 Non, pardon, des New York.
12:20 Pardon.
12:21 Ah putain, j'arrive pas à me concentrer, le prompteur il est trop loin.
12:27 Pipi Yatoufi qui me fait des grimaces.
12:29 J'espérais pas que les tours s'y croulent, mais...
12:35 Oh, ça tourne, là !
12:37 T'es dans le champ, espèce d'icounasse !
12:39 Oh, pardon, j'ai pas vu.
12:40 Ben ben, on peut bosser ou pas ?
12:42 Ben Laden dit tout chez un voisin et on a trouvé la cassette par terre, 54ème.
12:47 Ben Laden, sa communication est très au point,
12:50 il envoie des cassettes à des moments cruciaux du conflit,
12:53 entouré de ses compagnons d'armes pour lancer son appel à la guerre sainte,
12:56 et ça fait le tour du monde.
12:58 Il y aura même des messages codés dans ses interventions pour désigner des cibles.
13:06 I wanna be a part of it.
13:10 New York ! New York !
13:13 Fraîcheur des vies, Hollywood Swing !
13:19 Hollywood ! Hollywood !
13:22 L'événement de ce mercredi 7 novembre, c'est bien sûr la reprise des vols du Concorde.
13:26 Le Supersonique a décollé ce matin de Roissy, faisant l'admiration de tous.
13:33 L'is joli, hein ? C'est une vraie beauté, cet avion, hein ?
13:36 Moi, j'aurais eu une comme ça. Je niquais les détours avec un seul avion.
13:41 Voici donc avec le directeur de la CIA, on dit que vous êtes complètement dépassé par les événements,
13:47 incapable de prévoir quoi que ce soit.
13:49 Si, je peux prévoir que si tu continues à me parler comme ça,
13:52 tu vas avoir un accident de bagnole ce soir.
13:54 Ah mais je ne conteste pas que vous sachiez tuer des gens.
13:57 Merci.
13:58 Mais il faut avouer, pour Ben Laden, vous êtes léger.
14:01 Non, on y travaille. Nous étudions sa dernière intervention télévisée.
14:05 Ah oui, ce Raja Zira.
14:07 Ta gueule ! Je ne vais pas faire de la pub à cette télé de merde !
14:10 Les enculés, ils ont bouffé les parts de marché de CNN.
14:13 Oui, donc vous étudiez quoi ?
14:15 Les images et les messages codés qu'elles contiennent.
14:17 Oui, on peut voir l'image.
14:19 Et on voit donc qu'il essaie de faire passer un message aux Américains, mais lequel ?
14:24 C'est assez subtil, vous ne pouvez pas comprendre.
14:27 Si on regarde bien, cette fois, il porte une bague noire à la main droite.
14:30 Oui, c'est vrai, il ne l'avait pas lors de la première intervention.
14:33 Exact.
14:34 Et ça veut dire quoi, cette bague ?
14:35 Que c'est un pédé.
14:37 Ah bon ?
14:38 Oui. Et c'est pas fini. Regardez sa montre.
14:41 Vous avez vu ? Elle est à l'envers maintenant.
14:44 C'est vrai, la première fois, elle était à l'endroit.
14:46 Exact.
14:47 Et ça veut dire quoi, cette montre retournée ?
14:49 Que c'est un pédé.
14:51 Ah oui, c'est ça. Ça confirme la bague.
14:53 Exact.
14:54 Maintenant, regardons le fusil. Il est derrière lui, en retrait et à sa gauche.
14:59 Oui, et ça signifie que c'est un pédé, oui.
15:02 Sûr. Et ça vous avance à quoi ?
15:05 Eh ben, on va pouvoir le localiser facile.
15:07 Comment ?
15:08 Grâce à la déduction. Bague de pédé, montre de pédé, flingue de pédé.
15:13 Alors qu'il est, il doit être bien planqué dans une boîte de pédés.
15:16 Et des boîtes de pédés en Afghanistan, il ne doit pas y en avoir 150.
15:20 Oui, ça se tient. Bonne chance, alors.
15:23 La chance n'a rien à voir là-dedans, monsieur.
15:25 Observation, analyse, conclusion, c'est tout.
15:28 Oui, bon, bombardement massif, alors. Allez, la suite.
15:33 Bonjour, c'est Michel.
15:38 Je ne suis pas d'accord.
15:40 Espèce d'éconnasse.
15:42 Bonjour, Mohamed, pilote d'essai chez Concorde.
15:47 J'appelle parce que j'ai lu qu'à Hollywood, ils veulent enlever des films
15:50 tous les plans où il y a les World Trade Center.
15:52 Heureusement qu'on n'a pas détruit l'Empire State Building.
15:55 Si on était en King Kong, il se serait pété la gueule.
15:58 Bonsoir, en Marseille, vendeur de Boeing 747 à la sauvette,
16:03 j'appelle parce que la récompense pour Bin Laden est de 25 millions de dollars.
16:07 Monsieur Bush, tu peux m'envoyer le chèque.
16:11 Je l'ai retrouvé, Bin Laden est juste à côté de moi.
16:14 Bonjour, Osama Bin Laden, chef de chantier à New York.
16:18 J'appelle parce qu'il paraît que les Américains veulent reconstruire
16:21 les deux tours des World Trade Center.
16:23 Oui, ben, allez pas trop vite, hein, parce que mes pilotes,
16:25 ils sont encore en formation.
16:27 Bonjour, Arnold Schwarzenegger, prof du muscu en freelance.
16:32 J'appelle parce que...
16:33 Non, attends, rappelle tout à l'heure, ça va couper.
16:35 On va pas s'y entrer deux tours.
16:37 Bonjour, j'appelle parce qu'il paraît que la guerre contre le terrorisme
16:43 va durer 50 ans.
16:44 50 ans?
16:45 Allons, allons, pas de pessimisme.
16:47 D'ici 3-4 ans, je vous aurais foutu dehors.
16:50 Attends, qu'est-ce que tu crois, Mr. Biche?
16:53 Que c'est le pays à ta mère, ici?
16:55 Tout le monde, au caboul!
17:03 Salut, bande de cons, continuez à vous passer de la musique
17:06 qui vous emmerde. C'est parti!
17:08 Ça doit être difficile pour vous, non?
17:13 T'as raison, des fois, c'est pas facile, hein.
17:15 Ah, je le sais, si l'autre espèce d'icounas avec les nichons en fer,
17:19 la... Madonna! Like a Virgin!
17:22 Je le savais, j'ai l'album à la grotte.
17:24 Ah oui, ça marche, y'en a un des deux qui est dégoûté, déjà.
17:28 Un journal un peu bouleversé, vous vous en doutez,
17:33 nous sommes en direct avec le responsable des attentats de Madrid,
17:36 Oussama Ben Laden. C'est finalement vous, le responsable, alors?
17:39 Non, c'est un groupe de taureaux anti-tauromachie qui s'est énervé.
17:42 Ah bon, c'est pas vous?
17:44 Bien sûr, c'est moi, Borico. Tu crois quoi?
17:46 Vous êtes vraiment un salaud, mais vous nous faites pas peur,
17:49 l'Occident ne cédera jamais face à la barbarie.
17:51 Aujourd'hui, l'Europe est unie contre vous,
17:53 en attaquant l'Espagne, vous avez touché à l'âme européenne.
17:56 Le terrorisme n'a pas sa rane.
17:58 Ok, c'est noté.
17:59 De toute façon, après Al-Qaïda à New York et Al-Qaïda font l'Espagne,
18:03 j'effraie l'Italie.
18:04 Mais on ne cédera pas, salaud!
18:06 Après, on refait un peu les États-Unis...
18:08 Salaud, on sera solidaires.
18:09 Et après seulement, la France.
18:11 Hein? Ah ben non, pourquoi la France? On n'a rien fait, nous.
18:14 M'en fous. J'ai un terrorisme, moi je ne bosse pas à l'Office des tourisme à ta mère.
18:17 Oui, non mais nous, on a été contre la guerre en Irak,
18:20 on n'a pas envoyé de soldats, nous. Pourquoi vous n'allez pas en Angleterre, plutôt?
18:24 J'aime pas, il pleut tout le temps.
18:26 Bon, ça c'est un cliché, hein.
18:27 Moi j'y suis allé une fois en août, il faisait au moins 17, avec un beau soleil et tout.
18:31 Non, je vais faire sauter Paris.
18:33 Non mais, et pas Paris, non, non, et il y a plein d'Arabes en plus, c'est idiot.
18:37 Ah bon? Tous les Arabes, si Al-Qaïda? Qui est raciste?
18:40 Bon, pas du tout, j'adore le couscous.
18:42 Non, je dis juste, les Espagnols, c'est normal, ils étaient avec Bouche,
18:47 les Italiens, c'est des salauds. Bon, mais nous, on est gentils, les Français, on vous aime bien,
18:51 on n'a pas soutenu la guerre, en tout cas.
18:53 Oui, mais cette histoire, le voile, là, c'est pas sympa.
18:56 Quoi donc?
18:57 C'est bien ici qu'il fait une loi pour que les espèces d'hicounas,
19:00 elles n'ont pas le droit de déporter le voile.
19:02 Ah, eh? Alors elles sortent à poil de la tête.
19:04 Ah non, non, c'est rien, c'est juste à l'école.
19:06 Quoi? En plus, tu les envoies à l'école, toi.
19:08 Je vais te faire sauter.
19:09 Ah bon? Il faut pas les envoyer à l'école, les femmes?
19:12 Non, les espèces d'hicounas, ça reste à la maison.
19:14 Ah ben d'accord, ok, le voile et à la maison, mais vous nous attaquez pas, d'accord,
19:19 et on fera ce que vous voulez.
19:20 Vraiment?
19:21 Oui, oui, oui.
19:22 Je peux pas avoir confiance.
19:24 Quoi? Demandez aux Allemands, en 40, on a collaboré, ça s'est super bien passé,
19:28 ils étaient très contents de nous.
19:30 Mouais, c'est vrai.
19:31 Bon, alors qu'est-ce que vous voulez?
19:32 Ce que je veux, c'est te niquer toi et ta civilisation.
19:36 J'y vais couper le monde occidental du monde arabe,
19:39 après j'y prends le pouvoir dans le monde arabe,
19:41 et après, je t'y fais sauter la tête.
19:43 Non mais c'est maladif, c'est obsessionnel.
19:45 Qu'on négocie ou pas, vous nous faites sauter la tête à la fin, quoi.
19:48 Ah oui, sûr et certain.
19:50 C'est incroyable, ça.
19:51 Vous voulez que je vous dise, ça donne presque envie de résister au terrorisme, ça.
19:54 Allez, la suite.
19:55 Voilà, le chef d'Al Qaïda est donc mort, mais en exclusivité pour Canal+
20:02 il a bien voulu nous parler.
20:04 Oussama Ben Laden, bonsoir.
20:06 Salam Aleikoum.
20:07 Aleikoum Salam, j'imagine que vous êtes en enfer.
20:09 Perdu.
20:10 Les États-Unis m'auraient fait le procès, j'allais en enfer.
20:13 Mais là, je suis tombé en martyr, donc c'est le paradis direct.
20:16 Arrêtez, c'est impossible.
20:17 Mais je peux le prouver, hein.
20:19 JP, viens voir.
20:20 Merci pour ma béatification.
20:23 Maintenant, je suis à la table de Jésus à la cantine.
20:27 Merci, Polo.
20:28 Mais, vous êtes avec Jean-Paul II?
20:30 Eh ouais, apparemment on se prend beaucoup la tête sur terre,
20:33 mais il n'y a qu'un seul paradis pour tout le monde.
20:35 Tu viens, Oussama?
20:37 Mais c'est qui, ça?
20:38 C'est un modeste échantillon de mes 2000 vierges.
20:41 Mais c'est pas 1000 vierges, normalement, pour les martyrs?
20:44 Si, si, mais moi je suis le chef.
20:46 J'ai double ration.
20:58 J'adore ces moments-là.
21:00 On est là, tous ensemble.
21:03 Les fusils sur le sol.
21:06 Les regards qui se croisent.
21:09 C'est toujours les mêmes gestes.
21:11 D'abord, la main gauche.
21:14 Toujours.
21:15 Puis, la droite.
21:17 Puis, le corps enterré jusqu'au cou.
21:20 Et là, on lapide la gueule de l'espèce d'icoulasse avec des cailloux.
21:25 Toujours.
21:27 C'est ça que ça fait plaisir.
21:28 C'est même que je suis parti, ces moments-là, ils continuent.
21:31 Toujours.
21:33 Noooooooon!
21:36 Sous-titres par Juanfrance
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21:55 Sous-titres par Juanfrance