L'essayiste, Céline Pina, dans Face à l'info, suite à l'agression mortelle d'un septuagénaire à Valenciennes : «Finalement pour ces jeunes, il n'y a pas de relation à l'autre qui existe, mais que des relations de groupe à groupe [...] Ils n'ont aucune inhibition car ils n'ont pas de pensées propres».
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00:00 Normalement, le but normal d'une famille,
00:02 c'est de donner suffisamment de force et de confiance en lui et un enfant
00:06 pour qu'il puisse penser par lui-même, choisir sa vie
00:09 et avoir la force, j'allais dire,
00:11 de supporter tous les événements heureux ou malheureux
00:14 qui arrivent dans une vie.
00:16 Dans la famille clanique,
00:18 la question, c'est pas du tout de se faire naître à soi-même.
00:20 L'identité, c'est uniquement celle du groupe.
00:24 Les codes du groupe priment donc sur le rapport
00:26 à une quelconque loi extérieure.
00:29 Finalement, pour ces jeunes,
00:31 il n'y a pas de relation à l'autre qui existe,
00:33 il n'y a que les relations de groupe à groupe.
00:35 Du coup, ils sont rarement en interaction.
00:38 Quand il y a un souci avec quelqu'un qui n'appartient pas au groupe,
00:41 on rameute le groupe et on attaque.
00:44 Donc, ces jeunes n'ont aucune inhibition
00:46 parce qu'en fait, ils n'ont pas de pensée propre.
00:49 Ils sont dans l'action et la réaction à partir des codes de leur groupe.
00:53 Et celui qui n'appartient pas au groupe est totalement déshumanisé.
00:57 Il n'y a donc pas de rapport au bien ou au mal,
00:59 mais de rapport à ce qui est bon ou à ce qui est mauvais pour le groupe.
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