• il y a 2 ans
Les personnalités politiques sont souvent conviés devant les tribunaux, que ce soit en France ou à l'international ! Retour sur quelques procès marquants du 20ème et 21ème siècle, avec au centre Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac, des sportifs et bien d'autres !

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😹
Amusant
Transcription
00:00 - Elle est là, Christiane Taubira ? - Oui, bien sûr.
00:02 - Christiane, je voudrais connaître tes honoraires.
00:05 - Ces honoraires de quoi ? - Bah ta vocate.
00:07 - Non mais elle est pas avocate.
00:09 - Ah je m'excuse, c'est la meilleure avocate de Paris.
00:11 J'avais trois affaires au FES, dont deux d'État.
00:14 Et là, grâce à elle, je suis victime d'un complot
00:16 et on veut la tête du gouvernement.
00:17 - Oui, c'est pas faux. - Ah oui ?
00:19 Et y a Jaffron Sakopé qui veut bâcher avec toi aussi, Christiane.
00:23 - Bon voilà, Antoine, comme vous le voyez, sans le vouloir,
00:25 Christiane Taubira viendrait former la justice.
00:27 (Générique)
00:52 - Fout de balle maintenant avec les derniers rebondissements
00:54 de l'affaire OM-VA, le juge Béfy continue son immersion
00:58 dans le monde étrange du football. Regardez.
01:01 - Mais non, monsieur le juge, tu parles de corruption.
01:03 Mais qu'est-ce que tu connais, toi, au milieu du foot ?
01:05 Les mots, c'est pas les mêmes dans le foot.
01:07 Renseignez-vous, tu verras.
01:09 Parlez-moi un peu du milieu du football.
01:11 - Petit, le football, le football, c'est une juge d'enfant
01:15 avec l'enfant Samuil.
01:17 - Mais c'est...
01:19 - Le football, c'est un oiseau noir et blanc, rond.
01:24 - Petit, le football, c'est une pite ou de ronde.
01:26 Et là, toi, tu es comme un squal, un requin.
01:29 Tu fonds sur le ballon la tête en avant, les dents dehors.
01:32 C'est la rencontre de deux mondes libres.
01:34 - Oui, mais... Et concrètement ?
01:37 - J'ai eu ta mère.
01:38 - Parlez-moi du milieu du foot.
01:40 - Ben, c'est pas compliqué, hein.
01:41 C'est quelqu'un qui va te praner les pastèques dans le petit filet.
01:44 Voilà. - C'est tout ?
01:45 - Ah ben ouais, hein.
01:46 Ah si, c'est aussi grosse patate directe sous la barre.
01:49 - Ben, euh... Merci.
01:51 - Ça va ? J'ai bon ?
01:53 - J'ai pas en prison ?
01:54 - Nous, on n'a pas la grosse tête.
01:56 On n'a pas de sou.
01:58 C'est surtout familial.
02:00 Les maillots, c'est ma femme qui les tricote.
02:03 Le terrain, c'est à mon cousin.
02:05 Les déplacements, c'est avec les bus de mon beau-frère.
02:09 Je peux vous prendre le sac en plastique bleu, là ?
02:12 Non, c'est pour mettre autour de mes chaussures quand il pleut,
02:15 sinon le cuir, il craque.
02:18 - Ah, convenons-en, mon petit béfie.
02:20 C'est un beau bordel !
02:23 - Je débute. Désolé.
02:24 - Ben, l'off-foot, c'est le foot.
02:26 - Ah bon ? - Ben oui.
02:28 - Pareil.
02:29 - Ça va pas ? T'as l'air crevé, toi.
02:31 Je t'avais dit, le foot, c'est un autre monde.
02:33 Ton truc à toi, c'est plus les vols de mobs, les bastons de baloches.
02:36 C'est ça, le dossier ? - Je...
02:37 - Ben, je vais m'en occuper. En deux minutes, c'est réglé.
02:39 - Hé, votre honneur ?
02:44 C'est sûr, hein ? Je vais pas en prison ?
02:46 Hein ? Hein ?
02:50 - Voilà. Sans transition à faire au MVA,
02:52 le juge béfie continue ses investigations.
02:54 Aucune piste n'est à négliger
02:56 pour retrouver le fameux 3e homme du Fouquet's.
02:58 Regardez.
02:59 - Ce que je faisais le 17 juin,
03:02 entre 14h30 et 17h.
03:05 Il est gentil.
03:06 Ah, il est gentil.
03:07 Allô ? C'est Chirac.
03:09 Passez-moi ça.
03:10 Dis donc, je suis avec un des gars à toi, là,
03:12 le juge machin, là.
03:14 - Béfie. - Oui, béfie.
03:15 Tu peux pas lui dire deux mots
03:16 pour qu'il arrête de me demander des trucs ?
03:19 - Ah.
03:20 Ah bon ?
03:21 La justice encore indépendante.
03:24 Pendant 12 ans.
03:25 C'est moi qui l'ai demandé.
03:28 Putain, je suis con, moi, des fois.
03:29 Oui ? Que je réponde la vérité ?
03:31 Ah non, ça, je peux pas.
03:32 Si ?
03:34 Bon, d'accord.
03:35 Salut, Charles.
03:36 Quand vous dites ?
03:38 - 17 juin.
03:39 - Le ?
03:40 - 17 juin.
03:42 - 17 juin, 17 juin.
03:43 J'étais...
03:44 débordé, voilà.
03:46 Débordé !
03:47 - Mais débordé où ?
03:48 - Ah, ah.
03:49 Ah, à l'assemblée, voilà, à l'assemblée.
03:52 - La vérité, monsieur Chirac.
03:55 La vérité.
03:56 - Mais la vérité, là.
03:58 La vérité, mais qu'est-ce que vous voulez que je fasse ce jour-là ?
04:01 Mais je m'emmerdais, monsieur Béfie.
04:03 Toute la journée, je me suis emmerdé.
04:05 - Des preuves ? Vous voulez des preuves ?
04:06 C'est ça que vous voulez ?
04:07 - Hein ?
04:08 17 juin, 17 juin.
04:10 Oh, oh.
04:11 Ah, ah, ah.
04:12 Ah, ah, ah.
04:13 J'ai gagné à la tombola.
04:15 J'ai fait de la pâte à gaufres.
04:17 J'ai lu tout Nicolas Jardinier.
04:19 Et j'ai descendu la Marne en kayak.
04:21 Ça vous suffit pas, ça ?
04:23 Hein ?
04:24 Non ?
04:25 Oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh.
04:27 Oh, putain.
04:29 Je l'ai dit.
04:30 Mais pourquoi je l'ai dit ?
04:32 - C'est bon, vous pouvez partir.
04:34 - Ah bon ?
04:36 Vous êtes sûr que ça va ?
04:37 - Oui, oui. Vous êtes libre.
04:39 Allez, allez, allez.
04:40 - Non, parce que si vous voulez, je peux rester un peu.
04:42 J'ai un peu de temps, là.
04:43 Non ?
04:44 Le 18 juin, non ?
04:47 - Ah !
04:48 - Voilà, sans transition,
04:51 pour faire un petit point sur le procès Papon,
04:54 je reçois le grand avocat Arnaud Clarsfeld.
04:57 - Bonsoir.
05:03 - Alors, Arnaud, t'es un avocat assez beau garçon.
05:06 Le procès Papon marche super bien.
05:08 Bon, ton père est vachement célèbre aussi.
05:10 Certains disent que tu lui dois tout.
05:11 Tu le prends comment ?
05:12 - Non, je crois que je me suis fait un prénom.
05:14 Honnêtement, c'est pas avoir le cigare que de dire ça,
05:17 mais dans toutes les boîtes de nuit,
05:18 à Paris, à New York, à Londres,
05:20 quand tu lis Clarsfeld,
05:21 les filles pensent Arnaud, pas Serge.
05:23 - Non, mais je voulais parler des tribunaux.
05:25 - Ah, là, je sais pas.
05:26 Tu sais, en fait, c'est en vachement peu.
05:28 - Oui, mais le tribunal,
05:29 c'est le plus important pour un avocat, non ?
05:31 - Ouais, c'est vrai.
05:31 Quand tu débutes, il faut te montrer.
05:34 Tu te mets à côté de Barbie pour qu'on te prenne en photo,
05:36 mais après, tu sais, quand tu cartonnes,
05:38 tu manques de temps entre Paris Match,
05:40 galas, les photos, la télé.
05:42 C'est hyper short, mais bon, des fois, c'est vrai,
05:44 je vais au tribunal, ça me détend.
05:47 - C'est cool.
05:47 Bon, Arnaud, il y a tous tes fans qui te regardent.
05:49 On veut pas te retenir trop longtemps,
05:50 mais comme ça, pour nous, live,
05:52 tu pourrais pas nous faire une petite plaidoirie a cappella ?
05:55 - Ça, c'est piège, ça.
05:56 Wouah, t'es dur.
05:58 - Bon, Arnaud, pour tes fans.
06:00 - Bon, OK.
06:01 Oh, le piège, bon.
06:03 Bon, je le fais comme ça.
06:04 J'ai pas mes rollers, ça.
06:05 - Oui, oui, c'est bon.
06:06 - Je peux avoir un peu de reverb, là ?
06:09 Monsieur Papon, ce sourire sur vos lèvres
06:12 n'est qu'un rictus de mort
06:13 qui insulte...
06:15 Voilà, un truc comme ça, quoi.
06:17 - Une autre, une autre.
06:18 Elle est sympa, là.
06:19 - Bon, alors, la dernière.
06:21 - Et, Jean-Jean, une bouteille de Jibi et deux verres.
06:25 - Merci, Arnaud.
06:26 Ah, votre tube, en plus, c'est trop sympa, ça.
06:28 Allez, la suite.
06:29 - Voilà, je suis donc avec Gilbert Collard,
06:32 avocat du général Aussarès.
06:34 - Oui.
06:35 On m'a bien vu à la télé ce matin.
06:36 - Oui, oui, oui.
06:37 - J'étais bien, les cheveux, ça allait.
06:39 - Non, comme d'habitude.
06:41 Mais nous sommes là pour parler de votre client.
06:43 - Oui, mon client, le général Jean-Jean Ress...
06:47 - Aussarès.
06:48 - Peu importe le nom, c'est le symbole qui compte.
06:50 Mon client ne sait jamais doper.
06:53 - Non, lui, c'est pour apologie de la torture
06:55 qu'il est accusé.
06:56 - Ah, oui, mais il ne sait jamais doper pour torturer.
06:59 - Euh, non.
07:00 - Ah, vous voyez que c'est un type bien.
07:02 Et je ne vois pas en vertu de quelle folie obscurantiste
07:05 et partisane on lui refuserait de participer
07:09 au Tour de France 2002.
07:11 - Non, je vous assure, vous mélangez vos dossiers, là.
07:12 Ça, c'est virain, et c'est fait, ça.
07:14 Vous avez déjà été ridicule avec cette affaire, c'est fait.
07:16 - Virain que virain que...
07:18 C'est celui qui était la fille cachée d'Yves Montand, c'est ça ?
07:21 À bicyclette, tout ça ? - Non, non, non, plus, non.
07:23 Aussarès, c'est le monsieur très vieux et très moche qui est borgne.
07:26 - Le Pen ?
07:27 - Presque.
07:28 Non, c'est un général qui a torturé en Algérie
07:30 et qui a fait l'apologie de sa torture dans un livre.
07:33 Vous l'avez défendu cet après-midi.
07:34 - Oui, le général Patakes est innocent.
07:38 Et pire, je dirais que mon client est une victime.
07:41 Victime d'un système, bien sûr, mais victime tout court aussi.
07:46 Vous avez vu sa gueule ?
07:48 Borgne et goitreux.
07:50 C'est lui, la victime.
07:52 - Mais on ne le croit pas, non ?
07:53 - Mais qu'en savez-vous ?
07:54 Borgne, il est certes.
07:56 Mais d'où vient cette borgnitude ?
07:58 De la torture, monsieur.
08:00 - Quoi ?
08:01 - Oui, oh oui.
08:02 Obligé de torturer à la gégène.
08:06 Sans sécurité, sans casque, sans lunettes de protection.
08:09 Alors ce qui était prévisible s'est produit.
08:12 Une étincelle a jailli d'une paire de testicules et lui a crevé l'œil.
08:16 - Vous êtes sûr ?
08:17 - Prouvez-moi le contraire.
08:19 - Bien joué.
08:20 - De plus, le général Toussot Fitness est sourd.
08:23 - Ah.
08:23 - Et sourd pourquoi ?
08:25 Parce que ses tympans furent cruellement transpercés
08:29 par les hurlements incessants et volontaires des enfants
08:33 qu'il tentait, et c'est bien compréhensible,
08:35 de faire taire en les trempant dans une baignoire.
08:38 - Ah, le pauvre.
08:39 - Et son arthrose.
08:40 Qui parle de l'arthrose du général Pourdefesse ?
08:43 - Personne.
08:44 - Et pour cause, cette arthrose est due et s'est prouvée
08:47 dans une enveloppe que j'ai ici, à son activité en Algérie.
08:50 Puisque c'est en étranglant à la chaîne des femmes enceintes
08:54 qui se débattaient pour échapper au viol collectif qu'il l'a contracté.
08:58 - Oui, si vous ne gagnez pas avec ça.
09:01 - Vous croyez que je peux demander une pension pour le général Pierre-Edouard Bresse ?
09:04 - Bon, le général le sait pas, mais si vous pouviez faire condamner Pierre-Edouard Bresse au passal,
09:08 ce sera toujours ça de gagné.
09:09 - La suite.
09:10 - Procès festinal et réquisitions ont été prononcées hier
09:17 à l'encontre des responsables du dopage dans le cyclisme.
09:20 - J'ai été pris avec 10 kilos d'EPO et de peau belge
09:23 contenant de la cocaïne, de la nandrolone et de l'héroïne.
09:26 - 14 mois avec sursis et 20 000 francs d'amende.
09:31 - Oui, c'est vrai.
09:32 J'ai pris de l'EPO, de la nandrolone, de la cocaïne et de l'héroïne.
09:38 - Relaxé.
09:39 - Oh, j'en me suis fait choper avec 25 grammes de chite.
09:42 C'est la deuxième fois, pardon.
09:43 - Oui, vous faites du vélo ?
09:45 - Non.
09:46 - Deux ans ferme.
09:47 - Justice, Xavier Artibéri doit se présenter de nouveau devant le juge.
09:52 Une nouvelle épreuve difficile à vivre.
09:54 - Jean, tu viens avec moi ?
09:56 - Où ça ?
09:57 - Je vais au jus ce matin.
09:59 - Ah oui ? T'as qui aujourd'hui ?
10:00 - Aujourd'hui, y a Rognon.
10:02 - Ah, Jean-Claude.
10:03 - Oui, Jean-Claude Rognon, c'est ça, oui.
10:05 C'est la première fois que je l'ai, j'espère qu'il est pas trop sévère.
10:07 - Oh non, je le connais bien, il est bien.
10:10 T'as déjà eu Eric Alphen ?
10:11 Bon, ben c'est Eric en plus sympa.
10:13 - Bon.
10:14 C'est sûr, tu viens pas ?
10:15 - Oh, écoute, si j'ai le temps, je passe.
10:17 Et oublie pas la carte de fidélité,
10:19 encore deux tampons et on a droit à un procès gratuit.
10:22 - Affaire suivante.
10:27 Les emplois fictifs du RPR.
10:29 Accusé, monsieur Juppé Alain.
10:31 - Ouh, escroc !
10:32 - Un peu de silence, s'il vous plaît.
10:34 - C'est bon, Alain, on est là.
10:35 - Monsieur Juppé Alain, vous êtes donc ici pour répondre
10:38 d'une accusation de...
10:40 de prise illégale d'intérêt.
10:42 - Pendez-le !
10:43 - S'il vous plaît.
10:44 Merci.
10:45 - Courage, Alain.
10:46 - Prise illégale d'intérêt, donc, concernant, je crois,
10:49 les emplois fictifs de la ville de Paris.
10:51 C'est ça, n'est-ce pas ?
10:52 - Tout à fait, monsieur le président.
10:53 - Quoi, le président ?
10:54 Rien à voir, le président, il était pas là, hein.
10:57 Ah, pardon.
10:58 - Rien à voir, quoi, c'est vrai, non ?
10:59 - Antôle, lui aussi, Antôle !
11:02 - S'il vous plaît, je vais faire évacuer.
11:04 Monsieur Juppé, donc, la peine encourue est de 5 ans de prison,
11:08 75 000 euros d'amende et d'une inégibilité de 3 années.
11:11 - Imperpète, au trou !
11:13 - S'il vous plaît, je demande à tous les gens
11:14 qui n'ont rien à voir avec cette affaire de quitter la salle.
11:17 On a besoin de calme.
11:18 - Jacques, on y va, là ?
11:26 - Fouillaya, non, c'est nous, les affaires du RPR, Jacques.
11:29 - Ah, Tiburce, moi, c'est Tiburce, hein.
11:32 C'est mon nom de barbu.
11:33 Et le RPR, ça n'existe plus, c'est l'UMP.
11:36 - Ah, d'accord, j'ai compris.
11:39 Merci, Tiburce.
11:41 Euh, dis donc, Ishirak, où qu'il est ?
11:43 Parce que c'est lui qui devrait être à la place d'Alain.
11:46 - Ce sont vraiment des individus qui peuvent faire couler le pays.
11:49 Et je peux vous le dire...
11:50 Bonsoir.
12:01 Aujourd'hui dans "Tribunal", le cas épineux de Juppé Alain,
12:04 suspecté de prise illégale d'intérêt
12:06 et que tout accable après trois mois de procès.
12:09 Ce soir, vous assisterez à la délibération des jurés
12:12 ainsi qu'à la sentence.
12:14 Petite précision qui rend l'épisode savoureux.
12:16 Juppé Alain, bien qu'ayant avoué être le numéro 2 d'un système
12:20 et bien qu'ayant été formellement identifié par plusieurs témoins,
12:23 doit sortir de ce tribunal complètement blanchi
12:27 vu que c'est Ishirak qui l'a dit.
12:29 Dernière précision, Juppé Alain, c'est le chauve-là derrière moi.
12:32 - Pour l'affaire dite des emplois fictifs du RPR, l'accusé,
12:39 M. Juppé Alain, levez-vous.
12:43 - M. Juppé Alain, avant d'entendre le verdict des jurés ici présents,
12:48 je donnerai une dernière fois la parole à l'accusation et à la défense.
12:51 J'appelle donc à la barre l'accusation.
12:54 - Messieurs les jurés,
12:56 mais ah, quand on est coupable de ce que vous avez fait,
13:01 ne doit-on pas mériter ce qu'on doit mériter ou pas ?
13:07 Merci.
13:08 - Merci. J'appelle maintenant à la barre la défense.
13:12 - Messieurs les jurés,
13:15 mon client est innocent parce que c'est même pas lui.
13:20 Voilà.
13:22 - Merci. Messieurs les jurés,
13:24 après délibération, nous attendons votre verdict.
13:28 - Voilà, les jurés délibèrent.
13:30 Dans un instant, nous connaîtrons enfin le dénouement de ce suspense incroyable
13:34 qui, je vous le rappelle, finit par un non-lieu pour M. Juppé Alain.
13:39 - M. le juge, dans l'affaire dite des emplois fictifs du RPR,
13:44 nous déclarons l'accusé Juppé Alain...
13:47 innocent.
13:49 - Et bien voilà, une fois encore, la justice triomphe,
13:53 tout est bien qui finit bien.
13:55 Vive la République et vive la France.
13:58 C'est bien fait chier, hein ?
13:59 À demain pour un nouvel épisode de Tribunal.
14:02 - Coupé !
14:07 (Brouhaha)
14:09 (Brouhaha)
14:11 (Brouhaha)
14:13 (Brouhaha)
14:15 - Dites, vous êtes sûr que ça va pas se voir ?
14:17 - Vous inquiétez pas, M. Juppé. Tout le monde s'en moque,
14:19 puisque c'est nous qui décidons de ce qui doit intéresser les gens.
14:22 - Merci. - Allons, c'est moi.
14:25 On passe l'info à 3h du matin et aux 13h, on n'en parle pas.
14:28 Classique.
14:30 (Bruit de tambour)
14:33 - Voilà, je suis donc avec Guy Womack.
14:35 Maître, vous êtes l'avocat du soldat Granert
14:37 accusé de torture dans la prison d'Abu Ghraib.
14:39 - Objection !
14:41 - Euh, à quoi ? - À rien.
14:43 C'est pour maintenir la pression.
14:45 - Oui. Alors, on se souvient tous des photos qui avaient
14:47 scandalisé le monde entier. Des prisonniers empilés,
14:49 nus les uns sur les autres.
14:51 D'autres tenus en laisse par des GIS.
14:53 D'autres subissant des sévices corporels.
14:55 - Objection. Oui dire.
14:57 - Bah non. On a tous vu les photos.
14:59 - Ah ouais, c'est vrai. Poursuivez.
15:01 - Mais votre défense est surprenante.
15:03 Pour justifier les pyramides de prisonniers nus,
15:05 vous dites qu'aux Etats-Unis, c'est une pratique courante
15:07 chez les majorettes et que ça ne correspond
15:09 en rien à une torture.
15:11 - Qu'on me prouve le contraire.
15:13 - Vous avez également dit que tenir un prisonnier
15:15 en laisse, je vous cite, ça n'est pas une torture
15:17 puisque dans les supermarchés américains,
15:19 il y a beaucoup de parents qui tiennent leurs enfants
15:21 en laisse. - Exactement.
15:23 Qu'on me prouve le contraire.
15:25 - C'est n'importe quoi. Une pyramide de prisonniers
15:27 exhiber les fesses à l'air, ce sont des humiliations.
15:29 C'est scandaleux. - Bah voyons.
15:31 - Mais dans ce cas-là, il faut aussi interdire le football.
15:33 - Pardon ?
15:35 - Bah, excusez-moi. Après chaque buc marqué,
15:37 les footballeurs s'empilent
15:39 et forment une pyramide.
15:41 - Bah... - En allant plus loin,
15:43 ne faudrait-il pas aussi interdire l'Egypte ?
15:45 - Comment ça, l'Egypte ?
15:47 - Mais c'est quand même eux qui ont inventé les pyramides, non ?
15:49 - Moi, j'avoue que j'ai du mal à vous suivre.
15:51 - C'est normal. C'est parce que je suis
15:53 redoutable comme avocat.
15:55 - Votre client ne s'en sortira jamais.
15:57 - On verra bien. - Hum. Et comment
15:59 vous allez justifier que certains prisonniers aient eu les pieds brûlés ?
16:01 - Pièce de conviction
16:03 numéro 28.
16:05 - C'est quoi ?
16:07 Une plage ? - Parfaitement.
16:09 Une plage des Bahamas.
16:11 Vous êtes-vous déjà promené
16:13 sur une plage en milieu d'après-midi, en plein été,
16:15 les pieds nus ? - Hum, oui.
16:17 - Ça vous a brûlé les pieds ?
16:19 - Oui, mais ça n'a rien à voir.
16:21 - Répondez par oui ou par non.
16:23 - Oui. - Et vous avez porté plainte
16:25 pour torture ? - Non.
16:27 - Pas d'autres questions, votre honneur.
16:29 - Ah non, mais c'est moi qui pose des questions.
16:31 - Ah oui, c'est vrai. Mais avouez que
16:33 je suis redoutable comme avocat.
16:35 - Ben non, elle est nulle, votre défense. Elle ne tient pas une seule seconde.
16:37 Il y a des prisonniers qui se sont fait uriner
16:39 dessus. Comment vous pouvez justifier ça ?
16:41 - J'appelle à la barre
16:43 mon premier témoin. - Qu'est-ce que
16:45 vous faites, là ? - Monsieur,
16:47 est-ce que vous avez vu quelque chose ?
16:49 - Ben, non.
16:51 Je viens juste d'arriver, moi. - Merci, ce sera tout.
16:53 Alors ?
16:55 - Je ne sais pas quoi dire, là.
16:57 - Normal, je suis redoutable
16:59 comme avocat. - Ben, pas autant que votre client.
17:01 La suite.
17:03 (musique)
17:05 Voilà, sans transition,
17:07 procès people, toujours.
17:09 En France aussi, les rockstars
17:11 ont parfois des problèmes avec la justice.
17:13 C'est le cas de Florent Pagny,
17:15 l'enfant de la pompe à deneuillis
17:17 qui avait tenté de dissimuler des revenus
17:19 et qui vient de voir sa peine confirmée
17:21 en appel. Il a donc bien été condamné
17:23 pour fraude fiscale. - Monsieur
17:25 Pagny, je vous condamne à 15 000 euros
17:27 d'amende. - Mais attends, man, je suis
17:29 Florent Pagny. - Oui, n'oubliez pas
17:31 que mon client a chanté Presse qui roule,
17:33 pas vraiment cool. - Ah, c'est lui, Presse qui roule ?
17:35 Ben, je rajoute 20 000 euros d'amende. - Mais attends, man,
17:37 mais me condamner, c'est dégueu, man.
17:39 - Mais oui, mon client est aussi le brillant interprète
17:41 de Savoir aimer, la chanson pour les
17:43 sourds et muets. - 50 000 euros de plus.
17:45 - Ma liberté de penser, c'est moi. - 100 000.
17:47 - Et il a chanté de l'opéra sur son dernier album,
17:49 Bariton. - Bon, écoutez, taisez-vous, tirez-vous,
17:51 sinon je vous colle perpète, moi.
17:53 - Oui, avec Michael Jackson, ils ont peut-être la même défense,
17:55 mais ils ont surtout pas le même répertoire.
17:57 (applaudissements)
17:59 Voilà, en condition
18:01 télévision, ce soir sur Canal+,
18:03 un nouvel épisode de 24h,
18:05 une enquête palpitante menée, comme le
18:07 titre l'indique, en 24h chrono.
18:09 (bip)
18:11 (bip)
18:13 (bip)
18:15 (bip)
18:17 (bip)
18:19 (bip)
18:21 - Monsieur Burgo, Karine Duchossois... - Oui, oui, oui, faites entrer,
18:23 vite.
18:25 - Bonjour, je voudrais dire que je... - Non, pas le temps.
18:27 Coupable. Allez, hop, entôle la fédophile.
18:29 Suivant.
18:31 - C'est l'accusé Pierre Martel, maintenant, il dit...
18:33 - Sûrement, oui. - Mais je suis innocent.
18:35 - Ben, voyons, comme tout le monde. Allez, entôle.
18:37 Suivant.
18:39 - Accusé Odile Maréco, monsieur...
18:41 - C'est pas la peine.
18:43 Amène-la directement.
18:45 - En 24h chrono. Des fois, c'est pas suffisant
18:47 pour mener une enquête.
18:49 - Oui, c'est souvent comme ça. Les gros malheurs font
18:51 de belles images de télévision.
18:53 Procès Elf, maintenant.
18:55 Malversations, détournements de fonds, paradis
18:57 fiscaux, corruption, mensonges,
18:59 trafic d'influence, emploi
19:01 fictif...
19:03 (musique)
19:05 Quoi?
19:07 Qu'il y a encore? - Non, rien.
19:09 - Rien à voir avec Elf, moi. Je vais chez S.O.
19:11 Tous les 100 litres, on a une assiette
19:13 Bart Simpson. - Hum.
19:15 Christine de Vieil-Jeancourt, Alfred Sirvant,
19:17 Loïc, le floc prigent, tous ont été condamnés
19:19 à de la prison ferme.
19:21 (musique)
19:23 - Bah quoi?
19:25 Y a qu'à aller chez S.O., c'est tout.
19:27 Bon, quelqu'un me dit ce que je fais là, ou bien...
19:29 - On revient maintenant sur la condamnation
19:31 surprenante de Jacques Chirac à 2 ans
19:33 de prison avec sursis. Pourtant, l'ancien président
19:35 de la République avait tout tenté pour échapper
19:37 à son procès, souvenez-vous.
19:39 (toc, toc, toc)
19:41 - Ah, Jean-Louis, qui es-tu foutu?
19:43 - Désolé, Jacques, je ne trouvais pas de fauteuil.
19:45 J'ai été obligé d'envoler un au Conseil constitutionnel.
19:47 - Parfait, on y va.
19:49 - Jacques, vous êtes sûr que ça va marcher?
19:51 - T'inquiète, Jean-Louis, j'ai vu ça dans un film
19:53 sur la mafia, c'est imparable.
19:55 Dans 2 heures, je suis acquitté.
19:57 - Vous êtes un génie, Jacques.
19:59 - On y va. - Stop!
20:01 - Jean-Louis? - Quoi?
20:03 - Couverture. - Ah oui, mince.
20:05 - Le détail, Jean-Louis. - Tout est dans le détail.
20:07 Observe bien l'artiste.
20:09 (coups de feu)
20:11 (coups de feu)
20:13 (coups de feu)
20:15 (coups de feu)
20:17 (coups de feu)
20:19 - M. Chirac, êtes-vous apte
20:21 à répondre à nos questions?
20:23 M. Chirac?
20:25 Vous m'entendez?
20:27 - Je ne sais pas ce qu'il a.
20:29 Il est comme ça depuis ce matin.
20:31 Depuis toujours. Il est comme ça depuis toujours.
20:33 Depuis un mois, pas plus.
20:35 Son état s'est dégradé.
20:37 Il ne se souvient plus de rien.
20:39 C'est un légume.
20:41 - M. l'expert médical, s'il vous plaît.
20:43 - Oh, putain d'arose de bdelian!
20:51 - Jacques, non! - Ah, merde!
20:53 - Il est apte.
20:55 - Jean-Louis, on passe au plan B.
20:59 - Faites entrer la défense de M. Chirac.
21:05 (toc-toc!)
21:07 - Alors, Jean-Louis?
21:19 - Vous êtes un génie, Jacques.
21:21 - Voilà, maintenant, vous pouvez éteindre la télé.
21:33 Allez, ciao, bonsoir.
21:35 (générique)
21:37 Sous-titrage: difuze
21:39 (générique)
21:41 (générique)
21:43 (générique)
21:45 (générique)
21:47 (générique)
21:49 (générique)
21:51 (générique)
21:53 *Musique d'outro*

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