Pour le vice-président de la FNAUT, Michel Quidort, la politique de communication de la SNCF est à revoir : «Il y a une politique de communication qui n’est pas assumée à la SNCF».
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00:00 Oui, le témoignage qu'on vient d'entendre est tout à fait révélateur de la chaîne de dysfonctionnement.
00:05 Il y a eu un orage, que l'orage mette la signalisation en panne, ça peut arriver.
00:11 Que ça perturbe l'expédition des trains, on peut le comprendre.
00:14 Mais ce qui est quand même, et ce sur quoi nous attirons l'attention chaque fois qu'il y a un incident,
00:18 mais la SNCF n'arrive pas à savoir faire, c'est la communication vers les voyageurs.
00:22 Et là, on a l'illustration, on vous fournit plusieurs explications pour un même phénomène
00:27 qui sont contradictoires les unes par rapport aux autres.
00:30 On vous dit que vous partez, puis vous vous arrêtez 50 minutes plus tard.
00:33 Il y a donc une chaîne d'informations et une politique de communication de crise
00:39 qui n'est pas assumée, qu'on ne sait pas faire.
00:41 Le plus révélateur dans le témoignage que je viens d'entendre,
00:44 c'est que les contrôleurs dans la voiture dans laquelle cette personne se trouvait,
00:48 leur communiquaient les infos de manière officieuse,
00:50 mais ça veut dire qu'ils ne les faisaient pas passer à l'interphone dans toute la rame.
00:54 Donc, s'il faut avoir la chance d'être au wagon-bar pour entendre les bonnes infos,
00:58 c'est quand même un peu curieux.
00:59 Donc là, il y a une chaîne d'informations qui ne fonctionne pas,
01:04 notamment en temps perturbé, et ça, c'est particulièrement dramatique,
01:07 surtout un soir de grand départ.
01:09 J'ai entendu dire qu'il y avait des mouvements de foule.
01:11 Les mouvements de foule, ça s'anticipe et ça se gère.
01:14 C'est un métier aussi.
01:15 Et dans des grands départs comme ça, la logistique doit suivre
01:19 et doit s'assurer du bon déroulement des événements,
01:22 et aussi retiennent beaucoup de monde en gare.
01:26 Donc là-dessus, c'est vraiment une histoire qui se répète.
01:31 Encore une fois, l'incident d'accord, mais derrière,
01:35 il faut qu'il y ait la chaîne logistique, la chaîne d'informations,
01:38 la chaîne de prise en charge, la chaîne de correspondance éventuellement assurée,
01:42 la chaîne de personnel d'astreinte mis au travail
01:48 pour pouvoir assurer la continuité du service,
01:51 le relais de conducteur qui n'a pas pu avoir lieu.
01:54 C'est une plaisanterie.
01:55 Ensuite, on dit qu'il a fait une faute et il a dû être remplacé.
01:58 Ce n'est pas plus rassurant non plus.
02:01 Sous-titrage Société Radio-Canada
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