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L'actualité du jour décryptée en plateau avec les journalistes et les invités de #120minutesInfo

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00:00:00 Bonjour et bienvenue sur CNews. La version 90 minutes info estivale commence.
00:00:06 C'est 120 minutes info. Nous sommes donc ensemble, vous l'aurez compris, pour deux heures.
00:00:10 Et on commence avec le journal. Et Adrien Spiteri, bonjour Adrien. Les titres avec vous.
00:00:13 Le petit Émile est toujours introuvable. L'enfant de deux ans et demi a disparu au Verneuil il y a près de deux jours.
00:00:20 Les recherches continuent dans les Alpes de Haute-Provence. Nous serons sur place dès le début de ce journal.
00:00:25 Cette question également. Quelle est la part de responsabilité de l'Etat dans les débordements survenus à Sainte-Soline le 25 mars dernier ?
00:00:32 Dans un rapport, la Ligue des droits de l'homme pointe du doigt les autorités.
00:00:35 Elle dénonce notamment un usage disproportionné des armes et des entraves au secours des blessés.
00:00:41 Le fonctionnement des zones à faible émission dans les métropoles va-t-il être assoupli ?
00:00:45 Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchuet et le ministre des Transports Clément Beaune ont reçu ce matin les résultats de la concertation.
00:00:52 Que faut-il en retenir ? Les équipes de CNews étaient sur place.
00:00:56 Enfin, nous terminons ce journal dans un avion espion français. Et attachez bien vos ceintures.
00:01:02 C'est un appareil qui permet de tout voir et de tout entendre sur l'eau mais aussi sous l'eau.
00:01:07 Les équipes de CNews ont pu monter en exclusivité à bord à l'approche du défilé du 14 juillet dont on parlera évidemment dans cette édition.
00:01:16 Les recherches s'intensifient dans les Alpes de Haute-Provence. Près de deux jours après la disparition du jeune Emile, l'enfant de deux ans et demi a disparu au Vernet.
00:01:26 Après avoir échappé à la vigilance de ses grands-parents, nous allons tout de suite nous rendre sur place.
00:01:31 Rejoignent Thibault Marcheteau. Thibault, des vacanciers et des randonneurs se sont joints aux recherches car l'émotion est forte dans le village.
00:01:38 Effectivement, Adrien, l'émotion, comme vous l'imaginez, est très forte dans ce village de 130 habitants.
00:01:47 De nombreux moyens sont mobilisés. Tous les moyens du village sont mobilisés pour essayer de retrouver cet enfant.
00:01:53 Le maire qui est très présent en bas de ce village alors que les recherches se passent plutôt en haut de ce village, là où habitaient les grands-parents de cet enfant.
00:02:01 Tous les moyens sont mobilisés. Il y a cette salle communale qui a été mise à disposition des secours par le maire.
00:02:08 Il y a également une pièce entière du restaurant du village qui a été mise à disposition des nombreux journalistes qui sont présents.
00:02:15 Mais également, vous l'avez dit, c'est plus de 200 personnes qui sont venues spontanément pour aider les forces de l'ordre et les secours à trouver une trace de cet enfant.
00:02:23 Ils sont très nombreux. Beaucoup ont fait plusieurs heures de route ce matin pour aider, ne serait-ce que quelques heures. Je vous propose de les écouter d'ailleurs.
00:02:31 Ah oui, j'ai marché, plus que marché. On a aussi un drone pour chercher aussi avec un copain à moi.
00:02:39 Ah oui, c'est dur quand même. On le sent. On le sent vraiment. Surtout que moi, j'ai six enfants, donc ça me touche vraiment.
00:02:48 Tout le monde est touché en fait. Ça fait mal. Et de voir ces gens essayer de chercher ce petit, c'est hallucinant.
00:02:59 Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde qui est venu. C'est touchant.
00:03:06 De nombreux bénévoles ainsi que le maire nous ont confié qu'évidemment, plus les heures avançaient, plus l'inquiétude grandissait.
00:03:12 Alors que de nouvelles battues de bénévoles viennent de partir, on devrait en savoir plus sur l'avancée de ces recherches dans les procédures.
00:03:19 Merci beaucoup, cher Thibault. Et on se retrouvera tout à l'heure d'ailleurs pour faire un nouveau point.
00:03:23 Sandra, bonjour. Sandra Buisson, Service Police Justice. On va aller plus loin sur cette question.
00:03:26 Beaucoup de moyens, énormes moyens déployés pour lui venir, pour tenter de le retrouver, de retrouver sa trace.
00:03:34 On l'a vu dans cette incarnation de Thibault. Ça fait bientôt 48 heures quand même qu'il a disparu.
00:03:40 Est-ce qu'on a quelques détails sur le dispositif qui est en place ?
00:03:44 Oui, alors les équipes de recherche ce matin sont reparties du point zéro, de l'endroit où il a été vu pour la dernière fois quand il a disparu.
00:03:53 Et avec l'entière collaboration des habitants, les jardins des voisins ont été inspectés, me disait en fin de matinée une source proche du dossier.
00:04:00 Dès 5 heures du matin, un hélicoptère a lui de son côté survolé le périmètre avec une caméra thermique pour tenter de détecter la présence de l'enfant
00:04:08 avant que la chaleur étouffante de l'été n'empêche l'appareil d'être efficace.
00:04:11 À partir de 6 heures du matin, un chien saint-hubert a de nouveau tenté de retrouver sa trace.
00:04:16 Plusieurs équipes cynophiles, des pompiers comme des gendarmes, vont d'ailleurs se relayer toute la journée sur un périmètre qui a été élargi
00:04:23 dans un rayon de 5 km autour de la zone de disparition.
00:04:27 Des gendarmes parcourent également la zone sur des motocross puisque vous savez que la difficulté de ce terrain montagneux, c'est que c'est très escarpé
00:04:34 à tel point que le PGHM a été mobilisé, le peloton de gendarmerie de Haute-Montagne.
00:04:39 Au total, les moyens humains mobilisés, ce sont 60 gendarmes du département, mais aussi de 3 départements voisins.
00:04:45 24 pompiers sont également à pied d'œuvre et utilisent un drone pour les recherches.
00:04:49 Merci beaucoup Sandra pour toutes ces précisions.
00:04:52 Sachez également qu'un appel à témoins a été lancé par la gendarmerie nationale.
00:04:56 Vous le voyez à l'image accompagnée d'une photo du jeune Emile ainsi que le contact de la gendarmerie.
00:05:03 Un rapport publié ce matin par la Ligue des droits de l'homme accable les autorités.
00:05:07 Il pointe la responsabilité de l'État lors de la manifestation du 25 mars dernier à Saint-Sauline contre les mégabassines.
00:05:14 Un usage disproportionné des armes et des entraves aux secours des blessés.
00:05:20 Dans un communiqué, la préfète des Deux-Sèvres a réagi.
00:05:23 Elle réfute ces accusations, fait le point sur la situation avec Thomas Bonnet.
00:05:28 150 pages au vitriol.
00:05:30 Dans le rapport que publie la Ligue des droits de l'homme, l'organisation pointe la tactique de maintien de l'ordre lors des événements de Saint-Sauline.
00:05:37 La LDH y voit à l'illustration, je cite, "du continuum répressif du gouvernement contre les mobilisations écologistes".
00:05:45 Le rapport détaille et documente le déroulé de la journée du 25 mars dernier en s'appuyant sur le travail des 18 observateurs mobilisés ce jour-là.
00:05:53 Un compte-rendu qui aboutit à la conclusion suivante.
00:05:56 Les forces de l'ordre auraient eu recours à un usage disproportionné et indiscriminé de la force.
00:06:01 L'État manque à son obligation première qui est de garantir l'exercice du droit de manifester dans des conditions de sécurité.
00:06:11 Le rôle d'une police républicaine, on ne le répétera jamais assez, est de protéger les citoyens et non de les violenter.
00:06:19 Suite à la publication de ce rapport, la préfète des Deux-Sèvres réfute les accusations réitérées
00:06:23 sur une prétendue entrave délibérée au secours et rappelle la LDH à ses propres positions.
00:06:29 La Ligue des droits de l'homme avait contesté l'interdiction de port et de transport d'armes par destination
00:06:34 mise en place pour réduire les risques d'atteinte aux personnes et aux biens.
00:06:37 Lors des violences à Sainte-Sauline, 200 manifestants avaient été blessés ainsi que 47 gendarmes.
00:06:44 On va se projeter un petit peu. Le 14 juillet marquera évidemment la fête nationale,
00:06:48 mais également une autre échéance qui a été fixée par Emmanuel Macron lui-même, celle des fameux 100 jours.
00:06:54 C'était en avril dernier, Florian Tardif.
00:06:56 Entre-temps, les émeutes sont venues quelque peu perturber le bon déroulement de cette feuille de route qu'il s'était lui-même fixée.
00:07:04 Dans ce contexte, c'est la question qui surtout l'élève depuis plusieurs jours maintenant.
00:07:08 Elisabeth Borne peut-elle rester en fonction à Matignon ?
00:07:11 C'est ce vers quoi on se dirige, tout simplement parce que cette période de 100 jours ouvertes
00:07:18 par le président de la République il y a trois mois maintenant,
00:07:20 100 jours d'apaisement, pour reprendre le terme employé par le chef de l'État,
00:07:25 ont été percutés effectivement ces dernières semaines par ces nuits d'émeutes.
00:07:30 Les plans initiaux de l'exécutif ont été pour le moins bouleversés.
00:07:33 Un exemple avec ce plan de la planification écologique qui devait être présenté la semaine dernière,
00:07:38 qui ne l'a pas été compte tenu du contexte, qui le sera vraisemblablement après la fin de cette période des 100 jours.
00:07:44 Le 17 juillet prochain selon nos informations, des plans reportés et d'autres qui s'ajoutent au précédent,
00:07:51 avec notamment cette réponse attendue de la part de l'exécutif après ces différentes nuits d'émeutes qui ont agité le pays.
00:07:59 Et très concrètement, Nelly, on ne change pas de capitaine de bord en pleine tempête,
00:08:04 donc non vraisemblablement, même en cas de remaniement, Elisabeth Borne devrait rester en poste.
00:08:08 D'ailleurs, nous avons un indice, cet entretien qu'elle a pu accorder à nos confrères du Parisien
00:08:13 aujourd'hui en France, c'était ce dimanche, entretien qui a forcément été validé en amont par l'Elysée.
00:08:18 On imagine mal un entretien de la sorte de se dérouler alors qu'on se sait condamné au gouvernement.
00:08:25 On en reparlera d'ailleurs tout à l'heure dans le débat. Je vous laisse la parole, bien sûr, Adrien.
00:08:29 Dans le reste de l'actualité, les zones à faible émission, elles prévoient de libérer les grandes agglomérations des véhicules les plus polluants dès 2025.
00:08:36 Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchuet, le ministre des Transports, Clément Borne,
00:08:41 ont reçu ce matin les résultats de la concertation. Alors le fonctionnement des zones à faible émission va-t-il être assoupli ?
00:08:47 On écoute Christophe Béchuet.
00:08:49 Vous n'avez aucune obligation légale d'élargir année après année la liste des restrictions.
00:08:59 Ce que la loi dit, c'est que si vous avez déjà mis en place une ZFE et que vous n'êtes désormais plus au-dessus des seuils,
00:09:12 vous pouvez vous arrêter là dans le calendrier d'interdiction progressive que vous aviez fixé.
00:09:17 C'est l'heure de parler d'économie et on va se pencher sur la loi sur le plein emploi, puisque le texte est aujourd'hui au Sénat.
00:09:27 Mais déjà, ça coince un peu.
00:09:29 Oui, ça coince. Cette loi, il faut le rappeler, doit permettre à la France de descendre à 5 % de chômeurs,
00:09:34 alors qu'on est à peu près à 7 % aujourd'hui.
00:09:37 Alors ça coince parce qu'il y a trois sujets un petit peu chauds.
00:09:40 D'abord, la formation et l'insertion obligatoire.
00:09:43 Ça, c'est le premier point qui coince.
00:09:45 Certains sénateurs réclament absolument un minimum de 15 à 20 heures de formation et d'accompagnement obligatoire par semaine,
00:09:52 alors que le projet d'Olivier Dussopt, le ministre du Travail, il est plutôt flou, il est plutôt vague.
00:09:58 Olivier Dussopt préférait une formation qui soit progressive.
00:10:01 Et là, les sénateurs disent non.
00:10:03 Ils veulent vraiment que cette formation et que le terme "formation" soit obligatoire et inscrit dans la loi.
00:10:08 Le deuxième point qui coince, ce sont les conditions de suspension du RSA si l'on refuse une formation.
00:10:13 Les sénateurs de la Commission sociale veulent être plus fermes que le projet du gouvernement.
00:10:17 Ils demandent par exemple que le RSA soit carrément coupé si quelqu'un qui a le RSA refuse la formation.
00:10:23 Là, les sénateurs montent au créneau.
00:10:25 Ils disent qu'il faut plutôt que ce soit une limitation dans le temps,
00:10:29 c'est-à-dire qu'on pourra retrouver son RSA si on ne fait pas de formation,
00:10:32 mais ça sera limité avec un montant réduit.
00:10:35 Sinon, ça n'aurait aucun impact.
00:10:36 Et puis, le troisième point litigieux, c'est le changement de nom.
00:10:39 Vous savez que théoriquement, Pôle emploi devrait s'appeler France Travaille en 2024.
00:10:43 Et là, certains s'y opposent parce que déjà, c'est le nom de plusieurs réseaux locaux en France Travaille.
00:10:49 Et puis, ça veut dire que ça va coûter 300 à 500 millions d'euros pour le changement d'ancêtre.
00:10:53 Est-ce que c'est vraiment utile dans un contexte d'économie à tous les niveaux ?
00:10:56 Alors, la future loi Plein emploi, elle est très ambitieuse,
00:10:59 mais il semble que le gouvernement et Olivier Dussopt en tête ne veulent pas être trop fermes.
00:11:03 Disons qu'ils ne veulent pas apparaître comme trop durs.
00:11:06 Et l'Assemblée nationale aura donc à se prononcer en finale à partir du mois de septembre.
00:11:10 Direction le Royaume-Uni, maintenant, où se trouve Joe Biden, après le Premier ministre Rishi Sunak.
00:11:16 Le président américain a rencontré le roi Charles III au château de Windsor, vous le voyez à l'image.
00:11:20 Il a insisté sur la relation solide comme l'Europe entre Washington et Londres.
00:11:25 Sarah Menaia, vous êtes à Londres, vous avez suivi cette visite, que faut-il en retenir ?
00:11:29 Bonjour Adrien, oui, effectivement, comme vous le voyez sur ces images,
00:11:34 le président américain Joe Biden et le roi Charles III se sont rencontrés ici, au château de Windsor,
00:11:39 la Résidence royale à l'Est de Londres.
00:11:41 Les deux hommes ont pris le thé ce matin.
00:11:43 C'était la première fois que Joe Biden rencontrait Charles III depuis son couronnement,
00:11:46 un couronnement auquel il n'avait pas assisté en mai dernier,
00:11:49 puisqu'il y avait été représenté par son épouse, Jill, et une délégation américaine,
00:11:53 ce qui avait beaucoup fait parler.
00:11:54 Ici, au Royaume-Uni, le président américain avait été très critiqué
00:11:58 pour avoir manqué le grand couronnement de Charles III.
00:12:00 Mais le président américain est en visite au Royaume-Uni pour, vous l'avez dit,
00:12:03 renforcer les liens entre les deux pays.
00:12:05 Ce matin, les deux hommes ont surtout abordé des questions environnementales,
00:12:10 un thème qui est cher au cœur du Souverain.
00:12:12 Ils ont notamment pris connaissance des conclusions d'un forum
00:12:15 sur le financement en faveur du climat pour les pays en développement,
00:12:19 un forum auquel participe d'ailleurs ici à Londres un envoyé de la Maison-Blanche,
00:12:22 à savoir John Kerry.
00:12:24 Merci beaucoup, Sarah, en direct de Londres pour CNews cet après-midi de 14 juillet.
00:12:29 Donc, vous l'aurez noté, c'est vendredi déjà.
00:12:32 Et à l'approche de la cérémonie, les équipes de CNews ont embarqué
00:12:35 dans cet appareil que vous voyez, c'est un avion espion,
00:12:38 parce que la France participe à la mission de surveillance de l'espace aérien
00:12:41 aux frontières de l'Est de l'Europe.
00:12:43 L'appareil qui permet à la fois de tout voir et tout entendre sur l'eau,
00:12:47 mais c'est encore plus impressionnant sur le plan technologique,
00:12:51 sous l'eau également.
00:12:52 C'est ce que va nous raconter Antoine Esteve tout de suite.
00:12:54 C'est un gros avion truffé d'électronique, des capteurs, des radars,
00:13:00 des caméras parmi les plus perfectionnés au monde.
00:13:03 Les pilotes préparent l'appareil qui va voler pendant une douzaine d'heures
00:13:06 au-dessus de la mer Baltique.
00:13:07 On va, avec nos capteurs, détecter tout ce qui navigue dans la mer Baltique.
00:13:13 Et s'il fallait, on a les capacités de chercher sous la mer.
00:13:18 Cette mission de renseignement et d'espionnage
00:13:20 se déroule à 8000 mètres d'altitude aux confins de la Pologne
00:13:23 et de l'enclave russe de Kaliningrad.
00:13:26 On ne veut pas provoquer, on ne veut pas du tout élever le niveau de tension,
00:13:28 on veut juste observer l'activité qu'il y a à la fois en mer
00:13:32 et puis, si possible, le long des côtes et un petit peu à l'intérieur du territoire,
00:13:37 mais sans se rapprocher à des distances qui seraient jugées provoquantes.
00:13:42 Chaque bateau repéré est photographié puis identifié.
00:13:46 D'autres militaires observent la mer depuis ses grandes bulles en verre, à l'œil nu.
00:13:50 Dans les armées françaises, on aime beaucoup la sensation du personnel
00:13:55 et c'est vrai qu'on est sensible à ça,
00:13:57 à voir le sentiment de chaque personne sur ce qu'il a vu.
00:14:00 Et ça, c'est quelque chose qu'on ne peut pas avoir avec une machine.
00:14:04 Tout le monde est très concentré à l'intérieur de l'appareil.
00:14:06 La situation géopolitique est relativement tendue
00:14:08 avec la présence de navires et de sous-marins russes dans la Baltique.
00:14:13 Les opérateurs viennent de détecter un gros bateau
00:14:15 qui navigue sans son système d'identification.
00:14:18 C'est une frégate de la marine russe.
00:14:20 On va se rapprocher de lui et on va le regarder
00:14:25 et en tout cas, relever son immatriculation et le photographier pour une analyse.
00:14:30 Et ensuite, on va collecter du renseignement, en particulier militaire.
00:14:33 Lors de ses missions au profit de l'OTAN,
00:14:35 la marine française participe à la supériorité aérienne des forces de l'Alliance.
00:14:40 Dans cette zone entre Russie et Europe,
00:14:42 avions, navires de guerre ou de trafic divers,
00:14:45 personne ne peut se cacher quand l'Atlantique 2 survole la zone.
00:14:50 Et pour terminer ce journal, sachez que cette journée du 14 juillet
00:14:54 sera évidemment à suivre en direct sur CNews et Europe 1.
00:14:57 Laurence Ferrari présentera dès 9h une émission spéciale défilé.
00:15:02 Voilà, c'est la fin de votre journal dans un instant.
00:15:04 120 minutes info et c'est avec vous.
00:15:07 120 minutes info, on vous retrouvera d'ailleurs à l'occasion du JT de 16h.
00:15:10 Merci beaucoup, Adrien.
00:15:11 Et en effet, on marque une courte pause et on se retrouve tout de suite.
00:15:13 Je vous présente mes invités.
00:15:15 Et voilà la suite de 120 minutes info.
00:15:21 Et pour m'accompagner aujourd'hui, j'accueille Gabriel Cluzel.
00:15:24 Bonjour, merci d'être là.
00:15:25 Je rappelle que vous dirigez la rédaction de Boulevard Voltaire.
00:15:28 Bonjour, Benjamin Morel, maître de conf en droits constitutionnels.
00:15:32 Merci à vous d'avoir accepté notre invitation estivale.
00:15:36 Je le rappelle, on est partis pour encore plus d'une heure et demie d'info ensemble.
00:15:40 Et Sandra Buisson, bien sûr, je me tourne vers vous dans un instant,
00:15:42 parce que tout le monde se pose cette question depuis maintenant près de 48 heures.
00:15:46 Où a bien pu passer Emile, cet enfant âgé d'à peine deux ans et demi,
00:15:51 disparu, volatilisé en quelques secondes dans un petit village
00:15:55 des Alpes-de-Haute-Provence où il séjournait avec ses grands-parents.
00:15:58 C'est donc à la montagne, avec ce paysage que vous apercevez derrière moi,
00:16:02 qui est quelque peu escarpé.
00:16:04 Il faut le dire, l'inquiétude commence à gagner maintenant.
00:16:06 Les secouristes et le périmètre de recherche, d'ailleurs, a été élargi.
00:16:11 Avant d'en parler avec vous, Sandra, rejoignons Thibault Marcheteau,
00:16:14 qui est notre envoyé spécial sur place.
00:16:16 Rebonjour, Thibault.
00:16:18 Beaucoup d'émotions, beaucoup d'angoisse.
00:16:20 Et puis, ces battus qui se sont organisés, bien encadrés, bien sûr,
00:16:25 mais assez spontanément de la part d'habitants du village,
00:16:28 mais même au-delà.
00:16:29 Effectivement, comme vous pouvez l'imaginer,
00:16:34 l'émotion est très forte à l'intérieur de ce village de 130 habitants seulement.
00:16:39 Absolument tout dans ce village est fait pour aider aux recherches
00:16:42 de ce jeune Emile qui a donc échappé à la vigilance de ses grands-parents
00:16:46 samedi en fin d'après-midi.
00:16:48 Il y a donc un élan de solidarité, vous en avez parlé,
00:16:50 qui est assez exceptionnel.
00:16:52 Plus de 200 personnes sont mobilisées pour aider les secours
00:16:55 et les forces de l'ordre à la recherche de cet enfant.
00:16:58 Comme un exemple de cette solidarité,
00:17:00 vous vous en rendez compte que ces 200 personnes sont venues en voiture.
00:17:03 Ce village s'est donc vite trouvé embouteillé.
00:17:05 Les habitants ont décidé d'ouvrir leur portail pour que ces habitants,
00:17:09 pour que ces volontaires puissent se garer à l'intérieur même de leur jardin.
00:17:13 On a pu évidemment discuter avec eux.
00:17:15 Il y avait une maman qui me confiait, qui habitait à Nice
00:17:17 et qui me confiait qu'elle avait passé une très mauvaise nuit cette nuit.
00:17:20 Et donc elle a choisi dès ce matin de prendre sa voiture
00:17:23 et de faire plusieurs heures de route pour rejoindre cette zone de recherche
00:17:28 et aider seulement quelques heures les forces de l'ordre.
00:17:31 Il y a également un pilote de drone qui a décidé de mettre
00:17:34 ses compétences au profit des recherches.
00:17:36 Il est allé voir les gendarmes et a dit qu'il était pilote de drone
00:17:39 et qu'il souhaitait donc mettre ses capacités au profit des recherches.
00:17:43 Il est actuellement d'ailleurs en train de survoler une des zones de recherche.
00:17:47 Vous le voyez, cet élan de solidarité,
00:17:49 on le constate, encore plusieurs dizaines de personnes sont parties
00:17:52 il y a quelques minutes en forêt.
00:17:54 D'autres reviennent. Voilà donc comment se passe cette journée.
00:17:57 Je ne vous cache pas que certains volontaires me disent aussi
00:18:00 que plus les heures passent, plus l'inquiétude grandit.
00:18:02 On devrait d'ailleurs en savoir plus sur l'avancée des recherches
00:18:05 dans les prochaines heures.
00:18:06 Merci. Beaucoup de magnifiques exemples, en effet,
00:18:08 que vous venez de nous donner, Thibaut Marchetout, en direct du Vernay,
00:18:11 qui se trouve dans les Alpes de Haute-Provence, deux ans et demi.
00:18:15 Évidemment, c'est la question qu'on se posera aussi avec des spécialistes.
00:18:17 D'ailleurs, combien de temps un enfant de deux ans et demi
00:18:21 seul dans la nature peut-il réellement tenir ?
00:18:23 Mais concentrons-nous sur les moyens déployés.
00:18:27 Des moyens considérables qui ont été déployés dès le début des recherches.
00:18:32 Ce sont 60 gendarmes du département et de trois départements voisins
00:18:36 qui sont mobilisés, 24 pompiers à pied d'œuvre
00:18:39 qui utilisent notamment un drone pour les recherches.
00:18:41 Ce matin, les équipes sont reparties du point de départ,
00:18:45 du lieu de la disparition.
00:18:47 Et puis, il y a ces jardins, avec l'accord des habitants
00:18:50 et leur bienveillance, qui ont ouvert leurs jardins
00:18:52 pour que les enquêteurs et les équipes de recherche puissent fouiller,
00:18:55 voir s'ils ne s'est pas réfugiés dans un cavanon, dans une cave,
00:18:58 pour se protéger ou pour y chercher à boire ou à manger.
00:19:02 Dès cinq heures, les recherches ont repris avec l'hélicoptère
00:19:05 qui a survolé le périmètre.
00:19:07 Il a une caméra thermique, donc il fallait l'utiliser très tôt
00:19:10 avant que la chaleur de l'après-midi ne brouille les pistes.
00:19:14 À six heures, début des recherches à nouveau avec le chien Saint-Hubert.
00:19:18 Il y aura plusieurs chiens qui vont être utilisés
00:19:21 tout au long de la journée, plusieurs équipes cynophiles.
00:19:25 Sur un périmètre, vous l'avez entendu avec Thibault,
00:19:28 qui a été élargi dans un rayon de cinq kilomètres
00:19:31 autour du lieu de la disparition,
00:19:34 c'est-à-dire juste à côté du domicile des grands-parents.
00:19:39 Les gendarmes, pour pouvoir être plus efficaces dans ces recherches
00:19:42 et dans cette zone escarpée, utilisent notamment des motocross.
00:19:45 C'est tellement vallonné, escarpé qu'il a fallu solliciter le PGHM,
00:19:49 le peloton de gendarmerie de Haute-Montagne,
00:19:52 pour espérer retrouver le petit garçon.
00:19:54 C'est affreux.
00:19:56 Franchement, ça nous glace le son à tous.
00:19:59 Je crois qu'on a le ventre un peu tordu par cette histoire.
00:20:03 Parce qu'un enfant à deux ans et demi, on imagine qu'en pleine nature,
00:20:06 sa voix ne porte pas beaucoup, même s'il crie, même s'il demande de l'aide.
00:20:09 En plus de nuit dehors, c'est ce que disait le maire de cette petite commune,
00:20:14 il fait frais en montagne.
00:20:15 On a tendance à l'oublier en cette période,
00:20:17 mais pour l'avoir peut-être expérimenté pour certains d'entre nous,
00:20:21 il fait très froid la nuit en montagne, Gabrielle Cluzel.
00:20:23 Oui, c'est pour ça qu'il y a un élan de solidarité extrêmement fort,
00:20:26 parce que tout le monde se projette,
00:20:28 tout le monde angoisse pour ce petit garçon.
00:20:31 Et tout le monde s'y voit, si j'ose dire, avec ses propres enfants.
00:20:34 Un pédiatre me disait ce matin que c'est vraiment l'âge de tous les dangers,
00:20:37 surtout pour des petits garçons spécialement vifs sur le plan moteur,
00:20:43 intrépides, parce qu'ils ont les forces motrices pour s'échapper,
00:20:47 mais ils n'ont pas forcément le mental qui permet la prudence.
00:20:51 Vous savez, on dit des enfants de 11 mois qui marchent tôt par exemple,
00:20:53 qu'ils sont dangereux parce qu'ils se cognent un peu partout.
00:20:55 Là, c'est un petit peu la même configuration.
00:20:59 Moi, j'ai peut-être un optimisme chevillé au corps,
00:21:01 mais je me dis qu'on a entendu parler d'enfants
00:21:04 qui ont survécu dans des conditions assez extrêmes.
00:21:08 Il y a eu des enfants par exemple en Colombie, vous vous souvenez récemment,
00:21:11 c'est vrai qu'il y avait des enfants de tous les âges,
00:21:12 des enfants un peu plus grands qui ont aidé.
00:21:15 Mais néanmoins, je crois que si l'on voit toute cette énergie déployée,
00:21:19 c'est que l'espérance est toujours là et je crois qu'il faut continuer à la nourrir
00:21:23 et surtout pas accabler de questions, comme j'ai pu le voir sur les réseaux sociaux,
00:21:27 mais qu'ont fait les parents et les grands-parents.
00:21:29 On sait très bien qu'à cet âge-là,
00:21:30 c'est extrêmement simple de quitter du regard un enfant
00:21:35 et je crois que c'est important de le dire.
00:21:37 Je vous propose aussi d'écouter ce que disait un ancien commandant
00:21:40 du pôle judiciaire de la gendarmerie à propos précisément de ces capacités
00:21:44 qu'ont les enfants de cet âge-là,
00:21:45 cette vélocité qui les fait aller très loin parfois.
00:21:50 Un enfant de deux ans est particulièrement dynamique
00:21:54 et a une certaine résistance.
00:21:57 Un, il peut aller très vite, il se faufile dans des endroits
00:21:59 où même les adultes auraient des difficultés pour avancer
00:22:02 et à partir de ce moment-là, il ne faut pas considérer
00:22:06 qu'il ait quasiment une petite allure dans un coin, etc.
00:22:12 Ça peut aller très vite, donc très loin.
00:22:15 - Benjamin Morel, ça montre aussi toute l'humanité
00:22:18 de ceux qui sont spontanément allés au devant de cette situation
00:22:21 pour dire "nous on va donner ce qu'on peut".
00:22:24 J'imagine qu'aucun lieu n'a été occulté, omis,
00:22:28 mais peut-être qu'il est allé très loin, en effet.
00:22:30 - Il peut en effet être allé très loin.
00:22:32 Comme le dit Gabriel, en réalité, là-dessus,
00:22:34 il n'y a pas de responsabilité.
00:22:36 Face à un enfant, il y a une nécessité de le garder, de le surveiller.
00:22:40 Mais à cet âge-là, surtout quand vous n'avez pas encore
00:22:43 les bons réflexes, ne serait-ce que pour vous sauvegarder vous-même,
00:22:46 tout peut arriver.
00:22:47 En effet, le fait qu'il y ait cet élan de solidarité,
00:22:50 on a souvent un rapport très négatif à l'humanité
00:22:53 parce que ces dernières années, tout nous y pousse.
00:22:58 Mais malgré tout, dans ce type de moment,
00:22:59 dans ce type de situation, voir que vous avez tout un village
00:23:02 et au-delà qui se mobilisent pour trouver un enfant,
00:23:04 ça fait chaud au cœur et ça donne le sentiment
00:23:06 que l'humanité n'est pas fichue.
00:23:08 - On attend évidemment, peut-être dans les prochaines heures,
00:23:10 une communication du procureur de la République.
00:23:14 - Alors le procureur a fait savoir que pour l'instant,
00:23:16 aujourd'hui, il ne prévoyait pas de communiquer,
00:23:17 hormis j'imagine effectivement si l'enfant a été heureusement retrouvé.
00:23:22 Le préfet peut-être donnera des nouvelles
00:23:24 de l'organisation des recherches.
00:23:26 Ce qu'on a pu apprendre du procureur que nous avons contacté ce matin,
00:23:29 c'est qu'effectivement, toutes les pistes,
00:23:32 toutes les hypothèses restent envisagées.
00:23:33 Les enquêteurs travaillent sur tous les scénarios.
00:23:36 Mais qu'en l'état, selon les éléments remontés pour l'instant,
00:23:39 rien n'étaye la commission d'une infraction,
00:23:41 c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'indices qui permettent de penser
00:23:44 notamment à un enlèvement ou un crime.
00:23:46 - D'accord. Eh bien, on va suivre évidemment tout cela attentivement
00:23:50 et bien sûr, prier pour qu'il resurgisse.
00:23:53 Parlons des fameux 100 jours.
00:23:55 Vous savez, on y arrive.
00:23:56 Tic-tac, y aura-t-il remaniement en vue ?
00:23:58 Sous quelle échéance d'ailleurs ?
00:24:00 Emmanuel Macron qui a eu 100 jours pas du tout prévus au programme.
00:24:03 Après les plus de 100 jours, déjà, je ne sais plus,
00:24:06 ça a duré plus de trois mois quand même la séquence
00:24:08 de la contestation de la réforme des retraites
00:24:10 et sur le terrain et dans l'hémicycle.
00:24:13 Là, j'imagine qu'on ne s'attendait pas à autant de résistance.
00:24:16 Il y a eu Sainte-Soligne, il y a eu les émeutes ensuite
00:24:18 et un président parfois dépassé par les événements
00:24:21 où, selon ses détracteurs, il y avait aussi ce président-là.
00:24:26 C'est ainsi qu'elle le définit, Sandrine Rousseau.
00:24:28 Un constat d'échec absolu.
00:24:32 Il n'y a pas d'apaisement.
00:24:34 Et Emmanuel Macron, face à un conflit social, a toujours la même méthode,
00:24:37 c'est-à-dire de durcir, de renvoyer et d'appliquer un autoritarisme supplémentaire,
00:24:43 de faire un peu, pardon de le dire comme ça, mais le cacou
00:24:47 et d'essayer de régler la chose par le rapport de force.
00:24:53 Et là, nous avons besoin de dialogue.
00:24:55 Nous avons besoin de dialogue après les retraites.
00:24:57 Nous avons besoin de dialogue et d'apaisement après ce qui s'est passé sur Naël.
00:25:02 Mais le dialogue et l'apaisement ne se décrètent pas.
00:25:05 Ils s'organisent et ils s'organisent avant tout par le respect des interlocuteurs,
00:25:10 ce qui manque aujourd'hui cruellement à Emmanuel Macron.
00:25:13 - Florian Tardif nous a rejoint.
00:25:15 On va regarder peut-être ce sondage sur la gestion des émeutes
00:25:18 et ce sondage sur la manière d'améliorer les choses.
00:25:23 Comment estimez-vous que le gouvernement a géré les émeutes ?
00:25:25 69% disent mal, 30% ok, bien.
00:25:29 Comment améliorer les choses ? Faut-il un gouvernement d'union nationale ?
00:25:32 Eh bien, les Français l'appellent plutôt de leur vœu à 65%.
00:25:37 C'est quand même une majorité écrasante.
00:25:39 Et pourtant, Sandrine Rousseau, elle dit, oh là là,
00:25:45 il n'y a rien qui peut émaner de ce gouvernement.
00:25:47 Même en ouvrant, ça ne sert à rien.
00:25:49 Il faut qu'il revoie tout son logiciel.
00:25:51 Il est très, très critiqué.
00:25:53 - Peut-être que ces mêmes acteurs revoient aussi leur logiciel,
00:25:55 puisque aujourd'hui, on le voit à travers ce sondage.
00:25:58 Alors certes, effectivement, seulement 30% de la population estime
00:26:01 que le gouvernement a bien géré la crise,
00:26:03 mais ils appellent de leur vœu un gouvernement d'union nationale.
00:26:05 Or, au lendemain des élections législatives,
00:26:08 je ne suis pas là pour défendre Emmanuel Macron,
00:26:10 mais je suis là pour apporter des faits.
00:26:12 Le président de la République a proposé à différents acteurs politiques,
00:26:16 à gauche comme à droite, de tenter d'organiser, entre guillemets,
00:26:20 un gouvernement d'union nationale.
00:26:22 Il a reçu quasiment l'ensemble des principaux acteurs de la classe politique
00:26:26 pour tenter de voir justement comment on allait pouvoir potentiellement
00:26:29 construire une coalition, tout simplement parce que, effectivement,
00:26:32 les Français n'ont pas donné les "pleins pouvoirs" à Emmanuel Macron
00:26:36 dans le cadre de ces élections législatives,
00:26:37 puisqu'il ne dispose plus d'une majorité absolue au Parlement.
00:26:42 Mais force est de constater qu'effectivement, chacun, entre guillemets,
00:26:44 reste dans sa petite paroisse et critique l'adversaire sans apporter,
00:26:49 malheureusement, et c'est un petit peu le problème au sein du débat public,
00:26:54 de réponse au mot MAUX de notre société.
00:26:57 En tout état de cause, et peut-être un peu à sa décharge,
00:27:00 ce n'est pas du tout les 100 jours qu'il avait envisagé, Gabriel Cluzel.
00:27:03 On est tombé complètement à côté, y compris à Marseille,
00:27:07 où il a été quand même une sorte de camouflet, parce qu'il y va,
00:27:10 il ressort à peu près revigoré par la séquence,
00:27:12 et patatras les émeutes débutent, y compris dans la cité fossile.
00:27:15 Oui, alors on a appris par L'Express, je crois, qu'en fait, ces 100 jours,
00:27:19 ils avaient été un peu bricolés, ce concept des 100 jours,
00:27:22 bricolé sur un coin de table avant une intervention,
00:27:24 et de fait, ça ressemble à un petit gadget de communication qui tourne mal,
00:27:27 parce que là, on dirait un dessin de 100P, vous voyez,
00:27:31 un petit bonhomme qui dit "ça va être 100 jours d'apaisement"
00:27:33 et on voit en chandruine, un immense chandruine derrière.
00:27:36 Donc c'est vrai que c'est pas de bol, on a envie de dire,
00:27:39 parce que c'est précisément tombé au moment le pire,
00:27:42 où on se demande presque si les festivités du 14 juillet,
00:27:46 d'ailleurs on se demande pas, dans certaines villes, elles vont être supprimées,
00:27:50 si le 14 juillet va être maintenu, vous vous rendez compte ?
00:27:53 La fête nationale, c'est quand même compliqué.
00:27:55 Alors, pour revenir au songeage,
00:27:57 est-ce que ça a été bien géré par Emmanuel Macron à court terme ?
00:28:01 On peut dire oui ou non,
00:28:03 mais le problème, c'est que c'est aussi un problème de long terme,
00:28:06 qu'est-ce qui a suscité ces émeutes ?
00:28:08 Et on sait que là, il y a un malaise extrêmement profond en France,
00:28:12 et il va pas suffire de 100 jours pour le régler,
00:28:14 et pour être honnête avec Emmanuel Macron,
00:28:16 il n'est pas le seul à pouvoir être incriminé
00:28:19 dans la responsabilité de l'État de la France.
00:28:21 C'est vrai que c'est un peu le président pas de bol depuis le début, d'ailleurs.
00:28:24 J'aime bien cette expression.
00:28:26 Ça se discute.
00:28:27 Il a ses responsabilités, bien sûr,
00:28:28 mais il a à peu près tout vécu de pire qu'on puisse imaginer quand même.
00:28:33 Oui, mais il n'a jamais probablement,
00:28:34 aux yeux de l'opinion de son propre électorat,
00:28:36 été meilleur que justement dans les gestions de crise.
00:28:39 C'est un président de crise en réalité.
00:28:41 L'effet drapeau, vous savez, le pic dans les sondages en période de crise,
00:28:45 il en profite à chaque fois.
00:28:46 Et donc, ce n'est pas forcément des mauvaises séquences pour lui en réalité,
00:28:49 à l'exception évidemment des Gilets jaunes,
00:28:50 mais cette crise-là, il a en grande partie participé à la créer.
00:28:53 Ensuite, c'était quoi le but des 100 jours ?
00:28:56 C'était de faire oublier la réforme des retraites.
00:28:58 Il savait très bien qu'il n'allait pouvoir faire passer aucun grand test,
00:29:00 qu'il n'y avait pas de majorité, etc.,
00:29:02 et qu'il n'allait pas changer la France en 100 jours.
00:29:04 Et la réforme des retraites forçait de constater que,
00:29:07 non pas qu'on l'ait oubliée,
00:29:08 mais qu'en effet, la séquence a bougé.
00:29:10 Donc, je ne suis pas sûr que le bilan des 100 jours
00:29:12 soit fondamentalement négatif pour lui.
00:29:14 Évidemment, il y a d'autres problèmes.
00:29:15 Ces problèmes, il ne les a pas tous créés, il en a hérités,
00:29:17 il en a quand même suscité certains.
00:29:19 Mais quoi qu'il arrive, aujourd'hui, il peut passer à autre chose.
00:29:22 Et c'était le principal objectif.
00:29:23 Est-ce qu'il peut passer, en revanche, à un gouvernement d'unité nationale ?
00:29:26 Je rappelle que depuis le début du 20e siècle,
00:29:28 il n'y a eu que trois moments.
00:29:30 L'Union sacrée en 1914, qui n'a pas duré jusqu'à la fin de la guerre,
00:29:33 ensuite 1946, et puis les premières années,
00:29:36 les premiers mois plutôt, de la Ve République,
00:29:38 où peu à peu, l'union des partis se désagrège.
00:29:41 Donc aujourd'hui, on n'est pas dans une situation qui ferait que,
00:29:44 de la France insoumise au RN,
00:29:46 tout le monde dirait qu'on va gouverner ensemble.
00:29:47 Et même en enlevant LFI et le Rassemblement national,
00:29:52 du PSALR, ça paraît extrêmement peu probable.
00:29:54 Et les électeurs qui disent "oui, oui, oui, je ne suis pas certain
00:29:56 que lorsque vous allez faire manger la loi immigration à la SOSELER
00:30:00 aux électeurs PS ou LV, ils soient également contents."
00:30:03 Donc c'est aujourd'hui pas si évident.
00:30:05 Et force est de constater que l'idée d'un accord de coalition,
00:30:07 c'est possible, évidemment.
00:30:09 Mais dans les pays où vous avez des régimes parlementaires,
00:30:11 en Allemagne et en Italie, vous n'avez pas un président qui dit
00:30:13 "écoutez, moi j'ai été élu pour faire une réforme des retraites,
00:30:15 moi j'ai été élu pour faire ci, pour faire ça,
00:30:17 maintenant, venez, ma porte est ouverte, aidez-moi à le faire."
00:30:20 Non, au contraire, vous revenez, vous sortez des élections,
00:30:23 on se met autour de la table et on élabore un programme
00:30:25 qui engage le gouvernement pour cinq ans.
00:30:27 Ça, aujourd'hui, ce n'est pas dans notre culture politique.
00:30:29 En tout cas, il y en a une qui attendait quand même la fin
00:30:32 de cette période des 100 jours avec une pointe d'anxiété.
00:30:34 On imagine que cette anxiété s'est dissipée pour Elisabeth Borne.
00:30:38 Elisabeth Borne, il y a eu cette interview fleuve quand même
00:30:41 dans Le Parisien. Pour vous, c'est le signe qu'elle reste ?
00:30:44 Oui, tout à fait, puisqu'on imagine mal comment un entretien
00:30:48 dans un journal quotidien,
00:30:52 qui est Le Parisien aujourd'hui en France tout de même,
00:30:56 alors même que le journal du dimanche ne paraît pas en ce moment.
00:30:59 C'est le seul journal national important
00:31:03 dans lequel, effectivement, la première ministre pouvait s'exprimer
00:31:06 comment cet entretien n'aurait pas pu être validé en amont.
00:31:10 Par qui ? Par l'Élysée.
00:31:12 Donc, le fait même qu'Elisabeth Borne puisse donner comme cela
00:31:15 un entretien fleuve à nos confrères du Parisien,
00:31:18 entretien qui a été validé par l'Élysée en amont,
00:31:22 montre que très certainement, même en cas de remaniement imminent,
00:31:25 elle devrait conserver son poste à Matignon.
00:31:28 Et les sortants alors ?
00:31:29 Parce qu'on va forcément se pencher sur ceux qui n'en seront pas.
00:31:32 Tiens, j'ai envie de commencer par Papendiaï.
00:31:33 Je ne sais pas pourquoi, au hasard.
00:31:35 Bonjour Sophie Audugé. Merci d'être avec nous,
00:31:38 quoiqu'à distance, vous êtes à la tête de SOS Éducation.
00:31:42 Papendiaï, que restera-t-il de ce monsieur, Sophie ?
00:31:48 Bonjour à tous. Déjà, écoutez, je pense qu'effectivement,
00:31:51 ce n'est pas un fonds succès, les 100 jours de Papendiaï.
00:31:55 Je pense que ce dont on se souviendra déjà,
00:31:57 c'est qu'après quelques semaines de sa nomination,
00:32:00 il est allé insulter la France des États-Unis
00:32:04 pour traiter les Français et la France de pays racistes,
00:32:08 systématiques de racisme systémique,
00:32:11 ce qui était quand même assez malvenu
00:32:13 quand on vient d'être nommé ministre de l'Éducation nationale.
00:32:16 C'est quand même la fonction, je dirais en tous les cas,
00:32:19 la plus grande confiance qu'un peuple peut donner à un ministre,
00:32:22 c'est de lui confier sa jeunesse pour l'instruire.
00:32:25 Ensuite, la deuxième chose, c'est évidemment cette obsession
00:32:28 à faire de l'éducation à la sexualité une priorité,
00:32:30 alors que la moitié des enfants sortent de CM2
00:32:33 sans savoir ni lire ni écrire.
00:32:35 Et puis, c'est aussi cette espèce de surexcitation
00:32:42 à sortir des réformes,
00:32:44 ce n'est même pas des réformes, des effets d'annonce tous les jours.
00:32:47 Alors un jour, c'est la sexualité, le lendemain, c'est le harcèlement,
00:32:50 ensuite, c'est la laïcité.
00:32:51 Et puis, évidemment, quand on arrive aux faits,
00:32:53 on constate que sur la question de la laïcité,
00:32:55 il a été en dessous de tout à un moment où il aurait dû
00:32:58 soutenir ses équipes, notamment ses professeurs,
00:33:00 ses chefs d'établissement.
00:33:01 Il les a lâchement abandonnés en leur disant de se débrouiller eux-mêmes
00:33:04 pour décider de ce qui était un vêtement
00:33:07 à connotation religieuse ou pas.
00:33:10 Où là, pour le coup, vraiment, on attendait une position ferme,
00:33:12 il était incapable de la donner.
00:33:14 Et puis, je crois que très récemment, il a été donné son avis
00:33:18 sur notamment votre chaîne et d'autres...
00:33:20 On va y revenir, ne vous inquiétez pas.
00:33:23 On ne va pas en rester là.
00:33:26 Je crois que ce ministre n'a rien,
00:33:30 rien, rien d'un ministre de l'Éducation nationale.
00:33:33 Oui, j'allais dire, bon, alors à sa décharge,
00:33:35 on va lui donner un tout petit...
00:33:37 mettre un tout petit bémol à ce costard qu'on est en train de lui tailler quand même.
00:33:41 Il est arrivé après Jean-Michel Blanquer
00:33:42 qui avait implémenté un certain nombre de réformes.
00:33:44 Donc, il a fallu qu'il fasse un peu le suivi et la mise en place.
00:33:48 C'est difficile d'occuper ce poste et de le trouver grâce aux yeux des Français.
00:33:52 Beaucoup de ministres de l'Éducation nationale,
00:33:54 depuis 20, 30 ans, s'y sont cassés les dents.
00:33:57 Mais quand même, Sophie Audugé, sur l'échelle du succès,
00:34:02 est-ce que c'est lui qui est le plus bas quand même dans votre échelle ?
00:34:07 Je pense qu'avec Najat Barouba et Sassane, ils sont...
00:34:11 Oui, je pense qu'ils ont la palme tous les deux.
00:34:14 Ce qui est surtout très grave aujourd'hui, si vous voulez,
00:34:16 c'est que l'effondrement de notre système scolaire
00:34:20 est extrêmement inquiétant à tous les niveaux.
00:34:22 À la fois parce que la santé mentale des enfants va très mal,
00:34:25 à savoir, en plus, ils ne sont pas instruits,
00:34:27 donc ils ne peuvent pas avoir d'avenir en France.
00:34:30 Pour ceux qui ont un bon niveau d'instruction,
00:34:33 la seule solution qu'ils trouvent, c'est de partir faire bénéficier
00:34:36 de leur capacité, de leur compétence à l'étranger.
00:34:39 Enfin, si vous voulez, on arrive à un moment où...
00:34:42 Et ce n'est pas la première fois que je le dis,
00:34:44 je crois qu'il faut un ministre qui ait énormément de courage,
00:34:48 qui se fiche du camp du raton et qui ne s'intéresse pas à savoir
00:34:51 ce qu'il y a dans le camp du bien,
00:34:54 et qui se donne pour objectif qu'il n'y ait pas un enfant de France
00:34:57 qui quitte le CM2 sans savoir lire, écrire, compter,
00:34:59 qui connaisse l'histoire de France.
00:35:00 Ça fait des années qu'on apprend à nos enfants à détester la France.
00:35:04 Alors, il ne faut pas s'étonner après que ces enfants-là,
00:35:07 qui viennent de certains milieux où les conditions sociales
00:35:10 sont évidemment difficiles, évidemment.
00:35:13 Je veux dire, il suffit d'aller passer quelques temps
00:35:15 dans ces banlieues-là pour se dire que, oui,
00:35:18 ces enfants seront plus méritants que les autres
00:35:20 s'ils réussissent à l'école, bien évidemment.
00:35:22 Mais enfin, quand on passe nos journées depuis 10 ans
00:35:24 à leur dire que la France est un pays colonialiste,
00:35:27 raciste et collaborateur,
00:35:30 il ne faut pas s'étonner à un moment qu'ils aient la haine
00:35:32 contre la France et que, quand ils en aient l'occasion,
00:35:34 eh bien, ils aillent tout casser et tout payer.
00:35:36 Je veux dire, un enfant qui n'a pas d'instruction,
00:35:39 si vous voulez, il va donner cours à ses pulsions les plus basiques.
00:35:42 C'est-à-dire, je veux quelque chose, je le vole.
00:35:44 Quelqu'un ne me plaît pas, je le tue.
00:35:46 Une fille me fait envie, je la viole.
00:35:47 Voilà. Donc, si vous voulez, oui, l'instruction,
00:35:49 c'est fondamental pour avoir un peuple
00:35:52 et créer une cohésion nationale,
00:35:55 créer de la confraternité aussi entre les enfants
00:35:59 pour construire un pays demain. C'est fondamental.
00:36:01 Merci, Sophie Eugé.
00:36:02 Restez quand même avec nous.
00:36:03 On poursuit la discussion sur Papendieye.
00:36:05 En un mot, il a failli sur l'histoire du harcèlement.
00:36:08 En plus, les parents de la petite qui s'était suicidée
00:36:12 n'étaient pas spécialement emballés à l'idée,
00:36:16 enfin, au sortir de leur rencontre.
00:36:19 Sur la laïcité, ce sont deux gros chantiers.
00:36:21 Au-delà même de l'aspect purement éducatif,
00:36:23 il y a tout ce qui va autour, qui est dans son périmètre.
00:36:26 Oui, on aurait plus vite fait d'essayer de trouver les sujets
00:36:29 sur lesquels il a réussi.
00:36:31 Alors, il y a deux soucis.
00:36:33 C'est que c'est un idéologue, c'est vrai.
00:36:34 Et puis, surtout, au-delà de ça, il pourrait être idéologue
00:36:39 et en même temps avoir redressé l'école.
00:36:41 Mais l'idéologie a pris une telle place, je pense,
00:36:45 dans sa feuille de tâche qu'il ne s'est visiblement
00:36:49 pas occupé des autres sujets.
00:36:51 Moi, je crois que...
00:36:52 C'est vrai que vous le disiez, c'est difficile de mettre d'accord
00:36:55 les Français sur un ministre de l'Éducation.
00:36:56 Moi, je crois qu'aujourd'hui, il y a un plus petit dénominateur commun.
00:36:58 C'est que tous les Français veulent le bien de leurs enfants
00:37:00 et qu'ils réussissent en classe.
00:37:01 Et pour réussir en classe, eh bien, je crois que madame l'a dit,
00:37:05 il faut lire, écrire, compter, savoir l'histoire de son pays
00:37:09 et quelques petites bricoles de ce genre-là.
00:37:12 Bref, non mineurs, vous en conviendrez.
00:37:14 Et là, ce n'est pas du tout le cas.
00:37:15 Mais moi, ce qui m'intrigue le plus, c'est le processus
00:37:18 qui a amené à son arrivée au ministère de l'Éducation.
00:37:21 Parce que malheureusement ou heureusement,
00:37:23 Papendiaïe, malheureusement pour lui, va sans doute disparaître
00:37:27 du paysage politique.
00:37:28 Il aura d'autres activités universitaires, etc.
00:37:30 Sans doute, mais je pense qu'il est probable
00:37:33 qu'il soit promis un grand avenir politique à court terme,
00:37:35 en tout cas dans le gouvernement.
00:37:37 Mais pourquoi l'avoir nommé ?
00:37:39 Mais quelle est la vision du président de la République ?
00:37:42 À quel moment il a pu trouver que c'était une bonne idée ?
00:37:44 Vous savez, on dit parfois d'Emmanuel Macron,
00:37:46 oui, c'est le président du... en même temps.
00:37:51 Donc, on comprend qu'il est centriste.
00:37:53 Mais là, c'est un ministère majeur,
00:37:54 ce n'est pas le secrétariat d'État ou le loisir de pêche.
00:37:57 C'est gravissime, c'est notre avenir, le ministère de l'Éducation.
00:38:00 Pourquoi l'avoir choisi ?
00:38:01 Papandia lui-même semble s'être trompé de Marocain,
00:38:04 parce que Papandia est ministre de l'Éducation,
00:38:06 donc, on le rappelle,
00:38:08 qui se prend maintenant pour le censeur des médias
00:38:11 pour vous dire qu'on n'était pas très content.
00:38:15 Vincent Bolloré, une personnalité proche de l'extrême droite,
00:38:19 vous dites, son groupe est proche de l'extrême droite ?
00:38:21 Écoutez, quand vous regardez CNews,
00:38:23 quand vous regardez ce qui est devenu européen,
00:38:27 quand vous regardez cet ensemble-là, la conclusion s'impose.
00:38:31 JDD, enfin pardon, Europe 1, CNews, l'extrême droite ?
00:38:35 Écoutez, ce sont des publications, oui.
00:38:38 CNews, c'est très clairement l'extrême droite.
00:38:40 Ils font du mal à la démocratie ?
00:38:41 Moi, je pense qu'ils font du mal à la démocratie, aucun doute.
00:38:43 Moi, je suis, vous savez…
00:38:45 Donc, Europe 1 et CNews ?
00:38:47 Je considère que lutter contre l'extrême droite,
00:38:49 c'est une priorité.
00:38:50 Ça peut se faire de toutes les manières possibles.
00:38:53 Ok, bon, ne n'obstant les questions quand même super orientées
00:38:56 et assez insistantes du journaliste,
00:38:59 qui ne sont pas d'ailleurs, vous le noterez,
00:39:01 des questions ouvertes,
00:39:02 mais des questions auxquelles on est censé répondre par
00:39:05 "ah oui, oui, oui" ou "non, non, non".
00:39:06 Donc, en fait, il embraye et reprend les mêmes termes.
00:39:08 Franchement, la dernière phrase prononcée par Papendia
00:39:11 est même un peu menaçante.
00:39:13 C'est-à-dire qu'on a l'impression qu'il se prend pour un ministre
00:39:15 qui va faire pression sur l'Arkom ou quelconque instance qui soit.
00:39:18 Je disais un peu plus tôt dans la journée,
00:39:20 suite aux propos tenus par le ministre de l'Éducation nationale,
00:39:23 est-ce que nous étions peut-être dorénavant une chaîne publique ?
00:39:27 Peut-être faut-il se poser la question,
00:39:29 puisque effectivement, on a l'impression que de semaine en semaine,
00:39:32 il y a de plus en plus de ministres qui souhaitent s'ingérer
00:39:36 dans la manière dont on décide de traiter tel ou tel sujet.
00:39:41 Enfin, excusez-moi, mais lorsque l'on regarde l'ensemble des sujets
00:39:44 qui sont traités par CNews,
00:39:46 lorsque l'on regarde l'ensemble des personnalités,
00:39:48 qu'elles soient politiques ou non,
00:39:50 qui sont invitées sur les plateaux de CNews,
00:39:52 d'ailleurs, il y a de nombreuses personnalités politiques
00:39:54 qui expliquent aujourd'hui qu'elles sont boycottées par la chaîne.
00:39:58 Non, elles ne sont pas boycottées par la chaîne, c'est l'inverse.
00:40:00 Elles boycottent cette même chaîne et ensuite disent
00:40:02 "Regardez, il n'y a pas assez de représentants,
00:40:04 par exemple d'Europe Écologie-Livre sur les plateaux".
00:40:06 Eh bien, venez !
00:40:08 Monsieur le ministre de l'Éducation nationale, venez débattre.
00:40:11 Il est invité et on le répète assez régulièrement.
00:40:14 Bien sûr. Benjamin Morel, il se prend pour qui, en fait ?
00:40:18 Je crois qu'il ne se prend plus pour un ministre.
00:40:20 Ça rejoint un petit peu ce que je disais tout à l'heure.
00:40:22 Il a sans doute quasiment acté,
00:40:24 parce que lorsque vous faites ce type de sortie,
00:40:25 alors qu'en effet, vous êtes ministre de l'Éducation nationale,
00:40:28 c'est que vous avez acquis que vous reprenez votre casquette,
00:40:30 soit d'universitaire, soit de militant plus ou moins idéologue,
00:40:34 mais que vous cessez d'incarner l'État qui justement...
00:40:36 Il a déjà retrouvé sa liberté de parole, mais un peu trop.
00:40:38 D'une certaine façon, on l'a rarement entendu parler aussi longtemps
00:40:41 que dans cet extrait-là.
00:40:43 Donc, je plaisante un petit peu, mais il y a ça.
00:40:45 Et pour revenir sur ce qu'on disait,
00:40:47 la réalité, c'est que par rapport à Valo Belkacem,
00:40:50 le nom a été évoqué tout à l'heure,
00:40:52 on peut penser ce qu'on veut du bilan de Valo Belkacem,
00:40:54 mais là, un bilan, lui, il n'a pas de bilan.
00:40:56 Il a été mis là justement parce qu'il incarnait ce type d'idée
00:40:59 et que c'était une façon de calmer les enseignants
00:41:01 qui avaient un peu maillé à partir avec Jean-Michel Blanquer.
00:41:05 Et donc, tout d'un coup, il y a une façon de mettre le couvercle
00:41:09 sur la crise au sein de l'Éducation nationale
00:41:12 en mettant quelqu'un qui est censé plaire au corps enseignant.
00:41:14 Mais le problème, c'est qu'il a aujourd'hui quasiment,
00:41:16 absolument aucun bilan.
00:41:17 Il ne tenait pas son cabinet.
00:41:18 Son cabinet a été quasiment nommé directement par l'Élysée.
00:41:21 Souvenez-vous, pas ce passage à Marseille,
00:41:23 mais le précédent, quand Emmanuel Macron
00:41:25 fait le détail des programmes de sport.
00:41:27 Donc, aujourd'hui, on a un ministre
00:41:29 qui n'a pas tenu l'Éducation nationale
00:41:30 et il a été nommé pour ça.
00:41:32 Parce que j'ai beaucoup d'amour pour les universitaires,
00:41:33 j'en suis un moi-même.
00:41:35 Et pour tenir un mammouth comme l'Éducation nationale,
00:41:37 vous devez connaître et le fonctionnement de l'Éducation nationale
00:41:40 et le fonctionnement d'une administration.
00:41:42 Être prof à Sciences Po ne vous y prépare pas.
00:41:45 Donc, c'est avant tout une image, un ectoplasme
00:41:48 et il a rempli ce rôle d'ectoplasme.
00:41:50 Les ministres qui sortent de leur champ d'action,
00:41:52 vous le rappeliez, il n'est pas le premier.
00:41:55 Il y a quelques mois, on en a fait les frais
00:41:57 aussi avec la ministre de la Culture.
00:41:58 Écoutez l'analyse qu'en tire le directeur général de Fondapol,
00:42:00 Dominique Régnier, qui était l'invité de la chaîne.
00:42:03 On prend l'habitude aujourd'hui en France
00:42:04 d'avoir des membres du gouvernement,
00:42:06 c'est quand même important ça,
00:42:08 qui se permettent des jugements politiques
00:42:11 sur la conformité à leurs opinions de rédaction.
00:42:17 Je pense que c'est un problème et que c'est une forme de déviation.
00:42:22 Les ministres n'ont pas à commenter la conformité à leurs yeux
00:42:27 de telle ou telle rédaction aux opinions qu'ils jugent illégitimes.
00:42:30 Là, c'est vraiment, il est à côté de la plaque.
00:42:32 Enfin, je veux dire, c'est faire injure aussi,
00:42:34 non seulement aux journalistes que nous sommes,
00:42:36 parce que vous l'avez noté, j'ai noté,
00:42:38 enfin, on a tous beaucoup réagi sur Twitter, c'est normal,
00:42:41 mais aussi aux gens qui nous regardent.
00:42:43 Enfin, je veux dire, on fait des bonnes audiences tous les jours.
00:42:46 Il ne peut pas ne pas le savoir.
00:42:48 Je pense que c'est d'ailleurs pour ça qu'il s'attaque à ces deux médias.
00:42:56 C'est parce que sans doute il a inquiét de voir le monopole,
00:43:00 une certaine monopole de la gauche en la matière des médias lui échapper.
00:43:03 En fait, c'est un refus du débat et c'est ça qui est très inquiétant,
00:43:06 parce que je crois qu'on peut tous le constater sur ces news,
00:43:10 c'est qu'il y a du débat et c'est une certaine gauche morale,
00:43:13 je dirais une ultra gauche, une extrême gauche,
00:43:15 parce qu'il parle comme la patronne de la CGT,
00:43:18 il parle comme un député LFI, qui refuse le débat.
00:43:20 C'est-à-dire que c'est la politique du lépro et du cordon sanitaire.
00:43:23 On ne veut pas les voir, leurs idées n'ont pas le droit de citer
00:43:28 et ce qu'ils reposent à ces news, c'est de provoquer des échanges
00:43:32 entre gens qui n'ont pas les mêmes idées.
00:43:33 Vous savez, ça se passerait en Hongrie, ce genre de choses.
00:43:36 Vous imaginez Viktor Orban qui va s'attaquer à un média libre, indépendant,
00:43:40 tout le monde pousserait des cris d'orfraie, à raison,
00:43:43 en disant "mais de quoi se mêle-t-il ?".
00:43:44 Ça se passe en France et c'est le deuxième ministre.
00:43:47 Donc non seulement il est à côté de la plaque, mais il est inquiétant.
00:43:50 Pour rappel, on n'est pas France Info TV non plus.
00:43:52 Donc voilà, merci pour ce dégagement.
00:43:55 Merci Sophie Audugé de nous avoir rejoints cet après-midi.
00:43:59 On vous fera bien sûr revenir dans l'émission sous peu.
00:44:02 Florian, on se retrouve tout à l'heure pour parler de la manifestation,
00:44:07 la marche pour Adama Traoré, qui a eu lieu malgré l'interdiction
00:44:10 qu'il pesait sur ses organisateurs.
00:44:13 On va parler des conséquences aussi judiciaires que ça a eues.
00:44:15 À tout à l'heure.
00:44:16 120 minutes Info, nous serons de retour juste après le JT,
00:44:24 assuré par Adrien Spiteri aujourd'hui.
00:44:26 Bonjour Adrien.
00:44:38 Alors, il y a un petit problème avec notre micro, notre micro cravate.
00:44:41 On va tenter de rétablir les choses et puis on vous fera revenir
00:44:44 un petit peu plus tard.
00:44:45 Désolée pour ce petit contre-temps.
00:44:47 On en profite pour reprendre le débat où on l'a laissé.
00:44:50 Toujours en compagnie de Florian Tardif, Gabriel Cluzel et Benjamin Morel.
00:44:55 On va parler du collectif Adama qui a organisé, vous le savez,
00:44:58 malgré l'interdiction de la préfecture, une marche pour Adama Traoré.
00:45:01 Parmi les participants, il y avait bien en évidence des élus de la NUPES
00:45:06 qui ont défilé avec des chants anti-police qui étaient scandés derrière eux.
00:45:11 Malaise visible de certains.
00:45:13 Regardez, la mise en image est signée Marine Sabourin et Célia Judat.
00:45:17 C'est une séquence qui suscite l'indignation.
00:45:24 Alors que des dizaines de participants à la marche organisée par Assad Traoré
00:45:31 scandent des slogans anti-police, des élus insoumis et Europe Écologie-Les Verts
00:45:35 marchent fièrement en tête de file.
00:45:37 Gérald Darmanin a réagi hier soir sur Twitter.
00:45:40 Une journée à attendre en vain des regrets des responsables de la NUPES
00:45:44 qui défilent dans une manifestation interdite au cri de "tout le monde déteste la police".
00:45:49 Quelle tristesse pour la République et pour les femmes et les hommes qui la défendent.
00:45:53 La majorité jute cette attitude inacceptable et intolérable.
00:45:57 Ce n'est pas la première fois malheureusement que ce genre de choses se passent.
00:46:00 À la minute où vous entendez ce genre de propos,
00:46:02 vous devez évidemment quitter cette manifestation.
00:46:05 Mais la vérité c'est qu'il n'aurait même pas dû être présent dans cette manifestation.
00:46:08 Même son de cloche du côté de Reconquête.
00:46:11 Ces députés LFI n'ont-ils pas honte de défiler avec les indigénistes
00:46:15 au cri de "tout le monde déteste la police".
00:46:17 C'est irresponsable mais surtout inexcusable de la part d'élus
00:46:20 qui cautionnent directement un appel à la violence contre nos forces de l'ordre.
00:46:24 Face à cette polémique, le député insoumis Éric Coquerel réplique.
00:46:28 Est-ce que vous savez depuis combien de temps ce slogan est chanté dans les manifestations ?
00:46:31 Vous allez dans les manifestations, vous les couvrez parfois.
00:46:33 Vous l'entendez tout le temps.
00:46:35 Sans doute depuis longtemps.
00:46:36 Curieusement, là c'est là, vous avez remarqué que,
00:46:38 parce que moi je ne me reconnais pas dans ce slogan,
00:46:40 donc vous avez remarqué qu'il y a eu des gros plans que je n'ai pas exprits.
00:46:42 Comment ça se fait ?
00:46:43 Vous ne la chantiez pas exactement.
00:46:45 Comment se fait-ce que c'est maintenant le sujet ?
00:46:46 Des élus de la Nation avancent sur de tels slogans.
00:46:49 Un acte qui abîme sciemment la République,
00:46:51 selon Yael Broun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale.
00:46:55 5, 4, 3, 2, 1, magnéto, on remet, on rembobine.
00:46:59 Et le JT, bonjour, rebonjour Adrien Spiteri.
00:47:02 Rebonjour Nelly avec un micro, c'est mieux.
00:47:04 La Turquie pose une condition au soutien de l'entrée de la Suède à l'OTAN.
00:47:08 Elle a été posée par le président turc Recep Tayyip Erdogan.
00:47:12 Ankara soutiendra seulement si l'Union européenne
00:47:14 rouvre les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE.
00:47:17 Le chancelier allemand Olaf Scholz a réagi.
00:47:20 Il affirme que les deux dossiers ne sont pas liés.
00:47:23 Depuis le Royaume-Uni, Joe Biden vante les liens qui unissent son pays avec Londres.
00:47:29 Il insiste, je cite, sur la relation solide comme l'Europe
00:47:32 entre les deux pays.
00:47:33 Après le Premier ministre Rishi Sunak,
00:47:35 le président américain a rencontré le roi Charles III au château de Windsor.
00:47:39 Aujourd'hui, les deux hommes ont pris ensemble le thé
00:47:42 et échangé au sujet de l'environnement.
00:47:45 Elle prévoit de libérer les grandes agglomérations des véhicules
00:47:48 les plus polluants dès 2025, les zones à faible émission.
00:47:52 Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchut
00:47:55 et le ministre des Transports Clément Bonneau ont reçu ce matin
00:47:58 les résultats de la concertation sur le sujet.
00:48:01 Son fonctionnement va-t-il être assoupli ?
00:48:03 Antoine Durand et Somaya Labidi ont été sur place et ont suivi ce dénouement.
00:48:09 Pour le ministre Christophe Béchut, l'heure est à la clarification.
00:48:12 Non, le gouvernement ne veut pas priver les plus modestes
00:48:15 de l'utilisation de leurs véhicules,
00:48:17 mais il s'agit bien d'un enjeu de santé publique,
00:48:19 puisqu'il le rappelle, 48 000 personnes décèdent chaque année
00:48:23 à cause de la pollution.
00:48:24 La mise en place de ces zones à faible émission
00:48:27 permettrait à long terme de nous faire gagner
00:48:29 deux ans d'espérance de vie.
00:48:31 Par ailleurs, il reste également l'arbitrage des vidéosurveillances
00:48:35 qui doit encore être discuté en plus haut lieu,
00:48:37 et notamment avec le ministère de l'Intérieur.
00:48:40 Restera ensuite à charge des collectivités l'achat
00:48:43 puis la mise en place de ces verbalisations.
00:48:45 Enfin, le ministre nous rappelle que le puzzle entier
00:48:48 des zones à faible émission ne sera complet qu'à la rentrée,
00:48:51 c'est-à-dire au mois de septembre.
00:48:54 Vous l'avez sans doute remarqué, si vous vivez dans le sud-est de la France
00:48:58 ou si vous êtes tout simplement en vacances,
00:49:00 il fait très chaud, même en ce début de vacances scolaires.
00:49:03 Sept départements sont placés en vigilance orange canicule.
00:49:07 C'est le cas des Alpes de Haute-Provence et du Var,
00:49:10 avec des températures pouvant atteindre les 37 degrés.
00:49:13 Dans ces conditions, quels sont les bons gestes à adopter ?
00:49:16 Sarah Fenzari.
00:49:17 - Il n'est pas encore 9h du matin que le soleil pénètre déjà
00:49:23 par les fenêtres de ce coquet appartement.
00:49:26 Le thermomètre intérieur affiche 25 degrés alors qu'il fait 16 dehors.
00:49:30 L'appartement de cette psychologue de 35 ans occupée avec son compagnon
00:49:34 coche toutes les cases de la bouilloire énergétique sous les toits,
00:49:37 orientée sud, petit, sans volet et en pleine ville.
00:49:41 Elle se souvient encore de la canicule de l'été 2019
00:49:44 quand le thermomètre était monté à 46 degrés chez elle.
00:49:48 - J'avais demandé un jour en télétravail justement
00:49:51 pour ne pas être dans les transports au moment des fortes chaleurs.
00:49:53 Tout était chaud, brûlant, le canapé, les murs.
00:49:58 Ça a été vraiment une journée très très dure.
00:50:01 Depuis 2 ans, outre les gestes habituels contre la chaleur,
00:50:04 ouvrir la nuit, fermer le jour, elle a trouvé une parade à l'absence de volet,
00:50:09 coller des couvertures de survie aux vitres.
00:50:11 - Symboliquement, mettre des couvertures de survie aux fenêtres,
00:50:14 c'est pas rien quoi.
00:50:15 La fondation Abbé Pierre appelle les pouvoirs publics à prendre
00:50:18 une série de mesures pour limiter la précarité énergétique d'été,
00:50:22 dont les conséquences vont s'aggraver avec le réchauffement climatique
00:50:25 qui augmente l'intensité et la fréquence des canicules.
00:50:28 - Elle sera la chef de file des écologistes
00:50:31 pour les élections européennes de 2024.
00:50:33 L'eurodéputé Marie Toussaint a été désignée avec 59,5% des voix
00:50:39 à l'issue d'un vote interne des militants.
00:50:41 Le parti l'a annoncé ce matin.
00:50:43 Elle devance David Cormand.
00:50:46 Et on termine avec ces 3 interpellations pour le moins insolites
00:50:50 à l'aéroport de Blagnac.
00:50:51 3 hommes en provenance du Brésil avaient scotché sur eux de la cocaïne.
00:50:55 3,5 kg au total.
00:50:58 Ils ont tous été mis en examen et écroulés.
00:51:01 Voilà Nelly pour l'essentiel de l'actualité à 16h.
00:51:04 - Merci beaucoup Adrien.
00:51:06 Spiteri pour les infos.
00:51:09 On parlait donc de cette manifestation interdite,
00:51:11 mais qui quand même a eu lieu malgré la présence de la police
00:51:15 qui encadrait les choses.
00:51:17 On a entendu dans le reportage que vous avez vu au tout début de cette demi-heure,
00:51:21 Florian Tardif, Sandrine Rousseau dire
00:51:25 que le fait que ce soit scandé dans d'autres manifs,
00:51:29 pour elle c'est une raison suffisante pour être habituée à entendre
00:51:34 "tout le monde déteste la police".
00:51:35 C'est un peu court comme argument.
00:51:37 Elle est un peu à court d'argument, Sandrine Rousseau,
00:51:39 quand elle dit ça dans les médias.
00:51:40 - Oui, ce n'est pas qu'elle est à court d'argument,
00:51:42 c'est qu'elle n'a aucun argument pour tenter justement de justifier
00:51:45 sa présence dans le cadre de ces manifestations.
00:51:47 Donc oui, si tout le monde demain appelait à mettre une cible
00:51:52 dans le dos des policiers, elle dirait "oui, mais en même temps,
00:51:55 on l'a fait la semaine dernière, on la refera peut-être la semaine prochaine".
00:51:58 Enfin non.
00:51:59 Et puis en plus, tout le monde ne déteste pas la police.
00:52:01 - Oui, ce n'est pas vrai, il y a un sondage.
00:52:03 - Et même, on va dévoiler ce sondage,
00:52:06 mais on aurait pu prendre un sondage qui a été fait précédemment,
00:52:09 l'année précédente également, ou il y a même dix ans.
00:52:12 La plupart des Français soutiennent une police qui est là pour les protéger.
00:52:16 Et d'ailleurs, ce qui est paradoxal avec cette histoire,
00:52:19 c'est que ces députés, la France Insoumise, Europe Écologie et Verts,
00:52:23 qui ont participé, je le précise, à une manifestation interdite,
00:52:26 devaient très certainement être protégés par des policiers
00:52:29 qui encadraient une manifestation interdite pour éviter tout débordement.
00:52:32 - Oui, c'est vraiment... 73% des Français ont confiance dans la police.
00:52:39 C'est vraiment l'argument qui démonte totalement ce que dit Sandrine Rousseau,
00:52:43 comme si tout le monde s'époumonnait à dire dans tous les rassemblements
00:52:46 qu'on déteste la police. C'est faux. Là, voilà la réponse.
00:52:50 - C'est quand même terrible de voir ces jeunes qui sont engagés
00:52:52 au service de la nation, qui sont corvéables à Merci,
00:52:55 qui aujourd'hui n'ont même plus le temps de se reposer.
00:52:57 Il faut quand même avoir conscience avec tous ces épisodes qui se succèdent
00:53:01 et qui en plus sont conspués par des élus, par des députés.
00:53:05 Ce n'est pas rien, vous voyez, de venir avec son écharpe.
00:53:08 On dit souvent, je vous parle avec le respect,
00:53:10 vous savez, quand on parle à un député, un ministre,
00:53:12 avec le respect dû à votre fonction.
00:53:14 Mais à quel moment, eux, ont-ils du respect pour leur fonction,
00:53:17 traîner son écharpe dans ce genre de manif où on crie
00:53:19 "tout le monde déteste la police", c'est odieux.
00:53:21 Alors moi, je suis assez fascinée par cette capacité,
00:53:25 cette partie de l'extrême gauche de ne jamais avoir de regrets
00:53:29 ni de présenter d'excuses.
00:53:30 Éric Coquerel, il explique que ça s'est très bien passé.
00:53:33 Lui, il n'a pas scandé le slogan, donc il pouvait être entouré de gens
00:53:36 qui scandaient ça. Ce n'était pas un problème.
00:53:39 Et Sandrine Rousseau a dit que la manifestation s'était très bien passée.
00:53:41 Enfin, il y a trois petits détails.
00:53:42 Le premier, c'est qu'elle était interdite.
00:53:45 Le deuxième, c'est qu'on scandait ce fameux slogan scandaleux.
00:53:48 Et la troisième, c'est que visiblement, le frère de Assa Traoré
00:53:54 a molesté une femme, une commissaire de police.
00:53:57 Pour être commissaire de police, elle n'en reste pas moins femme.
00:53:59 Ça aurait dû outrer Sandrine Rousseau.
00:54:01 Ben non, elle a jugé qu'il n'y avait pas de problème.
00:54:02 Alors visiblement, il y a femme et femme pour cette féministe.
00:54:04 Regardez aussi la réaction de la présidente de l'Assemblée nationale,
00:54:09 Yael Brown-Pivet, qui dit ceci à propos de la participation
00:54:11 de l'IFI à cette manifestation.
00:54:13 "Je suis atterrée de voir des élus de la nation aborant l'écharpe mutique
00:54:16 et souriant en entendant des manifestants scander ce slogan.
00:54:20 Cautionner l'irrespect et la haine envers nos forces de l'ordre,
00:54:22 c'est abîmer sciemment la République."
00:54:26 Ils ont franchi la ligne rouge à nouveau.
00:54:29 Et j'ai envie de dire, parce que chaque jour,
00:54:30 on dit qu'ils franchissent un peu le rubicon.
00:54:32 Ce n'est pas eux qui ont franchi la ligne rouge,
00:54:33 mais en l'occurrence, ils devaient tout de même se douter
00:54:36 qu'aller dans cette manifestation risquait de les conduire à...
00:54:39 Souvenez-vous de la marche contre l'islamophobie.
00:54:41 Il y a quelques années.
00:54:42 Donc, même si vous ne conçonnez pas les slogans qui sont lancés,
00:54:46 dès le moment où vous êtes dans ce type de manifestation,
00:54:48 il faut s'attendre à ce qu'en effet,
00:54:50 vous ayez ensuite quelques soucis d'image par la suite.
00:54:53 Là, évidemment, il y a une forme de rétro-pédalage, etc.
00:54:55 Mais je crois qu'ils sont les premiers embêtés,
00:54:57 le CDI derrière eux.
00:54:58 Et aujourd'hui, ils doivent malgré tout assumer.
00:55:00 C'est compliqué, surtout quand la marche était illégale.
00:55:02 Ça ne signifie pas encore une fois que les participants, eux,
00:55:04 peuvent tomber sous le coup de la loi.
00:55:05 Mais malgré tout, là-dessus, il y a une grosse gaffe de communication
00:55:09 et qui m'apparaît totalement contre-productive parce que,
00:55:12 fondamentalement, on peut discuter aujourd'hui.
00:55:14 Moi, je veux bien qu'on discute des sanctions vis-à-vis des policiers,
00:55:17 du régime de maintien de l'ordre, du statut d'IGPN.
00:55:21 Oui, il y a des questions qui peuvent se poser.
00:55:23 Est-ce que vraiment, participer à ce type de marche,
00:55:25 est-ce que vraiment, être devant ce type de slogan,
00:55:29 ça aide à poser la question ?
00:55:30 La réponse, c'est non.
00:55:31 En réalité, parce que la plupart des Français sont attachés à la police, etc.,
00:55:34 y compris dans l'électorat de gauche,
00:55:35 et ne veulent pas remettre en cause les policiers.
00:55:38 Seulement, en effet, il peut y avoir des questions qui se posent sur le maintien de l'ordre.
00:55:40 Si vous voulez arriver à les poser, il faut être dans la modération
00:55:43 et il faut avoir une vision intelligente du problème.
00:55:46 En faisant ça, c'est totalement à l'encontre
00:55:48 de ce que, justement, visera à faire certains députés de l'AFI.
00:55:51 Alors, les participants ou les organisateurs encourent-ils des sanctions
00:55:53 dès lors que cette manifestation a été interdite ?
00:55:56 Faut-il aussi sanctionner les porteurs d'écharpes tricolores ?
00:55:58 Écoutons cet avocat qui parle des risques que ça induit.
00:56:04 La première des sanctions, pour simplement manifester,
00:56:07 alors même que la manifestation est interdite,
00:56:10 c'est 135 euros, ramenés à 90 euros si on paie dans les délais.
00:56:14 Avant 2019, il n'y avait pas de sanctions spécifiques
00:56:18 pour les participants à une manifestation illicite.
00:56:22 Mais cela a évolué avec un décret du 20 mars 2019,
00:56:26 pris sous la présidence d'Emmanuel Macron,
00:56:29 pour prévoir une telle contravention,
00:56:34 une telle sanction à l'égard de tout participant,
00:56:37 quel que soit d'ailleurs son comportement.
00:56:39 C'est intéressant ce qu'il dit,
00:56:40 c'est toujours la dernière phrase qui compte Florian Tardif.
00:56:42 "Quel que soit son comportement", dit l'avocat,
00:56:45 c'est-à-dire que même en étant pacifiste,
00:56:47 on s'expose à une sanction.
00:56:49 On parlera après de ceux qui ont provoqué les forces de l'ordre,
00:56:53 ce qui leur a valu les interpellations que l'on sait,
00:56:55 mais même en étant présent, on s'expose quand même.
00:56:58 Mais les mots ont aucun sens.
00:56:59 Il faut savoir ce qu'on fait.
00:57:00 C'est une manifestation interdite.
00:57:03 Les mots ont aucun sens.
00:57:03 Elle est interdite, donc effectivement,
00:57:06 si on participe à cette manifestation
00:57:08 qui a été interdite par la préfecture de police,
00:57:10 en l'occurrence de Paris,
00:57:11 effectivement, on s'expose à des sanctions,
00:57:15 comme tout ce qui est interdit dans notre pays.
00:57:17 C'est-à-dire qu'à partir du moment où vous bravez un interdit,
00:57:20 effectivement, il faut également assumer les sanctions possibles
00:57:25 qui peuvent être prises suite à votre action.
00:57:30 Alors, que pensent les Français qu'on a sondés ?
00:57:33 Parce qu'il y a le sondage sur la police.
00:57:34 Mais on en a fait un autre, on a fait un micro-trottoir,
00:57:37 comme on dit, sur la présence même d'élus LFI dans cette manifestation.
00:57:42 Vous allez voir, les avis sont divergents.
00:57:44 Parfois, on tâtonne un peu.
00:57:46 Personne n'y va franco, quand même, dans cet extrait.
00:57:49 Les manifestations, si elles sont interdites, c'est pour une raison.
00:57:52 Donc, si en plus des gens qui appartiennent à des mouvements politiques
00:57:56 commencent à s'y rendre,
00:57:58 je pense que là, c'est devenu n'importe quoi.
00:58:03 Chacun est libre de faire ce qu'il entend de défendre.
00:58:08 Maintenant, moi, je suis à politique
00:58:10 parce que c'est beaucoup trop compliqué, je trouve.
00:58:12 C'est interdit, normalement. On ne doit pas.
00:58:14 Il y a peut-être des raisons valables de le faire.
00:58:18 C'est ma position.
00:58:19 C'est un manque de respect, c'est un manque de tout.
00:58:21 Ils se foutent de la France.
00:58:23 Bon, dans cet extrait, c'est assez partagé.
00:58:25 Mais bon, ce n'est pas forcément représentatif.
00:58:27 Mais c'est intéressant de voir que les gens s'intéressent à la chose.
00:58:31 Même cette dame qui dit "je suis à politique",
00:58:33 on sent que ça l'intéresse quand même.
00:58:35 Oui, évidemment, parce que derrière, il y a une question qui se pose.
00:58:38 Après, on a beaucoup entendu dire ces derniers jours
00:58:41 "attention, ils font ce qu'ils veulent, il y a l'immunité parlementaire".
00:58:43 Je rappelle que l'immunité parlementaire,
00:58:45 c'est seulement la possibilité de ne pas être mis directement en prison,
00:58:48 sauf si vous êtes condamné définitivement ou prise en flagrant délit.
00:58:51 Si jamais, en effet, ils doivent être condamnés,
00:58:55 enfin, condamnés non, mais s'ils doivent subir une contravention
00:58:58 de 130 et quelques euros, c'est monsieur et madame tout le monde.
00:59:02 Donc ce faisant, on l'a vu avec Adrien Quatre,
00:59:04 bien sûr, il n'y a pas de privilège de l'élu en la matière.
00:59:07 Donc là, je dirais qu'ils transgressent la loi,
00:59:10 mais en étant des citoyens comme les autres.
00:59:13 Je suis très légaliste.
00:59:14 Pour moi, la loi, c'est ce qui nous sépare de la barbarie.
00:59:17 Et dès le moment où vous êtes un élu, vous devez respecter la loi.
00:59:19 Là, on est très dur avec les députés de la France insoumise, on a raison.
00:59:22 Mais en revanche, j'attends également qu'on soit avec Robert Ménard.
00:59:25 Parce que lorsque lui également dit "je ne respecte pas la loi",
00:59:27 c'est le même problème.
00:59:28 Aujourd'hui, si on n'a pas une classe politique qui respecte
00:59:31 et s'engage à respecter la loi,
00:59:33 eh bien en effet, on donne le mauvais exemple.
00:59:34 Ensuite, il ne faut pas s'attendre à ce que nos concitoyens disent
00:59:37 "eh bien écoutez, moi, la loi, je ne la regarde pas à ma propre jauge
00:59:42 et à ma propre version de la morale.
00:59:43 La loi doit être la loi.
00:59:45 Et si jamais on trouve qu'elle est mauvaise,
00:59:46 elle peut être mauvaise, eh bien il faut tout faire pour la changer."
00:59:49 Est-ce que la devise de certains députés nubs,
00:59:51 aujourd'hui, c'est l'insurrection qui vient ?
00:59:54 De fait, il y a un vieux rêve de révolution.
00:59:59 Il y a un climat insurrectionnel.
01:00:01 Il y a la volonté d'établir la France du grand soir.
01:00:03 Moi, je crois qu'aujourd'hui, il y a vraiment deux France dans ce pays.
01:00:06 La France du grand soir et la France du petit matin.
01:00:09 Vous voyez, qui se retrousse les manches et qui travaille.
01:00:12 Et puis cette France du grand soir,
01:00:13 c'est vrai que la France insoumise en rêve.
01:00:15 Elle rêve surtout de faire la jonction.
01:00:17 C'est un pari électoral qui, à mon avis, est hasardeux.
01:00:19 En tout cas, pour le moment, il ne fonctionne pas tant que ça.
01:00:22 De faire la jonction entre l'électorat d'ultra gauche bourgeois,
01:00:28 finalement, des villes urbains,
01:00:31 dont la jeunesse peut faire partie des antifas ou des black blocs,
01:00:34 qui, elles aussi, crient "tout le monde déteste la police".
01:00:37 Et puis les banlieues, les banlieues qui ont alimenté les émeutes récemment.
01:00:43 Donc, elle se dit "tiens, sur la détestation de la police,
01:00:45 on va peut-être trouver à son temps de faire une convergence des luttes".
01:00:48 Alors, on a vu que pour le moment,
01:00:49 quand les députés à l'FI ont essayé d'aller en banlieue,
01:00:52 finalement, ils se sont fait jeter parce qu'on leur a dit "c'est de la récupération".
01:00:55 Il n'est pas certain qu'ils arrivent à s'imposer,
01:00:57 mais ils tablent la dessus, ils ont perdu l'électorat populaire de la France profonde,
01:01:02 qui est plutôt passé du côté du RN.
01:01:04 Alors, ils essaient d'en trouver un autre
01:01:06 et de faire cette jonction entre deux publics qui détesteraient la police.
01:01:09 Moi, je suis surprise qu'on ait le droit d'essentialiser un corps de métier
01:01:12 de cette façon-là, sans que ça ne suscite de poursuites du reste.
01:01:17 Parce que c'est l'ensemble des policiers qui visent la police.
01:01:20 Vous imaginez si on disait "tous les médecins, tous les professeurs".
01:01:25 Là, c'est tous les policiers.
01:01:26 C'est encore plus choquant que si c'était un nom, évidemment, en particulier.
01:01:29 Alors, on va refermer cette thématique-là avec Sandrine Rousseau.
01:01:33 Encore elle a 2% de bonnes opinions,
01:01:36 mais on continue effectivement dans les médias à l'inviter, à la laisser s'exprimer.
01:01:43 Elle, elle dit, en ce qui concerne la police,
01:01:45 en gros, il faut réformer pour renouer.
01:01:50 Écoutons.
01:01:52 En fait, c'est un slogan qui devrait tous et toutes nous alerter
01:01:55 sur le fait qu'il y a une perte de confiance
01:01:59 dans la capacité de la police à maintenir la paix sociale et la cohésion sociale.
01:02:03 Et je crois que nous devrions entendre ce slogan
01:02:06 et vraiment en tirer les conclusions.
01:02:08 Il n'est pas normal que ce soit un slogan que l'on retrouve
01:02:10 dans toutes les manifestations depuis les Gilets jaunes.
01:02:13 Et ça dit quelque chose d'une défiance vis-à-vis des forces de l'ordre.
01:02:18 Et ça nécessiterait que nous engagions le dialogue pour voir comment réformer la police
01:02:23 et faire en sorte que la confiance soit rétablie.
01:02:26 Alors, je ne sais pas, mais 73% dans une démocratie,
01:02:28 bon, les chiffres parlent d'eux-mêmes.
01:02:29 Si elle participe à des manifestations interdites,
01:02:31 qui sont donc interdites également par les forces de l'ordre,
01:02:35 effectivement, on peut comprendre que les manifestants qui participent
01:02:38 à ces mêmes manifestations, qui peuvent être effectivement interdites,
01:02:44 y compris par des membres des forces de l'ordre,
01:02:47 ne soient pas contents que ces mêmes manifestations soient interdites.
01:02:50 Elle écrit ce genre de slogan, c'est-à-dire qu'on marche
01:02:52 un petit peu sur la tête si on poursuit le raisonnement de Sandrine Rousseau.
01:02:56 Mais surtout, elle dit "il faut réformer, sinon on n'y arrivera pas".
01:03:00 Elle ne remet à aucun moment en question le comportement de certains
01:03:03 vis-à-vis des policiers qu'on a vus.
01:03:05 Enfin, on a vu, c'était documenté, on a vu des provocations
01:03:09 allant au contact de manière un peu trop...
01:03:13 Voilà, un peu trop lourde.
01:03:14 Je ne vais pas me faire l'avocat de Sandrine Rousseau parce que ce serait un peu bizarre.
01:03:16 Mais elle n'a pas non plus tort sur tout.
01:03:18 C'est-à-dire qu'en effet, il y a une crise de confiance.
01:03:19 Souvenez-vous, la police Chevenmont, la police de proximité,
01:03:22 au début des années 2000, avait justement pour but ça.
01:03:24 Ça avait pour but de dire "on va mettre des policiers dans les quartiers,
01:03:26 ces policiers vont être ancrés, etc."
01:03:30 Et donc, il pourrait y avoir une confiance entre police et population
01:03:32 qui, lorsque vous tentez de lutter contre le trafic de drogue, etc.,
01:03:36 est extrêmement important parce qu'il ne faut pas de solidarité
01:03:38 entre la population et les dealers.
01:03:40 Et de l'autre côté, une police qui est vue comme un corps exogène.
01:03:42 Donc là-dessus, s'il s'agit en effet de reconstruire la confiance,
01:03:46 y compris en peut-être rendant les procédures de l'IGPN
01:03:49 mieux fondées et plus transparentes, oui, bancaux.
01:03:52 Mais en effet, ça ne veut pas dire, un, que vous êtes dans une position
01:03:55 de défiance par principe de la police et des policiers.
01:03:58 Ça, c'est un autre sujet.
01:04:00 Et confondre les deux, c'est fondamentalement nuire au premier constat.
01:04:04 Et puis deuxièmement, ça signifie que vous avez également un discours
01:04:08 en matière d'ordre public parce que, oui, constater qu'il peut y avoir
01:04:10 des problèmes dans la police n'exonère pas le fait que ce ne sont pas les policiers
01:04:14 qui ont été aujourd'hui les principaux facteurs du désordre public.
01:04:19 C'est bien plus au contraire des gens qui avaient une attitude délictuelle.
01:04:23 Et puis vendredi prochain, donc ça ne vous a pas échappé, c'est le 14 juillet,
01:04:27 avec une sécurité qui sera renforcée aussi à l'approche du week-end.
01:04:33 Et la première ministre qui a pris des mesures.
01:04:35 Le tout résumé par Sacha Robins avec Thibault Marchotto.
01:04:37 Interdiction de la vente du port et du transport de mortiers d'artifices
01:04:42 jusqu'au 15 juillet ou des moyens annoncés massifs pendant ces jours sensibles.
01:04:47 Le gouvernement veut rassurer les Français à l'approche de la fête nationale,
01:04:51 mais sans convaincre.
01:04:52 Je pense que ça ne sert pas à grand chose.
01:04:55 Pourquoi ?
01:04:55 Parce que je pense que ceux qui ont des mortiers de feux d'artifice,
01:05:01 ils obtiennent ça facilement en fait.
01:05:04 Ils n'y arriveront pas.
01:05:06 On en trouve sur internet, ils veulent interdire ça, mais c'est une VPN
01:05:11 et ils ne contrôlent pas les colis, donc il y en aura quand même.
01:05:18 C'est bien sur le papier de dire qu'ils vont plus réguler,
01:05:20 mais je pense que dans les faits, ça ne sert pas forcément à grand chose.
01:05:24 Quelques jours seulement après les émeutes suite à la mort du jeune Nahel,
01:05:27 le risque de nouvelles tensions est élevé.
01:05:30 Le nombre de forces de l'ordre déployées sur le territoire s'annonce important.
01:05:33 Je pense qu'il y aura plus de 45 000 policiers et gendarmes qui seront à nouveau mobilisés,
01:05:37 puisque d'ores et déjà, sur les plans de repos
01:05:40 et sur l'organisation de la prise de service des policiers,
01:05:43 on nous a demandé d'avoir le même rythme que celui qu'on avait lors de sort des émeutes.
01:05:47 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, doit revenir plus en détail
01:05:51 sur les moyens mobilisés partout en France pour assurer la sécurité lors de la fête nationale.
01:05:57 On le voit bien, Gabrielle Cusel, que les policiers sont toujours à flux tendu.
01:06:00 On a coutume de dire, ça fait des années maintenant qu'ils sont soumis à ce rythme,
01:06:04 et on va leur demander encore à l'approche, en plus des vacances,
01:06:07 que certains n'auront pas d'ailleurs, on précise.
01:06:09 Oui, c'est terrible de voir que ces métiers à forte vocation,
01:06:13 qui servent la France avant de se servir, contrairement à d'autres,
01:06:16 mais il y a les policiers, mais il y a aussi les gendarmes,
01:06:18 on pourrait aussi parler des soldats qui sont mobilisés par l'opération Sentinelle,
01:06:23 et bien, donc ils sont mis à contribution, sans avoir beaucoup de reconnaissance,
01:06:28 mais ils sont mis à contribution parce qu'on voit bien que cette fête nationale
01:06:31 qui devrait rassembler tout le monde,
01:06:33 et bien elle va être peut-être prétexte à des émeutes sans précédent.
01:06:39 Moi, je voulais dire quand même que beaucoup de policiers ont été choqués
01:06:42 par la façon extrêmement contre-productive
01:06:44 dont ils ont été lâchés par le président au début de la séquence,
01:06:48 parce que vous savez, le président, il a un petit peu assis
01:06:50 sur la présomption d'innocence,
01:06:52 quand il a parlé d'événements inexcusables et inexplicables.
01:06:56 Ils ont été extrêmement fragilisés par ça,
01:06:59 et aujourd'hui, ils sont quand même le rempart.
01:07:02 Notre gouvernement, quand il a besoin de faire régner l'ordre,
01:07:06 évidemment, il va faire appel à eux.
01:07:08 Je crois qu'ils ont besoin de reconnaissance, vraiment extrêmement forte.
01:07:12 Donc c'est important, les sondages qui sortent sont importants,
01:07:14 mais il faudrait le leur montrer autrement.
01:07:16 Oui, et puis il y a un mini débat qui est en train d'être autour du rôle
01:07:19 que doit jouer aussi la police municipale à l'occasion du 14 juillet.
01:07:22 C'est ce tweet de David Lysnard, le maire LR de Cannes,
01:07:25 qui nous a un peu interpellés.
01:07:27 Il dit "il a été indiqué à la police municipale par le centre de commandement
01:07:30 que sur instruction gouvernementale, il ne fallait pas intervenir
01:07:33 hormis pour des faits graves, pour éviter un embrasement avant la nuit du 14 juillet.
01:07:36 Qu'en est-il ?" Quid du discours sur l'autorité ?
01:07:41 Florian Tardif, il y a toujours un petit problème dans le continuum,
01:07:44 le fameux continuum de sécurité.
01:07:46 On voit bien qu'il patine beaucoup à se mettre en place
01:07:48 de manière efficace dans notre pays.
01:07:49 Oui, que Jean Castex avait tenté de mettre en place lorsqu'il était Premier ministre.
01:07:54 Aujourd'hui, il est compliqué de mettre en place avec certaines municipalités.
01:07:59 On a notamment parlé assez récemment de ce qui avait été fait à Bordeaux,
01:08:04 où il a fallu quasiment deux ans de dialogue entre l'État et la municipalité
01:08:09 pour tenter de mettre en place un continuum de sécurité,
01:08:11 tout simplement pour permettre à la police municipale
01:08:14 de travailler en bonne intelligence avec la police nationale.
01:08:15 On pourrait citer Grenoble aussi, c'est élevé.
01:08:17 On pourrait citer bien d'autres municipalités,
01:08:19 mais effectivement, je citais la municipalité de Bordeaux,
01:08:21 puisque c'était des faits assez récents.
01:08:23 Oui, c'est dommageable, tout simplement parce que qui, entre guillemets,
01:08:28 paye les frais de ce manque de dialogue entre l'État et les différentes municipalités,
01:08:35 toutes couleurs politiques confondues ?
01:08:37 Ce sont les citoyens.
01:08:38 Un petit commentaire, juste avant de refermer cette partie.
01:08:41 C'est une consigne qui a été adressée aux maires et aux polices municipales,
01:08:45 ça pose quand même réellement question.
01:08:46 C'est-à-dire que le principe de la police municipale,
01:08:49 c'est de maintenir l'ordre public en amont.
01:08:51 On appelle faire des activités de police administrative.
01:08:53 Si on commence de leur dire qu'il ne faut pas le faire,
01:08:55 c'est-à-dire qu'il faut laisser tomber l'ordre public pour ne pas faire de vagues,
01:08:58 je suis désolé, je trouve ça fondamentalement choquant.
01:09:00 Après, il n'y a pas d'autorité en la matière de l'État sur les maires.
01:09:03 Donc j'espère que pour le coup, les maires vont prendre leurs responsabilités
01:09:07 parce que la police municipale dépend d'eux.
01:09:09 Merci beaucoup. Merci Florian d'être passé parmi nous.
01:09:11 On va vous laisser partir sur le plateau de Punchline.
01:09:13 Vous vous enchaînez chez Laurence Ferrare, vous vous retrouverez sur l'antenne tout à l'heure.
01:09:17 Et puis, nous, on va marquer une courte pause.
01:09:19 On reviendra pour parler, ah bah oui, de cette enquête ouverte contre la chanteuse Isia Ischlin
01:09:24 pour cette séquence assez lunaire, il faut le dire, assez choquante
01:09:29 et qu'on vous diffusera tout à l'heure.
01:09:31 Nous sommes de retour sur 20 minutes info.
01:09:37 On va parler de cette enquête ouverte contre la chanteuse Isia pour une séquence.
01:09:40 C'était à Beaulieu-sur-Mer dans les Alpes-Maritimes.
01:09:44 Voici comment elle parle aux gens qui sont venus la voir,
01:09:46 en plus qui ne sont pas forcément tous d'accord avec elle d'ailleurs, d'Emmanuel Macron.
01:09:52 Quelque chose d'un petit peu extrême, tu vois, mais je le connais, juste avec...
01:09:56 Quelle coquine, celui-là.
01:09:59 Il s'est dit là ce qui serait bien, tu vois, je pense que ce que le peuple veut,
01:10:03 ce dont le peuple a envie,
01:10:05 c'est qu'on m'accroche à 20 mètres du sol, telle une piñata humaine géante.
01:10:13 Et qu'on soit tous, ici présents, munis d'énormes battes avec des clous au bout,
01:10:18 comme dans Clockwork Orange, tu vois.
01:10:22 Et là, on le ferait descendre, mais avec toute la grâce et la gentillesse que les gens du Sud ont.
01:10:30 Là, juste tout de suite, vous.
01:10:32 Et on aurait tous notre batte avec nos petits clous
01:10:36 et dans un feu de Bengale de joie, de chair vive et de sang.
01:10:43 On le foutrait à terre, mais gentiment, tu vois.
01:10:48 Bon, précision, la mairie de Marc-en-Barol, c'est dans le Nord,
01:10:53 vous l'avez prévue de faire un concert annulé.
01:10:56 Entre temps, le concert prévu, bon, ça paraît à peu près normal.
01:11:02 Enquête ouverte contre la chauveuse, c'est la preuve, Benjamin Morel,
01:11:05 qu'on ne peut pas dire tout et n'importe quoi au nom de l'art.
01:11:09 Il y a des gens qui peuvent prendre ça complètement à la lettre et c'est une menace directe.
01:11:14 Oui, alors si c'est de l'art, c'est plus de la chanson.
01:11:17 C'est ce que Cédric Rousseau a aussitôt tweeté.
01:11:20 On ne distingue pas la femme de l'artiste.
01:11:23 Oui, non, mais là, je veux dire, ça ne relève pas de la liberté d'expression de l'artiste
01:11:27 qui tout d'un coup serait dans une création.
01:11:29 Ça ne relève pas de la liberté de création, justement.
01:11:31 Alors, ça peut relever de la liberté d'expression,
01:11:33 même s'il y a quand même un petit peu de l'appel au meurtre.
01:11:34 Et que je rappelle tout de même que certes, il y a une liberté d'expression
01:11:38 qui est garantie par la Constitution, la Déclaration de droit de l'homme et du citoyen,
01:11:41 mais que ça connaît malgré tout des limites.
01:11:43 L'appel au meurtre en fait partie.
01:11:44 Et là, ça y ressemble quand même beaucoup.
01:11:47 Donc oui, évidemment, là, ce n'est même pas maladroit.
01:11:50 C'est ridicule, c'est croquignolesque.
01:11:53 Fondamentalement, il n'y a pas grand chose de plus à en dire,
01:11:56 mais ça renvoie quand même à, je dirais, un climat.
01:11:59 Un climat où aujourd'hui, considérer qu'on peut taper à coup de batte de baseball
01:12:04 fiché de clou sur le président de la République, c'est un horizon désirable.
01:12:08 Comment est-ce qu'on en est arrivé là et qu'est-ce que ça veut dire de la violence en politique ?
01:12:11 Je crains malheureusement que ça renvoie en effet à une période
01:12:14 où ces violences étaient tolérées, vivées,
01:12:18 étaient considérées comme étant un mode d'expression normale.
01:12:21 Et ça, ça fait un peu peur.
01:12:22 Florian, on se rappelle aussi que là, en l'espace,
01:12:25 c'est Emmanuel Macron qui est visé par la menace, par l'appel au meurtre.
01:12:29 Mais il y a déjà eu, puisqu'on parle de pignatas,
01:12:32 il y a quelques semaines, quelques mois, des pignatas aussi de la part de rappeurs
01:12:37 qui s'en prenaient directement à des élus RN.
01:12:41 On s'en souvient.
01:12:42 Oui, tout à fait.
01:12:43 Ça fait plusieurs années, malheureusement, que nous avons de tels discours pamphlétaires.
01:12:48 Alors, ça a déjà existé dans le passé, mais on note que dans le passé,
01:12:54 c'était fait peut-être avec un tout petit peu plus de style,
01:12:57 puisqu'on a vu sur les réseaux sociaux parfois comparer ce discours
01:13:02 au discours pamphlétaire de certains grands hommes, effectivement,
01:13:06 qui ont peuplé la nation française dans des siècles parfois précédents.
01:13:13 Non, c'est déplorable, compte tenu, effectivement,
01:13:15 et cela a été rappelé à l'instant par Benjamin Morel, du contexte ambiant.
01:13:19 Enfin, rappelons tout de même qu'il y a des élus qui se font agresser tous les jours.
01:13:23 Là, on parle du président de la République,
01:13:25 mais on pourrait aborder, effectivement, plus largement la question de ces élus
01:13:29 qui sont menacés, agressés, parfois jusqu'à leur domicile.
01:13:34 C'était pas si lointain, notamment ce qui s'est passé avec le maire de La Hille-et-Rose
01:13:40 la semaine dernière, Vincent Jeanbrun, tout de même,
01:13:43 dont le domicile a été attaqué, dont l'épouse, ses enfants.
01:13:47 Oui, ça aurait pu très mal finir, il y a eu un incendie.
01:13:49 Ça aurait pu très mal finir.
01:13:50 Enfin, il faudrait peut-être que ces artistes, parfois ces hommes politiques
01:13:55 ou ces femmes politiques, s'interrogent sur leur discours,
01:13:58 la portée de leur discours et effectivement le climat que cela crée dans notre société.
01:14:03 - Gabrielle Cusel, elle n'a rien compris.
01:14:04 Justement, compte tenu de ce qui s'est passé la semaine dernière,
01:14:07 elle aurait dû avoir un petit peu plus de discernement sur ce qu'elle peut dire sur scène ?
01:14:12 - Non, mais je pense qu'elle fait partie de ces artistes,
01:14:15 fille d'archevêque, il faut quand même le rappeler, parce qu'elle est la fille d'Igelin,
01:14:18 elle n'est pas arrivée, elle n'est pas tout à fait de famille inconnue,
01:14:22 qui pensent que la provocation tient lieu de talent.
01:14:25 Alors, il faut reconnaître qu'il y a quand même un mouvement artistique général,
01:14:28 un peu dans l'art contemporain, qui consiste à penser qu'à partir du moment
01:14:31 où vous faites une provocation, vous ne faites pas se parler sur les réseaux sociaux,
01:14:36 c'est super, vous avez fait une oeuvre artistique.
01:14:38 Pardon, mais elle est chanteuse, ce n'est pas tout à fait la soprano du Messie de Handel.
01:14:43 On va être d'accord.
01:14:44 - D'abord, c'est à dire habillée pour l'hiver, enfin je réappuie.
01:14:46 - Non, mais très honnêtement, là, elle s'attaque au président de la République, c'est lamentable.
01:14:50 Vous avez raison de dire tout à l'heure, je crois que c'était Médine
01:14:53 qui s'était attaquée à Marine Le Pen et une autre femme du RN que j'ai oubliée.
01:14:56 Là encore, Sandrine Rousseau dont j'ai oublié le nom.
01:14:59 - Je crois que c'était des élus de Gironde.
01:15:01 - Ah oui, voilà, c'est ça, sans doute.
01:15:03 Sandrine Rousseau ne s'est pas émue, on n'en sera pas étonnés,
01:15:06 mais c'est vrai que ça fait parler d'elle, elle a au moins réussi son coup sur ce plan-là.
01:15:10 C'est que moi, j'ignorais tout à fait qu'elle allait faire un concert à Marc-en-Barrel,
01:15:15 qu'elle en faisait un du reste sur la côte d'Azur.
01:15:18 Eh bien, écoutez, au moins, peut-être que c'était là le but, simplement.
01:15:21 - Et pour finir, je me propose de clôturer cette partie avec la réaction du maire,
01:15:25 de Beaulieu-sur-Mer, qui a dû être un peu interloqué par ce qu'il a vu,
01:15:33 par ce qu'il a entendu.
01:15:34 J'aime bien la manière dont il conclut son propos.
01:15:38 - Quelle que soit l'appartenance politique du président de la République,
01:15:40 le président de la République, c'est le président de la République française.
01:15:43 On ne l'insulte pas et on n'appelle surtout pas la violence contre lui
01:15:47 telle que vient de le faire l'artiste.
01:15:49 Vous avez défini ce qui était finalement l'objet sur lequel il fallait taper fort.
01:15:55 Elle, elle y rajoute des clous.
01:15:57 Elle y rajoute des clous.
01:15:58 Donc, on n'est plus dans le cadre de la provocation, mais on est bien au-delà.
01:16:02 Donc, il y a une enquête ouverte.
01:16:04 Il va falloir qu'elle assume effectivement les propos qu'elle a tenus.
01:16:07 Elle a gâché la fête à Beaulieu.
01:16:08 C'est dommage.
01:16:10 - Au fond, c'est ça.
01:16:10 Elle a gâché la fête et tout le monde en pâtit.
01:16:13 Parce que voilà, les gens ne se souviendront plus du festival
01:16:17 pour ce qu'il a de beau ou du concert, mais pour ses propos indignes.
01:16:20 - Oui, comme disait Gabriel, je ne suis pas sûr que beaucoup de gens
01:16:23 se seraient souvenus d'elle et de sa chanson sans ça.
01:16:26 Donc, c'est en effet une stratégie de mise en avant, de communication.
01:16:29 - Si, elle a quand même, on ne peut pas dire, elle a quand même un public.
01:16:31 On ne va pas non plus résumer sa carrière à rien.
01:16:34 - Elle a considérablement élargi pour le pire ou pour le meilleur.
01:16:38 Donc, en effet, je dirais que c'est de la petite stratégie artistique.
01:16:40 Et là-dessus, il ne faut pas aller plus loin.
01:16:41 Mais la situation, encore une fois, fait qu'aujourd'hui,
01:16:44 il y a une forme de responsabilité collective que ça tombe ou pas
01:16:47 sous le coup de la loi.
01:16:48 La politique, c'est la gestion pacifique de nos différents.
01:16:51 Quand on veut gérer pacifiquement nos différents,
01:16:52 ce qui a priori fait aujourd'hui normalement encore l'unanimité,
01:16:55 on évite de prendre des battes de baseball et d'y planter des clous.
01:16:58 - Merci. On reparle des préparatifs liés au 14 juillet.
01:17:03 Et on verra aussi que c'est la manière, c'est une manière aussi
01:17:07 pour l'armée française de montrer tout ce qu'elle a de plus beau
01:17:10 en matière de technologie, le fleuron de la technologie française.
01:17:16 On ira dans cet avion espion qui est assez phénoménal tout à l'heure.
01:17:20 Et puis, on parlera bien sûr des recherches qui se poursuivent
01:17:22 avec ce temps, ce temps qui joue bien sûr contre les secouristes
01:17:26 et contre la famille dans l'espoir de retrouver Emile sain et sauf.
01:17:31 A tout à l'heure.
01:17:32 - Il est presque 17h et forcément, l'inquiétude monte à chaque fois
01:17:38 un peu plus d'un cran au Vernet, dans les Alpes de Haute-Provence,
01:17:41 autour du sort d'Emile, deux ans et demi, qu'on cherche activement,
01:17:46 très activement, avec des moyens conséquents, avec l'aide de particuliers
01:17:50 aussi qui se sont spontanément présentés aux forces de gendarmerie.
01:17:55 Regardons ce qu'il en est, les dernières informations
01:17:59 et le dernier dispositif en vigueur résumé par Max Lavandier.
01:18:03 - Des dizaines de bénévoles, en rang serré, ratissent les pentes abruptes
01:18:11 de la commune.
01:18:12 Dès 8h, ils ont été autorisés à reprendre les battus.
01:18:16 Déjà fortement mobilisés la veille, 200 bénévoles ont répondu présents
01:18:19 ce matin pour retrouver le petit Emile.
01:18:22 Des bénévoles locaux, mais aussi des personnes venues d'autres communes
01:18:25 et départements, touchées par cette disparition.
01:18:28 - Je viens de Volks, près de Manosque.
01:18:31 J'ai mon dernier petit-fils qui a bientôt deux ans,
01:18:36 et c'est pour ça, entre autres, que je me suis déplacée.
01:18:39 - On est arrivés, les gendarmes nous ont mis en groupe
01:18:43 et on est partis dans la vallée.
01:18:46 - Dès l'aube, déjà une soixantaine de gendarmes venus de départements voisins.
01:18:50 24 sapeurs-pompiers, dont 8 équipes cynophiles, sont mobilisés,
01:18:53 avec l'appui d'hélicoptères.
01:18:55 Le périmètre de recherche a également été élargi à 5km du domicile
01:18:59 des grands-parents.
01:19:00 Avec les heures qui passent, l'inquiétude du maire du village
01:19:03 est de plus en plus grande.
01:19:05 - Ça fait quand même bientôt 48h, il a passé deux nuits d'eau.
01:19:09 Les nuages sont quand même fraîches.
01:19:11 On est en altitude de 1300m d'altitude et on ne comprend pas.
01:19:15 - Presque deux jours après le signalement de sa disparition,
01:19:18 les prochaines heures seront déterminantes
01:19:20 quant à la poursuite des recherches.
01:19:22 - Voilà ce qu'on pouvait dire à propos de ces recherches.
01:19:25 Précision, il y aura une conférence de presse du préfet
01:19:28 et du procureur de la République à 18h.
01:19:31 On est évidemment tous suspendus à l'état d'avancement des recherches.
01:19:36 Ce sera à découvrir en direct sur notre antenne, bien sûr,
01:19:39 dans Punchline à 18h.
01:19:41 J'aimerais qu'on parle à nouveau des répétitions en vue du 14 juillet.
01:19:45 Là, on ne va pas parler de maintien de l'ordre strato sensu,
01:19:47 mais de ce qui se passera sur les Champs-Elysées notamment
01:19:51 et jusqu'à la place de la Concorde, comme le veut la tradition,
01:19:55 avec une immersion.
01:19:57 On aime bien, lorsqu'il y a ces préparatifs qui se mettent en place,
01:20:01 envoyer une de nos équipes.
01:20:02 Ça a été le cas pour Régine Delfort,
01:20:03 qui a eu la chance d'embarquer à bord d'un blindé.
01:20:07 C'est parti.
01:20:09 - Nous venons de terminer la 9e répétition
01:20:11 pour le défilé des 14 juillet à bord d'un Serval.
01:20:14 Le Serval, c'est un blindé multi-rôles.
01:20:16 Avec nous, le capitaine Thibault.
01:20:19 Capitaine, comment s'est passée cette 9e répétition ?
01:20:23 - À merveille.
01:20:24 Nous avons joué différents scénarios lors de cette répétition.
01:20:26 Tout a été tout à fait conforme.
01:20:29 Les pilotes ont bien réagi.
01:20:31 - Pour vous, qu'est-ce que ça représente de défilé le 14 juillet ?
01:20:35 Est-ce que c'est votre première fois d'ailleurs ?
01:20:37 - C'est mon deuxième défilé.
01:20:38 J'avais déjà défilé en 2015 à Saint-Cyr, en défilé à pied.
01:20:42 C'est donc mon premier défilé en véhicule.
01:20:44 - Aujourd'hui, lors de cette répétition,
01:20:46 il y a eu quelque chose sur le parcours exprès
01:20:49 pour voir si tout le monde pouvait bien réagir ?
01:20:51 - Tout à fait. Nous avons joué un scénario de panne
01:20:54 pour voir si les véhicules arrivaient à éviter cet obstacle
01:20:56 et à se réaligner au plus près de la tribune présidentielle.
01:20:59 Et ça a été tout à fait bien joué.
01:21:00 - Vendredi, 11 Servals vont défiler
01:21:03 parmi les 157 véhicules motorisés.
01:21:06 Comme aujourd'hui, nous serons avec le 3e régiment
01:21:09 des parachutistes d'infanterie de marine.
01:21:12 - Florian Tardif, c'est un symbole encore plus fort
01:21:15 en ces temps troublés que nous vivons,
01:21:17 que ce défilé militaire du 14 juillet.
01:21:21 Emmanuel Macron avait bien pensé à un slogan un peu optimiste.
01:21:25 Il a dû revoir un peu ses plans ces derniers jours.
01:21:28 - Le slogan, c'était celui de la France apaisée
01:21:30 pour tenter de clore cette période de 100 jours.
01:21:33 100 jours où il nous avait expliqué, mi-avril,
01:21:36 que cela allait être 100 jours d'apaisement,
01:21:39 notamment de concorde nationale,
01:21:41 pour tenter de clore définitivement le chapitre
01:21:44 autour de la réforme des retraites
01:21:46 et notamment la crise sociale qui a secoué le pays.
01:21:49 Petit détail au passage, et peut-être que ces communicants
01:21:51 n'ont pas vraiment...
01:21:57 Désolé, je perds mes mots, ont oublié
01:22:01 que ce slogan avait déjà été utilisé par Marine Le Pen.
01:22:05 C'était en 2016, dans le cadre de la campagne présidentielle,
01:22:09 puisqu'elle souhaitait se présenter en 2016
01:22:12 à l'élection de 2017.
01:22:14 Son slogan, c'était "la France apaisée".
01:22:17 Je ne suis pas sûr que le ADS...
01:22:19 - Le slogan lui a donné tort.
01:22:20 - ...a vraiment choisi le même slogan.
01:22:22 Ceci étant dit, malheureusement, l'objectif du président
01:22:27 de la République n'a pas été atteint,
01:22:28 puisqu'il y a eu ces émeutes qui ont secoué le pays.
01:22:31 Cette période d'apaisement, souhaitée par le chef de l'État,
01:22:34 n'était pas si apaisée.
01:22:36 Donc, effectivement, il ne pourra très certainement pas
01:22:38 utiliser ce slogan s'il s'exprime à la fin de ces 100 jours.
01:22:42 - Cette fête peut-être quand même trouver une résonance particulière
01:22:45 pour les Français cette année ?
01:22:47 - Ah bah oui, la France est apaisée, la preuve en est.
01:22:50 On a des Français qui sont tellement, je dirais,
01:22:53 enthousiastes qu'on est obligé d'interdire
01:22:54 les mortiers d'artifice cette année.
01:22:56 Donc oui...
01:22:57 - Non mais pour ceux qui veulent jouer le jeu
01:22:58 et qui y croient encore.
01:22:59 - Évidemment, mais pour les Français,
01:23:03 cette fête, en réalité, c'est la fête de l'unité.
01:23:06 À l'origine, on ne fête pas d'ailleurs la Présidence de la Bastille,
01:23:08 vous savez, on fête la fête de la Fédération.
01:23:11 Le moment où, justement, la nation en 1790 se retrouve
01:23:15 et se fonde en réalité.
01:23:16 C'est-à-dire que la Fédération, c'est l'ensemble du pays
01:23:19 qui, au-delà de ses coutumes, etc., met tout dans le pot commun
01:23:22 et tout d'un coup accepte de faire nation.
01:23:25 Et donc, ça, évidemment, ce symbole de la fête de la Fédération,
01:23:28 il devrait être aujourd'hui fondamental.
01:23:30 Et toutes les divisions que l'on a connues,
01:23:32 que ce soit les émeutes, mais bien au-delà,
01:23:34 ces divisions qui ont rangé le pays,
01:23:36 eh bien, ça serait justement le moment d'en témoigner.
01:23:39 Je crains malheureusement qu'on soit aujourd'hui un petit peu à contre-temps,
01:23:42 mais d'où l'importance, cette année, plus que n'importe quand,
01:23:45 de fêter le 14 juillet.
01:23:48 - En quelques secondes, Gabrielle Cuisel,
01:23:49 c'est un jour où vous faites quelque chose de particulier
01:23:51 ou bien c'est l'occasion de se retrouver en famille,
01:23:54 de regarder tout ça ?
01:23:55 - Ah oui ?
01:23:56 - Vous arrivez à voir quelque chose ?
01:23:57 - Pas toujours, non, mais il n'y a pas que sur les Champs-Élysées
01:24:00 qu'il y a un défilé.
01:24:01 Il y a dans d'autres villes.
01:24:03 Il faut se lever tôt, vous avez raison,
01:24:05 on va arriver à voir quelque chose,
01:24:06 mais c'est un moment qu'aiment beaucoup les enfants,
01:24:08 de voir ces troupes qui manœuvrent de façon très ordonnée.
01:24:14 C'est un moment où on a l'impression que la France est triomphante un peu.
01:24:17 Et je crois que nos enfants ont besoin d'être fiers de leur pays.
01:24:21 Et c'est une belle activité, me semble-t-il,
01:24:24 à faire avec ses enfants,
01:24:24 parce que l'armée reste un beau fleuron en France.
01:24:27 - Eh bien, moi, je regarderais dans mon canapé
01:24:28 et je ne raterais pas la spéciale de Laurence Ferrari.
01:24:31 Laurence qui va vous accompagner à cette occasion dès 9h du matin.
01:24:35 Bien sûr, on vous invite tous à regarder ces news à ce moment-là,
01:24:38 y compris Pepe Ndiaye.
01:24:40 Vendredi, 9h, midi, sur C News et Europe 1 conjointement.
01:24:45 Laurence Ferrari, que vous allez d'ailleurs retrouver dans quelques secondes.
01:24:47 Merci beaucoup, Florian, d'avoir été des nôtres.
01:24:49 Merci, Gabriel Cluzel, pour votre participation.
01:24:51 Et bien sûr, merci à vous, Benjamin Morel.
01:24:54 Demain, une nouvelle édition de 120 minutes info.
01:24:56 Et donc, je vous confie aux bons soins de Laurence dans un instant, tout à l'heure.
01:24:58 ...

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