Avec Mohammed El Bojaddaini, CEO de CureCall
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00:00 8h40 sur Sud Radio et tout de suite la parole au terrain.
00:02 Ce chiffre, 6 millions de Français n'ont pas de médecin traitant,
00:05 700 000 d'entre eux souffrent d'une maladie chronique
00:08 comme par exemple le diabète, un cancer ou encore une maladie psychiatrique.
00:12 Le gouvernement s'est engagé en mars dernier à ce que chaque Français ait un médecin traitant en 2027.
00:17 Mohamed El Bojadahini a créé un outil pour faciliter ce lien entre médecin et patient à distance.
00:23 La plateforme CureCall. Bonjour !
00:25 Bonjour !
00:26 Bonjour Mohamed El Bojadahini.
00:28 Merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio, lutter contre le décrochage thérapeutique.
00:34 C'est l'une des missions que s'est donnée CureCall.
00:36 Avant tout, vous êtes spécialisé sur l'ophtalmologie.
00:39 Comment ça marche concrètement ?
00:41 Concrètement, c'est une solution, c'est un logiciel qui permet aux établissements de santé,
00:46 hôpitaux, centres de soins, de créer des protocoles de suivi en dehors de l'hôpital ou en dehors du centre de soins.
00:52 Donc on garde un lien permanent avec le patient et dans ce protocole,
00:56 finalement, on y met des contenus, on y met des rappels,
00:59 on y met des éléments qui vont permettre de suivre de façon renforcée un patient pour des problématiques.
01:04 Donc l'idée, c'est d'aider le patient finalement à ne pas oublier son traitement,
01:09 à savoir comment le prendre, c'est ça un petit peu l'idée ?
01:11 Tout à fait, oui. Aujourd'hui, l'inobservance qu'on peut appeler thérapeutique,
01:15 c'est-à-dire la mauvaise prise du traitement ou le mauvais récipient des consignes
01:18 coûtent très très cher à notre système de santé.
01:20 En moyenne, c'est 9 milliards chaque année.
01:22 Je vous donne un exemple très simple, quand vous faites opérer,
01:25 on vous remet une sorte de passeport ondulatoire dans lequel on vous donne énormément de consignes,
01:30 des traitements à prendre et ainsi de suite.
01:31 Ce qui arrive souvent, c'est que les gens sont perdus dans cette masse de papier.
01:35 Là, finalement, vous avez un système qui permet à un établissement de santé
01:38 d'envoyer les bonnes consignes au bon moment de façon automatisée par SMS
01:42 et on puisse parfois même y intégrer du multilingue.
01:45 Par exemple, nous aujourd'hui, on a des hôpitaux qui envoient des consignes par vidéo, par audio
01:49 pour pouvoir toucher un maximum de patients et les aider au maximum à respecter les consignes
01:53 et également à les accompagner.
01:55 - C'est des SMS qu'on va recevoir du coup au fur et à mesure, justement ?
01:58 Comme des rappels, un petit peu ?
02:00 - Tout à fait, comme des rappels et au-delà de ça, vous avez même une sorte de chatbot
02:04 qui va venir vous poser des questions par SMS,
02:06 "Globalement, avez-vous bien pris votre traitement aujourd'hui ?"
02:09 Et en fonction des réponses que vous allez lui donner,
02:11 il va être capable finalement de déclencher des alertes dans le système de l'hôpital
02:16 pour pouvoir vous faire appeler ou vous faire revenir en consultation avec un nécessaire
02:20 ou tout simplement aller piocher dans une librairie de contenu
02:23 des vidéos ou des éléments qui vous expliquent quelle est l'importance de respecter vos consignes
02:27 ou tout simplement comment suivre vos conseils de votre médecin.
02:29 - C'est en fait une forme d'assistant virtuel aussi bien pour les soignants
02:33 que pour les patients avec l'avantage d'avoir un gain de temps aussi,
02:37 c'est ça aussi l'objectif pour ce but ?
02:40 - Tout à fait, et les deux sont liés.
02:41 De toute façon, aujourd'hui, vous ne pouvez pas créer un outil de renforcement du lien
02:44 entre l'hôpital et le patient sans forcément créer des outils qui assistent les soignants
02:49 parce qu'ils sont au cœur de cette prise en charge.
02:52 Tout à l'heure, je parlais de la prise en charge des opérations ambulatoires,
02:55 aujourd'hui qui représentent un volume assez important pour les hôpitaux,
02:58 c'est un gain de temps énorme.
03:00 Le lendemain de chaque opération, chaque infirmière ou chaque soignant
03:05 doit opérer un appel qui est fait aujourd'hui de façon très artisanale et très manuelle.
03:09 Là, tout est automatisé.
03:10 Donc l'hôpital dispose d'une cour de contrôle, finalement,
03:13 à distance pour savoir quelles sont les patients en difficulté à appeler
03:16 ou à faire revenir en consultation ou à l'hôpital.
03:19 - Alors, Cure Cool, vous l'avez créée, fondée en 2020,
03:23 c'est-à-dire on était justement dans la période du Covid.
03:28 Ce n'est pas anodin, justement, de l'avoir créée à ce moment-là précis
03:32 par rapport aux maladies chroniques, notamment.
03:33 On sait que le Covid, ça a été un moment où beaucoup de maladies chroniques
03:38 ont été mises de côté, oubliées.
03:40 Il y a eu des retards dans la prise en charge ?
03:42 - Tout à fait. Encore, la vie a fait qu'il y a eu un alignement de planète.
03:45 La coïncidence, c'est qu'on avait créé Cure Cool juste avant.
03:47 Le Covid est arrivé comme étant un peu une mauvaise surprise,
03:51 mais finalement, ça a été aussi pour nous une occasion
03:54 d'apprendre beaucoup de choses sur ce sujet-là.
03:56 On s'est rendu compte que beaucoup de patients dans les soins ont été annulés,
03:59 donc plus de visites de contrôle et ainsi de suite,
04:00 se sont retrouvés à la maison en situation littéralement de décrochage thérapeutique,
04:04 donc observant beaucoup moins, en tout cas prenant moins leurs traitements,
04:09 respectant moins les consignes et ainsi de suite.
04:11 À ce moment-là, on a créé un premier dispositif pendant la période de confinement
04:15 et là, on s'est rendu compte qu'en trois semaines,
04:17 on a suivi 8000 patients avec un besoin vraiment important
04:21 justement de ces patients de continuer à garder ce lien
04:24 avec justement ce système de santé.
04:26 Et donc, effectivement, pour nous, le Covid, ça a été une école d'apprentissage
04:29 qui a accéléré finalement la création de cette solution.
04:34 Et au-delà de ça, on s'est rendu compte qu'à travers le Covid,
04:37 beaucoup de croyances limitantes ont sauté,
04:40 finalement à la tête des soignants, également dans les autorités institutes,
04:42 où aujourd'hui, vous voyez, je pense au quotidien,
04:44 le fait de faire une téléconsultation,
04:46 le fait d'opérer des choses à distance avec le système de santé,
04:49 aujourd'hui est rentré finalement dans la norme.
04:51 - Avec un cadre légal qui a évolué aussi à la suite de ça.
04:54 - Tout à fait, un cadre légal, un cadre également de financement,
04:56 la société évolue vers ça parce qu'on s'est rendu compte qu'aujourd'hui,
04:59 l'hôpital, typiquement, ce n'est plus des murs.
05:02 C'est tout simplement un contact entre des soignants,
05:04 un système de soins et des patients.
05:07 Et finalement, aujourd'hui, c'est le système de santé
05:09 qui doit aller vers le patient et puis l'inverse.
05:11 - Est-ce qu'il fait qu'on a de plus en plus de start-up aussi
05:13 qui se développent autour de ce domaine de la santé ?
05:16 - Tout à fait.
05:17 Toutes ces start-up, toutes ces solutions,
05:19 emmènent justement, j'allais dire, des solutions à ces soignants,
05:23 à ces organisations médicales, mais également à ces patients,
05:25 parce que le contexte a changé.
05:27 Aujourd'hui, il faut répondre différemment à ce besoin.
05:29 Vous savez, ce qui a été dramatique,
05:31 c'est que finalement, le Covid a juste mis l'accent
05:33 sur une crise sanitaire qui était déjà là,
05:35 que ce sont les maladies chroniques, qui explosent.
05:38 Et au-delà de ça, ce dont on se rend compte,
05:41 c'est quand vous allez chez Apple,
05:42 quand vous allez dans n'importe quelle organisation,
05:44 quand vous consommez, quel que soit le service que vous consommez,
05:47 vous avez une prise en charge très personnalisée.
05:49 Vous avez un accompagnement.
05:50 Et le système de santé dont on a hérité post-guerre
05:53 a une prise en charge très, très standardisée.
05:55 Aujourd'hui, toutes ces start-up, tous ces outils,
05:57 permettent justement de remettre la personnalisation,
06:00 de l'empathie, de l'écoute dans ce système de soins.
06:02 - Donc quand Emmanuel Macron, le président de la République,
06:04 promet un médecin traitant pour les Français,
06:06 pour tous les Français qui en ont besoin d'ici la fin de son quinquennat,
06:09 vous estimez que les start-up comme la vôtre,
06:11 Curecall, font partie des solutions ?
06:14 - Elles font partie des solutions,
06:15 et je dirais même qu'elles contribuent à cela,
06:17 parce qu'aujourd'hui, l'idée, c'est de dire,
06:19 finalement, nous avons de moins en moins de soignants,
06:22 l'hôpital manque d'attractivité.
06:23 Comment finalement faire en sorte que les soignants en place
06:26 puissent prendre de plus en plus en charge des patients
06:29 grâce à ces outils ?
06:30 Et globalement, c'est ce qu'on fait aujourd'hui.
06:32 - Il y a quand même une question très importante,
06:34 qui se pose, on est dans le domaine de la santé,
06:36 on parle de données personnelles très sensibles,
06:38 sans doute encore plus qu'ailleurs que dans d'autres domaines.
06:41 Comment vous garantissez la protection de ces données personnelles ?
06:45 - Après, ce qu'il faut savoir, c'est que quand vous êtes dans le domaine,
06:48 vous avez quand même des exigences qui sont très très élevées,
06:50 c'est-à-dire on ne nous lance pas une start-up ou une entreprise
06:52 dans la santé connectée, en traitant des données de santé
06:56 pour pouvoir les traiter, il y a des exigences.
06:58 Donc il y a ce qu'on appelle l'hébergement des données de santé,
07:00 qui répond à des critères bien spécifiques
07:02 de traitement et de protection des données.
07:05 Vous avez également le RGPD qui met des normes très très fortes,
07:08 on est quand même l'un des pays qui a le plus d'IGFR là-dessus,
07:11 particulièrement.
07:12 Donc aujourd'hui, si vous voulez, j'allais dire les failles
07:15 ou les problèmes qu'il y a pu avoir dans certains établissements de santé
07:18 sur les données de santé, comme les hackers
07:20 qui ont pu à des moments précis bloquer certains hôpitaux.
07:23 Souvent, fondamentalement, ce n'est pas lié à l'infrastructure informatique,
07:26 souvent c'était les hôpitaux justement
07:28 qui manquaient d'infrastructures assez solides là-dessus.
07:30 Et la première faille aujourd'hui, j'allais dire, dans ces données-là,
07:34 ce sont plutôt des comportements humains.
07:35 Particulièrement, c'est dans les hôpitaux, c'est quand on clique sur un lien
07:38 parce qu'on a reçu un mail, etc. et on ne trouve pas le destinateur de ce mail.
07:42 Donc en tout cas, on est dans un pays dans lequel
07:44 l'exigence réglementaire est très très élevée
07:46 et la quasi-totalité, je dirais, des entreprises qui sont dans ce secteur
07:50 se soumettent à ces exigences et d'ailleurs aujourd'hui, elles le protègent
07:53 et elles demandent encore plus de réglementation là-dessus
07:56 pour pouvoir recréer encore plus de confiance
07:59 vis-à-vis en tout cas des patients et des soignants.
08:01 J'ai une question peut-être un peu bête, mais voilà,
08:03 quand vous ne vendez pas les données personnelles,
08:05 on est dans le domaine sanitaire,
08:07 c'est-à-dire que quand on est une startup, on se finance comment ?
08:10 C'est quoi le business plan ?
08:12 Alors il y a deux choses.
08:13 Déjà premièrement, quand vous êtes dans une startup,
08:15 en général, vous allez voir souvent des investisseurs
08:17 parce que vous défendez une thèse,
08:18 vous voulez fondamentalement changer un marché
08:20 ou changer une façon de faire.
08:22 Et deuxième élément, il ne faut pas oublier aussi qu'en France,
08:24 on a imprimé un dispositif qui s'appelle l'Article 51,
08:27 qui est assez fabuleux,
08:29 et en clair, qui tend à faire en sorte que ces applications,
08:32 ces outils puissent être remboursés par le système de soins,
08:35 à condition qu'on en montre l'efficacité,
08:38 soit parce qu'on aide le système de santé à faire des économies,
08:42 soit tout simplement parce qu'on a un gain de temps assez important
08:45 pour les établissements de santé et ainsi de suite.
08:48 Et il ne faut pas oublier aussi, dans le cadre purement hospitalier,
08:51 ce sont des entités qui s'équipent en outils informatiques,
08:54 qui achètent ces outils-là.
08:55 Donc le business model en soi, c'est de la vente de logiciels,
08:59 de la licence et également, dans le cadre des pathologies chroniques,
09:03 un modèle de remboursement en cours de construction,
09:06 étant donné que vous savez qu'à partir de septembre,
09:08 il va y avoir une généralisation de toutes les solutions qui aient été suivies,
09:10 en tout cas un remboursement sur un certain nombre de pathologies.
09:13 - Voilà pour toutes ces précisions.
09:14 Mohamed Abou-Dahini, fondateur et patron de CureCall,
09:18 plateforme digitale pour le suivi des patients chroniques.
09:21 Merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.
09:24 Bonne journée à vous.
09:24 - Merci.
09:25 - Dans un instant, nous allons en Normandie, sur la côte d'Albâtre,
09:28 ces falaises blanches tout près des Trottinets.
09:30 Et nous allons, écoutez bien, dormir dans une yourte.
09:33 Restez avec nous.
09:34 Il est 8h50 sur Sud Radio.
09:36 Retour du Grand Matin était dans un instant sur Sud Radio.