Véronique Jacquier était l'invitée de Face à Rioufol sur CNEWS.
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00:00 En tout cas, il y a une jeunesse qui est fascinée par la révolution française,
00:03 à cause de la propagande que l'on voit poindre dans l'éducation nationale depuis plus de 30 ans,
00:11 bien entendu, avec une vision qui n'est pas très équilibrée des choses.
00:13 Donc il y a cette espèce de fantasme de l'égalité qui donne quelque chose de,
00:19 à mon sens, de très inégalitaire finalement, mais voilà où nous en sommes.
00:23 Et c'est quand même quelque chose de très franco-français,
00:26 cette espèce de fantasme d'extrême-gauche, tel qu'on le voit là sur nos images
00:29 avec les jeunes qui sont dans la rue,
00:31 parce que la révolution française a vraiment été la matrice totalitaire du communisme.
00:39 Lénine, par exemple, s'est inspiré de ce qui avait été malheureusement fait
00:44 dans le cadre des guerres de Vendée, quand il a effectivement initié le communisme tel qu'il l'a fait.
00:50 Pol Pot est venu étudier en France et avait très très bien étudié la révolution française
00:56 avant de faire des milliers de morts dans son pays, le Cambodge.
00:59 Donc on a cette matrice fantasmatique purement française
01:03 qui malheureusement nourrit cette jeunesse tel qu'on la voit actuellement dans la rue.
01:07 Alors le drame aussi de la France, c'est qu'on n'a pas fait le Nuremberg du communisme, de toute façon.
01:12 C'est-à-dire qu'on continue à magnifier une certaine forme de totalitarisme à l'école, lors des études.
01:22 Et puis n'oublions pas que l'intelligentsia française, en 1953,
01:26 ça a été une pluie d'hommages lors des obsèques de Staline.
01:30 Donc voilà, on vit toujours sur ce passé sans l'avoir détricoté, sans l'avoir purement critiqué,
01:37 et avec une forme de bienveillance assez malsaine vis-à-vis de cette jeunesse
01:40 qui est capable de tout casser, soi-disant au nom de grandes idées.
01:44 Moi je pense qu'il serait quand même temps effectivement de se poser les vraies questions
01:50 et de dire à cette jeunesse "mais engagez-vous, engagez-vous au service des pauvres et de la pauvreté
01:55 parce qu'il y a quand même 9 millions de pauvres dans notre pays
01:57 et ça me paraît beaucoup plus urgent que de vouloir faire le grand soir".
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