La journaliste Véronique Jacquier réagit au bilan de ces nuits d'émeutes : «Nous sommes condamnés à voir ces affrontements se répéter, si rien ne change».
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00:00 Nous sommes condamnés à voir ces affrontements se répéter,
00:05 si rien ne change.
00:06 Et ce sera même de plus en plus violent,
00:08 et ce sera récurrent, tous les 5 à 10 ans.
00:10 Et malheureusement, je crains que nous nous habituions
00:13 à cette tragédie française.
00:16 Alors pourquoi sommes-nous condamnés à revivre de tels événements ?
00:19 Eh bien parce que le gouvernement n'en tire aucune leçon sérieuse,
00:22 à savoir qu'il ne s'attaque pas à ce qui ressemble
00:24 à une sécession culturelle, voire culturelle d'ailleurs,
00:27 dans certains pans importants du territoire.
00:31 Et la réponse est extrêmement faible,
00:32 je vais compléter ce qu'a dit Yvan.
00:34 Il me semble qu'il y a déjà une soumission mentale,
00:36 parce qu'on ne voit aucun choc d'autorité,
00:39 on ne voit même pas la prise en compte de mesures
00:41 qui pourraient être symboliques.
00:42 On a un garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti,
00:45 qui nous parle de flyers quand il s'agit de responsabiliser les parents.
00:48 Enfin, ça paraît totalement ubuesque.
00:51 En Grande-Bretagne par exemple,
00:53 quand vous donnez des aides sociales,
00:54 il y a forcément des contreparties.
00:56 En France, on s'est habitué à cette idée du tout gratuit,
00:59 et là, quand il s'agit de reconstruire,
01:02 maintenant, on a encore l'impression que c'est open bar,
01:04 on va en parler dans la deuxième partie de l'émission.
01:07 Il y a bien du cynisme et de la lâcheté,
01:10 parce qu'on ne peut pas quand même imaginer
01:12 que le gouvernement est aveugle à ce point
01:15 pour prendre certaines mesures.
01:16 Et on a vu que le bouc émissaire, c'était les parents.
01:20 Mais enfin, la vraie question, elle est sociologique,
01:22 les parents, c'est bien gentil,
01:23 mais on a vu que dans la plupart des familles,
01:25 il n'y avait pas de père. Où sont les pères ?
01:27 On a des mères qui sont débordées.
01:29 Et on n'a même plus la notion de famille
01:31 au sens où on l'entend,
01:32 la famille, cellule familiale classique à la française.
01:36 Sous-titrage ST' 501
01:39 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]