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Affaire Hedi : «Nous avons tendance à mélanger débat médiatique et vérité judiciaire», estime Jean-Philippe Tanguy
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Transcription
00:00 Philippe Tanguy, vous avez vu cette vidéo de la victime à Marseille ? Ce jeune homme qui s'appelle Eddy
00:04 qui a donné une interview, un tir de flashball lui a valu cette amputation partielle du crâne. Les médecins disent que c'est un miraculé.
00:11 - Non mais humainement tout le monde partage
00:14 la douleur d'une victime, quelle qu'elle soit, de sa famille, de ses proches, mais un témoignage
00:19 individuel ne fait pas une enquête, ni une succession de témoignages individuels. Donc je ne suis pas enquêteur et d'une manière générale je trouve que dans notre
00:27 démocratie nous avons tendance à mélanger le débat médiatique et la vérité judiciaire.
00:32 Et donc ça crée des situations dans le débat public,
00:35 entre la police, la justice et les citoyens et malheureusement les hommes politiques et les femmes politiques,
00:40 des problèmes et des prises de position qui n'ont pas lieu d'être. Moi je ne sais pas ce qui s'est passé ce soir-là, personne ne le sait
00:45 et l'enquête judiciaire le dira. Moi par exemple on avait l'affaire, il s'agit pas de comparer mais il faut éclairer, avoir un peu de prudence
00:54 ce qui était une vertu
00:55 républicaine.
00:56 L'affaire Traoré, bon bah écoutez, après des années où ce sujet a, comment dire, saturé l'espace public notamment de la part de l'extrême gauche,
01:03 eh bien la justice va demander un non-lieu.
01:05 Voilà donc on va voir ce que décide la justice mais visiblement ce qui était présenté comme des évidences, une mise en cause systématique de la
01:11 gendarmerie, eh bien avec quand même le président de la république, l'ancien président de la république qui s'en était mêlé directement,
01:15 eh bien ça peut aboutir à un non-lieu. Donc j'aimerais que tout le monde garde son calme et de la prudence
01:21 et reste à sa place. - Vous comprenez que des policiers soient au service minimum en signe de
01:26 protestation ou se mettent en arrêt maladie de complaisance, Jean-Philippe Tanguy ? - Complaisance je ne sais pas, il y a là aussi de la souffrance au travail.
01:32 - Il y a aussi de la souffrance naturellement. Là on a un mouvement brutal massif. - Oui, bah massif oui, mais vous savez des situations peuvent aussi
01:39 comment dire, créer des situations où les gens se sentent démoralisés, ne se sentent pas soutenus, se sentent en danger.
01:43 Malheureusement on ne compte plus les cas où des
01:46 femmes et des hommes qui assurent notre sécurité mais parfois aussi je le dis, leur famille, leurs proches
01:50 sont mis en danger par des voyous, des criminels ou des abrutis.
01:53 Moi je comprends ce mouvement, après moi ce que je dis aussi aux forces de l'ordre, mais ils le font,
01:59 c'est que c'est très important d'avoir le soutien évidemment, ils l'ont pour le moment des françaises et des français, et il faut évidemment respecter
02:06 et honorer le service public de sécurité. Mais ils le font, mais il ne faudrait pas que ce mouvement
02:10 évidemment, c'est le cas aussi des urgentistes, des pompiers quand ils font grève ou quand ils manifestent pour leurs droits sociaux ou leur sécurité,
02:17 mettent en cause le service public.

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